HMS E7
HMS E7 | |
Le HMS E7 | |
Type | Sous-marin |
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Classe | classe E |
Fonction | militaire |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Commanditaire | Royal Navy |
Constructeur | Chatham Dockyard Royaume-Uni |
Fabrication | acier |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Sabordé le 4 septembre 1915 |
Équipage | |
Équipage | 30 marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 55 m |
Maître-bau | 6,86 m |
Tirant d'eau | 3,81 m |
Déplacement | 665 tonnes en surface, 796 t en plongée |
Propulsion | 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres 2 moteurs électriques sur batteries |
Puissance | 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques |
Vitesse | 15 nœuds (28 km/h) en surface) 10 nœuds (19 km/h) en plongée |
Profondeur | 61 |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 4 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) 1 canon de pont de 76 mm 20 mines |
Rayon d'action | 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface 65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée |
Carrière | |
Coût | 105 700 £ |
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Le HMS E7[Note 1] était un sous-marin britannique de classe E construits pour la Royal Navy à l’arsenal de Chatham Dockyard. Sa quille fut posée le 30 mars 1912 et il a été mis en service le 16 mars 1914. Il a coûté 105 700 £.
Conception
Les premiers sous-marins de la classe E britannique, du E1 au E8, avaient un déplacement de 652 tonnes à la surface et de 795 tonnes en immersion. Ils avaient une longueur hors tout de 55 m et un maître-bau de 6,92 m.
Ils étaient propulsés par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et par deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[1],[2].
Les navires de la classe E avaient une vitesse maximale en surface de 16 nœuds (30 km/h) et une vitesse en immersion de 10 nœuds (19 km/h), avec une capacité en carburant de 50 tonnes de gazole, leur donnant un rayon d'action de 2 802 milles marins (5 190 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h). En immersion, ils avaient un rayon d'action de 74 milles (137 km) à 5 nœuds (9,3 km/h)[1].
Les premiers bateaux du groupe 1 de la classe E étaient armés de quatre tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), un à l’avant, un de chaque côté au milieu du navire et un à l’arrière. Au total, ils emportaient huit torpilles à bord. Les bateaux du groupe 1 n’étaient pas équipés d’un canon de pont pendant la construction, mais ceux qui participèrent à la campagne des Dardanelles reçurent des canons montés à l’avant du kiosque pendant qu’ils étaient à l’arsenal de Malte[1].
Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de 1 kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à 3 kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[3].
Leur équipage était composé de trois officiers et 28 hommes[3].
Engagements
Le HMS E7 a été construit par Chatham Dockyard. Sa quille fut posée le . Il a été lancé le et mis en service le .
Lorsque la guerre avec l’Allemagne a été déclarée, le , le E7 était basé à Harwich, dans la 8e flottille sous-marine de la Home Fleet[4]. Le E7 a participé à la deuxième patrouille dans la baie de Heligoland avec les HMS E5, D2 et D3. Le E7 et les autres sous-marins sont revenus de cette patrouille le .
Puis, le , le E7 a commencé une patrouille de 24 jours dans la mer de Marmara. Il a réussi à couler 13 navires et à en endommager beaucoup plus. Le sous-marin allemand UB-14 était alors dans le port de Tchanak, en attente de réparations. Le 4 septembre, on a appris que le E7 s’était empêtré au large de Nagara Point dans des filets anti-sous-marins ottomans, que le cuirassé ottoman Turgut Reis avait posés. Le commandant du sous-marin, l’Oberleutnant zur See Heino von Heimburg, et le cuisinier de l’UB-14, un homme du nom de Herzig, sont partis dans une barque à rames pour observer les tentatives ottomanes de destruction du E7. Plusieurs mines qui faisaient partie du filet explosèrent en vain, von Heimburg et son groupe s’éloignèrent et laissèrent tomber à plusieurs reprises un fil à plomb jusqu’à ce qu’il touche du métal. Puis von Heimburg a lâché une mine ottomane lestée, avec un détonateur raccourci, juste au-dessus du E7[5]. La mine explosa trop près au goût du capitaine du sous-marin britannique. Ce dernier ordonna de faire surface, d’abandonner la navire et de le saborder. Entre les tirs d’obus des batteries côtières ottomanes et les charges de sabordage du E7, von Heimburg et sa compagnie ont réussi à s’échapper de justesse sans dommages[6]. Alors que la plupart des sources attribuent le naufrage du E7 aux efforts ottomans, l’auteur Robert Stern soutient que von Heimburg et l’UB-14 méritent d’être crédités au moins partiellement pour la destruction du E7[7].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS E7 » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150
- (en) « E Class », Chatham Submarines (consulté le )
- (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, , 11–12 p. (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne)
- (en) Position and Movements, H.M. Ships, War Vessels and Aircraft, British and Foreign, Parts I. and II., August 1914., London, Admiralty Records,
- Stern, pp. 29–30.
- Stern, p. 30.
- Stern, p. 38.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Robert Hutchinson, Jane's Submarines : War Beneath the Waves from 1776 to the Present Day, London, HarperCollins, (ISBN 978-0-00-710558-8, OCLC 53783010, lire en ligne).
- (en) Antony Preston, The Royal Navy Submarine Service, A Centennial History.
- (en) Robert Cecil Stern, The Hunter Hunted : Submarine Versus Submarine : Encounters from World War I to the Present, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-59114-379-9).
Liens internes
Liens externes
- (en) « Submarine losses 1904 to present day », sur Royal Navy Submarine Museum.