Grand Prix automobile de Nîmes 1947

Données de course
Nombre de tours	70
Longueur du circuit	5,216 km
Distance de course	360,320 km
Vainqueur	Luigi Villoresi,; ,; 3 h 39 min 59 s 4
Pole position	Luigi Villoresi,; ,;
Record du tour en course	Luigi Villoresi,; ,; 3 min 00 s 4

Le Grand Prix automobile de Nîmes 1947 est une course automobile qui s'est courue sur la commune de Nîmes en 1947^[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Pilotes[modifier | modifier le code]

À la suite d'une mésentente dans l’Écurie France, Louis Chiron apparaît comme premier pilote, poste occupé jusqu'alors par Eugène Chaboud. Ce dernier claque la porte accompagné de Charles Pozzi et Henri Trillaud et récupère sa Delahaye personnelle d'où à Nîmes une nouvelle répartition des voitures.
Fred Ashmore court sur une ERA appartenant à son ami et associé en affaires Reg Parnell. Eugène Chaboud sur Delahaye 135CS. Le n°40 ayant été attribué à l’Écurie France Chaboud apparaît toujours comme en faisant partie. Les engagements ayant été pris longtemps à l'avance il en sera ainsi pendant plusieurs courses de la saison 47.
le Prince Bira court sur une Maserati 4CL engagée par son cousin le Prince Chula.
Benoît Falchetto engagé par Société SIMEN. Il dispose d'une Bugatti Type 50 transformée en monoplace et moteur ramené de 4 900 cm³ à 4 500 cm³. C'est aussi sa troisième participation au Grand Prix de Nîmes. À la suite du Grand Prix de Nice de 1946 couru sur une Peugeot Darl'mat, Falchetto revient en 1947 pour le GP de Marseille le 18 mai (Il sera non-partant pour ennuis mécaniques), le GP de Nîmes, GP de Belgique le 29 juin et le GP de Nice. À la fin de l'année Falchetto perd son fils âgé de 7 ans, renversé par une voiture. Falchetto ne court plus après cette tragédie.
Eugène Martin s'engage sur une Frazer-Nash. C'est en fait une BMW 328 qu'il a profondément modifiée à cause de l'interdiction aux firmes allemandes de participer au épreuves internationales.
Jean-Pierre Wimille forfait de l'Equipe Gordini qui préfère s'aligner dans la Coupe Robert Benoist.
Quelques pilotes sont engagés au dernier moment et ne figurent pas sur le programme :
Louis Decaroli court sur une antique Bugatti Type 37A qu'il possédait depuis avant la guerre. François Michaud pilote une Maserati 4CL engagée par lui-même et louée à la Scuderia Milan. Louis Rosier sur Talbot T150SS engagée par lui-même.

Circuit[modifier | modifier le code]

Le tracé du circuit est constitué d'un morceau de la route nationale 87^[2] et de routes faisant le tour de l'aérodrome de Nîmes-Courbessac. La construction pris du retard à cause du déminage du site, qui servait de poudrière pendant la guerre^[3]. Le circuit est finalement terminé en 1947 et le résultat est concluant. Il peut accueillir 50 000 spectateurs grâce à de grandes tribunes et une colline surplombant le tracé^[4]. La piste fait un minimum de 7 mètres de largeur alors que le minimum réglementaire est de 5. Pour la sécurité, dix-sept postes de commissaires, un passage souterrain et une piste faisant le tour du circuit sont construits. Grâce à ces équipements, le circuit est classé parmi les cinq meilleurs d’Europe^[3].

Déroulement de l'épreuve[modifier | modifier le code]

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La course est menée d'une main de maître par Luigi Villoresi^[4].

Classement de la course[modifier | modifier le code]

Pos	Pilote	Voiture	Tours	Temps/Abandon
1	Luigi Villoresi	Maserati 4CL	70	3 h 39 min 59 s 4
2	Louis Chiron	Talbot Lago T26
3	Reg Parnell	Maserati 4CL
4	Raymond Mays	ERA B-Type 'R4B'
5	Charles Pozzi	Delahaye 135
6	Yves Giraud-Cabantous	Delahaye 135
7	Enrico Platé	Maserati 4CL
8	Fred Ashmore	ERA A-Type
9	Raph	Maserati 4CL
10	Edmond Mouche José Scaron	Talbot 150C
11	Henri Trillaud	Delahaye 135 S
12	Pierre Meyrat	Delahaye 135 S
Abd	Philippe Étancelin	Maserati 4CL
	Raymond Sommer	Maserati 4CL
	Prince Bira	Maserati 4CL
	Louis Decaroli	Bugatti 37A
	Louis Rosier	Talbot 150SS
	François Michaud	Maserati 4CL
	Maurice Trintignant	Delage D6.70
	Henri Louveau	Delage D6.70
	Pierre Levegh	Delahaye 155
	Eugène Chaboud	Delahaye 135 S
	Benoit Falchetto	Bugatti 35
	Marcel Balsa	Talbot 150C
	Jean Achard	Delage D6.70
	Eugene Martin	BMW 328

Maserati 4CLT/48
Talbot-Lago T26

Autres manifestations[modifier | modifier le code]

Courses de motos[modifier | modifier le code]

Les 175 cm³ et 250 cm³ et les 350 cm³ et 500 cm³ courent ensemble^[5].
Georges Berthier trouve la mort lors des essais.

Classements des courses
	Pos	Pilote	Moto
175 cm³	1 2 3	Benetien Berlié Léopold Barde Picout Jean	Benelli
250 cm³	1 2 3	Fergus Anderson Dario Ambrosini Peany	Moto Guzzi Moto Guzzi
350 cm³	1 2 3	Georges Monneret Georges Houel Ernie Thomas	Velocette Velocette Velocette
500 cm³	1 2 3	Fergus Anderson André Post Jean Behra	Moto Guzzi Moto Guzzi

Coupe Robert Benoist[modifier | modifier le code]

Cette épreuve en l’honneur du pilote Robert Benoist exécuté pendant la Seconde Guerre mondiale a lieu le dimanche et rassemble les voiturettes de 1 100 cm³ à 2 000 cm³^[3]. La course est très disputée du fait de l'instauration de primes par tours. Jean-Pierre Wimille gagne la course sur sa Gordini en 1 h 24 min 47 s et 94,275km/h de moyenne devançant des pilotes comme Amédée Gordini et Maurice Trintignant.

Classement

Pos	Pilote	Voiture	Tours	Temps/Abandon
1	Jean-Pierre Wimille	Simca-Gordini T15	25	1 h 24 min 07 s 4
2	Raymond de Saugé Raymond Sommer	Cisitalia D46	25	+ 56 s 7
3	Robert Manzon	Cisitalia D46	25	+ 1 min 03 s
4	Harry Schell	Cisitalia D46	25	+ 1 min 20 s
5	Amédée Gordini	Simca-Gordini T11	25	+ 3 min 41 s 3
6	Charles de Cortanze	Darl'mat	24
7	José Scaron	Simca-Gordini T11	24
8	Raoul Martin	Simca	24
9	Jacques Forestier	Riley 1500	24
10	André Bossut	Deutsch-Bonnet	23
11	Henri Marmonnier	Bugatti T35	22
12	Maurice Trintignant	Simca-Gordini T11	20
13	Élie Bayol	Bugatti T35	20
14	Constant Knepper	Bugatti T35	20
15	Paul Bodet	Maserati 4cs	19
Abd	Gabriel Lascaut	Salmson GS	0
	Louis Brugairolles	Singer LM	0
	Auguste Veuillet	MG Magnette K3	0
	Maurice Monnier	Monnier Speciale	0
	François Antonelli	BMW 328	0
	Saint Genis	Bugatti T35	0
	René Bonnet	Deutsch-Bonnet	0
	Auguste Lachaize	Deutsch-Bonnet	0
	Philippe Mas	Simca-Gordini 508C	0

Meeting Aérien[modifier | modifier le code]

Un meeting aérien et des démonstrations sont organisés tout au long du week-end^[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a et b} Affiche du Grand Prix de 1947
↑ (en) Résumé du Grand Prix de 1947
↑ ^{a b et c} La Vie de L'auto, n°1271 de mai 2007, p.32
↑ ^{a et b} Xavier Chauvin et Michel Morelli, « Les grands circuits français », dans Histoire mondiale des circuits automobiles - de 1900 à nos jours, Antony, E-T-A-I, 2012 (ISBN 978-2-7268-9624-2, OCLC 846249046, BNF 42760786), p. 53-57.
↑ Les courses de moto en France en 1947

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en) Résumé de la saison 1947, sur forix.autosport
(en) Résultats détaillés, sur racing database

[aff47-1] {a et b} Affiche du Grand Prix de 1947

[2] (en) Résumé du Grand Prix de 1947

[LVA-3] {a b et c} La Vie de L'auto, n°1271 de mai 2007, p.32

[Histoire_mondiale_des_circuits_automobiles-4] {a et b} Xavier Chauvin et Michel Morelli, « Les grands circuits français », dans Histoire mondiale des circuits automobiles - de 1900 à nos jours, Antony, E-T-A-I, 2012 (ISBN 978-2-7268-9624-2, OCLC 846249046, BNF 42760786), p. 53-57.

[5] Les courses de moto en France en 1947

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