Gouvernement Kristersson

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Gouvernement Kristersson
(sv) Regeringen Kristersson

Royaume de Suède

Description de cette image, également commentée ci-après
Photo de famille du gouvernement Kristersson le 18 octobre 2022.
Roi Charles XVI
Premier ministre Ulf Kristersson
Élection 11 septembre 2022
Législature 51e
Formation
Durée 1 an, 6 mois et 10 jours
Composition initiale
Coalition M-KD-L
Ministres 23
Femmes 10
Hommes 13
Représentation
Riksdag
103  /  349
Chef de l'opposition Magdalena Andersson
Drapeau de la Suède

Le gouvernement Kristersson (en suédois : Regeringen Kristersson) est le gouvernement du royaume de Suède depuis le , sous la 51e législature du Riksdag.

Il est dirigé par le conservateur Ulf Kristersson, à la suite de la victoire du bloc de droite et d'extrême droite aux élections de 2022. Il est constitué d'une coalition minoritaire de trois partis de droite, soutenue par l’extrême droite. Il succède au gouvernement minoritaire de la sociale-démocrate Magdalena Andersson.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau Premier ministre conservateur Ulf Kristersson, anciennement ministre de la Sécurité sociale. Il est constitué d'une coalition minoritaire entre le Parti modéré de rassemblement (M), les Chrétiens-démocrates (KD) et Les Libéraux (L). Ensemble, ils disposent de 103 députés sur 349, soit 29,5 % des sièges du Riksdag. Il bénéficie du soutien sans participation des Démocrates de Suède (SD), qui dispose de 73 députés, soit 20,9 % des sièges.

Il est formé à la suite des élections législatives du .

Il succède donc au gouvernement minoritaire de Magdalena Andersson, formé du seul Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP) et bénéficiant de l'appui extérieur du Parti du centre (C), du Parti de gauche (V) et du Parti de l'environnement Les Verts (MP).

Formation[modifier | modifier le code]

Ulf Kristersson, Jimmie Åkesson, Johan Pehrson et Ebba Busch réunis pour la signature de leur accord de coalition

Au cours du scrutin, le bloc de droite, grâce au renfort de l'extrême droite, remporte une courte majorité de 176 sièges au Parlement, les Démocrates de Suède devenant la deuxième force politique du pays derrière les sociaux-démocrates[1].

Le , le président du Riksdag, Andreas Norlén, charge Ulf Kristersson de constituer le prochain gouvernement[2]. Celui-ci demande le deux jours de délai supplémentaire pour boucler ses négociations, qu'il obtient[3].

Le , il annonce avoir conclu un accord pour former une coalition entre ses Modérés, les Chrétiens-démocrates et Les Libéraux, bénéficiant du soutien sans participation des Démocrates de Suède[4]. Ulf Kristersson est élu le trois jours plus tard Premier ministre par le Riksdag, recevant 176 voix pour et 173 contre et devenant le premier chef de l'exécutif suédois à dépendre du soutien d'un parti d'extrême droite[5]. Il prend ses fonctions le lendemain et procède à la nomination de ses ministres, répartis entre treize des Modérés, six des Chrétiens-démocrates et cinq des Libéraux[6].

Le ministère de l’Environnement perd son indépendance et est placé sous la tutelle du ministère de l’Énergie et de l’Industrie[7].

Composition[modifier | modifier le code]

Poste Titulaire Parti
Premier ministre Ulf Kristersson M
Vice-Première ministre
Ministre de l'Énergie, du Commerce et de l'Industrie
Ebba Busch KD
Ministre des Affaires de l'Union européenne Jessika Roswall M
Ministre de la Justice Gunnar Strömmer M
Ministre des Migrations Maria Malmer Stenergard M
Ministre des Affaires étrangères Tobias Billström M
Ministre de la Coopération pour le développement et du Commerce extérieur Johan Forssell M
Ministre de la Défense Pål Jonson M
Ministre de la Défense civile Carl-Oskar Bohlin M
Ministre des Affaires sociales Jakob Forssmed KD
Ministre de la Santé Acko Ankarberg Johansson KD
Ministre des Services sociaux Camilla Waltersson Grönvall M
Ministre de la Sécurité sociale et des Personnes âgées Anna Tenje M
Ministre des Finances Elisabeth Svantesson M
Ministre des Marchés financiers Niklas Wykman M
Ministre des Administrations publiques Erik Slottner KD
Ministre de l'Éducation Mats Persson L
Ministre de l'Enseignement primaire Lotta Edholm L
Ministre du Climat et de l'Environnement Romina Pourmokhtari L
Ministre de la Culture Parisa Liljestrand M
Ministre de l'Emploi et de l'Intégration Johan Pehrson L
Ministre de l'Égalité des genres Paulina Brandberg L
Ministre des Affaires rurales Peter Kullgren KD
Ministre des Infrastructures et du Logement Andreas Carlson KD

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anne-Françoise Hivert, « En Suède, la droite devra composer avec l’extrême droite pour gouverner », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Agence France-Presse, « En Suède, le chef de la droite officiellement chargé de former un gouvernement », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Agence France-Presse, « La droite suédoise obtient un délai de deux jours pour former son gouvernement », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Agence France-Presse, « Suède : la droite et l'extrême droite s'allient pour former un nouveau gouvernement », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Suède : le conservateur Ulf Kristersson élu premier ministre avec l’appui des voix de l’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Ulf Kristersson names ministers in his three-party government », Sveriges Radio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Romina Pourmokhtari, la jeune militante accusée d’avoir vendu son âme pour devenir ministre du climat en Suède », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]