Google Brain
Google Brain est un projet de recherche d'apprentissage profond (deep Learning) conduit par Google.
Histoire
Le projet Google Brain a commencé en 2011 comme une collaboration de recherche à temps partiel entre Jeffrey Dean, Greg Corrado chercheurs chez Google et le professeur de l'université Stanford Andrew Ng[1],[2],[3]. Ng était intéressé depuis 2006 par l'utilisation de l'apprentissage en profondeur pour faire progresser l'intelligence artificielle, et en 2011 il avait commencé à collaborer avec Dean et Corrado pour construire un système logiciel d'apprentissage en profondeur à grande échelle, DistBelief[4], sur l'infrastructure du cloud computing de Google. En 2013, Andrew Ng a quitté Google pour fonder la startup Coursera, une compagnie offrant de la formation en ligne, puis en 2014, il est devenu le chef du groupe d'intelligence artificielle de Baidu[5].
Le projet est devenu une réussite du projet Google X. Astro Teller (en) a dit que le projet avait payé pour la totalité du coût de Google X[6].
En , le New York Times rapporte qu'un groupe de 16 000 ordinateurs imitant certains aspects de l'activité du cerveau humain a réussi à apprendre à reconnaître un chat sur la base de 10 millions d'images numériques de chats provenant de vidéos YouTube[3]. L'histoire a également été couverte par la National Public Radio[7] et SmartPlanet (en)[8].
En , Google embauche Geoffrey Hinton, un chercheur de pointe dans le domaine de l'apprentissage en profondeur, et acquiert la société DNNResearch Inc. dirigée par Hinton. Hinton a dit qu'il partagerait son temps entre sa future recherche universitaire et son travail chez Google[9].
Le , plusieurs organes de presse déclarent que Google avait acheté DeepMind Technologies pour un montant non divulgué. Plus tard, des analystes annoncent que la société a été acquise pour 400 millions £ (650M $ - 486 millions €). Des rapports ultérieurs ont estimé que le prix d'achat s'élevait à plus de 500 millions de £[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16].
Utilisation dans les produits de Google
La technologie du projet est utilisée dans le système de reconnaissance vocale du système d'exploitation Android[17], la recherche de photos de Google+[18] et les recommandations vidéos de YouTube[19].
Couverture médiatique
Le projet Google Brain a reçu une couverture médiatique importante dans Wired Magazine[20],[11],[21], le New York Times[21], Technology Review[22],[10], National Public Radio[7] et Big Think[23].
Avancées en cryptographie et rumeurs médiatiques
Le , le programme de recherche en intelligence artificielle Google Brain réalise une nouvelle percée lorsque deux ordinateurs parviennent à créer leur propre méthode de chiffrement: Bob et Alice, deux intelligences artificielles, sont ainsi parvenues à communiquer entre elles d'une manière qu'une troisième IA du nom d'Eve ne parvenait pas à déchiffrer.
Cette information scientifique a donné lieu à une rumeur, reprise dans de nombreux médias, qui sont allés jusqu'à affirmer « Deux intelligences artificielles communiquent dans une langue indéchiffrable. »[24],[25], affirmation qui est démentie tant par l'article du New Scientist cité en référence [26] que par la publication scientifique[27].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « deep learning » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Google's Large Scale Deep Neural Networks Project » (consulté le )
- (en) Jeff Dean and Andrew Ng, « Using large-scale brain simulations for machine learning and A.I. », sur Official Google Blog, (consulté le )
- (en) John Markoff, « How Many Computers to Identify a Cat? 16,000 », New York Times, (consulté le )
- (en) Jeffrey Dean et al., « Large Scale Distributed Deep Networks », (consulté le )
- (en) « Ex-Google Brain head Andrew Ng to lead Baidu's artificial intelligence drive », South China Morning Post
- (en) Conor Dougherty, « Astro Teller, Google’s ‘Captain of Moonshots,’ on Making Profits at Google X », (consulté le )
- (en) « A Massive Google Network Learns To Identify — Cats », National Public Radio, (consulté le )
- (en) Laura Shin, « Google brain simulator teaches itself to recognize cats », SmartPlanet, (consulté le )
- (en) « U of T neural networks start-up acquired by Google », Toronto, ON, (consulté le )
- (en) Antonio Regalado, « Is Google Cornering the Market on Deep Learning? A cutting-edge corner of science is being wooed by Silicon Valley, to the dismay of some academics. », Technology Review, (consulté le )
- (en) Marcus Wohlsen, « Google’s Grand Plan to Make Your Brain Irrelevant », Wired Magazine, (consulté le )
- (en) « Google Acquires UK AI startup Deepmind », The Guardian (consulté le )
- (en) « Report of Acquisition, TechCrunch », TechCrunch (consulté le )
- (en) Alexei Oreskovic, « Reuters Report », Reuters (consulté le )
- (en) « Google Acquires Artificial Intelligence Start-Up DeepMind », The Verge (consulté le )
- (en) « Google acquires AI pioneer DeepMind Technologies », Ars Technica (consulté le )
- (en) « Speech Recognition and Deep Learning », Google Research Blog, Google, (consulté le )
- (en) « Improving Photo Search: A Step Across the Semantic Gap », Google Research Blog, Google,
- (en) « This Is Google’s Plan to Save YouTube », Time,
- (en) Steven Levy, « How Ray Kurzweil Will Help Google Make the Ultimate AI Brain », Wired Magazine, (consulté le )
- (en) Daniela Hernandez, « The Man Behind the Google Brain: Andrew Ng and the Quest for the New AI », Wired Magazine, (consulté le )
- (en) Robert Hof, « Deep Learning: With massive amounts of computational power, machines can now recognize objects and translate speech in real time. Artificial intelligence is finally getting smart. », Technology Review, (consulté le )
- (en) « Ray Kurzweil and the Brains Behind the Google Brain », Big Think, (consulté le )
- « Deux intelligences artificielles communiquent dans une langue indéchiffrable », 20 Minutes, (consulté le )
- « Programme Google Brain : deux ordinateurs ont communiqué dans une langue inconnue », Blasting News, (consulté le )
- (en) « Google’s neural networks invent their own encryption », New Scientist, (consulté le )
- (en) Martın Abadi and David G. Andersen, « Learning to protect communications with adversarial neural cryptography », Google Brain, (consulté le )