Georges Salan

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Georges Salan
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Fonctions
Président
Comité départemental de libération du Gard (d)
mai -
Membre (d)
Comité départemental de libération du Gard (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
AlbiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georges Jules Sylvain SalanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Georges GaltierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Louis Salan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Sophie Salan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques

Georges Salan né le à Roquecourbe (Tarn) et mort le à Albi, est un médecin, résistant et écrivain français. C'est le frère du général Raoul Salan.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jouis Théophile Arthur Salan, commis principal des contributions indirectes et de Emma Maria Emilie Roucayrols, Georges Jules Sylvain Salan naît le 15 novembre 1901 à Roquecourbe, dans la demeure de son grand-père, Louis Roucayrols, serrurier[1],[2].

Après une blessure grave, il est immobilisé pendant deux ans à Montpellier de 1923 à 1925, après quoi il reprend ses études de médecine[2] et obtient un doctorat en 1931[3]. Il s'engage en parallèle dans le mouvement espérantiste, comme au Parti communiste français[2]. En 1927, il accomplit un voyage en Union soviétique[2].

Installé à Nîmes, il se marie avec Sophie Knauer le 15 octobre 1932 à Montpellier[1], dont postérité[2]. En 1925, il démissionne du PCF[2]. Il est par la suite affecté comme médecin à la maison d'arrêt de Nîmes ; il est révoqué en 1940 par le régime de Vichy[2].

Sous le pseudonyme de « Georges Galtier », il se décide alors à entrer en résistance[2]. Il participe au mouvement Combat, puis prend la tête des Mouvements unis de la Résistance dans le Gard[2]. Arrêté le par la Milice française, il est torturé par Emmanuel Passemard, chef officieux du groupe à Nîmes, qui le prive d'eau et de nourriture pendant huit jours[4]. Il est ensuite puis déporté en Allemagne par le convoi parti de Compiègne le 4 juin 1944[2],[5]. Il se voit attribuer le matricule de déporté N° 33.616[5]. Libéré en 1945, il retrouve le Gard pour prendre la tête du comité départemental de libération en mai (jusqu'à sa dissolution en septembre)[2]. Il est également délégué du département près l'Assemblée consultative provisoire[2]. Comme médecin à la prison de Nîmes, il doit épingler des cartons blancs sur la poitrine des condamnés à mort pour aiguiller le peloton d'exécution[6].

Devenu gaulliste, il est élu conseiller municipal de Nîmes sous les couleurs de l'Union pour la nouvelle République en 1959[2]. Approuvant la décolonisation, il subit un plasticage de l'Organisation armée secrète, mais continue d'apporter son soutien fraternel à Raoul, dont il obtient la grâce en 1968[2].

Il meurt le à Albi[1], et est inhumé au sein du caveau familial de Roquecourbe[2].

Une rue de Nîmes, où est sis l'ancien fort Vauban, porte son nom.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Prisons de France et bagnes allemands, Nîmes, L'Ouvrière, 1946 (SUDOC 069713545).
  • 33 ans de Centrale (1938-1970), Paris, Presses contemporaines, 1971 (BNF 35173439).
  • (eo) La nuda vero: originala raporto pri propraj travivajoj en naziaj koncentrejoj (1944-1945), Nîmes, Chastanier, 1975 (SUDOC 069814325).

Distinction[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Roquecourbe naissance 1899-1902, cote 4 E 227/20, image 40/56, acte N°30
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o Notice de Jean Sagnes dans le Maitron (cf. Liens externes).
  3. BNF 32599310.
  4. Tesnière 2018, p. 189.
  5. a et b Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi du 4 juin 1944 parti de Compiègne » (consulté le )
  6. « Paul [Cabouat] », dans Lucie Tesnière, Madame, vous allez m'émouvoir : une famille française à travers deux guerres mondiales, Paris, Flammarion, (ISBN 978-2-08-143759-3), p. 172 — ouvrage sur la famille Cabouat fondé sur des sources d'archives et la littérature secondaire.
  7. Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Georges Jules Salan » (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fabrice Sugier, « Salam Georges dit Simon Galtier (1901-1981) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
  • Germain Guillaud, « Raoul et Georges Salan, deux destins et l'incarnation des épreuves et des contradictions de l'histoire de France », Revue d'histoire de Nîmes et du Gard, SHNG, no 35,‎ , p. 162-163 (ISSN 2607-9860, BNF 45471492)Voir et modifier les données sur Wikidata.

Liens externes[modifier | modifier le code]