Félix Mathey

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Félix Mathey
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Félix Mathey
Naissance
Paris IVe
Décès (à 80 ans)
Malakoff (Hauts-de-Seine)
Nationalité Drapeau de la France Français
Pays de résidence France
Diplôme
Activité principale
enseignant d’éducation physique et sportive
Autres activités
directeur technique du RSF
Formation
Distinctions
officier de l'instruction publique,
médaille d’or de l’éducation physique,
médaille d'or du travail.
Conjoint
Lucie Gavard
Descendants
Thérèse Mathey

Félix Mathey , né le à Paris IVe et mort le à Malakoff (Hauts-de-Seine), est un ancien champion d’athlétisme également connu pour sa contribution au développement du sport féminin au sein des patronages entre les deux guerres.

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

Félix Mathey, est un des premiers grands champions de l’Union des sociétés de gymnastique et d’instruction militaire des patronages et œuvres de jeunesse de France (USGIMPOJF), organisation sportive créée en 1898 qui a précédé la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF). Il remporte son premier prix de gymnastique comme pupille du CA Rosaire en 1898 et est ensuite huit fois champion fédéral à la longueur, en hauteur et à la perche[1]. Champion militaire aux deux dernières en 1908 puis diplômé de l'École normale militaire de gymnastique de Joinville, il abandonne alors son métier de comptable pour enseigner le sport à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr puis à l’École nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent.

Il se marie en 1911 et poursuit sa carrière sportive au CASG où il remporte la même année le meeting international de l'US Métro en franchissant 1,78 mètre[2]. En 1916 il détient deux des meilleures performances françaises de l’année avec 1,81 mètre en hauteur et 3,50 mètre à la perche et avec respectivement 0,11 mètre et 0,40 mètre d'avance sur ses concurrents immédiats[3]. La suppression des Jeux cette année-là l'a donc privé d'une grande carrière internationale. Cependant après la guerre il termine encore, à 36 ans, second de France-Angleterre derrière Zwalhen le à Pershing[4].

Un militant de l’éducation physique féminine[modifier | modifier le code]

Lorsque sœur Roussel, fille de la Charité, demande à la FGSPF en 1919 un moniteur présentant toutes garanties techniques et morales pour assurer l’éducation physique des Enfants de Marie[5] du Raincy[6] c’est lui que celle-ci lui délègue[7]. Son arrivée marque les débuts de la Stella Raincéenne[8] et il prend en charge dès l’année suivante une seconde société parisienne, la Tour d’Auvergne[9]. D'autres associations émergent rapidement : le Chardonnet, les Libellules de Saint-Mandé, les Fauvettes montmartroises[10], les Libellules de Clamart, les Marines de Saint-Roch[11]etc.

Nommé directeur technique du Rayon sportif féminin en 1923 il le reste jusqu’à sa retraite, organisant entre autres la fête annuelle des sociétés parisiennes, le plus souvent au Raincy[1]. Celles-ci sont fortement marquées d’une empreinte militaire qui perdure à travers les défilés et les exercices d’ensemble. Mathey est également à l’origine d’une formation des monitrices, domiciliée dans les maisons des Sœurs de la rue de l'Abbaye et de la rue Oudinot[1].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

La reconnaissance de ses compétences en matière d’encadrement des activités physiques féminines lui vaut d’être appelé au Conseil supérieur de l'éducation physique le [12].

Félix Mathey est titulaire de la médaille d'or de l'éducation physique, de la médaille d'honneur du travail et chevalier des Palmes académiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Décès Felix Mathey », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  2. « Autour de nous : athlélisme », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  3. « Bilans 2016 » [PDF], sur cdm.athle.com (consulté le ), p. 16
  4. « Stade Pershing : match athlétisme France-Angleterre », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  5. Hélène Roman-Galéazzi, « Les Enfants de Marie Immaculée », sur journals.openedition.org, (consulté le ), p. 75-90
  6. Fabien Groeninger 2004, p. 166.
  7. Jean-Marie Jouaret 2012, p. 89,90.
  8. Robert Hervet 1948, p. 100.
  9. Fabien Groeninger 2004, p. 167.
  10. Robert Hervet 1948, p. 101.
  11. Robert Hervet 1948, p. 103.
  12. Robert Hervet 1948, p. 150.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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