La Veuve joyeuse
La Veuve joyeuse
La Veuve joyeuse
Genre | Opérette |
---|---|
Nbre d'actes | 3 |
Musique | Franz Lehár |
Livret | Victor Léon et Leo Stein |
Langue originale |
allemand |
Sources littéraires |
L'Attaché d'ambassade d'Henri Meilhac |
Dates de composition |
1874 |
Création |
Theater an der Wien, Vienne |
Création française |
Théâtre Apollo (Paris) |
Versions successives
Représentations notables
Personnages
Airs
- l'air de Vilja ;
- le duo Viens dans mon joli pavillon ;
- le duo Heure exquise ;
- le septuor Ah les femmes, femmes, femmes.
Die lustige Witwe (La Veuve joyeuse en français) est une opérette autrichienne en trois actes de Franz Lehár. Le livret a été écrit par Victor Léon et Leo Stein d'après la comédie d'Henri Meilhac, L'Attaché d'ambassade (1861).
La première eut lieu le au Theater an der Wien. Le triomphe est immédiat et l'Europe l'accueille. Flers et Caillavet en écrivent une version française dont la première aura lieu le à l'Apollo (Paris).
La Veuve joyeuse a été jouée plus de 300 000 fois entre sa création et la mort du compositeur en 1948. Elle est l'opérette la plus connue de Franz Lehár et comprend notamment les airs suivants :
- l'air de Vilja ;
- le duo Viens dans mon joli pavillon ;
- le duo Heure exquise ;
- le septuor Ah les femmes, femmes, femmes.
Rôles
Les noms entre crochets sont ceux de la version française.
Rôle | Voix | Distribution lors de la création, 30 décembre 1905 (Chef: Franz Lehár) |
---|---|---|
Hanna Glawari [Missia Palmieri], veuve joyeuse (rôle titre) | soprano | Mizzi Günther |
Comte Danilo Danilowitsch [Prince Danilo], Attaché militaire à l'ambassade et ancien amoureux d'Hanna |
ténor ou baryton lyrique | Louis Treumann |
Baron Mirko Zeta [Baron Popoff], Ambassadeur de Pontevedro/Marsovie à Paris | baryton | Siegmund Natzler |
Valencienne [Nadia], épouse du Baron Zeta | soprano | Annie Wünsch |
Camille, Comte de Rosillon [Camille de Coutançon], attaché français à l'ambassade, admirateur de la Baronne |
ténor | Karl Meister |
Njegus [Figg], Secrétaire d'Ambassade | rôle parlé | Oskar Sachs |
Kromow [Kromski], conseiller militaire Pontévédrin/Marsovien | baryton | Heinrich Pirl |
Bogdanowitsch [Bogdanovitch], attaché militaire Pontévédrin/Marsovien | baryton | Fritz Albin |
Sylviane, épouse de Bogdanowitsch | soprano | Bertha Ziegler |
Raoul de St Brioche [D'Estillac], attaché militaire belge | ténor | Carlo Böhm |
Vicomte Cascada [Lérida], consul du Guatémala | baryton | Leo von Keller |
Olga, épouse de Kromow | mezzo-soprano | |
Pritschitsch [Pritschitch], deuxième secrétaire | baryton | |
Praskowia [Praskovia], épouse de Pritschitsch | mezzo-soprano | |
Parisiens et Pontévédrins/Marsoviens, musiciens et serviteurs |
Argument
- À Paris, à l'hôtel de l'ambassade de Pontévédro (ou Marsovie), une belle fête est organisée pour l'anniversaire du Prince régnant. L'ambassadeur, le baron Mirko Zeta, après avoir porté un toast, s'inquiète de sa femme, la belle Valencienne. Elle bavarde « en toute innocence » avec Camille de Roussillon qui lui déclare sa flamme, mais elle résiste. Apparaît la jeune et belle veuve du banquier de la cour, Hanna Glawari. Le comte Danilo Danilowitsch, revenant de chez Maxim's, est pressenti par raison d'État pour devenir l'époux de la belle et riche veuve. Danilo fait la sourde oreille car jadis, sur refus de son père, il n'avait pu épouser Hanna, alors modeste fille du peuple.
- Le lendemain, la veuve offre une réception dans sa résidence. Elle se dit éprise de Camille, ce qui contrarie les plans officiels. Deux duos, l'un cavalier, l'autre d'amour, montrent que Danilo et Hanna n'ont cessé de s'aimer malgré le temps écoulé.
- Soirée chez Maxim's. Après moult péripéties et intrigues, la veuve deviendra la baronne Danilowitsch et les biens resteront pontévédrins/marsoviens.
Anecdotes
Le nom de Pontévédro est inspiré du Monténégro, petit État des Balkans qui était effectivement, au moment de l'écriture de l'opérette, en situation de faillite et dont il était alors courant de se moquer. Le prénom du héros Danilo (Daniel en français) est un clin d'œil à la réalité dynastique car le souverain de l'époque Nicolas Ier est le neveu de Danilo, dernier prince-évêque de Monténégro auquel il a succédé. La version française utilise le nom de Marsovie. À Paris, Hanna Glawari devient Missia Palmieri.
Discographie sélective
- En langue allemande et en version complète, on retiendra la version de 1962 (enregistrée les 2-7, 9, 12 juillet à Kingsway Hall, Londres) pour EMI avec Elisabeth Schwarzkopf, Josef Knapp, Hanny Steffek, Eberhard Waechter, Nicolai Gedda, Kurt Equiluz avec le Philharmonia Orchestra dirigé par Lovro von Matačić ; une production de Walter Legge.
- Il existe également une version dirigée par Herbert von Karajan, avec Elizabeth Harwood, René Kollo, Teresa Stratas et Zoltán Kelemen ; ainsi qu'une autre dirigée par John Eliot Gardiner, avec Cheryl Studer, Bo Skovhus, Barbara Bonney et Bryn Terfel, toutes deux parues chez Deutsche Grammophon.
- D'autre part, il existe également une version dirigée par Robert Stolz, avec Margit Schramm, Rudolf Schock, Dorothea Chryst et Benno Kusche avec l'orchestre symphonique de Berlin et le chœur de l'opéra de Berlin, publiée chez Sony dans sa collection "The Sony Opera House". Robert Stolz, compositeur, fut également le chef d'orchestre à partir de 1907 du Theater an der Wien pour la seconde série de représentations de la Veuve.
Filmographie
- 1925 : La Veuve joyeuse, film muet d'Erich von Stroheim avec Mae Murray et John Gilbert.
- 1934 : La Veuve joyeuse, film d'Ernst Lubitsch avec Jeanette Mac Donald et Maurice Chevalier.
- 1952 : La Veuve joyeuse, film de Curtis Bernhardt avec Lana Turner et Fernando Lamas.
L'opérette a fait l'objet de nombreuses adaptations, notamment sous forme de ballets.