Dacia Maraini

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Dacia Maraini
Dacia Maraini en 2015.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Père
Mère
Topazia Alliata (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Yuki Maraini (d)
Toni Maraini (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lucio Pozzi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Vittoria Alliata di Villafranca (en) (inconnu)
Francesco Alliata (inconnu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Dacia Maraini, née le à Fiesole, près de Florence, est une romancière, dramaturge, scénariste et poétesse italienne de la seconde moitié du XXe siècle associée à la « Génération des années trente ». Elle a obtenu le prix Formentor en 1962 pour L’Âge du malaise (L'eta del malessere), le prix Strega en 1999 pour Buio, ainsi que le prix Napoli pour Voix (Voci). Elle est nommée ambassadrice de la Società Italiana dei Viaggiatori, lors de l'édition de 2012 du Festival del Viaggio.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dacia Maraini est la fille de l’ethnologue Fosco Maraini et de la peintre Topazia Alliata, descendante d'une vieille famille de la noblesse sicilienne. Elle épousa Lucio Pozzi, peintre italien, et partagea notamment la vie d'Alberto Moravia[1].

En 1938, sa famille s'installe au Japon, où son père poursuit des recherches sur les Aïnous. En 1943, ses parents refusent de signer une déclaration d'allégeance à la république de Salò, et toute la famille est internée dans un camp de concentration, où elle souffrira de la faim[2].

À son retour en Italie, la famille va vivre à Bagheria en Sicile, dans la villa Valguarnera, avec ses grands-parents maternels. Au bout de quelques années, ses parents se séparent et son père va s'installer à Rome. À 18 ans, Dacia Maraini décide d'aller vivre avec son père[3].

À 20 ans, elle participe à la création de la revue littéraire Tempo di letteratura. Elle commence à publier des textes dans des revues telles que Paragone, Nuovi Argomenti, Il Mondo. Son premier roman, La vacanza, est publié en 1962.

Elle publie des romans, des poésies, des pièces de théâtre. Ses œuvres sont traduites dans de nombreuses langues. Elle fonde avec d'autres écrivains un théâtre, le Teatro del Porcospino, où sont représentées des pièces contemporaines italiennes. Au début des années 1970, elle est très active dans les mouvements féministes[4]. En 1973, elle participe à la fondation du Teatro della Maddalena, dirigé par des femmes[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • 1962 : La vacanza
    Publié en français sous le titre Les Vacances, traduit par Mario Fusco, Paris, Grasset, 1963, 237 p. (BNF 33089203)
  • 1963 : L'eta del malessere - Prix Formentor
    Publié en français sous le titre L’Âge du malaise, traduit par Maurice Javion, Paris, Gallimard, 1963, 224 p. (BNF 33089202)
  • 1967 : A memoria
  • 1972 : Memoria di una ladra
    Publié en français sous le titre Teresa la voleuse, traduit par Paul Alexandre, Paris, Stock, 1974, 379 p. (ISBN 2-234-00053-X)
  • 1975 : Donna in guerra
    Publié en français sous le titre Femme en guerre, traduit par Michèle Causse, Paris, éditions des Femmes, 1977, 411 p. (ISBN 2-7210-0088-8)
  • 1980 : Isolina. La donna tagliata a pezzi
  • 1981 : Lettere a Marina
  • 1984 : Il treno per Helsinki
  • 1990 : La lunga vita di Marianna Ucrìa - prix Campiello 1990
    Publié en français sous le titre La Vie silencieuse de Marianna Ucria, traduit par Donatella Saulnier, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1992, 285 p. (ISBN 2-221-07009-7) ; réédition, Paris, Pocket no 2915, 1995 (ISBN 2-266-07190-4) ; réédition, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons poche », 2006, 412 p. (ISBN 2-221-10644-X)
  • 1993 : Bagheria
    Publié en français sous le titre Retour à Bagheria, traduit par Nathalie Castagné, Paris, Éditions du Seuil, 2004, 172 p. (ISBN 2-02-063997-1)
  • 1994 : Voci
    Publié en français sous le titre Voix, traduit par Alain Sarrabayrouse, Paris, Éditions Fayard, 1996, 343 p. (ISBN 2-213-59706-5)
  • 1997 : Dolce per sé
  • 2001 : La nave per Kobe. Diari giapponesi di mia madre
    Publié en français sous le titre Le Bateau pour Kobe: journaux japonais de ma mère, traduit par Nathalie Castagné, Paris, Éditions du Seuil, 2003, 187 p. (ISBN 2-02-055791-6)
  • 2004 : Colomba
  • 2007 : Il gioco dell'universo. Dialoghi immaginari tra un padre e una figlia, en collaboration avec Fosco Maraini
  • 2008 : Il treno dell'ultima notte
  • 2011 : La grande festa
  • 2011 : Menzogna felice
  • 2012 : L'amore rubato
  • 2013 : Chiara d'Assisi. Elogio della disobbedienza
  • 2015 : La bambina e il sognatore
  • 2017 : Tre donne. Una storia d'amore e disamore
  • 2018 : Corpo felice. Storia di donne, rivoluzioni e un figlio che se ne va

Recueils de poésie[modifier | modifier le code]

  • Crudeltà all’aria aperta (1996)
  • Donne mie

Théâtre[modifier | modifier le code]

  • 1968 : Ricatto a teatro e altre commedie
  • 1978 : Dialogo di una prostituta con un suo cliente
    Publié en français sous le titre Dialogue d'une prostituée avec son client, traduit par Nicole Colchat, Paris, Théâtrales l'association, 1985 (BNF 39513122)
  • 2007 : Passi affrettati
    Publié en français sous le titre A pas furtifs, traduit par Pascale Chapaux-Morelli, Paris, Indigo, 2010 (ISBN 978-2-35260-069-5)
  • 2015 : Je m'appelle Antonio Calderone / Mi chiamo Antonio Calderone, Texte bilingue, trad. française de Maryline Maigron, Univ. Savoie Mont Blanc, Chambéry.

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Buio (Prix Strega 1999)Publié en français sous le titre Murs de Nuit, traduction de Françoise Péeters, Paris, 2018, Ed. Michel de Maule.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Maraini, Dacia nell'Enciclopedia Treccani », sur treccani.it (consulté le ).
  2. (en) Seger, « A Conversation with Dacia Maraini », sur World Literature Today, (consulté le ).
  3. a et b (it) « Dacia Maraini - biografia », sur daciamaraini.com (consulté le ).
  4. (it) Serena Caramitti, « Donne e stampa femminista », (consulté le )
  5. (it) « SWEET MOVIE – DOLCE FILM », sur cinetecadibologna.it (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]