Chantier naval Glehen

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Carte
Carte interactive des chantiers navals Glehen au Guilvinec

Le chantier naval Glehen Pierre et Fils a été créé en 1911 au Guilvinec, dans le département du Finistère.

De père en fils[modifier | modifier le code]

Pierre Gléhen, le fondateur, accomplit sa formation de charpentier de marine au Havre, et crée le chantier naval en 1911.

Après avoir travaillé avec son père au Guilvinec, Léon Gléhen s'installe en 1946 à Saint-Guénolé. Pierre son fils, se lance en 1945 dans la construction navale à Audierne. Léon exploite aussi les chantiers de "Pors-Moro", à Pont-l’Abbé et celui de "Lostendro" au Guilvinec. C’est au décès de leur père que Pierre et Léon s’associent.

Yves Gléhen, petit-fils du fondateur, après une formation de dessinateur industriel à Plouhinec, prend la direction des chantiers de construction bois en 1969 et se recentre sur Le Guilvinec en 1973. Il assure la transition de la construction bois à la construction acier à partir de 1974 [1].

Pierre-Yves Gléhen, fils d’Yves, après sa formation à l'ENSTA Bretagne qu'il a mené en alternance chez DCNS Lorient, est arrivé dans l’entreprise le 1er septembre 2016 en qualité de responsable de projets[1],[2].

Léon Gléhen, fils du fondateur Pierre, qui fut aussi entre 1973 et 2003, président de la station de sauvetage du Guilvinec, et adjoint au maire, prend sa retraite en 1992 après avoir construit plus de 200 bateaux. Il décède le âgé de 94 ans.

Au Guilvinec[modifier | modifier le code]

Le chantier Gléhen a assuré des constructions jusqu'en 1974 de petits chalutiers et navires en bois, principalement destinés à la pêche, dans un hangar sur l'arrière port du Guilvinec, visible sur le bord à côté du pont routier de Léchiagat, appelé cimetière à bateaux.

À partir de 1974, la société se diversifie dans la construction de bateaux métalliques, notamment en acier et aluminium. En 1979, naît un chalutier de 24 mètres en acier, le Bara Pemdez, premier de la longue série des "Bara" de l’Armement bigouden[1].

En 1984, après le rachat du site des anciens "Chantiers de Cornouaille" - "Arcor" (entité Dubigeon) à Douarnenez, a permis un développement et une diversification de la production pour :

  • Bateaux de Pêche
  • Barge d'Ostréiculture
  • Bateaux de Servitudes
  • Vedettes et bateaux à passagers

Le Guilvinec, site historique de la société, assure grâce à des locaux, hangars et bureaux, situés sur le quai du port de pêche, des réparations navales et demeure le siège social de la société.

En 2001, la taille des navires augmentant, le lancement et le passage sous le pont de Léchiagat se révèle de plus en plus épineux. Aussi, le site de Douarnenez devient le principal centre de production.

L'activité du chantier de construction navale varie selon les années, en fonction du carnet de commandes. De l'ordre de cinq à six bateaux sont produits annuellement, avec des approvisionnements en matériaux portant sur 500 tonnes de tôles et profils d'acier divers, 150 tonnes de tôles d'aluminium, 40 km de câbles tous diamètre, et d'une douzaines de moteurs Diesel de puissances variables entre 500 et 1000 chevaux.

En 2016, la SARL Chantier naval Pierre Gléhen et fils devient la SAS Chantier naval Gléhen[2].

En 2019, le chantier naval emploie 48 personnes sur 3 sites - Le Guilvinec, Loctudy, Douarnenez - et peut en faire travailler jusqu’à 70. Il continue de se diversifier pour soutenir l’activité[3]

Cela faisait 20 ans qu'aucun bateau de pêche n’avait été lancé depuis le hangar de l'arrière port du chantier Gléhen. Mis à l’eau, l’"Oasis II", un 14,90 m destiné à pêcher le poisson et la langoustine, a passé le pont pour rejoindre le terre-plein du port afin d'y être armé[4].

En 2020, le Chantier naval Gléhen du Guilvinec a livré à l'armement vendéen « La Belle Alliance », un bateau de 14,50 mètres. Il pêchera la sardine essentiellement près des côtes[5].

A Douarnenez[modifier | modifier le code]

En 1984, Yves Gléhen rachète les "Chantiers de Cornouaille" sur les quais de Douarnenez[1].

L’Enez Sun III

Le navire Enez Sun 3, construit en 1991 au Chantier naval Gléhen de Douarnenez, est exploité par la compagnie Penn-ar-Bed. Il assure la liaison entre l’Île de Sein et le continent depuis le port de Sainte-Evette à Esquibien (Audierne) en condition normale. En cas de météo maritime difficile, le départ de l’Ile de Sein se fait en direction de Douarnenez, sur le quai du Rosmeur, de même pour le retour[6],[7].

En 2001, le site principal de Douarnenez pour la production se diversifie, avec la naissance d'une activité fluviale - pousseurs, barges, etc. - et le développement d'une fabrication d'équipements et matériels lourds pour ports à sec.

La « Compagnie Ligérienne de Transport » et sa filiale Finist'mer se révèlent être un client important pour la réalisation de bateaux à passagers tels que des Navibus : le Chantenay en 2006 et Ile de Nantes en 2008, sont des vedettes à passagers, naviguant sur la Loire à Nantes, et Ile d'Arz à Vannes et quelques pousseurs fluviaux.

La société Aix-Fouras gérée par le "Conseil Départemental de La Charente Maritime", a confié au site de Douarnenez la construction d'un nouveau transbordeur "Ile d'Aix II", mis en service en , en remplacement de "Ile d'Aix" arrivé en fin de vie, reliant l'île au continent toute l'année. Le chantier Gléhen fut choisi à la suite de la disparition des Chantiers du Ponant de La Rochelle-Pallice, ayant succédé aux ACRP en 1987.

En 2015, le chantier de Douarnenez obtient deux contrats de navire pour la marine nationale française: un engin remonte-filets, le Couanne et un navire d’entraînement à l'hélitreuillage[8], le Jules.

En 2019, Le "Bara An Arvoriz" (traduit "pain des gens de la mer" en breton), un chalutier de 24.9 mètres pour 8.30 m de large, dix-septième de la série, a été mis à l’eau pour l’Armement bigouden[3],[9].

En 2022, le chantier naval Gléhen, de Douarnenez, a construit le nouveau baliseur de Brest, pour l’armement des Phares et balises. Doté d’un mode de propulsion électrique, le nouveau navire, long de 24 mètres, est amené à effectuer des missions de l’île de Sein à la baie de Morlaix[10].

En 2023, le chantier naval Gléhen de Douarnenez, livre la vedette fluviale hybride « Harmonie » pour des patrouilles sur le Rhin de la compagnie de gendarmerie fluviale de Strasbourg/Kehl-am-Rhein[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Chantiers navals. Gléhen, une dynastie de bâtisseurs maritimes », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  2. a et b « Gléhen. Le chantier naval en pleine mutation », sur LeTélégramme.fr, (consulté le )
  3. a et b Gaël Cogné, « Au chantier Gléhen à Douarnenez : diversifier pour soutenir l’activité », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  4. « Le Guilvinec. L’Oasis II a passé l’épreuve du pont », sur letelegramme.fr, (consulté le )
  5. Stanislas du Guerny, « Brexit : le difficile repli de la flotte française vers la pêche côtière », sur lesechos.fr, (consulté le )
  6. « Les liaisons vers l’île de Sein modifiées », sur LeTelegramme.fr, (consulté le )
  7. « Ile de Sein (29). Les liaisons avec Douarnenez a priori maintenues » [vidéo], sur dailymotion.com, (consulté le )
  8. « Gléhen va construire une Embarcation d’Instruction à l’Hélitreuillage », sur Mer et Marine, (consulté le ).
  9. Caroline Britz, « Chantier Naval Gléhen : une belle série de constructions neuves à la pêche », sur Mer et Marine, (consulté le )
  10. Rodolphe Pochet, « À Douarnenez, Gléhen construit le nouveau baliseur du Finistère », sur LeTelegramme.fr, (consulté le )
  11. Sounkoura-Jeanne Dembélé, « À Douarnenez, le chantier naval Gléhen livre une vedette hybride pour des patrouilles sur le Rhin », sur Ouest-France.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]