Bernard de Froment

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bernard de Froment
Fonctions
Maire de Saint-Fiel

(18 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 18 juin 1995
Prédécesseur Henri Bareige
Successeur François Barnaud
Président du conseil général de la Creuse

(3 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 27 mars 1994
Prédécesseur Thierry Chandernagor
Successeur Gérard Gaudin
Député français

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 1re de la Creuse
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur André Lejeune
Successeur Michel Vergnier
Conseiller régional du Limousin

(6 ans et 8 jours)
Élection 20 mars 1998
Président Robert Savy

(6 ans et 1 jour)
Élection 16 mars 1986
Président Robert Savy
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Enfants Jean-Baptiste de Froment
Famille Famille de Froment
Diplômé de Sciences Po, ÉNA
Profession Conseiller d'État

Bernard de Froment est un homme politique français né le à Rabat (Maroc).

Il est conseiller d'État en disponibilité, ancien président du conseil d'administration de l'IGN, ancien député RPR de la Creuse (1993-1997) et ancien président du conseil général de la Creuse (1994-1998).

Famille[modifier | modifier le code]

Bernard de Froment appartient à une famille de la Marche ayant reçu le titre de baron héréditaire par lettres patentes en 1815[1],[2]. Il est le fils du baron François de Froment, général de brigade, le neveu de Pierre de Froment, général de division et résistant, et le père de Jean-Baptiste de Froment, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et élu au Conseil de Paris en 2014.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Ancien élève à l’École nationale d’administration (ENA) (promotion André Malraux, 1975-77), il commence sa carrière comme administrateur civil au ministère de l'Agriculture puis attaché financier près l'ambassade de France en République fédérale d'Allemagne (1981-1983). Conseiller technique au cabinet du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua de 1986 à 1987, il intègre ensuite le Conseil d'État en qualité de maître des requêtes et y devient commissaire du gouvernement près la section du contentieux dès 1990. Après son retour au Conseil d'Etat à l'issue de son mandat de député, le 1er juin 1997, il est nommé conseiller d'Etat en 1999 et Président de l'Institut géographique national (IGN) de 2003 à 2006. Parallèlement, il siège à la commission nationale de recours des réfugiés, ancien nom de la cour nationale du droit d'asile (CNDA) en qualité de président de section (1997-2006). La deuxième partie de sa carrière professionnelle se situe dans le privé en tant qu'avocat au sein du cabinet Publica-Avocats.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Carrière nationale[modifier | modifier le code]

Après avoir été élu conseiller régional du Limousin à la suite des élections régionales de 1986, Bernard de Froment est élu en 1993 député de la 1ère circonscription de la Creuse face au député-maire sortant de Guéret, André Lejeune avec 53,45% des voix au 2nd tour.

Lors des élections sénatoriales de 2014, il se porte candidat face à Jean Auclair, ancien député, et candidat UMP. Il obtient 30% des voix au 2nd tour.

Carrière locale[modifier | modifier le code]

Il approfondit son ancrage local dès 1994 en faisant basculer le canton de Guéret-Nord à droite et, par suite, la majorité du conseil général de la Creuse, laquelle le porte à la présidence du département. Toutefois il est progressivement fragilisé par des dissensions au sein de sa majorité : annulation de sa première élection par le Conseil d'État, soutien financier jugé trop important à l'équipe cycliste du département dans le cadre du Tour de France, et rivalité croissante qui l'oppose au député et conseiller général Jean Auclair. En 1997, soit un an avant la fin de son mandat, il démissionne de la présidence du conseil général au profit de Gérard Gaudin.

Il est à nouveau candidat aux élections cantonales de 2001 dans son canton, mais il est battu au 2nd tour par le candidat communiste Daniel Dexet, s'inclinant avec 47,24% des voix.

Lors des élections municipales de 1995, il se présente à la mairie de Saint-Fiel, commune faisant partie de son canton. Élu maire en 1995, il est reconduit en 2001 et 2008.

Formation[modifier | modifier le code]

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Bernard de Froment s'est mis en disponibilité du Conseil d'État pour exercer la profession d'avocat dans un cabinet parisien.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Membre du Rassemblement pour la République (RPR) puis de l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

Anciens mandats électifs[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Fonctions diverses[modifier | modifier le code]

Fonctions actuelles[modifier | modifier le code]

Associé-fondateur de Publica-Avocats, basé à Paris.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pour dénoncer l'impossible dialogue entre le peuple et ses élites, Bernard de Froment, président du conseil général de la Creuse, maître de requêtes au Conseil d'État et maire d'une commune rurale (Saint-Fiel), a choisi la forme d'une correspondance fictive entre un élu campagnard et son cousin énarque, technocrate à Bercy. Avec humour, il décrit leur état d'esprit et leurs projets, sans masquer les illusions démagogiques de l'un, les abstractions fumeuses ou mégalomaniaques de l'autre. Bref, Bernard de Froment démontre à quel point chacun est captif de ses préjugés, dans un pays où la folie de l'État dilapide des milliards en grands travaux sans enrayer pour autant le déclin des campagnes. Bernard de Froment dresse l'inventaire lucide d'une France contemporaine où le paysan et le technocrate sont les Bouvard et Pécuchet d'une farce absurde, malheureusement réelle. Indispensable à tout élu... et à tout responsable administratif.

  • Les Départements pour les nuls, avec Alexandre Riquier et Olivier de Brabois, First, 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante au XXIe siècle, année 2002', page 88.
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 19, pages 312 à 314 Article de Froment.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]