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Archag Tchobanian

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Archag Tchobanian
Archag Tchobanian au début des années 1920.
Fonctions
Président
Société des gens de lettres arméniens de France (d)
-
Président
Bureau des réfugiés arméniens (d)
-
Rédacteur en chef
Anahit
-
Rédacteur en chef
Dzaghig
mars -
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Sépulture des intellectuels arméniens du cimetière parisien de Bagneux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Արշակ ՉօպանեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Chavarche AntéorteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Arevmoudk (à partir des années 1940)
Abaka (à partir de )
Veradzenount (-)
Anahit ( - )
Nor Guiank (d) (à partir de )
Dzaghig (mars - )
Mercure de France (à partir de )
Lycée arménien Guétronagan (à partir de )
Haïrenik (à partir de )
Massis (à partir de )
Arevelk (à partir de )
Puzantion (d)
La Revue de Genève
La Revue blancheVoir et modifier les données sur Wikidata
Partis politiques
Ramgavar Azadakan (d) (-)
Parti libéral démocrate arménien (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Délégation nationale arménienne ()
Société des gens de lettres ()
Société de sociologie de Paris (d) ()
Société des gens de lettres arméniens de France (d) (-)
Bureau des réfugiés arméniens (d)
Union intellectuelle arménienne de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Maîtres
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
La Roseraie d'Arménie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Archag Tchobanian
Signature
Vue de la sépulture.

Archag Tchobanian (en arménien Արշակ Չոպանեան), né en 1872 à Constantinople et mort en 1954 à Paris, est un écrivain, poète et traducteur arménien.

Biographie

Débuts dans l'Empire ottoman

Archag Tchobanian naît à Beşiktaş en 1872, dans une famille arménienne originaire d'Agn[1]. Sa mère meurt alors qu'il n'a qu'un mois[1].

Il étudie à l'école Makruhiyan puis au nouvellement fondé lycée Guétronagan (1886) entre 1887 et 1891[1]. Il y a pour professeur Minas Tchéraz (1852-1929), Tovmas Terzian (1840-1909) et Yeghia Demirdjibashian (1851-1908), qui reconnaissent ses talents littéraires et l'encouragent dans cette voie[1].

En 1889, il commence à écrire de la poésie et traduit des auteurs français comme Alphonse Daudet, Émile Zola, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant ou encore Théophile Gautier[1]. Il doit sa maîtrise de la langue française à deux Françaises qui la lui ont apprise dans son enfance[1].

Il se lance dans la carrière des lettres et participe à plusieurs revues intellectuelles, dont Arevelk[1].

Exil en France

Il doit s'enfuir à Paris en 1895 à cause des persécutions turques. Il y fonde en 1898 la revue Anahit, qui perdure, par intermittences, jusqu'en 1949.

Il joue un très grand rôle dans l'extension de la connaissance de la culture et de la littérature arménienne en France, par de multiples traductions et des éditions savantes. Intégré dans les milieux intellectuels européens et amis de nombreux écrivains et penseurs, il est l'une des grandes voix de l'Arménie en exil dans la première moitié du XXe siècle. Il préside l'Union Intellectuelle Arménienne de Paris[2] et est un des personnages majeurs de la Délégation nationale arménienne.

Il est président de l'Office des réfugiés arméniens (créé en 1924), qui succède à la Délégation nationale arménienne[3].

Il meurt en 1954 à Paris. Il est enterré au cimetière parisien de Bagneux[4].

Son portrait (1943) par le peintre Serge Ivanoff se trouve au Musée arménien de France.

Œuvre

En arménien

  • (hy) Արշալոյսի ձայներ [« Voix de l'Aurore »], Constantinople, Impr. T. Sandjakjian,‎ , 217 p.
  • Les Couches sombres, 1892
  • Les Vibrations, 1892
  • (hy) Թուղթի փառք [« Gloire de papier »], Constantinople, Impr. T. Sandjakjian,‎ , 136 p.
    • (hy) Թուղթի փառք [« Gloire de papier »], Constantinople, Impr. Vaghinag S. Piourad,‎ , 108 p. (BNF 42018613, lire en ligne)
  • (hy) Պետրոս Դուրեան [« Étude biographique et critique sur Bedros Tourian »], Tiflis,‎ , 196 p.
  • L'Arménie, son histoire, sa littérature, son rôle en Orient, 1897
  • (hy) Վայրկեանը [« La minute »], Paris,‎ , 15 p. (lire en ligne)
  • (hy) Մկրտիչ Պէշիկթաշլեանի կեանքն ու գործը [« La Vie et l’œuvre de Meguerditch Béchiktachlian »], Paris, Impr. S. Doghramadjian,‎ , 256 p.[5]
  • Poèmes : Aurore, la Caravane des heures, Angoisse, Visions, Dans la Nuit, Sur la colline, 1908
  • Le Peuple arménien, son passé, sa culture, son avenir, 1913
  • La France et le peuple arménien, 1917
  • Offrande poétique à la France : Orage, Ode à la France, les Martyrs, le Pur chevalier, 1917
  • La Femme arménienne, 1918
  • L'Œuvre américaine en Arménie, 1919
  • L’Épopée arménienne, poème, 1919
  • (hy) Դէմքեր [« Visages »], Paris, Impr. Kégharvéadagan,‎ , 165 p. (lire en ligne)
  • Les Arméniens ne sont nullement pourchassés en France, 1947

En français

  • La Vie et le rêve : poèmes en prose, contes, fantaisies (préf. Émile Verhaeren), Paris, Mercure de France, , X-219 p.[6]
  • Victor Hugo, Chateaubriand et Lamartine dans la littérature arménienne (préf. Fernand Gregh), Paris, E. Leroux, , XVI-145 p.[7]
  • La Poésie et la musique arméniennes, Araxe, Paris, 1945[5]

Traductions

  • Aghassi, L'Assassinat du Père Salvatore par les soldats turcs, 1897
  • Aghassi, Zeïtoun, depuis les origines jusqu'à l'insurrection de 1895, 1897
  • Poèmes arméniens anciens et modernes, 1902
  • (hy) Alfred de Vigny, Քերթուածներ, Paris, Impr. Anahit,‎ , 36 p. (lire en ligne)
  • Chants populaires arméniens (préf. Paul Adam), Paris, Ollendorff, , LXXXIV-268 p.[8], prix Langlois de l’Académie française en 1904
  • Les Trouvères arméniens, Paris, Mercure de France, , 299 p.[9]
  • Chirvanzadé, La Possédée, 1910
  • Zartarian, Clarté nocturne, 1913

Notes et références

  1. a b c d e f et g Agop J. Hacikyan 2000, p. 680.
  2. L'Amitié franco-arménienne. Discours prononcés par MM. Archag Tchobonian, Boghos Nubar, Arétis Aharonian, Denys Cochin, Paul Fleurot, Emile Pignot, le 17 juillet au banquet offert par les Arméniens de Paris à leurs amis français en l'honneur de la victoire, Paris, Impr. Flinikowski, , 31 p. (lire en ligne), p. 3
  3. « Origine des fonds », sur ofpra.gouv.fr
  4. « Sépulture des intellectuels arméniens », sur geneanet.org
  5. a et b Krikor Beledian 2001, p. 458-459.
  6. « La Vie et le rêve [Texte imprimé] », sur sudoc.fr (consulté le )
  7. « Victor Hugo, Chateaubriand et Lamartine dans la littérature arménienne [Texte imprimé] », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  8. « Chants populaires arméniens [Texte imprimé] », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  9. « Les Trouvères arméniens [Texte imprimé] », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Edmond Khayadjian, Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France, Marseille, Centre Régional de Documentation Pédagogique, , 352 p. (ISBN 978-2-86614-093-9, BNF 34869477). 2e édition : Sigest, Alfortville, 2001.
  • Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
  • (en) Agop J. Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol. III : From the eighteenth century to modern times, Détroit, Wayne State University Press, , 1072 p. (ISBN 978-0-8143-2815-6, BNF 40961928, présentation en ligne), p. 680-683

Liens externes