Akita (chien)

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Akita
Akita inu
Akita inu.
Akita inu.
Région d’origine
Région Drapeau du Japon Japon
Caractéristiques
Silhouette 25-35 kg(F), 35-45 kg (M).
Taille 59-61cm (F), 64-71cm (M) avec une tolérance de 3 cm de plus ou de moins
Poil Le poil de couverture est court, dur et droit avec un sous-poil. Mais il peut y avoir des poils longs (hirsutes).
Robe Urajiro rouge et blanc, sésame, bringée ou blanche
Tête De type lupoïde, bien proportionnée.
Yeux Petits et brun foncé.
Oreilles Droites, relativement petites, triangulaires, tendues vers l’avant.
Queue Longue, épaisse et enroulée sur le dos (trois quarts de boucle, boucle simple, double boucle).
Caractère Calme, docile, réceptif (mais pas nécessairement obéissant), fidèle, posé, sensible, indépendant.
Nomenclature FCI
  • groupe 5
    • section 5
      • no 255

L’akita, également appelé akita inu et akita ken (秋田犬?, littéralement « chien d’Akita »), est une race de chien originaire du Japon.

Il ne doit pas être confondu avec son cousin le Shiba Inu, qui lui ressemble en apparence mais dont la taille et le poids diffèrent grandement.

Historique[modifier | modifier le code]

La race date d'environ 300 ans[Passage contradictoire (Comment la race pourrait avoir cet âge si elle était déjà utilisée comme chien de combat en 1603 ? Parcequ'il y a écrit, précisément, que c'est une race "Descendante de l'Akita matagi ou matagi inu utilisée comme chien de combat au Japon dès 1603...")] et tire son nom de la préfecture d'Akita au nord de l'archipel japonais, étant originaire de la ville d'Ōdate dans cette préfecture[1]. Il était à l'origine élevé pour chasser l'ours, le cerf élaphe[1] et le sanglier mais également pour la garde. Descendante de l'Akita matagi ou matagi inu (マタギ犬?) et utilisée comme chien de combat au Japon dès 1603, la race est croisée avec le tosa et le mastiff pour en accroître sa taille. En 1908, le gouverneur de la préfecture d'Akita interdit les combats de chiens dans un effort pour préserver la pureté de la race et fonda en 1927 la « Société de préservation de l'Akita »[1]. En 1931, le ministère japonais de l'Éducation proclame l'Akita monument naturel ; dès lors, tous les efforts ont été fournis pour préserver la race et retrouver le standard d’origine[1].

La Seconde Guerre mondiale pousse les akitas au bord de l'extinction car il était courant d’employer des peaux de chiens pour confectionner des vêtements[1]. La police captura tous les chiens sauf les bergers allemands, réservés pour des tâches militaires. Certains propriétaires essayèrent de contourner la loi en croisant leurs akitas américains avec ces derniers ainsi qu’en les cachant dans les montagnes, où la robustesse ainsi que leur instinct de chasse les a aidés à survivre.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la race est très affaiblie et les chiens se présentent sous trois types morphologiques différents: akitas, akitas chiens de combat et akitas bergers allemands.

C'est l'écrivaine américaine Helen Keller qui aurait rapporté, dans les années 1930, le premier akita en Amérique du Nord après qu'on lui ait donné un chien durant une visite au Japon[2].

Des akitas dont la morphologie était révélatrice de l'apport de sang de bergers allemands et de mastiffs sont importés aux États-Unis par les militaires. Le Club américain de l’akita est fondé en 1956 et le Kennel Club américain (AKC) accepte la race en . L'absence d'échanges entre l'AKC et le Kennel Club japonais (JKC) conduit à une différenciation des lignées américaines et japonaises, puis à la scission en deux races différentes : l'akita américain et l'akita[3].

Les éleveurs japonais se concentrèrent sur la préservation du type originel de l'akita (Akitas Matagis).

Hachikō est l'akita le plus connu. Sa statue trône désormais devant la gare de Shibuya à Tōkyō. Ce chien fidèle accompagnait son maître, professeur d'université (M. Ueno), et l'attendait tous les jours devant la gare : il continua pendant neuf ans après la mort du vieux professeur, jusqu'à sa propre mort (il était nourri par les habitants). On dit qu'Hachikō est mort devant la gare mais il sera retrouvé sous un pont. Il existe d'ailleurs un film Hachiko (film japonais de 1987) qui est librement inspiré de cette histoire. Un remake américain a été tourné en 2009 sous le nom de Hatchi.

Aujourd'hui, au Japon, l'akita est surtout utilisé comme chien de compagnie, de garde et chien policier.

Akita inu.
Akita inu roux.

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

L'akita est un chien de taille moyenne, de constitution robuste et bien proportionné. Les caractères sexuels secondaires sont nettement marqués. Un chien adulte peut atteindre 58 à 71 cm au garrot. Son poids se situe généralement entre 27 et 32 kg pour la femelle et entre 32 et 50 kg pour le mâle.

La robe peut être rouge fauve, sésame (poils rouge fauve à pointes noires) [cette couleur n'est plus présente de nos jours ou très peu], blanche ou bringée. Elle présente un marquage spécifique nommé Urajiro (blanc présent sur les pattes, la tête, le ventre). Le poil long n'est pas accepté par le standard de la race de la FCI. Le poil est court avec un sous-poil épais, des mues impressionnantes se font donc au printemps et en automne généralement.

Caractère de l'Akita[modifier | modifier le code]

Tempérament[modifier | modifier le code]

L'akita est doté d'une grande intelligence et d'une capacité de raisonnement qui peuvent parfois déstabiliser ou surprendre ses maîtres. C'est pour cela que les moments d'éducation ne doivent pas dépasser vingt minutes, c’est relativement long pour un chien classique mais l'akita risque de s’ennuyer et de se désintéresser rapidement. Il est également très proche de sa famille, amical, doux, affectueux voire empressé. A contrario, ce chien peut ne montrer aucun intérêt envers des étrangers (dans la rue ou des invités à la maison); il peut même se montrer extrêmement réservé. L'akita est reconnu pour être un excellent chien de garde bien que réputé peu aboyeur (certains aboient cependant plus que d’autres), leur taille, en général, en impose assez pour dissuader.

Contrairement à ce que son physique laisse supposer (ressemblance avec les nordiques: husky sibérien, malamute…), l'akita reste un chien très calme, bien qu'il apprécie les promenades journalières qui lui sont nécessaires pour s'épanouir et rester en forme. Il n'est pas question d'envisager de courir le marathon avec lui, il n'aura pas la motivation du husky : ce n’est pas une race à laquelle il faut penser en premier si l’on veut faire du sport avec. Mais il peut tout de même surprendre par sa vélocité sur quelques centaines de mètres (courses après un gibier par exemple). En revanche, cela n'empêche pas que l'akita a un besoin de dépense physique et mentale bien présent. Il est en général un bon chien pour faire des randonnées.

Il est important de noter que sa morphologie ne le prédispose pas à la pratique du mushing, comme certains éleveurs peu scrupuleux le laissent croire. Il est trop lourd pour cette activité qui pourrait lui causer de sérieuses blessures.

Enfin, l'akita n'est pas réputé être un gros mangeur même si certains se montrent gourmands. Beaucoup de maîtres s'inquiètent au début de ce manque d'appétit de leur nouveau compagnon.

L'akita est souvent un chien réservé, indépendant, discret et a un fort caractère. Compte tenu de son intelligence, de son côté « chien-chat », son éducation peut se révéler très délicate : la recette d'une relation complice et équilibrée avec son akita est la capacité à se remettre régulièrement en question, à être patient et à garder une certaine cohérence. Cependant, au vu de sa sensibilité, une éducation sans violences, positive (et non laxiste) et respectueuse du chien lui convient mieux. Une éducation basée sur le rapport de force aura de gros impacts sur la relation chien / humain ; qui plus est, l’akita peut réagir vivement s’il se sent en danger.

Le deuxième inconvénient majeur de cette race est qu'elle est réputée réactive / difficile envers ses congénères de même sexe voire, dans certains cas, envers les gros chiens. Ainsi, une cohabitation est difficile voire impossible si l’on n’a pas les connaissances et les moyens nécessaires, qui sont compliqués à mettre en place (parfois, cela ne suffit pas). Il existe beaucoup de cas (ou au moins, un certain nombre) où la cohabitation finit mal, à cause d’un manque de gestion de l’environnement ou de protection de ressource le plus souvent. L’akita est sensible à son environnement et marque très vite les bonnes comme les mauvaises expériences ; il a du mal à changer d’avis sur une situation qu’il a déjà mal vécu, c’est ce qui peut expliquer, en partie, la tendance à la réactivité. S'il est sociabilisé étant chiot, il peut accepter ses congénères et c'est pour cela que la sociabilisation chez l'akita est primordiale ; cependant s'il n'est pas sociabilisé durant son enfance, il ne supportera pas les autres chiens.

L’entente envers les chiens dépend d’énormément d’éléments : la socialisation, l’éducation, l’environnement, les ressources et leurs valeurs, le caractère, les expériences positives ou négatives, la génétique etc.

L'akita n'est pas un fugueur mais son côté indépendant et un mauvais rappel peuvent l'amener à faire sa vie et errer seul ; il faut donc être très vigilant. Le rappel doit être appris dès le plus jeune âge en faisant très attention à ne pas brûler les étapes.

Le rappel peut être compliqué : l’akita a tendance à se montrer indépendant et n’obéira pas s’il estime que cela n’est pas nécessaire. Il faut faire preuve de beaucoup de patience (si vous vous énervez, il ne reviendra pas) et d’imagination pour pouvoir le motiver.

Il peut se montrer prédateur et donc sensible aux odeurs de gibiers, ce qui complique l’apprentissage du rappel.

Avec les enfants, l’akita peut se montrer moins docile et moins flexible que d’autres races, ce n’est en tout cas pas un chien qu’on conseille pour une famille composée de jeunes enfants. Il aime le calme et apprécie peu le grabuge. Il est évident qu’on ne laisse jamais, et sous aucun prétexte, un chien seul avec un enfant et sans surveillance. Un enfant ne saura pas détecter les signaux de communication du chien qui exprime une exaspération et les dégâts peuvent être très importants.

L’akita possède la même communication que tous les chiens, leur langage étant universel. Cependant, les codes canins peuvent être difficiles à percevoir du fait de sa posture naturellement haute, ses oreilles dressées et sa queue enroulée sur le dos. Les signaux du visage peuvent aussi être peu évidents à observer (les yeux étant légèrement, voire carrément plissés), surtout chez les bringés. Les autres chiens peuvent donc ne pas détecter ces signaux et se faire rabrouer.

Le jeu chez l’akita peut sembler impressionnant, non seulement par la force de celui-ci mais aussi par le fait que ce chien est parfois très bruyant. Il faut réussir à faire la différence entre les grognements de jeu et les grognements de prévention (qui sont plus graves, plus profonds).

En termes d’activité, l’akita n’est pas vraiment le plus énergique des chiens (bien que cela dépende des individus et des lignées) ; il se montre même pantouflard et adepte de grosses siestes. Certains apprécient les randonnées. C’est une race qui peut se montrer réticente à sortir sous la pluie. Il aime généralement prendre son temps en balade.

Élevage[modifier | modifier le code]

Soins[modifier | modifier le code]

L'akita a besoin d'un brossage régulier, hebdomadaire voire quotidien en cas de mue à cause de son double poil. Les mues (l'ancien sous-poil tombe pour laisser place au nouveau) arrivent environ deux fois par an, vers l'automne et le printemps. Le pulseur est d'une grande aide afin de retirer un maximum de poils (attention à l'habituer au bruit et à la sensation de ce dernier).

Santé[modifier | modifier le code]

Des maladies auto-immunes héréditaires ne sont pas rares, on trouve de plus en plus de chiens atteints de l'adénite sébacée ou/et du VKH. Les méthodes d'éducation mais surtout l'environnement familial jouent également sur la santé des chiens. Les akitas sont d'une grande sensibilité sous leur attitude zen, ça peut prendre des proportions inattendues jusqu'à être les éléments déclencheurs de ces maladies. Ils sont plus généralement sensibles au niveau de la peau (allergies alimentaires et/ou environnementales en général). L'épilepsie devient de plus en plus fréquente dans la race ainsi que les ostéosarcomes et autres cancers. L'akita est, comme beaucoup de races, touché par la dysplasie des hanches et des coudes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Le chien Akita », Nippon.com, (consulté le ), p. 3.
  2. (en) Akita club of America, « Helen Keller », sur akitaclub.org.
  3. Le standard de la race akita américain sur le site de la Fédération cynologique internationale.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]