Abbaye Saint-Vincent de Chantelle

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Abbaye Saint-Vincent de Chantelle
Vue générale de l'abbaye.
Vue générale de l'abbaye.

Ordre Bénédictin
Abbaye mère Évaux (937-1600)
Pradines (depuis 1853)
Fondation 937
Diocèse Moulins
Fondateur Odon de Cluny
Dédicataire Vincent de Saragosse
Style(s) dominant(s) Roman
Protection Logo monument historique Classée MH (1862)[1]
Site web https://abbaye.benedictines-chantelle.com/
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Commune Chantelle
Coordonnées 46° 14′ 31″ nord, 3° 09′ 08″ est[2]
Géolocalisation sur la carte : Allier
(Voir situation sur carte : Allier)
Abbaye Saint-Vincent de Chantelle
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Abbaye Saint-Vincent de Chantelle
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Vincent de Chantelle

L'abbaye Saint-Vincent de Chantelle est une abbaye bénédictine située sur le territoire de la commune française de Chantelle dans le département de l'Allier.

L'abbaye et le cloître font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par liste de 1862.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est construite sur un promontoire rocheux[3] dominant la Bouble, sur la commune de Chantelle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Dès le Ve siècle, à Chantelle, sur les bords de la Bouble, existaient un château fort et une église dédiée à saint Vincent, dont s'empare Pépin le Bref au VIIIe siècle. L'abbaye a pour origine le prieuré dont l'acte de fondation daté de 937 est signé par saint Odon, abbé de Cluny ; il est confié aux chanoines de Saint-Augustin d'Évaux, en Combraille.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L'église fut reconstruite au XIIe siècle dans le style roman et vit en 1286 le sacre d'Aymar de Cros, évêque de Clermont. Le prieuré est rebâti au XVe siècle ; il est inclus dans l'enceinte du château des ducs de Bourbon. Le château fort, qui était situé au sud des bâtiments actuels de l'abbaye, fut la résidence au XVIe siècle d'Anne de Beaujeu, fille aînée de Louis XI, régente de France de 1483 à 1491.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

En 1527, un arrêt du parlement ordonne le démantèlement de la forteresse. Richelieu achèvera la démolition à l'exception du prieuré.

Au début du XVIIe siècle, le monastère, en déclin, est placé sous la dépendance des jésuites du collège de Moulins.

Révolution puis restauration du monastère[modifier | modifier le code]

À la Révolution, les religieux sont chassés et le prieuré est vendu comme bien national en 1794. En 1853, les bénédictines de l'abbaye de Pradines achètent la propriété et y fondent une communauté. Le pape Léon XIII érige le monastère en abbaye en 1890.

Description[modifier | modifier le code]

Vue en contre-plongée de l'abbaye.

L'église romane est orientée à l'est. La nef, constituée de trois travées, est flanquée de bas-côtés. L'abside comporte un déambulatoire et trois absidioles.

Le cloître du XVe siècle se trouve au nord de l'église et donne accès, au rez-de-chaussée, à trois salles voûtées d'ogives : le réfectoire, la salle du chapitre et la salle de communauté. À l'angle nord, une tourelle abrite un escalier en colimaçon, sans noyau central, qui mène à l'étage.

Accueil[modifier | modifier le code]

La communauté accueille des petits groupes ou des personnes seules pour des retraites ou des séjours spirituels. Un gîte reçoit des randonneurs ou des pèlerins[4] sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle[5].

Visites[modifier | modifier le code]

La cour d'entrée et la nef de la chapelle sont accessibles aux visiteurs et aux fidèles. Une boutique offre à la vente les produits de l'abbaye.

Les visiteurs et les pèlerins peuvent assister aux offices dans l'église : Vigiles (h 40), Laudes (h 30), Eucharistie (h 15), Heure médiane (12 h), Vêpres (17 h 30), Complies (20 h)[6].

Les sœurs organisent des visites de l'abbaye pendant les journées du patrimoine, mais les lieux de vie de la communauté ne sont pas ouverts.

Vie économique[modifier | modifier le code]

Les sœurs bénédictines de Chantelle sont spécialisées dans la production de produits cosmétiques et de soins[7], qui assurent les ressources financières de l'abbaye[8].

Lieu de tournage[modifier | modifier le code]

En , l'équipe de l'émission Secrets d'Histoire a tourné plusieurs séquences à l'abbaye dans le cadre d'un numéro consacré à Anne de Beaujeu, intitulé Anne de France ou l'honneur des Bourbons, diffusé le 2 décembre 2019 sur France 3[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00093035, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  3. Guide du patrimoine en France : 2500 monuments et sites ouverts au public, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, , 957 p. (ISBN 978-2-7577-0695-4), p. 18.
  4. En partenariat avec l'association "Les Amis de Saint-Jacques en Bourbonnais".
  5. Variante du chemin de Vézelay, entre Le Veurdre et Clermont-Ferrand ; GR 300.
  6. Les heures indiquées sont valables en semaine et peuvent être décalées le dimanche et les jours de fête.
  7. Ces produits sont fabriqués dans un atelier créé en 1954.
  8. Arnaud Bevilacqua, « À Chantelle, une mère abbesse chef d’entreprise », La Croix, Groupe Bayard,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  9. « Le Secrets d'histoire consacré à Anne de France sera diffusé le lundi 2 décembre, sur France 3 », sur LaMontagne.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie-Pierre Crépin, Les chapiteaux de l'église Saint-Vincent de Chantelle, Amis du Patrimoine religieux en Bourbonnais, 1987.
  • H. du Ranquet, « Description de l'église Saint-Vincent de Chantelle », Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 1894-1895.

Liens externes[modifier | modifier le code]