Écrosnes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Écrosnes
Écrosnes
L'église Saint-Martin et l'hôtel de ville d'Écrosnes.
Blason de Écrosnes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté de communes des Portes Euréliennes d'Île-de-France
Maire
Mandat
Annie Camuel
2020-2026
Code postal 28320
Code commune 28137
Démographie
Population
municipale
823 hab. (2021 en diminution de 4,86 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 45″ nord, 1° 43′ 42″ est
Altitude Min. 127 m
Max. 166 m
Superficie 23,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auneau
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Écrosnes
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Écrosnes
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Écrosnes
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Écrosnes

Écrosnes est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Limitrophe du département des Yvelines, le village comptait 742 habitants lors du dernier recensement de la population (Insee, 1999).

Communes, département et région limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est limitrophe du département des Yvelines et de la région Île-de-France.

Les communes voisines sont Bleury-Saint-Symphorien, Gallardon, Gas, Émancé et Orphin.

Communes limitrophes d’Écrosnes
Épernon Émancé (Yvelines) Orphin (Yvelines)
Gas Écrosnes Orphin (Yvelines)
Gallardon Bleury-Saint-Symphorien Bleury-Saint-Symphorien

Écarts et hameaux[modifier | modifier le code]

La commune est composée, outre le bourg, des hameaux d'Écrignolles, Giroudet et Jonvilliers, ainsi que de trois habitations isolées, Chagny, Pourras et La Chaudière.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 635 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Houx à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 622,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Écrosnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,9 %), forêts (3,2 %), zones urbanisées (1,9 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Écrosnes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2016[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Écrosnes.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[16]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 46,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 373 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 301 sont en aléa moyen ou fort, soit 81 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Scroniae, 1229 (Cartulaire des Vaux-de-Cernay) ; Escroniae, 1238 (Cartulaire des Vaux-de-Cernay) ; Escrosnes, 1233-1612 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-G 133) ; Escronae, 1250 (Sceau) ; Escrones, 1296 (Cartulaire des Vaux-de-Cernay) ; Escrones, (Archives nationales-JJ 86, n° 468, fol. 165 v°) ; Escrones, (Archives nationales-JJ 160, n° 115, fol. 85 v°) ; Escrone, 1740 (Bibliothèque municipale d’Orléans, Ms 995, fol. 73) ; Escrônes, XVIIIe s. (Carte de Cassini).

Pluriel de l'oïl escraine, écrienne « hutte, chaumière, lieu de la veillée », écrennes ou escrennes désignaient en vieux français des masures ou même caves servant en général d'atelier[20], cabanes à fond excavé utilisées depuis l'époque mérovingienne et au cours du haut Moyen Âge pour le filage et le tissage de la laine.

Homonymie avec Les Écrennes (Seine-et-Marne) et Écriennes (Marne).

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Délimitation réalisée d’Écrosnes d’avec Bleury, Gallardon et Montlouet par arrêté préfectoral du , à la suite des opérations de remembrement.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Octobre 1876 janvier 1896 Henri Charles Honoré Rabourdin    
mai 1896 mai 1904 Lucien Parfait Arsène Bréant    
mai 1904 mai 1908 Victor Emile Coulon    
avril 1908 mai 1912 Lucien Parfait Arsène Bréant    
1913 1919 Désiré Alcide Ferdinand Chrétien    
1919 inconnu Eugène Marcel Bréant    
1929 1935 Adrien Dominique Piller    
1935 inconnue Achille Henri Coudray    
1959 avril 1977 Lucien Petit    
avril 1977 avril 1983 Jean-Claude Petit    
mars 2001 mars 2008 Georges Delarue    
mars 2008 En cours Annie Camuel[21],[22] LR Ancienne cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 823 habitants[Note 3], en diminution de 4,86 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
554554568605702656636659658
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
688651680676700711704692683
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
673653587539546538508514447
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
419421461563719742762766784
2014 2019 2021 - - - - - -
862838823------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin, dont les plus anciennes parties datent du XIIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Gustave Lhopiteau, 1898.
Gustave Lhopiteau, 1898.
  • Gustave Lhopiteau (1860-1941), avocat, avoué et homme politique, né dans cette commune le  ;

Légende[modifier | modifier le code]

La légende raconte que la mairie actuelle était un ancien orphelinat pour filles atteintes de maladies psychiatriques. Un soir de , une des filles nommée Lucie est sortie de l'orphelinat et s'est introduite dans une ferme des environs. Elle aurait massacré une famille et égorgé le chien avant de se pendre à une des poutre de la grange. Depuis ce tragique événement, on peut entendre les soirs de pleine lune, les pleurs de la famille décédée appelant au désespoir[27].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi : de gueules aux six annelets d’argent ordonnés 3.2.1

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Écrosnes et Houx », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Houx », sur la commune de Houx - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Houx », sur la commune de Houx - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Écrosnes », sur Géorisques (consulté le )
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Écrosnes », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur www.eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Roger Brunet, Trésor du terroir : Les noms de lieux de la France, .
  21. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Histoire et légendes du Centre et Val de Loire de Patrick Meunier, chap. 2, p. 56, éd. Michel Lafon.