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'''Jöns Jacob Berzelius''' /jœns ˌjɑːkɔb bæɹˈseːliɵs/ ({{Date|20|août|1779}} - {{Date|7|août|1848}}), savant suédois, est considéré, avec [[Antoine Lavoisier]], [[John Dalton]] et [[Robert Boyle]], comme l'un des fondateurs de la [[chimie]] moderne.
'''Jöns Jacob Berzelius''' /jœns ˌjɑːkɔb bæɹˈseːliɵs/ ({{Date|20|août|1779|en science}} - {{Date|7|août|1848|en science}}), savant [[Suède|suédois]], est considéré, avec [[Antoine Lavoisier]], [[John Dalton]] et [[Robert Boyle]], comme le fondateur de la [[chimie]] moderne.


== Biographie ==
== Biographie ==


Berzelius naquit en [[1779]] à Väversunda Sörgård, près de [[Vadstena]] en [[Suède]]. Ce fils d'un maître d'école était destiné à devenir un personnage de la haute société suédoise.
Berzelius naquit en [[1779 en science|1779]] à Väversunda Sörgård, près de [[Vadstena]] en Suède, fils d'un maître d'école.


Il commença ses études de médecine en [[1796]] à l’[[université d'Uppsala]] et fréquenta en même temps le laboratoire de chimie de [[Johan Afzelius]] où il prit un goût prononcé pour la chimie. Il se mit très tôt à faire de nombreuses expériences et se fit connaître dès [[1800]] par des observations sur les eaux minérales de [[Medevi]]. Ses études de chimie se terminèrent en même temps que ses études de médecine, pour lesquelles il obtint un doctorat en [[1802]].
Il commença ses études de médecine en [[1796 en science|1796]] à l’[[université d'Uppsala]] et fréquenta en même temps le laboratoire de chimie de [[Johan Afzelius]], où il prit un goût prononcé pour cette discipline. Il se mit très tôt à faire de nombreuses expériences et se fit connaître dès [[1800 en science|1800]] par des observations sur les eaux minérales de [[Medevi]]. Ses études de chimie se terminèrent en même temps que ses études de médecine, pour lesquelles il obtint un doctorat en [[1802 en science|1802]].


Il fut en même temps médecin praticien et maître assistant jusqu’en [[1806]], année où il devint chargé de cours de chimie à l’[[Académie militaire Carlsberg]]. Il commença en [[1806]] avec [[Wilhelm Hisinger]], la publication de ''Mémoires relatifs à la physique, à la chimie, à la minéralogie''. De [[1807]] à [[1831]], il fut instituteur de botanique, de médecine et de pharmacie à [[Stockholm]], tout en enseignant la chimie à l’Institut médico-chirurgical Caroline, de [[1815]] à [[1832]].
Il fut en même temps médecin praticien et maître assistant jusqu’en [[1806]], année où il devint chargé de cours de chimie à l’[[Académie militaire Carlsberg]]{{refnec}}. Il commença en [[1806 en science|1806]] avec [[Wilhelm Hisinger]] la publication des ''Mémoires relatifs à la physique, à la chimie, à la minéralogie''. De [[1807]] à [[1831]], il enseigna la botanique, la médecine et la pharmacie à [[Stockholm]], et de [[1815]] à [[1832]] la chimie à l’[[Institut Karolinska]]. Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en [[1832 en science|1832]] à ses fonctions d'enseignement.


Berzelius fut secrétaire permanent de l’[[Académie royale des sciences de Suède|Académie des sciences de Stockholm]] de [[1818]] à [[1848]] (il en était membre depuis [[1808]]), membre étranger de la [[Royal Society]] et de l’[[Institut de France]] et membre de l'[[Académie suédoise]] de [[1837]] à [[1848]]. Il a été fait baron ({{guil|[[friherre]]}}) en [[1835]] par le roi [[Charles-Jean Bernadotte]]. Ses travaux lui valurent la [[médaille Copley]] en [[1836]].
Berzelius fut secrétaire permanent de l’[[Académie royale des sciences de Suède|Académie des sciences de Stockholm]] de [[1818]] à [[1848]] (il en était membre depuis [[1808]] et il donna un nouveau souffle à cette institution), membre étranger de la [[Royal Society]] et de l’[[Institut de France]] et membre de l'[[Académie suédoise]] de [[1837 en science|1837]] à 1848. Il était [[franc-maçon]], initié en [[1805]] à la loge Saint-Eric, Orient de Stockholm<ref>Daniel Ligou, ''Dictionnaire de la franc-maçonnerie'', Paris, [[PUF]], 3{{e}} édition, 1991, {{p.}}135. Voir aussi http://www.freemasons-freemasonry.com/tonyfield.html.</ref>. Il fut fait baron ({{guil|[[friherre]]}}) en [[1835]] par le roi [[Charles-Jean Bernadotte]]. Ses travaux lui valurent la [[médaille Copley]] en [[1836 en science|1836]].


Il mourut à [[Stockholm]] en [[1848 en science|1848]].
Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en [[1832]] à ses fonctions d'enseignement. Il était [[franc-maçon]], initié en [[1805]] à la loge Saint-Eric, Orient de Stockholm<ref>Daniel Ligou, ''Dictionnaire de la franc-maçonnerie'', Paris : Presses universitaires de France, 3{{e}} édition, 1991, {{p.}}135. Voir aussi [http://www.freemasons-freemasonry.com/tonyfield.html ce lien].</ref>.


== Œuvre ==
Il meurt à [[Stockholm]] en [[1848]].
=== Chimie ===
Berzelius fut le premier [[Chimie analytique|analyste]] du {{XIXe siècle}} : outre un nombre immense d'analyses faites avec la plus grande précision, on lui doit la découverte de plusieurs corps simples : Berzelius et Hisinger font la découverte du [[cérium]] en [[1807]] ; il identifie le [[sélénium]] avec [[Johan Gottlieb Gahn]] en [[1817]] ; et finalement le [[thorium]] en [[1829]]. Deux autres [[élément chimique|élément]]s furent découverts par ses élèves : le [[lithium]] en [[1817]] par [[Johan August Arfwedson]] et le [[vanadium]] en [[1830 en science|1830]] par [[Nils Gabriel Sefström]]. C’est Berzelius qui proposa les noms [[lithium]], [[vanadium]] ainsi que celui de [[sodium]]. Il fut le premier chimiste à isoler les éléments [[silicium]] (en [[1823 en science|1823]]), [[zirconium]] (en [[1824 en science|1824]]), [[thorium]] (en [[1828 en science|1828]]) ainsi que le [[titane]].


Il apporta la connaissance des combinaisons du [[soufre]] avec le [[phosphore]], fit l'étude du [[fluor]] et des [[fluorure]]s et la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. Il fut presque le créateur de la [[chimie organique]]. Il introduisit en chimie les notions et les mots d'[[allotropie]], de [[catalyse]], d'[[isomérie]] et de [[protéine]]. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la [[Atomisme|théorie atomistique]] ainsi que celle des proportions chimiques. Enfin, il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électrochimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses réformes dans la nomenclature et la classification. Il fut à l’origine d'une théorie électrochimique et d'une théorie sur les radicaux et en commença le développement. Berzelius fut l’un des premiers à publier une table des [[masse moléculaire|masses moléculaires]] et [[masse atomique|atomiques]] d’une exactitude satisfaisante.
== Son œuvre ==
=== La chimie ===
Berzelius enseigna la chimie, entre autres, à [[Johan August Arfwedson]], [[Leopold Gmelin]], [[Carl Gustaf Mosander]], Heinrich et [[Gustav Rose]], [[Nils Gabriel Sefström]] et [[Friedrich Wöhler]].
Il correspondit avec les principaux savants français de son temps : [[André-Marie Ampère]], [[François Arago]], [[Claude Louis Berthollet]], [[Louis Joseph Gay-Lussac]], [[Pierre Louis Dulong]], [[Augustin Fresnel]], [[Pierre-Simon de Laplace]].


Il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des formules chimiques analogues aux formules algébriques ; le système actuel de notation<ref>Les proportions étaient toutefois alors notées en position d'exposant, non d'indice, comme aujourd'hui. {{en}} [http://corrosion-doctors.org/Biographies/BerzeliusBio.htm Brève biographie en ligne]</ref> fut adopté grâce à Berzelius, qui le proposa en [[1813 en science|1813]]. Berzelius a pris au [[latin]] les symboles dont nous nous servons toujours : H ([[hydrogène|hydrogenium]]), O ([[oxygène|oxygenium]]), Fe ([[fer|ferrum]]), Pb ([[plomb|plumbum]]) et Hg ([[mercure (chimie)|hydrargyrum]]).
Il fut le premier analyste du {{XIXe siècle}} : outre un nombre immense d'analyses faites avec la plus grande précision, on lui doit la découverte de plusieurs corps simples : Berzelius et Hisinger font la découverte du [[cérium]] en [[1807]] ; il identifie le [[sélénium]] avec [[Johan Gottlieb Gahn]] en [[1817]] ; et finalement le [[thorium]] en [[1829]]. Deux autres éléments furent découverts par ses élèves : le [[lithium]] en [[1817]] par [[Johan August Arfwedson]] et le [[vanadium]] en [[1830]] par [[Nils Gabriel Sefström]]. C’est Berzelius qui proposa les noms [[lithium]], [[vanadium]] ainsi que celui de [[sodium]]. Il fut le premier chimiste à isoler les éléments [[silicium]] (en [[1823]]), [[zirconium]] (en [[1824]]), [[thorium]] (en [[1828]]) ainsi que le [[titane]].


Il enseigna la chimie, entre autres, à [[Johan August Arfwedson]], [[Leopold Gmelin]]{{refnec}}, [[Heinrich Gustav Magnus|Gustav Magnus]], [[Carl Gustaf Mosander]], Heinrich et [[Gustav Rose]], [[Nils Gabriel Sefström]] et [[Friedrich Wöhler]].
Il apporta la connaissance des combinaisons du [[soufre]] avec le [[phosphore]], l'étude du [[fluor]] et des fluorures, la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. Il fut presque le créateur de la [[chimie organique]]. Il introduisit en chimie les notions et les mots d'[[allotropie]], de [[catalyse]], d'[[isomérie]] et de [[protéine]]. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la [[Atomisme|théorie atomistique]] ainsi que celle des proportions chimiques ; il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des formules chimiques analogues aux formules algébriques. Enfin, il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électrochimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses réformes dans la nomenclature et la classification. Il fut à l’origine d'une théorie électrochimique et d'une théorie sur les radicaux et en commença le développement. Il fut aussi un des premiers à fonder la [[minéralogie]] sur la connaissance des éléments chimiques des corps. Le système actuel de notation chimique fut adopté grâce à Berzelius qui le proposa en [[1813]]. Berzelius fut l’un des premiers à publier une table des [[masse moléculaire|masses moléculaires]] et [[masse atomique|atomiques]] d’une exactitude satisfaisante.
Il correspondit avec les principaux savants de son temps : [[André-Marie Ampère|Ampère]], [[François Arago|Arago]], [[Claude Louis Berthollet|Berthollet]], [[Humphrey Davy|Davy]], [[Pierre Louis Dulong|Dulong]], [[Louis Joseph Gay-Lussac|Gay-Lussac]], [[Augustin Fresnel|Fresnel]], [[Pierre-Simon de Laplace|Laplace]]<ref>Il écrivait en français, y compris à Davy.</ref>.


=== Minéralogie ===
== Espèces minéralogiques ==
Berzelius fut un des premiers à fonder la [[minéralogie]] sur la connaissance des [[élément chimique|éléments chimiques]].
Le nom de Berzelius est associé à des espèces minéralogiques qu'il a décrites :
* [[aegirine]] 1835,
* [[albite]] en 1815, conjointement avec [[Johan Gottlieb Gahn]],
* [[cerite]] en 1804, conjointement avec Hisinger,
* [[eucairite]] en 1818,
* mesoline en 1822 (espèce non reconnue par l'[[Association internationale de minéralogie|IMA]]),
* silicate de zinc (synonyme d'[[hémimorphite]])
* [[silicate sesquimanganeux]] (synonyme de [[rhodonite]]).


Il a décrit les espèces suivantes :
Deux minéraux portent son nom :
* [[aegirine]], 1835,
* la [[berzéline]] (Necker) qui est une variété blanche d'[[haüyne]] <ref>Alfred Des Cloizeaux, ''Manuel de minéralogie'', volume 1, p.293, 1862</ref>,
* [[albite]], 1815, conjointement avec [[Johan Gottlieb Gahn]],
* la [[berzélianite]] ou [[berzéline]] ([[François Sulpice Beudant|Beudant]]), séléniure de cuivre<ref>François Sulpice Beudant, ''Traité élémentaire de minéralogie'', {{vol}} 2, 1837, {{p.}} 534</ref>.
* [[cerite]], 1804, conjointement avec Hisinger,
* [[eucairite]], 1818,
* mesoline, 1822 (espèce non reconnue par l'[[Association internationale de minéralogie|IMA]]),
* silicate de zinc (synonyme d'[[hémimorphite]]),
* [[silicate sesquimanganeux]] (synonyme de [[rhodonite]]).


== Publications ==
== Publications ==
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**{{fr}} {{sv}} [http://gallica.bnf.fr/Search?idArk=&n=15&p=1&lang=FR&adva=1&adv=1&reset=&urlReferer=%2Fadvancedsearch%3Flang%3DFR&enreg=&tri=&submit1=Lancer+la+recherche&catsel1=f_title&cat1=&ope2=MUST&catsel2=f_creator&cat2=Berzelius&ope3=MUST&catsel3=f_tdm&cat3=&date=daTo&daFr=&daTo=&sel_provenance_Part=toutPartenaires&sel_provenance_Edist=toutSNE&sel_source=toutSources&dateMiseEnLigne=indexDateFrom&firstIndexationDateDebut=&firstIndexationDateFin=&tri= Liste] des écrits en ligne (27 titres) de Berzelius sur [[Gallica]]. Consulté le 29 décembre 2011
**{{fr}} {{sv}} [http://gallica.bnf.fr/Search?idArk=&n=15&p=1&lang=FR&adva=1&adv=1&reset=&urlReferer=%2Fadvancedsearch%3Flang%3DFR&enreg=&tri=&submit1=Lancer+la+recherche&catsel1=f_title&cat1=&ope2=MUST&catsel2=f_creator&cat2=Berzelius&ope3=MUST&catsel3=f_tdm&cat3=&date=daTo&daFr=&daTo=&sel_provenance_Part=toutPartenaires&sel_provenance_Edist=toutSNE&sel_source=toutSources&dateMiseEnLigne=indexDateFrom&firstIndexationDateDebut=&firstIndexationDateFin=&tri= Liste] des écrits en ligne (27 titres) de Berzelius sur [[Gallica]]. Consulté le 29 décembre 2011
* Écrits
* Écrits
** {{la}} ''Nova analysis aquarum medeviensium'', [[1800]], [http://runeberg.org/berzaqua/ En ligne], [[projet Runeberg]]. De même, [http://www.gutenberg.org/ebooks/10054 en ligne], [[projet Gutenberg]]
** {{la}} ''Nova analysis aquarum medeviensium'', [[1800]], [http://runeberg.org/berzaqua/ en ligne], [[projet Runeberg]]. De même, [http://www.gutenberg.org/ebooks/10054 en ligne], [[projet Gutenberg]]
** {{la}} ''De [[galvanisme|electricitatis galvanicæ]] apparatu cel. [[Alessandro Volta|Volta]] excitæ in corpora organica effectu'', [[1802]], [http://runeberg.org/berzgalv/ en ligne, projet Runeberg]. Ces recherches sur les effets de l'électricité sur les organismes forment la thèse de médecine de Berzelius
** {{la}} ''De [[galvanisme|electricitatis galvanicæ]] apparatu cel. [[Alessandro Volta|Volta]] excitæ in corpora organica effectu'', [[1802]], [http://runeberg.org/berzgalv/ en ligne, projet Runeberg]. (Recherches sur les effets de l'électricité sur les organismes, thèse de médecine de Berzelius)
** ''Nouveau système de [[minéralogie]]'', Paris, [[1819]], in-8 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k98702c sur Gallica]
** ''Nouveau système de [[minéralogie]]'', Paris, [[1819]], in-8 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k98702c sur Gallica]
** ''De l'emploi du chalumeau dans les analyses chimiques et les déterminations minéralogiques'', trad. fr., [[1821]] [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7295x/f1.table sur Gallica]
** ''De l'emploi du chalumeau dans les analyses chimiques et les déterminations minéralogiques'', trad. fr., [[1821]] [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7295x/f1.table sur Gallica]
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* Correspondance
* Correspondance
** On a publié la correspondance de Berzelius avec H.E. Örsted, avec [[Claude Louis Berthollet]], avec [[Pierre Louis Dulong]], avec Thomas Thomson, avec [[Alexandre Brongniart]], avec Hans Gabriel Trolle-Wachtmeister, avec [[Théophile-Jules Pelouze]], avec [[Eilhard Mitscherlich]], avec [[Wilhelm Hisinger]], avec Gustaf Löwenhielm... Une partie est [[:s:Lettres_de_Jacob_Berzelius|sur Wikisource]]
** On a publié la correspondance de Berzelius avec H.E. Örsted, [[Claude Louis Berthollet]], [[Pierre Louis Dulong]], Thomas Thomson, [[Alexandre Brongniart]], Hans Gabriel Trolle-Wachtmeister, [[Théophile-Jules Pelouze]], [[Eilhard Mitscherlich]], [[Wilhelm Hisinger]], Gustaf Löwenhielm... Il y en a une partie [[:s:Lettres_de_Jacob_Berzelius|dans Wikisource]].


*Notes autobiographiques
* Notes autobiographiques
**{{en}} ''Autobiographical notes'', published by the Royal Swedish academy of sciences through H. G. Söderbaum, trad. du suédois par Olof Larsell, Baltimore, 1934.
**{{en}} ''Autobiographical notes'', published by the Royal Swedish academy of sciences through H. G. Söderbaum, trad. du suédois par Olof Larsell, Baltimore, 1934.


== Bibliographie ==
== Honneurs posthumes ==
* Minéralogie. On a donné le nom de Berzelius à deux minéraux :
* Holmberg, Arne (1933) ''Bibliografi över J. J. Berzelius''. 2 parts in 5 vol. Stockholm: Kungl. Svenska Vetenskapsakademien, 1933–67. 1. del och suppl. 1–2. Tryckta arbeten av och om Berzelius. 2. del och suppl. Manuskript
** la [[berzéline]] (Necker) qui est une variété blanche d'[[haüyne]]<ref>Alfred Des Cloizeaux, ''Manuel de minéralogie'', volume 1, p.293, 1862</ref>,
* Jorpes, J. Erik (1966) ''Jac. Berzelius – his life and work''; translated from the Swedish manuscript by Barbara Steele. Stockholm: Almqvist & Wiksell, 1966. (Reissued by University of California Press, Berkeley, 1970 ISBN 0520016289)
** la [[berzélianite]] ou [[berzéline]] ([[François Sulpice Beudant|Beudant]]), un [[séléniure]] de cuivre<ref>François Sulpice Beudant, ''Traité élémentaire de minéralogie'', {{vol}} 2, 1837, {{p.}} 534</ref>.
* {{article|langue=|prénom1=Henry|nom1=Leicester|titre=Berzelius, Jöns Jacob|périodique=Dictionary of scientific biography|lien périodique=|volume=2|éditeur=Charles Scribner's Sons|lieu=New York|numéro=|jour=|mois=|année=1970–80|pages=90–97|issn=0684101149}}
* Astronomie. Portent son nom :
*Partington, J. R. (1964) ''History of Chemistry''; {{vol}} 4. London: Macmillan; {{p.}} 142–77
** [[Berzelius (cratère)|un cratère lunaire]],
** un astéroïde, le [[13109 Berzelius]].


== Bibliographie ==
* {{article
| nom1 = Herman Hofberg, Frithiof Heurlin, Viktor Millqvist, Olof Rubenson
| lang = sv
| titre = Berzelius, Jakob
| périodique = Svenskt biografiskt handlexikon
| année = 1906
| url = http://runeberg.org/sbh/jjberzel.html
}}
* {{sv}} Arne Holmberg, (1933) ''Bibliografi över J. J. Berzelius''. 2 parts in 5 vol. Stockholm: Kungl. Svenska Vetenskapsakademien, 1933–67. 1. del och suppl. 1–2. Tryckta arbeten av och om Berzelius. 2. del och suppl. Manuskript
* {{en}} J. Erik Jorpes, ''Jac. Berzelius – his life and work''; trad. du suédois par Barbara Steele. Stockholm: Almqvist & Wiksell, 1966. (Réimpression : University of California Press, Berkeley, 1970 ISBN 0520016289)
* {{article|langue=en|prénom1=Henry|nom1=Leicester|titre=Berzelius, Jöns Jacob|périodique=Dictionary of scientific biography|lien périodique=|volume=2|éditeur=Charles Scribner's Sons|lieu=New York|numéro=|jour=|mois=|année=1970–80|pages=90–97|issn=0684101149}}
* {{de}} Georg Lockemann, ''Geschichte der Chemie in kurzgefaßter Darstellung. 2. Von der Entdeckung des Sauerstoffs bis zur Gegenwart.'' Walter de Gruyter & Co., Berlin 1955, {{p.}} 29
* {{en}} J. R. Partington, (1964) ''History of chemistry'', London, Macmillan, {{vol}} 4, {{p.}} 142–77
* {{de}} {{cite journal
| title = Zum 100. Todestag von Jöns Jakob Berzelius am 7. August 1948
| author = [[Paul Walden]]
| journal = Zeitschrift Naturwissenschaften
| volume = 34
| issue = 11
| pages = 321–327
| year = 1947
| doi = 10.1007/BF00644137 }}
* {{article
| prénom1 = Jaime
| nom1 = Wisniak
| lang = en
| année = 2000
| mois = décembre
| titre = Jöns Jacob Berzelius
| sous-titre = A Guide to the Perplexed Chemist
| périodique = The Chemical Educator
| volume = 5
| numéro = 6
| pages = 343-350
| doi = 10.1007/s00897000430a
| id =
| url = http://www.springerlink.com/content/p704jt077r226106/fulltext.pdf
| consulté le = 2012-01-09
}}
== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Autres projets
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|wikisource titre=Jöns Jacob Berzelius
|wikisource titre=Jöns Jacob Berzelius
}}
}}
* [http://runeberg.org/authors/jjberzel.html Publications] - [[Projet Runeberg]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 9 janvier 2012 à 10:59

Jöns Jacob Berzelius
Description de cette image, également commentée ci-après
Berzelius, d'après Olof Johan Södermark (de), Svenska Familj-Journalen, 1873

Domaines Chimie
Distinctions Médaille Copley

Jöns Jacob Berzelius /jœns ˌjɑːkɔb bæɹˈseːliɵs/ ( - ), savant suédois, est considéré, avec Antoine Lavoisier, John Dalton et Robert Boyle, comme le fondateur de la chimie moderne.

Biographie

Berzelius naquit en 1779 à Väversunda Sörgård, près de Vadstena en Suède, fils d'un maître d'école.

Il commença ses études de médecine en 1796 à l’université d'Uppsala et fréquenta en même temps le laboratoire de chimie de Johan Afzelius, où il prit un goût prononcé pour cette discipline. Il se mit très tôt à faire de nombreuses expériences et se fit connaître dès 1800 par des observations sur les eaux minérales de Medevi. Ses études de chimie se terminèrent en même temps que ses études de médecine, pour lesquelles il obtint un doctorat en 1802.

Il fut en même temps médecin praticien et maître assistant jusqu’en 1806, année où il devint chargé de cours de chimie à l’Académie militaire Carlsberg[réf. nécessaire]. Il commença en 1806 avec Wilhelm Hisinger la publication des Mémoires relatifs à la physique, à la chimie, à la minéralogie. De 1807 à 1831, il enseigna la botanique, la médecine et la pharmacie à Stockholm, et de 1815 à 1832 la chimie à l’Institut Karolinska. Désirant se livrer tout entier à ses recherches expérimentales, il renonça en 1832 à ses fonctions d'enseignement.

Berzelius fut secrétaire permanent de l’Académie des sciences de Stockholm de 1818 à 1848 (il en était membre depuis 1808 et il donna un nouveau souffle à cette institution), membre étranger de la Royal Society et de l’Institut de France et membre de l'Académie suédoise de 1837 à 1848. Il était franc-maçon, initié en 1805 à la loge Saint-Eric, Orient de Stockholm[1]. Il fut fait baron (« friherre » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique) en 1835 par le roi Charles-Jean Bernadotte. Ses travaux lui valurent la médaille Copley en 1836.

Il mourut à Stockholm en 1848.

Œuvre

Chimie

Berzelius fut le premier analyste du XIXe siècle : outre un nombre immense d'analyses faites avec la plus grande précision, on lui doit la découverte de plusieurs corps simples : Berzelius et Hisinger font la découverte du cérium en 1807 ; il identifie le sélénium avec Johan Gottlieb Gahn en 1817 ; et finalement le thorium en 1829. Deux autres éléments furent découverts par ses élèves : le lithium en 1817 par Johan August Arfwedson et le vanadium en 1830 par Nils Gabriel Sefström. C’est Berzelius qui proposa les noms lithium, vanadium ainsi que celui de sodium. Il fut le premier chimiste à isoler les éléments silicium (en 1823), zirconium (en 1824), thorium (en 1828) ainsi que le titane.

Il apporta la connaissance des combinaisons du soufre avec le phosphore, fit l'étude du fluor et des fluorures et la détermination d'un grand nombre d'équivalents chimiques. Il fut presque le créateur de la chimie organique. Il introduisit en chimie les notions et les mots d'allotropie, de catalyse, d'isomérie et de protéine. Philosophe aussi bien qu'expérimentateur, il consolida la théorie atomistique ainsi que celle des proportions chimiques. Enfin, il adopta, pour expliquer les phénomènes, la célèbre théorie du dualisme électrochimique, et fit au moyen de cette théorie de nombreuses réformes dans la nomenclature et la classification. Il fut à l’origine d'une théorie électrochimique et d'une théorie sur les radicaux et en commença le développement. Berzelius fut l’un des premiers à publier une table des masses moléculaires et atomiques d’une exactitude satisfaisante.

Il inventa et fit admettre universellement, pour exprimer la composition des corps, des formules chimiques analogues aux formules algébriques ; le système actuel de notation[2] fut adopté grâce à Berzelius, qui le proposa en 1813. Berzelius a pris au latin les symboles dont nous nous servons toujours : H (hydrogenium), O (oxygenium), Fe (ferrum), Pb (plumbum) et Hg (hydrargyrum).

Il enseigna la chimie, entre autres, à Johan August Arfwedson, Leopold Gmelin[réf. nécessaire], Gustav Magnus, Carl Gustaf Mosander, Heinrich et Gustav Rose, Nils Gabriel Sefström et Friedrich Wöhler. Il correspondit avec les principaux savants de son temps : Ampère, Arago, Berthollet, Davy, Dulong, Gay-Lussac, Fresnel, Laplace[3].

Minéralogie

Berzelius fut un des premiers à fonder la minéralogie sur la connaissance des éléments chimiques.

Il a décrit les espèces suivantes :

Publications

  • Listes
  • Écrits
    • (la) Nova analysis aquarum medeviensium, 1800, en ligne, projet Runeberg. De même, en ligne, projet Gutenberg
    • (la) De electricitatis galvanicæ apparatu cel. Volta excitæ in corpora organica effectu, 1802, en ligne, projet Runeberg. (Recherches sur les effets de l'électricité sur les organismes, thèse de médecine de Berzelius)
    • Nouveau système de minéralogie, Paris, 1819, in-8 sur Gallica
    • De l'emploi du chalumeau dans les analyses chimiques et les déterminations minéralogiques, trad. fr., 1821 sur Gallica
    • De l'analyse des corps inorganiques, 1827, sur Gallica
    • Théorie des proportions chimiques et table analytique des poids atomiques des corps simples et leurs combinaisons les plus importantes, 1835, sur Gallica
    • Traité de chimie minérale, végétale et animale, paru en plusieurs volumes de 1808 à 1830. Sur Gallica : tome 1, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6 Consulté le 29 décembre 2011
    • Élémens[4] de minéralogie appliquée aux sciences chimiques, ouvrage basé sur la méthode de M. Berzelius contenant l'Histoire naturelle et métallurgique des substances minérales, leurs applications à la pharmacie, à la médecine et à l'économie domestique, 1837
    • Traité de Chimie. Trad. A. J. L. Jourdan, Firmin Didot, 1829. C'est à l'époque l'un des ouvrages les plus complets sur cette matière. La première édition en fut publiée à Stockholm de 1808 à 1818 en 3 volumes in-8. Ce traité a été traduit et refondu, avec le concours de l'auteur, en 1840 et les années suivantes par Johann Georg Esslinger et Ferdinand Hoefer, 6 vol.  in-8.
    • Il publia à partir de 1822 — et continua jusqu'à sa mort — un Compte-rendu annuel des progrès de la chimie et de la minéralogie, recueil précieux qui contient l'exposition et l'appréciation, souvent sévère, des travaux faits dans tous les pays.
  • Notes autobiographiques
    • (en) Autobiographical notes, published by the Royal Swedish academy of sciences through H. G. Söderbaum, trad. du suédois par Olof Larsell, Baltimore, 1934.

Honneurs posthumes

Bibliographie

  • (sv) Herman Hofberg, Frithiof Heurlin, Viktor Millqvist, Olof Rubenson, « Berzelius, Jakob », Svenskt biografiskt handlexikon,‎ (lire en ligne)
  • (sv) Arne Holmberg, (1933) Bibliografi över J. J. Berzelius. 2 parts in 5 vol. Stockholm: Kungl. Svenska Vetenskapsakademien, 1933–67. 1. del och suppl. 1–2. Tryckta arbeten av och om Berzelius. 2. del och suppl. Manuskript
  • (en) J. Erik Jorpes, Jac. Berzelius – his life and work; trad. du suédois par Barbara Steele. Stockholm: Almqvist & Wiksell, 1966. (Réimpression : University of California Press, Berkeley, 1970 ISBN 0520016289)
  • (en) Henry Leicester, « Berzelius, Jöns Jacob », Dictionary of scientific biography, New York, Charles Scribner's Sons, vol. 2,‎ 1970–80, p. 90–97 (ISSN 0684101149[à vérifier : ISSN invalide])
  • (de) Georg Lockemann, Geschichte der Chemie in kurzgefaßter Darstellung. 2. Von der Entdeckung des Sauerstoffs bis zur Gegenwart. Walter de Gruyter & Co., Berlin 1955, p.  29
  • (en) J. R. Partington, (1964) History of chemistry, London, Macmillan, vol.  4, p.  142–77
  • (de) Paul Walden, « Zum 100. Todestag von Jöns Jakob Berzelius am 7. August 1948 », Zeitschrift Naturwissenschaften, vol. 34, no 11,‎ , p. 321–327 (DOI 10.1007/BF00644137)
  • (en) Jaime Wisniak, « Jöns Jacob Berzelius : A Guide to the Perplexed Chemist », The Chemical Educator, vol. 5, no 6,‎ , p. 343-350 (DOI 10.1007/s00897000430a, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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Notes et références

  1. Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, PUF, 3e édition, 1991, p. 135. Voir aussi http://www.freemasons-freemasonry.com/tonyfield.html.
  2. Les proportions étaient toutefois alors notées en position d'exposant, non d'indice, comme aujourd'hui. (en) Brève biographie en ligne
  3. Il écrivait en français, y compris à Davy.
  4. Sic Ce n'est qu'en 1830 que l'Académie française adopta la graphie éléments.
  5. Alfred Des Cloizeaux, Manuel de minéralogie, volume 1, p.293, 1862
  6. François Sulpice Beudant, Traité élémentaire de minéralogie, vol.  2, 1837, p.  534