Hémimorphite

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Hémimorphite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Hémimorphite
Hémimorphite - Ojuela, Mexique
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Zn4Si2O7(OH)2·(H2O)
Identification
Masse formulaire 481.7 uma
Couleur Incolore, blanc, bleu, verdâtre, gris, jaunâtre, brun, vert, jaune, brunâtre, bleuâtre.
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais Centré I
Classe cristalline et groupe d'espace Pyramidale ; mm2
Imm2 (no 44)
Macle Rare sur {001}
Clivage Parfait sur {110}, pauvre sur {101}, rare sur {001}
Cassure Conchoïdale
Habitus Prismatique, tabulaire ; faces striées, masses mamelonnées.
Échelle de Mohs 5
Trait blanc
Éclat vitreux, soyeux, mat, nacré, adamantin.
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1,614,
b=1,617,
g=1,636
Biréfringence Biaxial (+) ; 0,0220
Dispersion optique aucune
Fluorescence ultraviolet oui
Transparence Transparent, translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,4 – 3,5
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’hémimorphite est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des sorosilicates de formule chimique Zn4Si2O7(OH)2·(H2O). L’hémimorphite présente les phénomènes de luminescence, fluorescence, triboluminescence, mais aussi de pyroélectricité et piezoélectricité.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Hémimorphite montrant l'hémimorphie du cristal aux premier plan - Ojuela Mexique (XX1mm)
Hémimorphite montrant l'hémimorphie du cristal aux premier plan - Ojuela Mexique (XX1mm)

Décrite par le minéralogiste Kenngott en 1853[2]. Du grec " hemi " = moitié et " morphê " = forme, en raison de l'hémimorphie des cristaux biterminés.

Topotype[modifier | modifier le code]

Baïta Bihorului (Rezbanya), Comté de Bihor, Roumanie

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8.37, b = 10.719, c = 5.12, Z = 2; V = 459.36
  • Densité calculée = 3,48
  • La structure est bâtie avec des groupements Si2O7 isolés reliés par les tétraèdres de zinc, Zn(O3OH) : dans la classification de Zoltai l’hémimorphite est alors un tectosilicate. Les molécules d'eau sont perdues de manière continue jusqu'à 500 °C. Les groupes OH restent. Ceux-ci peuvent être éliminés seulement à température plus élevée, avec destruction de la structure ; ce qui montre que les groupes hydroxyles font partie de la structure.

Les tétraèdres Si2O7 ont leurs bases parallèles à (001) et tous les sommets pointent dans la même direction. Cette orientation est à la base du caractère polaire de la structure.

Gîtologie[modifier | modifier le code]

L'hémimorphite est un minéral secondaire qui se trouve dans les zones oxydées des gisements de zinc

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

Adamite, anglésite, aurichalcite, calcite, cérusite, galène, hydrozincite, rosasite, smithsonite, sphalérite

Synonymie[modifier | modifier le code]

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

Il existe de très nombreuses occurrences de ce minéral dans le monde.

Galerie Monde[modifier | modifier le code]

Galerie France[modifier | modifier le code]

Utilité[modifier | modifier le code]

  • L'hémimorphite constitue un minerai de zinc d'importance secondaire.
  • Additif alimentaire
Le silicate de zinc est utilisé dans l'alimentation comme additif alimentaire et réglementé sous le numéro E557. C'est un anti-agglomérant[14].

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Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Zeitschrift für Kristallographie: 159: 47-48.
  3. Journal des mines - Page 207 1812
  4. Le règne minéral ramené aux méthodes de l'histoire naturelle, Volume 2 Par Louis Albert Necker 1835
  5. Manuel de minéralogie, Volume 1 Par Alfred Des Cloizeaux P.536 1862
  6. Coppola, V., Boni, M., Gilg, H.A., Balassone, G., and Dejonghe, L. (2008): The “calamine” nonsulfide Zn–Pb deposits of Belgium: Petrographical, mineralogical and geochemical characterization. Ore Geology Reviews 33, 187-210.
  7. Horváth, L and Gault, R.A. (1990), The mineralogy of Mont Saint-Hilaire Quebec. Mineralogical Record: 21: 284-359.
  8. (en) Wenshan Mine sur Mindat.org
  9. Mines, mineurs et minéralogie au Silberthal, tome 1; Mines, mineurs et minéralogie au Silberthal, tome 2
  10. Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J.(2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 196-199.
  11. MARI, G. (1979) : Mines et minéraux de la Provence cristalline (Maures.Esterel.Tanneron). Ed. SERRES.
  12. Moore, T.P. (2008): Lapis, 33 (7-8), 33-40 and 47-76; 86
  13. Bouhlel, S., Fortuné, J.P., Guilhaumou, N., and Touray, J.C. (1988): Les minéralisations stratiformes a F-Ba de Hammam Zriba-Jebel
  14. Codex Alimentarius (1989) Noms de catégorie et système international de numérotation des additifs alimentaires. CAC/GL 36-1989, p1-35.