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Claude André Vuillaume, né le 30 novembre 1766 à Messein et décédé le 4 avril 1833 à Clermont-Ferrand, est l'auteur du Manuel Maçonnique, dit Tuileur de Vuillaume, publié anonymement en 1820[1] et en 1830[2].

Le Tuileur de Vuillaume est un ouvrage maçonnique de référence qui décrit plusieurs rites de franc-maçonnerie pratiqués en France. On y trouve la description détaillée des 33 degrés du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), des 7 grades du Rite Français ou Moderne, les 90 degrés du Rite de Misraïm ou Égyptien, et les 5 grades de la Maçonnerie d'Adoption ou maçonnerie féminine.

Vuillaume a pratiqué plusieurs rites de maçonnerie ou para-maçonnique qu'il a exploré jusqu'aux plus hauts-grades, dont le REAA, le Rite Français, Rite des Sublimes Élus de la Vérité[3], l'Ordre du Christ et l'Ordre des Priseurs.

Vuillaume est également l'auteur de L'orateur franc-maçon[4] [1](1823).

Il fut payeur des armées (1792-1800) puis de la treizième Division Militaire (1800-1816), et à la fin de sa vie payeur du Trésor Public du Puy-de-Dôme (1831). Il fut membre du Conseil Municipal de la Ville de Rennes (1805-1816).

Il obtint le titre de Chevalier de la Légion d'Honneur en 1831[5].

Le Tuileur de Vuillaume[modifier | modifier le code]

Le Tuileur de Vuillaume est un ouvrage maçonnique de référence publié en 1820[1] et dans une seconde édition remaniée en 1830[2] qui décrit plusieurs rites de franc-maçonnerie pratiqués en France : le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), le Rite Français ou Moderne, le Rite de Misraïm, et le Rite de la Maçonnerie d'Adoption ou maçonnerie féminine. Vuillaume y a dressé un tableau complet des connaissances associées à chacun des degrés et grades de ces rites, de la maçonnerie bleue (apprenti, compagnon, maître) jusqu'aux hauts-grades : décorations, habillements, décors, titres, batteries, marches, banquets, bijoux, signes, attouchements, mots de passe et sacrés, le tout illustré de planches, tracés et tableaux de loge. On y trouve les 33 degrés du REAA, les 7 grades du Rite Français, le 90 degrés du Rite de Misraïm (y compris les Arcana Arcanorum ou les 4 derniers degrés égyptiens d'inspiration philosophique).

Vuillaume est l'auteur des des 32 planches de son Manuel Maçonnique « dessinées par lui d’après de nouveaux procédés lithographiques [qui] révèlent l’un de ses talents et prouvent que notre Frère sait aussi bien parler aux yeux qu’à l’esprit » ![6]

Le Tuileur de Vuillaume est, avec le Tuileur Delaulnaye (1813 & 1821), le seul Tuileur qui fournit les mots sacré et les mots de passe maçonnique en écriture hébraïque, le cas échéant.

Les différentes éditions du Tuileur de Vuillaume[modifier | modifier le code]

  • 1820 Première édition. Numérisation du livre disponible en ligne[7].
  • 1830 Seconde édition. Numérisation du livre disponible en ligne[9].
  • 2012 Facsimilé (Édition Maçonnique[11]) Joseph Castelli.
  • 2015 Réécriture et fusion des éditons de 1820 & 1830 en un seul volume, traduction du latin et translittération de l’hébreu. Préface de Irène Mainguy, (Éditions Jean-Cyrille Godefroy), édition critique par Stéphane Krief.

Vuillaume : biographie "civile"[modifier | modifier le code]

Claude André Vuillaume, fils de Pierre Vuillaume, vigneron, et d’Élisabeth Morbon, naquit le 30 novembre 1766 à Messein, en Meurthe-et-Moselle[5].

Il se maria avec Marie-Thérèse Canel, et ils eurent deux enfants : Alphonse Louis, né le 28 novembre 1797 à Sedan, et Charles Edmond, né le 21 août 1800 à Rennes[12].

Il commença une carrière de payeur en 1792. Il fut chargé de service de Payeur de l’armée de la Belgique. Puis de l’armée dite de Miranda en 1793, et comme Payeur Général de l’armée des Ardennes la même année, puis, Payeur Général de l’armée de Sambre-et-Meuse (1794). À partir de 1798, il changea de région pour l’ouest de la France où il avait été nommé Payeur du département de Loire-Inférieure (1798) et finalement Payeur de la 13e Division Militaire, à Rennes (1800)[5].

Vuillaume fut conseiller municipal de la ville de Rennes (1805-1816) et participa à la préparation des budgets de la ville pendant 11 ans, comme membre puis rapporteur de la commission de finances[12]. Au titre de Payeur, en 1811, il devint administrateur des hospices jusqu'en 1816.

Il permit la création d’une école gratuite de dessin en 1809, sans doute par évolution de l’académie de dessin de la ville de Rennes dont il fut le directeur[12].

En 1816, à la chute de l'Empire il se retrouve sans fonction. Avait-il été écarté pour raisons politiques ou avait-il préféré lui-même prendre ses distances avec le nouveau régime ? Quoi qu’il en soit, il resta sans activité pendant 14 ans, jusqu'en 1830, date à laquelle il fut de nouveau installé Payeur, du Trésor Public, dans le département du Puy-de-Dôme ; il était alors âgé de 63 ans.

Il est fort possible que la longue période d’inactivité administrative qu’il a vécue à partir de 1816, décidée ou subie, lui ait permis de continuer d’explorer les différents rites et ordres maçonniques ou apparentés, et lui ait fourni le temps nécessaire pour écrire son Manuel Maçonnique[1].

Il obtint le titre de Chevalier de la Légion d'Honneur en 1831[5].

Il décéda à Clermont-Ferrand, à son domicile, le 4 avril 1833[5], à l’âge de 66 ans.

Vuillaume : biographie "maçonnique"[modifier | modifier le code]

Rite pratiqués[modifier | modifier le code]

Se décrivant comme un "vétéran de la maçonnerie", il a pratiqué plusieurs rites de maçonnerie ou para-maçonnique, qu'il a exploré jusqu'aux plus hauts-grades, dont le REAA, le Rite Français, Rite des Sublimes Élus de la Vérité[3], l'Ordre du Christ et l'Ordre des Priseurs.

Membres de loges et d'instance maçonniques[modifier | modifier le code]

Il fut membre de diverses loges, conseils, aréopages et instances maçonniques dont les loges : La Parfaite Union (Rennes, 1804-1822)[12] ; Émeth n°12[13] ; La Clémente Amitié n°24[13] ; L’Olivier Écossais (1828)[13]  ; Les Trinitaires[13] ; Les Propagateurs de la Tolérance n°2[13]  ; ainsi que membre du Suprême Conseil Français du REAA (1821-1833)[14] [2].

Ouvrages maçonniques[modifier | modifier le code]

  • Manuel Maçonnique ou Tuileur de tous les rites de maçonnerie pratiqués en France  (1820)[1].
  • Manuel Maçonnique ou Tuileur des divers rites de maçonnerie pratiqués en France (1830), seconde édition[2].
  • L'orateur franc-maçon, ou Choix de discours prononcés à l’occasion des solennités de la maçonnerie (1823)[4].

Postes d'officiers[modifier | modifier le code]

Il occupa plusieurs poste d'officiers dans les loges maçonniques ou structures qu'il fréquenta :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Auteur original : "Un Vétéran de la Maçonnerie", Manuel Maçonnique ou Tuileur de tous les rites de maçonnerie pratiqués en France ; dans lequel on trouve l’étymologie et l’interprétation des mots et des noms mystérieux de tous les grades qui composent les différents rites. Précédé d’un abrégé des règles de la prononciation de la langue hébraïque, dont presque tous les mots sont empruntés, et suivi du calendrier lunaire des Hébreux, à l’usage des institutions maçonniques. Avec 32 planches, (Paris), Hubert & Brun,
  2. a b et c Auteur original : "Un Vétéran de la Maçonnerie", Manuel Maçonnique ou Tuileur des divers rites de maçonnerie pratiqués en France, dans lequel on trouve l’étymologie et l’interprétation des noms et des mots mystérieux donnés dans chacun des degrés des différents rites. Précédé d’un abrégé des règles de la prononciation de la langue hébraïque, pour aider à la lecture des paroles et des mots tirés de cette langue. Et suivi du calendrier lunaire, selon le style hébraïque, à l’usage des institutions maçonniques. Enrichi de 32 planches y compris le frontispice. Deuxième édition, (Paris), Setier & Brun,
  3. a et b Pierre Mollier, Un système rationaliste de hauts-grades au XVIIIe siècle : Les Élus de la Vérité. in Studia latomorum et historica. Mélanges offerts à Daniel Ligou, colligés par Charles Porset, (Paris), Honoré Champion,
  4. a b et c Auteur du Manuel maçonnique, L’Orateur franc-maçon, ou Choix de discours prononcés à l’occasion des solennités de la maçonnerie, relatifs au dogme, à l’histoire de l’ordre et à la morale enseignée dans ses ateliers, recueillis par l’auteur du Manuel maçonnique, (Paris), FF Caillot, père et fils, Libraires-éditeurs,
  5. a b c d et e « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. André Joseph Étienne Lerouge, Rapport de la Commission pour l’examen du Tuileur du frère Vuillaume. [Cité en document annexe n°4, dans Claude Rétat. F. H. S. Delaulnaye - Thuileur de l’Écossisme, édition critique, avec présentation et documents inédits. Dervy 2007],
  7. Auteur original : "Un Vétéran de la Maçonnerie", Manuel Maçonnique ou Tuileur de tous les rites de maçonnerie pratiqués en France ; dans lequel on trouve l’étymologie et l’interprétation des mots et des noms mystérieux de tous les grades qui composent les différents rites. Précédé d’un abrégé des règles de la prononciation de la langue hébraïque, dont presque tous les mots sont empruntés, et suivi du calendrier lunaire des Hébreux, à l’usage des institutions maçonniques. Avec 32 planches, Hubert & Brun, (lire en ligne)
  8. (de) Eine Veteran der Maurerei, Maureriches Handbuch ober Angabe aller Gebräuche in der französischen Maurerei, Leipzig, (lire en ligne)
  9. Auteur original : "Un Vétéran de la Maçonnerie", Manuel Maçonnique ou Tuileur des divers rites de maçonnerie pratiqués en France, dans lequel on trouve l’étymologie et l’interprétation des noms et des mots mystérieux donnés dans chacun des degrés des différents rites. Précédé d’un abrégé des règles de la prononciation de la langue hébraïque, pour aider à la lecture des paroles et des mots tirés de cette langue. Et suivi du calendrier lunaire, selon le style hébraïque, à l’usage des institutions maçonniques. Enrichi de 32 planches y compris le frontispice, Setier & Brun, (lire en ligne)
  10. Vuillaume - Le Tuileur, Paris, Editions du Rocher, (ISBN 9782268035239)
  11. Tuileur de Vuillaume 1820-2012, Édition Maçonnique (ISBN 978-2-35213-131-1)
  12. a b c d e et f Stéphane Krief, Manuel maçonnique ou tuileur des divers rites de maçonnerie pratiqués en France. Vuillaume 1820 & 1830, Édition critique (Paris), Préface de Irène Mainguy. Éditions Jean-Cyrille Godefroy, , 448 p. (ISBN 9782865532667) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « :5 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  13. a b c d e f et g Alain Mothu, Les Trinitaires, chroniques d’une Loge chapitrale. 1821-2006,
  14. a et b Suprême Conseil de France, Recueil des actes du Suprême Conseil de France, ou collection des décrets, arrêtés et décisions de cet illustre corps de 1806 à 1830, (Paris), Sétier,