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Pascal Colin
Illustration.
Pascal Colin en 2015
Fonctions
Adjoint au Maire d’Antony
chargé du pôle social, du bien vivre ensemble, des archives et de l'histoire de la ville
En fonction depuis le
(4 ans, 1 mois et 5 jours)
Secrétaire national de l'UDI
en charge de l'ESS
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 13 jours)
Adjoint au Maire d’Antony
chargé du pôle social

(19 ans et 3 jours)
Élection
Réélection
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Villejuif (Val-de-Marne)
Distinctions Chevalier de l'Ordre national du Mérite

Pascal Colin, né le à Villejuif (Val-de-Marne), est un dirigeant associatif militant[1] de l’économie solidaire[2]. Il est également un élu local[3] depuis 1983 à Antony dans le sud des Hauts-de-Seine. Il est actuellement secrétaire national chargé de l’ESS du parti du centre droit, l’UDI.

Co-fondateur de l’Association Initiatives[4], Pascal Colin en dirige les activités sociales et solidaires et de formation professionnelle diplômante dans les domaines social, médicosocial et de l’ESS.

Il préside[5] la Faculté Libre d’Etudes Politiques et d'Etudes en Economie Solidaire d’Initiatives Formation (la Flepes), le Réseau national de l’économie sociale et solidaire (Reness)[6] et le Conseil de l’enseignement supérieur protestant (Cdesp)[7].

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Pascal Colin provient d’une famille ouvrière communiste. Son père fut conducteur de bus, sa mère sténodactylo.

Son grand-père maternel, Roger Berger, était chaudronnier, cégétiste, et membre du parti communiste français (PCF). Il fut Lieutenant volontaire dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), combattant jusqu’en novembre 1944. Lorsqu’il quitte les usines Dunlop de Montluçon, après plus de 15 années de service, Roger Berger est nommé Chevalier du mérite social le .

Pascal Colin est marié depuis le avec Marguerite Jaeger. Ils ont quatre enfants, deux filles et deux fils, et sont grand-parents.

Premières activités et formations[modifier | modifier le code]

Du lycée aux études supérieures

Pascal Colin a été, successivement, rédacteur communal à Antony puis directeur de centre de loisirs à la fin des années soixante-dix. A la fin de ses études universitaires, il s’est engagé dans l’enseignement et a exercé comme professeur d’histoire titulaire puis consultant dans l’enseignement secondaire privé sous contrat, de 1981 à 1989.

A partir des années 1990, il dirige un centre de formation accolé à des établissements et services pour personnes handicapées et se forme en droit, gestion, pédagogie et politiques sociales, dans différents organismes publics.

Formation initiale universitaire

La formation initiale de Pascal Colin est en histoire contemporaine : licence d’enseignement en histoire et sciences de l’éducation à l’Université Paris VIII Saint Denis en 1979, puis maîtrise d’histoire contemporaine à la même université en 1981, sous la direction de Pierre Sorlin. Son mémoire de maîtrise[8] porte sur l’histoire récente d’une aumônerie catholique considérée dans son tissu démographique et urbain actuel, autour de la création du grand ensemble Massy[9] (Essonne) jouxtant Antony à la pointe sud des Hauts-de-Seine.

Formation continue de dirigeant

Alors qu’il est devenu dirigeant associatif, Pascal Colin effectue en formation continue un DESS en politiques sociales à l’Université Paris XIII de Villetaneuse en 2000 autour d’un projet d’article[10] concernant des appartements de coordination thérapeutique (ACT). L’ACT est une structure expérimentale d’accompagnement des malades du SIDA inventée par des associatifs militants, reconnue par l’État au plan national en 1994[11], qui deviendra en 2002[12] un ensemble pérenne d’établissements médicosociaux travaillant en réseaux ouverts, sous la tutelle des ARS, agences régionales de santé.

Formation en théologie protestante

Ayant par ailleurs effectué des recherches sur le théologien allemand luthérien Rudolf Bultmann (1884-1976), concepteur de la « démythologisation[13]» comme condition moderne d’une foi existentielle, Pascal Colin est admis à suivre les séminaires de troisième cycle de la Faculté libre de théologie protestante, dite Faculté Jean Calvin d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), en 1991-1992.

Cette faculté dispensait alors un DEA en théologie évangélique protestante et sciences religieuses, selon l’appellation européenne ancienne des grades universitaires dont participaient les grades en théologie (licence, maîtrise, DEA, doctorat).

Pascal Colin, fortement marqué par cette tradition de l’enseignement supérieur privé[14][15][16], s’en inspirera pour co-créer, plus tard, une faculté libre d’études politiques.

Activités militantes, spirituelles et politiques[modifier | modifier le code]

Débuts libertaires et chrétiens[modifier | modifier le code]

Premières années

Les premières années d’engagement de Pascal Colin se déploient dès la fin des années soixante dans la vie associative de la Résidence Universitaire d’Antony[17]. Il y crée et y anime, avec un groupe d’amis du lycée d’Antony, une aumônerie interconfessionnelle, libre de tout rattachement ecclésial ou institutionnel. Il fait à ce moment le choix du christianisme évangélique réformé[18]. Il sera actif à la Résidence universitaire jusqu’en 2001[19].

En 1973, Pascal Colin et ses amis créent l’association CAC, omité d’action chrétienne, à Antony (l’association est officiellement déclarée en 1976)[20]. A l’époque, le CAC est proche des milieux anarchistes, dans une mouvance libertaire spécifique étudiée par Jacques Ellul (1912-1994), dans son essai Anarchie Christianisme[21].

Engagement spirituel

Dans le même esprit interconfessionnel libre que le CAC, se crée concomitamment à Châtenay-Malabry (sud des Hauts de Seine), le Mouvement interconfessionnel Témoins[22]. Pascal Colin s’associe à ce mouvement avec ses amis du CAC. Il dirigera jusqu’au début des années 1990 la publication de la revue trimestrielle Témoins. La revue paraît encore en format numérique[23], éditée par le professeur émérite et chercheur en pédagogie Jean Hassenforder[24] (Université Paris V, INRP). Ce dernier a écrit une histoire du mouvement Témoins et de ses rapports avec le CAC[25] [26].

Le journal Témoins relève de mouvances théologiques évangéliques marquées par l'œcuménisme. Il se situe dans l’esprit du christianisme social dont Pascal Colin se réclame et dans la proximité de la communauté personnaliste des «Murs Blancs» de Châtenay-Malabry : Jean-Marie Domenach (1922-1997) et Paul Ricœur (1913 - 2005) sont à l’époque les personnalités phare des «Murs Blancs»[27] dont les acteurs du mouvement Témoins se sentent proches. Pascal Colin adressait régulièrement la revue Témoins à la famille Domenach.

Engagements militants politiques[modifier | modifier le code]

Dans l’effervescence de ces inspirations, Pascal Colin s’engage aussi de façon plus politique : d’abord cégétiste comme son grand père (1975), il rejoint un temps le Parti socialiste (en 1977) et adhère à la CFDT (à partir de 1980). Il sera responsable syndical de 1982 à 1990 et un des maire-adjoints d’André Aubry (PCF) à la mairie d’Antony (en 1983), chargé des sports et des jumelages.

Du fait des alternances politiques à la Mairie d’Antony, Pascal Colin devient conseiller municipal de l’opposition. Au fil des années, il ne quitte pas ses engagements dans les actions municipales. A partir de 2001, il redevient maire adjoint, cette fois en charge du pôle social.

Historique des mandats
  • Ville d'Antony
    • 1983-1983 : maire-adjoint chargé des sports et des jumelages
    • 1983-1995 : conseiller municipal de l’opposition
    • 2001-2020 : maire adjoint chargé du Pôle social
    • 2020-...: maire adjoint chargé du Pôle social, du Bien Vivre Ensemble, des Archives et de l’Histoire de la Ville[3]
  • Territoire
  • National
    • 2021-... : secrétaire national de l'UDI chargé de l'ESS
Implication dans les affaires sociales de la commune

Dans ses fonctions municipales, notamment au niveau du pôle social et du CCAS dont il est vice-président depuis 2001, Pascal Colin s’engage dans la mise en œuvre de l’accessibilité de la ville aux personnes en situation de handicap en lien avec les associations de la ville. Il contribue ainsi durant plusieurs années à la promotion effective de la Charte “Ville handicap” signée par Antony en 2001[29]. De façon générale, Pascal Colin est attentif à tisser les réseaux locaux de la vie associative. En 2014, il initie, en accord avec le Maire, une instance consultative expérimentale au plan local, nommée “Conseil du Bien-vivre ensemble[30]” qui invite toutes les associations de la ville, y compris les associations cultuelles, lors de certains conseils dédiés dans la salle du Conseil municipal. Le Conseil du Bien-vivre ensemble a pour but de faire se connaître les associations qui présentent les unes aux autres leurs actions et qui discutent avec les élus sous le signe d’un slogan : “analyser, proposer, partager”[31][32].

Engagements associatifs « loi 1905 »[modifier | modifier le code]

En 2005, Pascal Colin devient président du conseil presbytéral de l’Église Réformée Évangélique de Massy. Il s’agit d’une association cultuelle relevant de la loi du 9 décembre 1905. Le pasteur réformé de cette communauté est Philippe Girardet.

Pascal Colin fait adhérer cette communauté aux deux fédérations protestantes françaises : la Fédération protestante de France (FPF) et le Conseil national des évangéliques de France (CNEF).

Création et développement de l'Association Initiatives[modifier | modifier le code]

Créée à la fin des années 1980 par Pascal Colin et ses amis du CAC, «Initiatives» est une Association dotée de deux services homologués d’activités : un établissement médicosocial[33] et un organisme de formation[34], Initiatives Formation, comprenant plusieurs composantes agréées. Initiatives bénéficie de l’agrément d’entreprise solidaire d’utilité sociale[35]. Ces deux services et cet engagement d’entreprise solidaire sont liés entre eux dans le projet associatif.

Ouverture d'une école d'application[modifier | modifier le code]

Fin des années 80

Le 13 mars 1989, Pascal Colin crée une association dispensant de la formation : «Accueil et service». Conçue comme une «école d’application», doit servir à former des animateurs ou moniteurs intervenant dans le champ de l’accompagnement et des solidarités sociales et médicosociales. Accueil et service est initialement créée en partenariat avec Les Amis de l’Atelier, une association de Châtenay-Malabry, spécialisée dans l’accompagnement des enfants handicapés et de leurs familles.

Les amis de l’Atelier ont été créés par une éducatrice de jeunes enfants[36] au destin singulier : Anne Sommermeyer, née Margot Liebrecht (1912-1974)[37], juive polonaise de langue allemande, émigrée en France pour fuir le nazisme et qui fut un temps cachée par le réseau protestant du Chambon sur Lignon. Pacifiste, elle opte pour une voie protestante anabaptiste[38] proche de certains milieux ménonnites, dont la communauté[39] de Chatenay Malabry – que Pascal Colin connaît bien. Il est intéressant de souligner que le fils d'Anne Sommermeyer a rejoint la Fédération anarchiste dans un itinéraire aux sources similaires à celles de Pascal Colin[40].

Le 15 juillet 1991, l’association Accueil et Service prend le nom d’Initiatives. Jean Dautry en sont successivement les premiers présidents et Pascal Colin en est le directeur.

Premières activités, premiers développements

Les premières activités de formation de l’Association font de l’insertion par la formation professionnelle. Au moyen de différents dispositifs de formation continue financés par les pouvoirs publics (AFPA, Conseil général, Conseil régional), l’activité de formation d’Initiatives contribue à l’adaptation à l’emploi et à la qualification tout au long de la vie active.

Initiatives prépare au Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur et, jusqu’en 2002, au Brevet d’État d'animateur technicien de l'éducation populaire et de la jeunesse. Mais le cœur d’activités au long cours de cette entreprise est une «école d’Aide médico-psychologique (AMP)», préparant à l’entrée en formation et dispensant la formation au Certificat d’aptitudes aux fonctions d’AMP, créé en 1992[41]. Ce choix tient en ce que le métier d’AMP est un métier d’aide à autrui en proximité, originellement associé aux métiers d’éducateur spécialisé et de moniteur éducateur.

Dans le même souci de former à l’accompagnement quotidien tout en faisant de l’insertion, Initiatives prépare également à certains modules du diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (accompagnant à domicile)[42]. Ce métier sera fusionné avec celui d’AMP en 2016, pour former le nouveau métier d’Accompagnant éducatif et social[43] – auquel Initiatives prépare encore aujourd’hui.

L’Association maintient les deux champs liés de l’accompagnement social de proximité et de la formation professionnelle permettant de déployer et renouveler cette solidarité.

Immeuble Initiatives, Bourg-la-Reine, France (92)
Années 90-2000

En 1992, l’Association Initiatives déménage à Bourg-la-Reine et s'installe en 1997 dans l’immeuble où elle est toujours en activité.

Avec l’ouverture en 2006 de la formation au Certificat d’aptitude aux fonctions de moniteur-éducateur (devenu un diplôme d’État en 2008), Pascal Colin devient le directeur général d’une association préparant à deux Diplômes d’État (DE) de la filière éducative et médicosociale : le DE ME (niveau 4, équivalent au baccalauréat), et le DE AMP (niveau 5, infra-bac) qui a remplacé le CAFME en 2006 et est devenu le DE AES en 2016[44][45].

En 2010, Initiatives ouvre une antenne dans le centre de Montpellier, en Occitanie. Ce nouveau centre de formation est aussi agréé[46] et prépare au DE AMP et au DE ME.

Pascal Colin et le préfet Jean-Christophe Parisot de Bayard lors de l'inauguration des locaux d'Initiatives à Montpellier, le 19 novembre 2011

Expérimentation militante au moment de la lutte contre le SIDA[modifier | modifier le code]

Entretemps, et dès 1996, Pascal Colin met progressivement en place avec ses équipes un service de prévention santé (prévention des maladies sexuellement transmissibles sur des lieux de prostitution) et d’accompagnement social au logement, au sein de l’Association Initiatives.

C’est pendant la seconde moitié des années 1980, au moment de la pandémie du syndrome d’immuno-déficience acquise (SIDA) en France, que Pascal Colin milite[47] aux côtés d’autres associations pour améliorer l’accompagnement solidaire des malades souffrant de cette maladie, comme Chrétiens & SIDA[48] (devenue Chrétiens & santé sexuelle) et Act up-Paris. L’enjeu est de convaincre les représentants nationaux et les décideurs politiques de financer les dispositifs expérimentaux d’aide aux personnes souffrant du VIH (virus d’immuno-déficience humaine) que le monde associatif a mis en œuvre.

Comme le racontent le film de Robin Campillo, 120 battements par minute (2017) et, plus localement, le documentaire collaboratif produit par Initiatives, Les A.C.T. Un combat pour la vie (2021), les associations réclament et mettent en œuvre pour les malades souffrant du VIH ce que l’hôpital ne peut faire : tout d’abord les accompagner dignement durant la fin de vie, sans les reléguer hors de la vie sociale. Il s’agit aussi de les accompagner à vivre avec la maladie (réalité qui prend de l’ampleur au fur et à mesure que les chercheurs élaborent des médications plus performantes[49]). Dans les deux cas, les personnes atteintes par le VIH se dressent comme des citoyens actifs et réactifs dans l’édification de réponses durables et solidaires à cette maladie. Une expérimentation est inventée par le monde associatif[50] qui obtient que l’État la soutienne : accueillir dans des logements dédiés les personnes dont la vie bascule du fait de la maladie et, le temps de se reconstruire, soutenir la coordination quotidienne complexe de leurs soins et démarches sociales.

En 1998, Pascal Colin, au nom de l’Association Initiatives, fait partie des vingt-cinq membres fondateurs de la Fédération Nationale d'hébergements VIH (FNH-VIH), devenue, depuis, la Fédération Santé-Habitat[51]. Il participe activement aux manifestations et négociations politiques visant à faire entrer l’expérimentation des « appartements de coordination thérapeutique » dans la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Président de la FNH-VIH de 2004 à 2006, il défend auprès du gouvernement la création de 1 000 places supplémentaires en ACT sur l’ensemble du territoire national.

En 2008, le CAC et Initiatives fusionnent les services d’aide à domicile et les services d’insertion et accompagnement[52]. Progressivement, ces activités deviennent un établissement médicosocial, les ACT d’Initiatives[33], accueillant des personnes souffrant de maladies chroniques invalidantes (VIH, cancer, hépatite B, …). Depuis 2018, les ACT d'Initiatives disposent de 34 places financées sous la tutelle de l'ARS[53].

Avec le Chef de service des ACT, Patrick Bachelier, également directeur général adjoint de l’Association, Pascal Colin dirige une activité pluri-professionnelle : un service d’accompagnement médico-psycho-social des résidents et de leur famille ainsi qu'un service technique.

Création d’une Faculté libre d’études politiques et en économie solidaire[modifier | modifier le code]

L’ouverture des formations supérieures

En 2005, Pascal Colin impulse la demande d’autorisation de préparer au Certificat d’aptitudes aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale. Ce CAFERUIS vient juste d’être créé par les Ministères du travail et des affaires sociales.

En 2009, dans les suites d’une réforme du diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES)[54] qui intègre, dans la loi française, le cadre européen des certifications par blocs de compétences, Initiatives compléte sa filière éducative et médico-sociale par ce second titre de niveau supérieur (niveau licence depuis 2018). Ce déploiement de formations supérieures diplômantes enrichit les formations initiales, continue et d’insertion dans le cadre d'un établissement d’enseignement supérieur technique privé déclaré auprès du Rectorat d’académie de Versailles, pour son enregistrement au Répertoire académique et ministériel des établissements du système éducatif (RAMSESE), en 2012[55].

Expérimentations pédagogiques avec la Faculté libre

En 2012, Pascal Colin déclare à la Chancellerie des universités d’Île-de-France et au Rectorat d’académie de Versailles, l’ouverture d’une Faculté libre d’études politiques et d’études en économie solidaire (Flepes)[56]. Cette Faculté libre est gérée par Initiatives. Quelques mois après, cette faculté libre est également déclarée au Rectorat d’académie de Montpellier. Sa volonté est de soutenir le déploiement de l’ESS en dotant ce secteur de formations continues supérieures en prise avec de nouveaux besoins locaux.

La Faculté libre Flepes Initiatives expérimente de nouveaux dispositifs de formations diplômantes d’expertise stratégique en gouvernance sociale et en économie solidaire (cadre développeur, dirigeant), puis de développement de projets en ESS (cadre intermédiaire, chef de projet), d’abord en Île-de-France, puis en Occitanie. L’équipe de la Flepes demande ensuite l’enregistrement de ces titres privés au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Soutenue par une volonté de développement stratégique auprès de différentes instances politiques nationales, la Flepes Initiatives participera à différentes expérimentations, dont la co-création d’un Diplôme d’Université de « médiation socioreligieuse » (2013-2018)[57] avec la Faculté (publique) de théologie protestante de l’Université de Strasbourg et son service de formation continue, et la formation d’acteurs religieux à la prévention éducative de certaines aspirations violentes[58] chez de jeunes Français musulmans[59]. Ces formations, dispensées de 2016 à 2020, ont été soutenues par l’Université de Strasbourg, la Préfecture du Bas-Rhin puis par la Ville de Strasbourg (2018-2020) et par le CIPDR (2019-2020)[60].

Gouvernance par la conviction et la solidarité[modifier | modifier le code]

A la croisée de ses différents engagements, Pascal Colin pratique un mode de gouvernance particulier quand on le compare aux analyses menées sur la typologie des gouvernances associatives[61]. A la fois militant et œuvrant par cooptations interpersonnelles en réseaux ouverts, il favorise de façon systématique la professionnalisation de toutes les actions qu’il dirige ou coordonne, dans quelque fonction qu’il se trouve. Mais son rapport aux acteurs de terrain va dans le sens de valoriser leurs capacités à expérimenter de nouvelles solutions ou possibilités de solidarité[62].

A titre personnel, ses convictions se manifestent à un double plan éthique, engagé dans l'action, et spirituel, reconnaissant notamment les convictions religieuses. Ainsi ses propres réseaux sont de natures différentes : sans interférer avec les services agréés de l'association, Pascal Colin a fait très tôt adhérer Initiatives à la Fédération de l’Entraide protestante. Parallèlement, au plan des politiques sociales, il s'est rapproché de l’Observatoire national de l’Action sociale (ODAS), nouant un partenariat durable avec le Journal des Acteurs Sociaux (JAS)[63], fondé par Jean-Louis Sanchez. Sur le site de Montpellier de la Faculté libre d’Initiatives, Pascal Colin accueille parmi ses enseignants réguliers Jean Gatel[64], qui fut le Premier secrétaire d'État, chargé de l'économie sociale auprès du Premier Ministre en 1984-1986[65]. En Occitanie, Pascal Colin s'engage également aux côtés d’autres associations, dans la réflexion des enjeux de l’ESS et de gouvernance civile des sociétés africaines[66] cherchant le dialogue avec leurs États respectifs[67].

De la sorte, Pascal Colin entend maintenir l’expérimentation militante par laquelle de nouveaux dispositifs de service et de formation se relient dans une économie de solidarité sociale[68] plutôt que d'une économie sociale historique[69] tel que l’accompagnement de personnes souffrant d’une maladie qui avait pris de court les pouvoirs publics autant que la société entière.

Ce geste de « fraternité »[70] civile créatrice de nature politique[71] est fondamental en ESS : c’est ici que l’on retrouve le fil de ses engagements. Car l’économie solidaire ne va pas sans interroger les modes de gouvernance associative[72] dans le rapport avec les gouvernances locales et dans le dialogue financier et d’autorisation, toujours difficile, entre les acteurs du monde associatif et l’État.

Décorations[modifier | modifier le code]

Chevalier de l'ordre national du Mérite Chevalier de l'ordre national du Mérite (remis par Hervé Marseille)

Interventions publiées[modifier | modifier le code]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. « Pascal Colin, militant de l’économie sociale », sur Reforme.net, (consulté le )
  2. Éric Dacheux et Jean-Louis Laville (à propos de l'économie solidaire), « Introduction. Penser les interactions entre le politique et l'économique », Hermès, La revue, vol. 36, no 2,‎ , p. 9-17 (DOI 10.4267/2042/9352, lire en ligne)
  3. a et b « Elus de la majorité | Ville d'Antony », sur www.ville-antony.fr (consulté le )
  4. « Histoire et rapports d’activité », sur INITIATIVES (consulté le )
  5. « Projet et organisation », sur INITIATIVES (consulté le )
  6. « RENESS » réseau » (consulté le )
  7. « Le Conseil de l’enseignement supérieur protestant voit le jour », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  8. Pascal COLIN, Maîtrise d'histoire - "L'histoire d'une aumônerie de lycée : Antony 1960-1980", Antony, , 136 p.
  9. Ceci renvoie à l’histoire de l’aménagement politique de la région parisienne et aux grands dossiers en ce sens portés par le Ministère en charge de la Reconstruction, du Logement et de la Construction - direction de l'aménagement du territoire, ayant existé de 1924 à 1969 (voir le portail national des archives). En 1956, le Commissariat à la construction et à l'urbanisme pour la région parisienne lance le projet de construction d'un grand ensemble d’équipements, logements et voirie sur les communes de Massy (alors en Seine-et-Oise) et d'Antony (alors dans le département de la Seine). En 1959, pour faciliter les travaux et leur gestion foncière, est créée une Société d'Aménagement et d'équipement pour Massy-Antony (S.A.E.G.E.M.A.). Cette Cité s’appelle aujourd’hui le grand ensemble Massy – Opéra. Voir le « Dossier IA91000981 », sur inventaire.iledefrance.fr, (consulté le )
  10. Pascal Colin, DESS "Politiques sociales et stratégiques de direction" - Roman de formation, Paris, , 115 p.
  11. « Appartements de coordination thérapeutique - Définition », sur Figaro Santé (consulté le )
  12. « [https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2003/03-13/a0130986.htm Bulletin Officiel n�2003-13] », sur solidarites-sante.gouv.fr (consulté le )
  13. Rudolf Bultmann (avec un texte inédit de Paul Ricœur), Nouveau Testament et Mythologie, Genève, Labor et Fides, , 192 p. (ISBN 978-2-8309-1517-4)
  14. Bertrand Girod de l'Ain (sur l'existence des facultés libres en France), « La corporation universitaire et l'État : le monopole et le territoire », Sociologie du travail, no 4 « Universités et pouvoirs. Perspectives internationales »,‎ , p. 477-491 (lire en ligne)
  15. G. Blardone, « Monopole des diplômes et liberté d’innovation » Accès limité, sur lemonde.fr, (consulté le )
  16. Jean-Philippe Delsol, « Faut-il casser le monopole des universités publiques pour améliorer les résultats du système universitaire français ? », sur journaldeslibertes.fr, (consulté le )
  17. Chloé Maurel, « Vivre à la cité universitaire d’Antony dans les années 1960 : Sociabilités étudiantes et engagements militants », Les Cahiers du GERME, no 32,‎ , p. 55-82 (HAL halshs-02566903f, lire en ligne, consulté le )
  18. Il s'agit de mouvements évangéliques qui restent attachés aux traditions protestantes historiques. Voir leur liste en ligne : « Les Membres | Fédération Protestante de France », sur protestants.org (consulté le )
  19. Daniel Sagnol (présentation de l'action de P. Colin), « Une communauté à confessions multiples », Le Christianisme du XXè siècle,‎ , p. 3
  20. Christophe Varlet, Esprit es-tu là ? : Histoire du Comité d’Action Chrétienne 1973-2003, Antony, Témoins, , 241 p. (ISBN 2-911934-00-8)
  21. Jacques Ellul, Anarchie et Christianisme, Lyon, Atelier de création libertaire (1re éd. 1988) (ISBN 978-2-7103-8823-4 et 2-7103-8823-5, OCLC 1056912916, lire en ligne)
  22. « Temoins, qui sommes-nous ? Culture chrétienne interconfessionnelle », Présentation de son histoire sur sa version actuelle en ligne, sur Témoins, (consulté le )
  23. « Accueil | Témoins », site-revue actuel du mouvement (à ne pas confondre avec la revue pacifiste et anarchiste suisse du même nom, ayant existé entre 1953 et 1967), sur Témoins (consulté le )
  24. « Jean Hassenforder », notice d'auteur à la Bnf, sur data.bnf.fr (consulté le )
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  26. Jean Hassenforder, « La dynamique de Témoins », sur Témoins, (consulté le )
  27. Léa Domenach, Les Murs Blancs, Paris, Grasset (ISBN 978-2-246-81453-5 et 2-246-81453-7, OCLC 1242463946, lire en ligne)
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  29. M. B., « Antony a signé la charte hier » Accès limité, sur leparisien.fr, (consulté le )
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  33. a et b « Appartements de Coordination Thérapeutique - ACT », sur INITIATIVES (consulté le )
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  36. Très influencée par les pédagogies de Maria Montessori (1870-1952) et Ovide Jean Decroly (1871-1932)
  37. Anne Sommermeyer, « Un itinéraire », Esprit, no spécial « L'enfance Handicapée »,‎ , p. 841-852 (lire en ligne Accès limité)
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