Utilisateur:Leonard Fibonacci/Gaius Julius Alexander Berenicianus

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Gaius Julius Alexander Berenicianus (grec: Γαίος Ιούλιος Αλέξανδρος Βερενικιανός, environ 75-150) était un prince de Cilicie et le deuxième fils du roi Gaius Julius Alexander (en) et de la reine Julia Iotapa de Cetis en Cilicie. Son frère aîné était Gaius Julius Agrippa (en) et sa sœur cadette était Julia Iotapa.

Son grand-père paternel est le roi Tigrane VI d'Arménie. Par Tigrane, il est un descendant du roi Archélaos de Cappadoce et du roi de Judée Hérode le Grand avec sa première femme Mariamne l'Hasmonéenne. Julius Alexander est probablement le père de Julia Bérénice Crispina, la dernière descendante connue de la famille hérodienne.

Il a été consul suffect en 116 et proconsul de la province romaine d'Asie en 132-133.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Des inscriptions qui mentionnent C. Julius Alexander Berenicianus révèlent que sa famille a été liée à des membres importants de la province romaine d'Asie appartenant à l'aristocratie juives et non-juive. Berenicianus était d'origine juive, Nabatéenne, Édomite, Grecque, Arménienne, Mède et Perse. Son grand-père paternel était le roi Tigrane VI d'Arménie. Par Tigrane, il était un descendant d'Archélaos, roi de Cappadoce et d'Arménie mineure jusqu'en 17 ainsi que du roi de Judée Hérode le Grand avec son épouse la plus importante, Mariamne l'Hasmonéenne. Avec son frère Caïus Julius Agrippa il est l'un des derniers descendants connus des dynasties Hérodienne et Asmonéenne. Flavius Josèphe indique que les descendants d'Alexandre et Iotapa de Commagène (son père et sa mère) « abandonnèrent dès leur naissance l'observance des coutumes juives et adoptèrent à leur place les usages des grecs[1]. » E. Mary Smallwood estime donc qu'il est un « apostat » du judaïsme[2]. Il n'y a aucun indice que Berenicianus ait tenté d'exercer une influence politique en Palestine, mais les liens familiaux avec les autres membres de la famille hérodienne sont conservés.

Il est probable que l'une des ses filles, Julia Bérénice Crispina soit néanmoins connues par les archives de Babatha[3]. Dans un procès, tenu à Pétra, la capitale de l'Arabie Pétrée devenue province romaine en 106-107, Bérénice Crispina joue le rôle de tutrice des fils du deuxième mari de Babatha. Babatha et ses amies Salomé Grapte et sa fille Salomé Komaise appartiennent clairement à des familles juives qui se sont installées à Mahoza en Arabie Pétrée, mais qui au moment du déclenchement de la révolte de Bar Kokhba sont venues s'installer en 132 de l'autre côté de la mer Morte à En Gaddi en Judée, contrôlé à ce moment par les révoltés. Lorsque les Romains se sont à nouveau emparés de la région, ils ont cherché à éliminer tous les membres de ce groupe en particulier les femmes et les enfants. Parmi eux Babatha, l'adversaire de Julia Crispina. Par ailleurs, une Julia Bérénice Crispina — probablement la même que celle des archives de Babatha — possédait des biens en Égypte.

Les grands-parents maternels de Julius Alexander Berenicianus étaient le roi Antiochos IV de Commagène et la reine Julia Iotapa.

Le Royaume de Cetis était un petit État client de l'empire romain. Cetis était une petite région de Cilicie qui avait été auparavant administrée par ses ancêtres royaux de Cappadoce et notamment Antiochos IV. La ville de Cilicie en:Elaiussa Sebaste faisait partie du Royaume. Ses parents se sont mariés à Rome en 58, puis l'empereur romain Néron les a couronné comme monarques et leur a donné cette région à administrer.

En 94, Berenicianus et Agrippa sont devenu membres du sénat romain. Des inscriptions révèlent aussi la carrière de Berenicianus. Il a servi comme consul suffect en 116. En 132-133, il a été proconsul de la province romaine d'Asie. Pendant qu'il était proconsul d'Asie, il semble avoir été un mécène en matière d'arts.

Un possible descendant de Berenicianus était l'usurpateur du IIIe siècle Jotapianus.

Mentions épigraphiques[modifier | modifier le code]

Deux inscriptions mentionnant apparemment un Berenicianus, l'une datée, l'autre non datée, sont en général considérées comme le désignant[4]. « Un Gaius Julius Alexander Berenicianus est mentionné sur une inscription d'Ephèse (n° 5 in n 57), qui a été copiée au XIe siècle par Cyriaque d'Ancône et n'a plus été vue depuis[5],[6]. » Ce Berenicianus peut être identifié avec celui mentionné dans une inscription de Laodicée (no  6 in n. 57), où il est désigné comme Berenicianus fils d'Alexander[5].

« La plupart des inscriptions portant le nom Berenicianus sont issues du Liban ou de Syrie[5]. » L'inscription n° 4 « mérite une attention spéciale puisqu'elle a été trouvée dans le village de Rahkle, au pied du mont Hermon, au voisinage de Chalcis[4] », une région qui a fait partie des royaumes d'Agrippa Ier, puis de son fils Agrippa II, père et frère de la célèbre Bérénice. Elle est datée de l'an 344 et il est en général admis que cela correspond à la date de 32 si l'inscription est datée depuis l'ère séleucide[4]. Tal Ilan avait pensé que ces inscriptions se rapportaient au fils de Bérénice appelé lui aussi Berenicianus et que l'inscription n° 4 utilisait une autre ère que que l'ère séleucide. Il semble désormais y avoir un consensus pour rejeter cette hypothèse. Si le Berenicianus mentionné sur les inscriptions d'Éphèse et de Laodicée est bien Gaius Julius Alexander Berenicianus, l'inscription n° 4 est une indication qu'au moins un autre porteur de ce nom appartenait au groupe des Hérodiens[5].

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

Archélaos
roi de Cappadoce et
d'Arménie Mineure
jusqu'en 17
 
 
 
 
 
 
Hérode le Grand
roi de Judée
de -37 à -4
 
 
 
Mariamne l'Hasmonéenne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Glaphyra
 
Alexander
 
 
 
 
Bérénice
fille de Salomé
 
 
 
 
 
Aristobule IV
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tigrane V
roi d'Arménie
de ~6 à 12[7]
 
Alexander
 
 
 
 
 
 
Hérodiade
 
Agrippa Ier
roi de Batanée (37)
et de Judée 41 à 44
 
Aristobule
(le Mineur)
 
Mariamne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tigrane VI
roi d'Arménie
de 59 à 61.
 
 
Hérode
roi de Chalcis
de 41 à 48
 
 
Julia Bérénice
reine de Chalcis (v. 45-48)
puis de Cilicie (54)
maîtresse de Titus
(67-79)
 
Agrippa II
roi de Batanée
de 54 à 92
 
Mariamne
 
Drusilla
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia Iotapa
fille d'Antiochos
de Commagène
 
Caius Julius
Alexander

roi de Cétis
en Cilicie
de 58 à 72
 
Julia
 
Berenicianus
 
Hyrcan
 
 
 
Julia
Bérénice
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Caius Julius
Agrippa
 
Caius Julius
Alexander
Berenicianus

consul en 116
proconsul d'Asie
en 132-133
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia Brnyakianos Krisfina
Julia Bérénice
Crispina
fl. c. 130


  • L'ordre des enfants est arbitraire.
  • Tous les mariages ne sont pas représentés.

Infos[modifier | modifier le code]

Trajan also bestowed a consulship (in 106 or 108) on the elderly 'King Alexander', one of the four consular cousins of Julius Severus 69 (OGIS 544) . ... Another may be C. Julius Alexander Berenicianus, consul suffect at the end of 116. Perhaps the Julius Alexander who along with Erucius Clarus (suff.117) won fame by the capture of rebellious Nisibis in 71 , the course of that year.

Iulius Iulianus Alexander en raison de 1'absence de mention du consulat qui accompagne généralement cette fonction si une autre ... rédacteur de la notice de la PIR* pensait en conséquence que le collègue d'Erucius Clarus pouvait être C. Iulius Alexander Berenicianus. ... of Babatha, Eretz-Israel, 8, 1967, p. 47 (en hébreu; résumé anglais p. 69*). 18. CIL XIII 5974; L. Petersen, 1.1., p. 164; cf. — p. 106 —

p. 107 : « c'est bien C. Iulius Alexander Berenicianus qui fut collègue d'Erucius Clatus en Mésopotamie et peut-être pour le consulat... »

légion, la lile Augusta, et il exerce à Lambèse un commandement qui donne accès au consulat; il succède dans cette région ... Iulius Celsus Polemae- nus, d'Ephèse et de Sardes, premier consul né en Asie, cos. suffect en 92, proconsul d'Asie en 106 nous montre qu'il n'en est rien. ... sous Hadrien semble-t-il ;88 parmi ceux-ci, la PIR évoque C. Iulius Alexander Berenicianus, consul suffect en 116, proconsul d'Asie en 132-133, qui était probablement fils du roi d'Arménie (et pas roi de Cétis ?) C. Iulius Alexander

« Lors des procédures intentées contre Babatha par le frère de son second mari au nom de ses enfants orphelins, un des représentants est une femme nommée Julia Crispina, fille de C. Julius Alexander Berenicianus, consul romain en 116 et descendant de la dynastie hérodienne par alliance : elle serait donc la dernière princesse connue de la dynastie hérodienne. »

Les fils d' Alexander IV Caius Julius Agrippa and Caius Julius Alexander Berenicianus se sont embarquées dans une carrière sénatoriale; Caius Julius Alexander Berenicianus est devenu consul suffectus en 116 CE, et proconsul d'Asie en 132/133

Note no 8 p. 391

    • (a) (C. Julius) Alexander (P.I.R2 s.v. Alexander 500, Iulius 136) un arrière-arrière petit-fils d'Hérode le Grand, roi client d'une partie de la Cilicie sous Vespasien (AJ XVIII 138-140 ; ILS 8823 = OGIS 429 ; il a été consul avant 109 (IGRR III, 173 = OGIS 544 et R. Syme 1953, p. 154).
    • (b) Son fils C. Julius Agrippa (PIR2, s.v; Iulius 130) questeur proprétorien d'Asie avant le consulat de son père (ILS 8823 = OGIS 429).
    • (c) C. Julius Alexander Berenicianus (PIR2, s.v. Iuliia 141), probably another son rather than a grandson of (a), consul in 116.
    • (d) Tiberius Julius Alexander Julianus (PIR* s.v. Iuliiu 142), a son or grandson of the Alexandrian apostate Tiberius Julius Alexander, consul in 117 (?).

Pour E. Mary Smallwood, les 4 cités ci-dessus sont des "apostats" du judaïsme (p. 391). Flavius Josèphe indique que la descendance d'Alexandre et Iotapa de Commagène « abandonna dès sa naissance l'observance des coutumes juives et adopta à leur place les usages des grecs (AJ, livre XVII, 140). » « Dès sa naissance » semble indiquer que les garçons n'ont pas été circoncis. Ont-ils adoptés le christianisme ?

Sur Alexander de Cetis[modifier | modifier le code]

either identical with Alexander of Cetis, or a son of Iulius Agrippa. However the simplest interpretation of the evidence seems to be that the two kings Alexander were father and son. The son is the consular king discussed above. Le royaume de Cetis peut avoir survécu jusqu'au règne de Trajan

Infos[modifier | modifier le code]

Trajan also bestowed a consulship (in 106 or 108) on the elderly 'King Alexander', one of the four consular cousins of Julius Severus 69 (OGIS 544) . ... Another may be C. Julius Alexander Berenicianus, consul suffect at the end of 116. Perhaps the Julius Alexander who along with Erucius Clarus (suff.117) won fame by the capture of rebellious Nisibis in 71 , the course of that year.

Iulius Iulianus Alexander en raison de 1'absence de mention du consulat qui accompagne généralement cette fonction si une autre ... rédacteur de la notice de la PIR* pensait en conséquence que le collègue d'Erucius Clarus pouvait être C. Iulius Alexander Berenicianus. ... of Babatha, Eretz-Israel, 8, 1967, p. 47 (en hébreu; résumé anglais p. 69*). 18. CIL XIII 5974; L. Petersen, 1.1., p. 164; cf. — p. 106 —

p. 107 : « c'est bien C. Iulius Alexander Berenicianus qui fut collègue d'Erucius Clatus en Mésopotamie et peut-être pour le consulat... »

légion, la lile Augusta, et il exerce à Lambèse un commandement qui donne accès au consulat; il succède dans cette région ... Iulius Celsus Polemae- nus, d'Ephèse et de Sardes, premier consul né en Asie, cos. suffect en 92, proconsul d'Asie en 106 nous montre qu'il n'en est rien. ... sous Hadrien semble-t-il ;88 parmi ceux-ci, la PIR évoque C. Iulius Alexander Berenicianus, consul suffect en 116, proconsul d'Asie en 132-133, qui était probablement fils du roi d'Arménie (et pas roi de Cétis ?) C. Iulius Alexander

« Lors des procédures intentées contre Babatha par le frère de son second mari au nom de ses enfants orphelins, un des représentants est une femme nommée Julia Crispina, fille de C. Julius Alexander Berenicianus, consul romain en 116 et descendant de la dynastie hérodienne par alliance : elle serait donc la dernière princesse connue de la dynastie hérodienne. »

Les fils d' Alexander IV Caius Julius Agrippa and Caius Julius Alexander Berenicianus se sont embarquées dans une carrière sénatoriale; Caius Julius Alexander Berenicianus est devenu consul suffectus en 116 CE, et proconsul d'Asie en 132/133

Note no 8 p. 391

    • (a) (C. Julius) Alexander (P.I.R2 s.v. Alexander 500, Iulius 136) un arrière-arrière petit-fils d'Hérode le Grand, roi client d'une partie de la Cilicie sous Vespasien (AJ XVIII 138-140 ; ILS 8823 = OGIS 429 ; il a été consul avant 109 (IGRR III, 173 = OGIS 544 et R. Syme 1953, p. 154).
    • (b) Son fils C. Julius Agrippa (PIR2, s.v; Iulius 130) questeur proprétorien d'Asie avant le consulat de son père (ILS 8823 = OGIS 429).
    • (c) C. Julius Alexander Berenicianus (PIR2, s.v. Iuliia 141), probably another son rather than a grandson of (a), consul in 116.
    • (d) Tiberius Julius Alexander Julianus (PIR* s.v. Iuliiu 142), a son or grandson of the Alexandrian apostate Tiberius Julius Alexander, consul in 117 (?).

Pour E. Mary Smallwood, les 4 cités ci-dessus sont des "apostats" du judaïsme (p. 391). Flavius Josèphe indique que la descendance d'Alexandre et Iotapa de Commagène « abandonna dès sa naissance l'observance des coutumes juives et adopta à leur place les usages des grecs (AJ, livre XVII, 140). » « Dès sa naissance » semble indiquer que les garçons n'ont pas été circoncis. Ont-ils adoptés le christianisme ?

Mentions épigraphiques[modifier | modifier le code]

Deux inscriptions mentionnant apparemment un Berenicianus, l'une datée, l'autre non datée, sont en général considérées comme le désignant[4]. « Un Gaius Julius Alexander Berenicianus est mentionné sur une inscription d'Ephèse (n° 5 in n 57), qui a été copiée au XIe siècle par Cyriaque d'Ancône et n'a plus été vue depuis[5],[8]. » Ce Berenicianus peut être identifié avec celui mentionné dans une inscription de Laodicée (no  6 in n. 57), où il est désigné comme Berenicianus fils d'Alexander[5]. « En 1882, Waddington l'a identifié comme étant le petit-fils de Gaius Julius Alexander (en), le dernier roi Hérodien de Cilicie (Flavius Josèphe, AJ. 18-140)[5]. »

Tal Ilan fait remarquer que le nom masculin Berenicien est sans aucun doute dérivé du prénom Bérénice. Berenice est un nom qui a été beaucoup utilisé pendant la période hellénistique[9]. Pour lui, « le nom masculin Berenicianus était inconnu jusqu'à ce que [la] reine hérodienne (Bérénice) décide de nommer son fils (Berenicien) d'après son propre nom. Dans le monde romain et hellénistique il était beaucoup plus fréquent de nommer une fille en dérivant un nom masculin et cela a été encore plus fréquent chez les Juifs[9]. » Tal Ilan note aussi que « la plupart des inscriptions portant le nom Berenicianus sont issus du Liban ou de Syrie[5]. » L'inscription n° 4 « mérite une attention spéciale puisqu'elle a été trouvée dans le village de Rahkle, au pied du mont Hermon, au voisinage de Chalcis, le royaume de la reine Bérénice[4]. » Toutefois celle-ci semble datée de 344 et il est en général admis que cela correspond à la date de 32 si l'inscription est datée depuis l'ère séleucide[4]. Ce qui ne cadre pas avec l'apparition du nom Berenicien avec le fils de Bérénice, Tal Ilan conteste donc cette datation[10].

Il semble que le nom de Berenicianus a acquis une rapide popularité dans les cercles Hérodien et ailleurs, particulièrement dans le voisinage de Chacis. Si le Berenicianus mentionné sur les inscriptions d'Éphèse et de Laodicée est bien Gaius Julius Alexander Berenicianus, c'est une indication qu'au moins un autre porteur de ce nom appartenait au groupe des Hérodiens[5]. D'autre-part ce nom est inconnu avant 32, ou si la datation de Tal Ilan est correcte avant que Bérénice ne nomme ainsi son fils.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Strabon sur la Cappadoce et le canton d'Alaeüssa[modifier | modifier le code]

4. On sait que les Perses avaient divisé la Cappadoce en deux satrapies ; devenus maîtres à leur tour de cette contrée, les Macédoniens permirent bon gré mal gré qu'elle érigeât chacune de ses satrapies en royaume. La première forma le royaume proprement appelé de Cappadoce ou de Cappadoce taurique, voire même quelquefois de Grande Cappadoce, et l'autre le royaume de Pont, ou, comme on l'appelle quelquefois aussi, le royaume de Cappadoce pontique. Quelle sera désormais la division administrative de la Grande Cappadoce, nous ne saurions encore le dire, un récent décret de César et du Sénat intervenu après la mort du roi Archélaüs ayant rangé ce royaume au nombre des provinces romaines. (donc écrit après 17, peu avant la mort de Strabon) Mais sous Archélaüs et sous les rois ses prédécesseurs, il avait été partagé en dix stratégies ou préfectures, dont cinq dans le voisinage immédiat du Taurus appelées la Mélitène, la Cataonie, la Cilicie, la Tyanitis et la Garsauritis, et cinq autres appelées la Laviansène, la Sargarausène, la Saravène, la Chamanène (Χαμανηνὴ) et la Morimène. Il s'était accru en outre ultérieurement de différents territoires que les Romains avaient démembrés de la Cilicie exprès pour les lui annexer, notamment, sous les prédécesseurs d'Archélaüs, d'une onzième préfecture composée des cantons de Gastabales et de Cybistres, lesquels s'étendaient jusqu'à Derbé, place d'armes du brigand Antipater ; et, sous le règne d'Archélaüs lui-même, du canton d'Elaeüssa dépendant de la Cilicie Trachée et en général de tout le pays connu pour avoir adhéré à la ligue des pirates.

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

Probablement une erreur de Tal Illan
Archélaos
de Cappadoce
 
 
 
 
 
 
Hérode le Grand
 
 
 
Mariamne l'Hasmonéenne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Glaphyra
 
Alexander
 
 
 
 
Bérénice
fille de Salomé
 
 
 
 
 
Aristobule IV
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tigrane
 
Alexander
 
 
 
 
 
 
Hérodiade
 
Agrippa Ier
 
Aristobule
(le Mineur)
 
Mariamne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexander
Berenicianus ?
 
Tigrane VI
 
 
Hérode
(Chalcis)
 
 
Bérénice
 
Agrippa II
 
Mariamne
 
Drusilla
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Berenicianus
 
Hyrcan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Caius Julius
Agrippa
 
Caius Julius
Alexander
 
Julia
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Julia
Bérénice
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Caius Julius
Alexander
Berenicianus
 
Caius Julius
Agrippa
 
Caius Julius
Alexander
Berenicianus
 
(Hypothétique)
Julia Crispina


Arbre généalogique 3[modifier | modifier le code]

Archélaos
de Cappadoce
 
 
 
 
Mariamne
Boéthos
 
Hérode le Grand
 
 
Mariamne l'Hasmonéenne
 
Salomé
 
Costobar
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Glaphyra
 
Alexander
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aristobule IV
 
Bérénice
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tigrane
 
Alexander
 
 
 
Hérode
Philippe
 
Hérodiade
 
Agrippa Ier
 
Aristobule
(le Mineur)
 
Mariamne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Salomé
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexander
Berenicianus ?
 
Tigrane VI
 
Hérode
(Chalcis)
 
 
 
Bérénice
 
Agrippa II
 
Mariamne
 
Drusilla
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aristobulus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Caius Julius
Agrippa
 
Caius Julius
Alexander
 
Julia
 
Berenicianus
 
Hyrcan
 
 
 
Julia
Bérénice
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Caius Julius
Alexander
Berenicianus
 
Caius Julius
Agrippa
 
Caius Julius
Alexander
Berenicianus
 
(Hypothétique)
Julia Crispina


Sources[modifier | modifier le code]

Obsolète[modifier | modifier le code]

Tal Ilan fait remarquer que le nom masculin Berenicien est sans aucun doute dérivé du prénom Bérénice. Berenice est un nom qui a été beaucoup utilisé pendant la période hellénistique[9]. Pour lui, « le nom masculin Berenicianus était inconnu jusqu'à ce que [la] reine hérodienne (Bérénice) décide de nommer son fils (Berenicien) d'après son propre nom. Dans le monde romain et hellénistique il était beaucoup plus fréquent de nommer une fille en dérivant un nom masculin et cela a été encore plus fréquent chez les Juifs[9]. » Tal Ilan note aussi que « la plupart des inscriptions portant le nom Berenicianus sont issus du Liban ou de Syrie[5]. » L'inscription n° 4 « mérite une attention spéciale puisqu'elle a été trouvée dans le village de Rahkle, au pied du mont Hermon, au voisinage de Chalcis, le royaume de la reine Bérénice[4]. » Toutefois celle-ci semble datée de 344 et il est en général admis que cela correspond à la date de 32 si l'inscription est datée depuis l'ère séleucide[4]. Ce qui ne cadre pas avec l'apparition du nom Berenicien avec le fils de Bérénice, Tal Ilan conteste donc cette datation[11].

Il semble que le nom de Berenicianus a acquis une rapide popularité dans les cercles Hérodien et ailleurs, particulièrement dans le voisinage de Chacis. Si le Berenicianus mentionné sur les inscriptions d'Éphèse et de Laodicée est bien Gaius Julius Alexander Berenicianus, c'est une indication qu'au moins un autre porteur de ce nom appartenait au groupe des Hérodiens[5]. D'autre-part ce nom est inconnu avant 32, ou si la datation de Tal Ilan est correcte avant que Bérénice ne nomme ainsi son fils.

Venant de l'article en anglais[modifier | modifier le code]

Au cours de son proconsulat, l'évêque qui deviendra par la suite saint Judas le Cyriaque est mort ou a été tué dans une émeute lors d'un pèlerinage à la Terre Sainte en 133, probablement lors de la révolte de Bar Kokhba (132-135)..

Ne semble pas avoir de lien avec Julius Alexander Berenicianus:

Judah Kyriakos, également connu comme Juda(s) Cyriaque ou Juda(s) de Jérusalem, était l'arrière petit-fils de Jude, frère de Jésus, et le dernier évêque juif de Jérusalem, selon Épiphane de Salamine[12] et Eusèbe de Césarée[13]. La date de sa nomination comme évêque de Jérusalem est inconnue si ce n'est qu'Eusèbe de Césarée indique que ces évêques « ont eu des règnes très courts » et que le sien s'est terminé en 135, lors de la défaite de la révolte de Bar Kokhba, date à laquelle il serait mort — la dix-neuvième année du règne d'Hadrien selon la Chronicon hieronymus (en) dans sa version latine — alors qu'Épiphane de Salamine le fait mourir en 148, la onzième année du règne d'Antonin le Pieux[14].

En 135, après la défaite de la révolte, tous les juifs sont expulsés de Jérusalem, y compris les nazôréens héritiers du mouvement directement créé par Jésus[15] et la ville est rasée pour être reconstruite comme une ville grecque appelée Aelia Capitolina. Les nazôréens se replient en Galilée dans la région de Nazareth et de l'autre côté du Jourdain sur le Golan[16] et en Bathanée. Judas cesse donc de fait d'être évêque de Jérusalem. Selon la tradition chrétienne, c'est après cette expulsion que la ville de Jérusalem aurait eu pour la première fois un « évêque » non-circoncis[17]. C'est probablement aussi à partir de ce moment que se forme pour la première fois une église rattachée à la « Grande Église », dont le premier évêque est un certain Marc de Césarée[18]. Ces chrétiens paraissent avoir été peu nombreux durant les IIe et IIIe siècle[18].

Judas le Cyriaque, évêque d'Ancône[modifier | modifier le code]

Extrait de l'article en anglais: en:Judas Cyriacus

Il est dit qu'il a été l'évêque d'Ancône et qu'il est mort ou a été tué lors d'un pèlerinage en Terre Sainte. Plusieurs textes chrétiens font une confusion ou un parallèle entre lui et l'évêque Judas le Cyriaque de Jérusalem (Saint-Cyriaque de Jérusalem), qui a été tué lors d'une émeute vers 135, probablement lors de la révolte de Bar Kokhba. L'évêque de Jérusalem Juda Kyriakos du IIe siècle est donné dans les textes des Pères de l'Église comme le dernier de la lignée desposynic au poste d'évêque de Jérusalem, ses prédécesseurs ayant été des descendants de la famille de Jésus. Dans la liste des quinze évêques qui succède à Jacques le Juste que donne Eusèbe de Césarée, le dernier est appelé Juda (H.E. IV 5,3). Eusèbe précise qu'ils sont « tous de la circoncision ».

Peut-être dans l'article à cause du nom de Cyriaque d'Ancône qui est celui qui a noté l'inscription qui existait à son époque.

Pas de sources[modifier | modifier le code]

Berenicianus aurait épousé Cassia Lepida (né vers 80), fille de Cassius Lépide (né vers 55), petite-fille paternelle de Corbulon et de sa femme Junia Lepida.[réf. nécessaire] Par sa mère et sa grand-mère, Cassia était une descendante directe de l'empereur romain Auguste. Berenicianus et Cassia ont eu une fille nommée Julia Cassia Alexandria, né vers 105, qui a épousé en:Gaius Avidius Heliodorus, né vers 100, ab epistulis sous l'empereur romain Hadrien et praefectus Aegypti entre 138 et 140.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Seth Schwartz, Josephus and Judaean politics, Leyde, New York, Brill, coll. « Columbia studies in the classical tradition », , 137 p. (ISBN 90-04-09230-7, OCLC 21595783, lire en ligne)
  • Christian Settipani, Continuite Gentilice et Continuite Familiale Dans Les Familles Senatoriales Romaines, A L'Epoque Imperiale, Mythe et Realite. Linacre, UK: Prosopographica et Genealogica, 2000. ILL. NYPL ASY (Rome) 03-983.
  • John D. Grainger, Nerva and the Roman succession Crisis AD 96-99, Londres, New York, Routledge, , xvi (ISBN 0-415-28917-3, OCLC 52012210, lire en ligne)
  • Barbara Burrell, Neokoroi: Greek Cities and Roman Emperors, vol. 9, Leyde, Boston, Brill, coll. « Cincinnati classical studies, new ser. », (ISBN 90-04-12578-7, OCLC 53013513)
  • (en) Tal Ilan, « Julia Crispina, Daughter of Berenicianus, a Herodian Princess in the Babatha Archive : A Case Study in Historical Identification », The Jewish Quarterly Review, University of Pennsylvania, vol. 82, nos 3/4,‎ , p. 361-381 (JSTOR 1454863)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XVII, 140.
  2. E. Mary Smallwood , The Jews Under Roman Rule: From Pompey to Diocletian : a Study in Political, p. 391 et note no 8 p. 391.
  3. « Lors des procédures intentées contre Babatha par le frère de son second mari au nom de ses enfants orphelins, un des représentants est une femme nommée Julia Crispina, fille de C. Julius Alexander Berenicianus, consul romain en 116 et descendant de la dynastie hérodienne par alliance : elle serait donc la dernière princesse connue de la dynastie hérodienne. » cf. Mimouni 2012, p. 503.
  4. a b c d e f g et h Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 376.
  5. a b c d e f g h i j et k Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 377
  6. Ilan 1992
  7. Il est mort vers 36. C'est lui dont Flavius Josèphe dit qu'il est un fils d'Alexandre, fils du roi Alexandre qui fut tué par son père et de « la fille de d'Archélaüs, roi de Cappadoce » (Glaphyra). Il ajoute qu'il a été roi d'Arménie et qu'il « mourut sans enfant pendant qu'il était accusé à Rome » (Antiquités judaïques, livre XVIII, V, 4 (138). De même, il semble qu'il soit le Tigrane « autrefois souverain d'Arménie » évoqué par Tacite (cf. Tacite, Annales, livre VI, chapitre XL}}), qui est mis à mort en 36 pour sa participation dans la conspiration C. Galba, sous Tibère.
  8. Ilan 1992
  9. a b c et d Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 375
  10. Ilan propose d'y voir une datation à partir du calendrier d'Abilène, ce qui correspondrait alors à la date de 281, cf. Tal Ilan, op. cit., p. 376.
  11. Ilan propose d'y voir une datation à partir du calendrier d'Abilène, ce qui correspondrait alors à la date de 281, cf. Tal Ilan, op. cit., p. 376.
  12. The Panarion of Epiphanius of Salamis: Book I (Sects 1-46) By Epiphanius, Épiphane de Salamine, traduit par Frank Williams, 1987, p. xi, (ISBN 90-04-07926-2).
  13. Eusèbe de Césarée, The History of the Church, traduit par A. G. Williamson, Penguin Books, 1965, (ISBN 0-14-044535-8), voir le sommaire de l'appendice A.
  14. Nodet et Taylor 1998, p. 221.
  15. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 462.
  16. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 122.
  17. Simon Claude Mimouni, La tradition des évêques chrétiens d'origine juive de Jérusalem, in Studia patristica vol. XL, publié par Frances Margaret Young, Mark J. Edwards, Paul M. Parvis, éd. Peeters, Louvain, 2006, p. 451-452.
  18. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 526.