Utilisateur:Kozam/Jean-de-Dieu Soult

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Jean-de-Dieu Soult
Kozam/Jean-de-Dieu Soult
Le maréchal Soult, duc de Dalmatie. Huile sur toile d'Eberhard Wächter, 1808.

Surnom Le premier manœuvrier de l'Europe
Le Roi Nicolas
Bras-de-Fer
Naissance
Saint-Amans-la-Bastide, Tarn
Décès (à 82 ans)
Saint-Amans-la-Bastide, Tarn
Origine Française
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 1785 – 1815
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Bataille de Zurich
Bataille d'Austerlitz
Bataille d'Eylau
Bataille d'Heilsberg
Bataille de Burgos
Bataille de La Corogne
Bataille d'Ocaña
Bataille de Bautzen
Bataille de Toulouse
Distinctions Maréchal d'Empire
Maréchal général de France
Duc de Dalmatie
Grand cordon de l'ordre de Léopold de Belgique
Grand-croix de l'ordre du Sauveur
Grand-croix de l'ordre de la Toison d'or
Grand-croix de l'ordre de Saint-Hubert
Pair de France
Commandeur de l'Ordre de Saint-Louis
Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit
Grand-croix de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Hommes illustres (Louvre)
Autres fonctions Ministre de la Guerre
Président du Conseil des ministres
Famille Pierre-Benoît Soult (son frère)
Napoléon-Hector Soult de Dalmatie (son fils)

Jean-de-Dieu Soult
Fonctions
Président du Conseil des ministres français
et Ministre de la Guerre jusqu'au 10 novembre 1845

(6 ans, 10 mois et 20 jours)
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Soult (3)
Législature Ve législature
VIe législature
VIIe législature
Prédécesseur Adolphe Thiers
Amédée Despans-Cubières
Successeur François Guizot
Alexandre Moline de Saint-Yon
Président du Conseil des ministres
et Ministre des Affaires étrangères

(7 mois et 20 jours)
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Soult (2)
Législature Ve législature
Prédécesseur Mathieu Molé
Successeur Adolphe Thiers
Président du Conseil des ministres
et Ministre de la Guerre

(1 an, 9 mois et 7 jours)
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Soult (1)
Législature IIe législature
IIIe législature
Prédécesseur Casimir Perier
Successeur Étienne Gérard
Ministre de la Guerre

(3 ans, 8 mois et 1 jour)
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Laffitte
Perier
Soult (1)
Prédécesseur Étienne Gérard
Successeur Étienne Gérard
Biographie
Parti politique Indépendant
Profession Officier général
Religion Catholique

Kozam/Jean-de-Dieu Soult
Présidents du Conseil des ministres français

Jean-de-Dieu Soult, né le 29 mars 1769 à Saint-Amans-la-Bastide dans le Languedoc et mort le 26 novembre 1851 dans cette même ville, est un militaire et homme politique français, maréchal d'Empire.

Originaire d'une famille bourgeoise, il effectue une carrière rapide dans les armées de la République et participe aux guerres de la Révolution où il révèle ses capacités militaires. Promu général en 1794, il est élevé en 1804 à la dignité de maréchal d'Empire par Napoléon Ier. Aux côtés de l'Empereur qui le considère comme l'un de ses meilleurs subordonnés et comme « le premier manœuvrier de l'Europe », il joue un rôle décisif aux batailles d'Austerlitz et d'Iéna.

Transféré à l'armée d'Espagne et du Portugal en 1808, il remporte plusieurs victoires importantes, mais les mauvaises relations qu'il entretient avec la plupart des commandants français l'empêchent de s'opposer au renforcement des troupes britanniques du général Wellington. Soult, non dépourvu d'ambition, d'égoïsme et de vénalité, se révèle sur le champ de bataille un tacticien et stratège habile, capable de mettre en difficulté ses adversaires et de disputer le terrain avec ténacité.

Après la chute de l'Empire napoléonien, il poursuit une longue carrière politique sous la monarchie de Juillet, que viennent couronner son accession à la présidence du Conseil des ministres et la dignité de maréchal général de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Du simple soldat au général[modifier | modifier le code]

Originaire de la région des Cévennes, dans le sud de la France, Jean-de-Dieu Soult, fils d'un notaire d'une petite ville, doit interrompre ses études à l'âge de seize ans à cause de la mort de son père. En 1785, il s'engage comme simple soldat dans un régiment d'infanterie et, par son énergie, son autorité et son sens de l'organisation, gravit rapidement les échelons inférieurs. Après six années de service dans l'armée royale, il est promu au grade de sergent. Au début des guerres de la Révolution en 1792, il est nommé sous-lieutenant instructeur au 1er bataillon de volontaires du Haut-Rhin, une des unités de volontaires levées par le gouvernement français pour faire face à une éventuelle agression étrangère. Il supervise ainsi l'instruction et la formation d'une partie des recrues envoyées à l'est de la France pour concourir d'urgence à la défense des Vosges. À ce poste, qu'il occupe pendant quelques mois, il se montre parfaitement à la hauteur et est très apprécié par ses soldats. En juillet 1792, il reçoit le commandement d'une compagnie d'infanterie[1].

Poursuivant son avancement, Soult devient capitaine en novembre 1793 ; quelque temps auparavant déjà, en mars et septembre de la même année, il a participé aux combats de Ueberfelsheim et de Bodenthal où il a montré une grande activité, conduisant personnellement les troupes sous le feu ennemi ; le 18 octobre suivant, il a également pris part à l'affrontement de Saverne où il est impliqué dans une violente contre-attaque des colonnes françaises qui met les Autrichiens en déroute. Au mois de décembre, le capitaine Soult est affecté à l'état-major de l'armée de Moselle commandée par le général Hoche et se distingue en plusieurs rencontres, organisant de petites contre-attaques surprises contre l'ennemi ainsi que des missions de reconnaissance ; dans ces circonstances, il lui arrive même parfois de commander des brigades entières en dépit de l'infériorité de son grade. En janvier 1794, il est transféré à la division Lefebvre, qui est rapidement envoyée en Belgique pour s'y joindre au reste des forces françaises et former la célèbre « armée de Sambre-et-Meuse »[2].

Au sein de la division Lefebvre, Soult participe le 26 juin 1794 à la très disputée bataille de Fleurus au cours de laquelle il fait preuve de courage et de ténacité, se montrant en première ligne pour soutenir le moral de ses hommes. Après l'issue victorieuse de la campagne de Belgique, il est promu général de brigade le 11 octobre. De 1795 à 1796, Soult continue de se battre avec l'armée de Sambre-et-Meuse ; à la tête de ses soldats, il se révèle un bon organisateur et surtout un brillant tacticien lors des phases d'avances et de retraites qui jalonnent les opérations dans les Pays-Bas et sur le Rhin. C'est à cette époque, alors qu'il est en service à Düsseldorf, qu'il épouse Louise Berg, une jeune femme originaire de Solingen, qui demeurera à ses côtés jusqu'à la fin de sa vie[3].

En 1797, Soult passe dans la division du général Championnet et est déployé l'année suivante sur les côtes de la Manche pour prendre part à un projet de débarquement en Angleterre. En mai 1798, la division repousse un raid britannique sur Ostende ; au cours de cet engagement victorieux auquel participe Soult, le général anglais Burrard est fait prisonnier. Au commencement de la guerre de la Deuxième Coalition, Soult revient à la division Lefebvre qui fait à présent partie de l'armée du Danube et se signale par sa conduite énergique lors de la première bataille de Stockach au mois de mars 1799. Le 21 avril de la même, il est fait général de division[4].

Soult est ensuite affecté à l'armée d'Helvétie sous les ordres du général Masséna ; à l'occasion de la campagne de Suisse contre les Austro-Russes, il révèle d'incontestables capacités de stratège et contribue pour une bonne part au succès français. Après avoir participé à la première bataille de Zurich le 4 juin 1799, où il mène ses soldats dans une assaut frontal contre les lignes adverses, il joue un rôle majeur pendant la deuxième bataille de Zurich le 26 juin suivant en écrasant les Autrichiens du général Hotze sur la Linth. Peu après, il est détaché dans le sud par Masséna pour faire face aux troupes russes du maréchal Souvorov débouchant du Saint-Gothard. Le général oppose à son adversaire un dispositif complexe, composé de colonnes d'infanterie indépendantes agissant de manière coordonnée, qui contraignent finalement les Russes à rebrousser chemin à travers les montagnes pour échapper à l'encerclement. Cette série de victoires marque un tournant décisif dans la carrière militaire de Soult[5].

En 1800, le général Masséna, nommé commandant en chef de l'armée d'Italie par le Premier consul Napoléon Bonaparte, confie à Soult le commandement d'une de ses ailes. Les forces autrichiennes ayant pris l'offensive, l'armée française se replie sur Gênes le 6 avril et doit y soutenir un siège particulièrement éreintant. Soult organise habilement la défense de la ville et donne une nouvelle preuve de ses compétences tactiques en menant plusieurs sorties contre les assiégeants. Le 13 mai 1800, au cours d'une de ces sorties, il est cependant grièvement blessé à la jambe et est fait prisonnier par les Autrichiens[6].

Maréchal de l'Empire : en campagne avec la Grande Armée[modifier | modifier le code]

La campagne d'Espagne et de Portugal[modifier | modifier le code]

Les derniers combats[modifier | modifier le code]

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chandler 1989, p. 621.
  2. Chandler 1989, p. 622 et 623.
  3. Chandler 1989, p. 624 et 625.
  4. Chandler 1989, p. 625 et 626.
  5. Chandler 1989, p. 626 et 627.
  6. Chandler 1989, p. 627 et 628.

Bibliographie[modifier | modifier le code]