Tourville-la-Campagne

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Tourville-la-Campagne
Tourville-la-Campagne
L'église.
Blason de Tourville-la-Campagne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Neubourg
Maire
Mandat
Hugues Bourgault
2020-2026
Code postal 27370
Code commune 27654
Démographie
Gentilé Tourvillais
Population
municipale
1 120 hab. (2021 en augmentation de 7,59 % par rapport à 2015)
Densité 135 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 39″ nord, 0° 54′ 20″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 177 m
Superficie 8,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grand Bourgtheroulde
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://tourvillelacampagne.fr

Tourville-la-Campagne est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Tourville-la-Campagne est située entre Elbeuf et Le Neubourg.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brionne à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 791,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

La commune est couverte par un plan local d'urbanisme depuis 2009 et dispose d'un droit de préemption urbain.

Typologie[modifier | modifier le code]

Tourville-la-Campagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,8 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (6,3 %), forêts (1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tourvilla en 1214 (feoda Ebroicensis comitatus), Tourville en 1502[14], Torville en 1307 (olim), Tourville la Champaigne en 1502 (aveu), Tourville la Champagne en 1828 (Louis Du Bois)[15].

Voir Tourville-en-Auge

Le déterminant complémentaire la-campagne se réfère à la plaine du Neubourg[16]. Il s'agit de la forme normanno-picarde de « champagne » au nord de la ligne Joret, il est passé en français comme terme générique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Tourville-la-Campagne fut chef-lieu du canton jusqu'en 1821. Il fut alors remplacé par Amfreville-la-Campagne.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Tourville-la-Campagne

Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

d'azur au chevron d'or, cantonné en chef de deux coquilles d'argent et en pointe d'une tour du même.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 mars 2001 Christian Lemaire    
mars 2001 mars 2014 Gérard Lemoine    
mars 2014 En cours Hugues Bourgault DVD[17] chargé d'études

9e vice-président de la CC Pays du Neubourg (2020)

Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 1 120 habitants[Note 3], en augmentation de 7,59 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9851 0431 047946923865839800751
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
734681653666603550537520457
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
439435377327325305321328273
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
312313471602730753850864987
2017 2021 - - - - - - -
1 0811 120-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Ouen, dont plusieurs éléments de mobilier sont recensés au titre de monuments historiques d'une part et, d'autre part, du patrimoine culturel : quatre baies du XXe siècle sont dues à Pauline Peugniez.
    La construction est en pierre et silex du XVIIe siècle, rectangulaire d’un seul tenant, sans chapelles latérales ni piliers, avec une voûte peinte en blanc. Elle ouvre sur un chœur à clefs d’ogive. Le clocher à haute flèche octogonale est assis sur une base carrée du XIIIe siècle.
    À l’extérieur, un if classé ; une croix de cimetière du XVIe siècle.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Sites classés[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • L'oncle de Jacques-Désiré Laval, le chanoine Nicolas Laval (né à Croth le et mort en 1852), fut curé de cette paroisse de 1813 à 1852. Il avait ouvert dans son vaste presbytère une école presbytérale. Son neveu logea avec lui de 1817 à 1820 ; c'est là que Jacques-Désiré Laval apprit à « écorcher le latin ».
    Plus tard, pendant son séminaire à Paris, puis après son ordination, le Père Jacques-Désiré Laval aimera revenir à Tourville auprès de son oncle, aux vacances et chaque fois qu’il en avait la possibilité. C’est aussi de là qu’il partira en toute hâte, le matin du , pour se rendre à Londres où son départ pour l'île Maurice était initialement prévu le 20 du même mois.
    À côté de l’église et du presbytère se trouve une seule tombe, celle de l’abbé Nicolas Laval. Une plaque de marbre évoque ses mérites. Une plaque plus récente est accrochée au mur de l’église pour rappeler le passage de Jacques-Désiré Laval à Tourville.
  • Marcel Delaunay (1876 à Rouen - 1959 à Tourville-la-Campagne) était un peintre de l'École de Rouen.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Tourville-la-Campagne et Brionne », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1025 - (ISBN 2600001336).
  15. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 219.
  16. « Le plateau du Neubourg », sur atlaspaysages.hautenormandie.fr (consulté le ).
  17. « Résultats municipales 2020 à Tourville-la-Campagne », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « L'if de Tourville-la-Campagne », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
  23. « La place de l'église, l'église de Tourville-la-Campagne », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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