Seraincourt (Ardennes)
Seraincourt | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Rethel |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rethélois |
Maire Mandat |
Mathieu Fourny 2020-2026 |
Code postal | 08220 |
Code commune | 08413 |
Démographie | |
Gentilé | Seraincourtois, Seraincourtoises[1] |
Population municipale |
257 hab. (2021 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 36′ 41″ nord, 4° 12′ 08″ est |
Superficie | 16,2 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Porcien |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Seraincourt est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie, par le BRGM :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Sismicité
[modifier | modifier le code]Commune située dans une zone de sismicité faible[2].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau des Barres, le ruisseau de Saint-Fergeux, le Fond de Sénicourt, le ruisseau de Saint-Fergeux, le Fossé de Forest et le Fossé de la Croix Paris[3],[Carte 1].
Le ruisseau des Barres, d'une longueur de 28 km, prend sa source dans la commune de Fraillicourt et se jette dans l'Aisne à Asfeld, après avoir traversé neuf communes[4].
Le ruisseau de Saint-Fergeux, d'une longueur de 17 km, prend sa source dans la commune de Chaumont-Porcien et se jette dans l'Aisne à Condé-lès-Herpy, après avoir traversé quatre communes[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 835 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance à 7 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 773,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Seraincourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81 %), forêts (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), prairies (3 %), zones urbanisées (2,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communications et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]Transports en commun
[modifier | modifier le code]SNCF
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]La seigneurie de Seraincourt, canton de Château-Porcien, après avoir appartenu aux Templiers, fut dévolue aux chevaliers de Malte sous le titre de Commanderie[18].
La première mention de la Commanderie de Seraincourt remonte à 1179 et concerne un traité entre l'abbaye Notre-Dame de Signy et les Templiers de Seraincourt portant sur la contiguïté de leurs terres[19]. On se trouvait alors dans le comté de Rethel.
La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918[20] le 1er mars 1921.
L'église Saint-Jean-Baptiste avait été détruite lors de la Première Guerre mondiale et a été en partie reconstruite (l'enveloppe extérieure de l'église de 1856 a pu être conservée) sous la direction de l'architecte Nardonnet et bénite le 21 septembre 1924.
Deux habitants ont été admis parmi les 4281 Justes parmi les nations de France[21] pour avoir sauvé des personnes juives persécutées par le régime nazi et le gouvernement de Vichy :
- Durant la Seconde Guerre mondiale, à partir de , Jean[22] et Juliette Tarradou[23]vont accueillir la petite Hélène Jarjembski, 10 ans.
Son père a été raflé à Paris le . Sa mère confie l'enfant aux Tarradou. Elle sera raflée au Radois le , jour de la grande rafle des juifs en Ardennes.
Hélène Jarjembski restera chez les Tarradou, choyée et protégée, jusqu'en . Jean et Juliette Tarradou ont été nommés Justes en 2006 et ont reçu la médaille de Justes parmi les Nations[24] le .
- Durant la Seconde Guerre mondiale, à partir de , Jean[22] et Juliette Tarradou[23]vont accueillir la petite Hélène Jarjembski, 10 ans.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Budget et fiscalité 2021
[modifier | modifier le code]En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[28] :
- total des produits de fonctionnement : 97 000 €, soit 351 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 56 000 €, soit 204 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 0 €, soit 0 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 40 000 €, soit 147 € par habitant ;
- endettement : 1 000 €, soit 5 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 3,17 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 28,94 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 7,04 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 060 €[29].
Économie
[modifier | modifier le code]Entreprises et commerces
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]- Culture de céréales, de légumineuses et de graines oléagineuses.
- Élevage d'autres animaux.
Tourisme
[modifier | modifier le code]- Hébergements et restauration à Dourmely-Bégny, Herpy-l'Arlésienne, Saint-Jean-aux-Bois, Lor.
Commerces
[modifier | modifier le code]- Commerces et services de proximité à Saulces-Monclin, Château-Porcien, Montcornet.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 257 habitants[Note 3], en évolution de −4,1 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
Église paroissiale Saint-Jean Baptiste.
-
Monument aux morts.
-
Croix de chemin.
- Commanderie de Seraincourt.
- Église Saint-Jean-Baptiste[34],[35].
- Monument aux morts[36] : Conflits commémorés : 1914-1918 - 1939-1945.
- Croix de chemin.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Théophile Armand Neveux (1824-1893), né à Seraincourt, est un parlementaire et président du conseil général des Ardennes durant la Troisième République.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Archives de Seraincourt
- Seraincourt, Images d'Hier... et d'aujourd'hui, sur seraincourt-08.over-blog.com/
- Comptes-rendus d'opérations : Journées des 27 et 28 octobre 1918 / GQG / 1er division aérienne / Etat-Major
- L'affaire des soldats cachés de Forest
- Cartes postales anciennes
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Seraincourt sur le site de l'Institut géographique national
- Seraincourt sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général de la Région.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Seraincourt » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Gentilé : Ardennais, Ardennaises
- Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques du département des Ardennes.
- « Fiche communale de Seraincourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le ruisseau des Barres »
- Sandre, « le ruisseau de Saint-Fergeux »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Seraincourt et Banogne-Recouvrance », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Banogne-Recouvrance », sur la commune de Banogne-Recouvrance - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Nouart
- Sénemaud 1867, p. 66, 71-72, op. cit. sur Google Livres
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Seraincourt en 1939-1945
- Jean Tarradou
- Juliette Tarradou
- Médaille de Justes parmi les Nations
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Église Saint-Jean-Baptiste, sur l'Observatoire du patrimoine religieux
- Église paroissiale
- Monument aux morts