Saint-Pantaléon (Lot)

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Saint-Pantaléon
Saint-Pantaléon (Lot)
Le village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Cahors
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Montcuq
Statut Commune déléguée
Code postal 46800
Code commune 46285
Démographie
Population 269 hab. (2016 en augmentation de 9,35 % par rapport à 2010)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 22′ 09″ nord, 1° 16′ 00″ est
Altitude 193 m
Min. 175 m
Max. 302 m
Superficie 19,37 km2
Élections
Départementales Luzech
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Barguelonne-en-Quercy
Localisation
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Saint-Pantaléon
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Saint-Pantaléon

Saint-Pantaléon est une ancienne commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.

Depuis le 1et janvier 2019, elle est intégrée à la nouvelle commune de Barguelonne-en-Quercy, résultant de la fusion des anciennes communes de Saint-Daunès, Bagat-en-Quercy et Saint-Pantaléon.

Géographie[modifier | modifier le code]

Village du Quercy Blanc, à 20 km au sud-ouest de Cahors et à 100 km au nord de Toulouse. Il est traversé par le ruisseau Fraysse, affluent de la Petite Barguelonne.

Le Quercy Blanc est une région de grands plateaux calcaires blancs entrecoupées de vallées fertiles à cheval sur le sud du Lot et le nord du département de Tarn-et-Garonne.

Accès par l'ancienne route nationale 653 entre Cahors et Montcuq.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village tire son nom du saint éponyme, saint Pantaléon.

Le toponyme Saint-Pantaléon, en occitan Sent Pantaleon, est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Pantaléon de Nicomédie[2].

Pantéleimon de Nicomédie (en grec, o Άγιος Παντελεήμων) ou Pantaléon était médecin. Les Romains le condamnèrent à la décapitation pour avoir aidé les pauvres, mais il échappa à six tentatives d'exécution. Il fut canonisé plus tard avec le nom de Pantaleone. Il fut même saint patron des médecins.

Saint Pantaléon est le saint protecteur (San Pantaleone) de Venise. Prénom très usité dans la ville, il en devient un sobriquet pour définir les habitants de la ville ; À ne pas confondre avec le Pantalon de la Commedia dell’arte (en italien Pantalone ou Panthalon), personnage « bouffonnement hypocrite»[3] qui portait une culotte longue, costume allant du cou aux pieds et dont les chausses tombaient droites, ce qui, par glissement (antonomase), a donné le mot "pantalon"[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Telles quelles, quelques données relevées sur les microfilms des archives départementales...

La demande concernait les documents concernant Saint-Pantaléon. Seuls ces microfilms pouvaient être consultés. D'autres documents existent, plus complets ou plus explicites (registres divers), mais il faut pour y accéder une autorisation en bonne et due forme des services compétents. Reste donc à transformer ce puzzle - ou cet exercice à trous - en une véritable histoire.

Notes :

  • les parties illisibles sont représentées par [---]
  • les mots incertains sont suivis de [?]

[---] de Saint-Gili qui se disait descendant de Raymond de Saint-Gilles avait seigneurie de Saint-Pantaléon, de Saint-Martial et château Saint-Gery à Lascabanes.

1263 Raymond de Saint-Gili seigneur de Saint-Pantaléon signe un acte à Montcuq.

1464 Au repaire de Saint-Pantaléon mariage d'Esclarimonde de Saint-Gili, fille du marquis de Saint-Gili damoiseau seigneur de ce repaire, avec noble Pons de Ulmès, fils de feu noble Bern de [---]. Elle [---] pour dot 300 [---] d'or, de 10 gros [---], 2 robes au palandral[?] fourrées, 2 gouelles[?], 2 capuces, 1 beau drap de France ou d'Angleterre. Témoins : les curés de Saint-Pantaléon et de Counoul[?], Bert, de Saint-Gery, Jean de Saint-Gili seigneur de Péchaurié.

1478 Mariage d'une autre fille, Hélène de Saint-Gili avec [---] Jean Brunet, bourgeois de Villeneuve-sur-Lot.

1490 Nicaise de Saint-Gili, fils du même marquis, exécuteur testamentaire de Jean de Belcastel.

1555 Noble Jehan de Saint-Gili seigneur de Saint-Pantaléon.

1598 Noble Jacques de Saint-Gili.


[---] En l'archiprêtré[?] des Vaux de Névège avec Saint-Martial comme annexe, de collation épiscopale mais récemment unie au Chapitre et le [---] Dumas [---] archidiaconat de Cahors, dont le titulaire est patron de la paroisse. En août 1251, Maître Géraud recteur, partage quelques dîmes[?] avec le Commandeur de Carnac (Haute-Garonne).

1327 Hugues de Roger ou Rougier. En décembre 1344, à la mort du recteur Pierre Roger (ou Rougier), la réserve est mise par le pape sur sa paroisse, et, le même jour, elle est conférée à Pierre Majeur (ou Maire, Majoris) chanoine de Sainte-Radegonde de Poitiers, chapelain de quelque cardinal.

1379 Raymond Faure

138(?) collation confirmée à Géraud Faure mais en 1361, Gasbert[?] de Vayrac avait remplacé Pierre Majeur décédé.

1443 Pierre Terralts (ou Gerralts) dont le nom revient [---] dans les actes des notaires de Montcuq.

1455 accord pour les limites du dioçaise[?] avec le curé de Lascabanes.

1458 [---] il reçoit le testament du curé de Bagat.

1462 il fait un compromis au sujet des limites du diacaise[?] avec le curé de Villesèque. Ce compromis a pour témoins le Comm[---] de Trébaïre, Pons Coaltrac[?] marquis de Saint-Gili, seigneur de Genebiade[?], Bern de Blanquefois, damoiseau ; les arbitres sont le curé de Sainte-Croix, Bertrand de Saint-Gili, damoiseau, Jean Rouichon[?], chartreux de Cahors.

1491 Me Mathieu de la Porte, docteur es décrets, chapelain pontifical, auditeur des causes, demande l'union à son église de celle de Sauzet et création d'un vicaire dans chaque paroisse pour le service des âmes. Le pape règle qu'à la mort ou démission dudit Mathieu, l'union [cessera ou cassera] et le vicaire restera recteur.

1495-1514 Jacques de Saint-Gili [---] a pour successeur Antoine de Saint-Gili.

1515 Jean d'[Anglars ou Anquars] fils de Guillaume est mentionné comme curé dans le testament de son père, mais de nouveau en 1516, il est dit qu'Antoine de Saint-Gili remplace Jacques. Antoine, décédé, a pour successeur Raymond de Doumer le 31 août 1522, et en mars 1523 Jean de [Pouget ou Rouget] hôtelier de l'abbaye de Moissac en faveur de qui Jacques de Saint-Gili résignait.

1527 Raymond de Domec, vicaire général de Cahors.

1542 Basile de Ferrières, scripteur de la familia pontificale, fait avoir la paroisse à son commensal François Patr[---]. Vers cette date le prieur de Saint-Pantaléon, le grand archidiacre, c'est noble et honorable homme Maître Paul de Mycots de Lusca[---] prieur de Clairvaux en Rouergue, qui le 1er juin 1545 [---] à Antoine Bordasquier[?] bourgeois, Cosme [Fouau ouForeau] apothicaire. Il avait aussi l'église Saint-Privat de Montcuq. Il est appelé seulement recteur dans un acte de 1557.

1660 Maître Giraud Griffoul [---] du curé d'Albas.

1696 François Frégals

en 1724 prieur [---] Emmanuel Gabiot de Ciniac de Iversac[?] bachelier en théologie, Grand-archidiacre (bulle du pape).

1724-1744 Antonin Bley recteur

1753 Bern[---]Jos Couture[?] vicaire de [---], de Sauzet.

1773 François Froment dut prêter le serment constitutionnel ; il est présent comme [---] au synode de M. Danglars.

1779 Jean-Baptiste Séguy prête serment et reste en place. Le prêtre François Louis Taillade fait quelque temps le service.

1786 Barg[---] nommé curé de [---] les reliques de Saint Pantaléon, chapelle privée chez M. [Gleize ou Gleizes][?] de Raffin.

Le , la commune fusionne avec Bagat-en-Quercy et Saint-Daunès pour former la commune nouvelle de Barguelonne-en-Quercy dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [5].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2020 En cours julien Astoul   maire délégué
janvier 2019 2020 Christian Jalbert    
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1935 1956 Clément Lasbouygues    
1956 1971 Georges Miquel    
1971 1989 Yvan Bach    
1989 2014 Gérard Lacroix    
2014 2018 Christian Jalbert    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7].

En 2016, la commune comptait 269 habitants[Note 1], en augmentation de 9,35 % par rapport à 2010 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
650853857721807807783800775
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
784730724698683673609577544
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
507461186377370362354274238
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
226182136138160223231232261
2016 - - - - - - - -
269--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Événements[modifier | modifier le code]

La fête du village se déroule le dernier dimanche de juillet, près du 27 juillet qui est le jour de la Saint-Pantaléon.

C'est une fête typique de la région avec orchestre "variétés musette" et grand repas rassemblant plusieurs centaines d'habitants et de vacanciers.

Une maison typique du Quercy Blanc.

Économie[modifier | modifier le code]

Viticulture : Coteaux-du-quercy (AOVDQS).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Comme dans tout le Quercy Blanc, on peut admirer de superbes maisons en pierre de calcaire blanc avec leur bolet (terrasse couverte).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Bernard Frézals (Saint-Pantaléon 22 novembre 1672-Braine (Aisne) 14 mars 1751), écuyer, conseiller du roi, garde du corps du maréchal Louis François de Boufflers à Milly-sur-Thérain, receveur du comté de Braine (Aisne), subdélégué de l'Intendant de Soissons. Il est issu d'une famille de la bourgeoisie locale et à l'origine d'une lignée aristocratique comprenant plusieurs officiers généraux et un ambassadeur[11].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 122-123.
  3. Malina Stefanovska, La politique du cardinal de Retz : passions et factions, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 216 p. (ISBN 978-2-7535-0613-8 et 978-2-7535-4673-8, lire en ligne)
  4. « INTRODUCTION: THE BACKGROUND », dans The Paris of Henry of Navarre as Seen by Pierre de l'Estoile, Harvard University Press (ISBN 978-0-674-43584-1, lire en ligne), p. 1–28
  5. Jérôme Filippini, « Arrêté n°DCL/2018/035 portant création de la commune nouvelle "Barguelonne-en-Quercy" », Recueil des actes administratifs spécial n°46-2018-089,‎ , p. 8-10 (lire en ligne)
  6. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  7. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  9. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  10. « Église Saint-Pantaléon », notice no PA00095248, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. Gauthier LANGLOIS, « La correspondance amoureuse d’un financier en Languedoc avec la femme de chambre de la princesse de Condé (XVIIIe siècle) », sur Paratge, (consulté le )