Chaumont (Haute-Savoie)

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Chaumont
Chaumont (Haute-Savoie)
Vue du village de Chaumont.
Blason de Chaumont
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Saint-Julien-en-Genevois
Intercommunalité Communauté de communes Usses et Rhône
Maire
Mandat
André-Gilles Chatagnat
2020-2026
Code postal 74270
Code commune 74065
Démographie
Gentilé Chaumontois
Population
municipale
527 hab. (2021 en augmentation de 13,33 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 02′ 09″ nord, 5° 57′ 33″ est
Altitude Min. 338 m
Max. 1 112 m
Superficie 12,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Chaumont
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Chaumont
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Chaumont

Chaumont est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chaumont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,9 %), terres arables (26,2 %), prairies (15 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,9 %), zones urbanisées (2 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme de Chaumont dérive, comme une partie des autres Chaumont, « par vocalisation » du latin calvus mons désignant une « colline, montagne chauve »[7],[8].

Le lieu est mentionné en 1039, mansum in villa Calvomonte, lors d'une donation à Cluny (Régeste genevois, no 193). Il évolue au XIIe siècle en Chamoz avant de dériver en Caumonte en 1124. Au XIIe siècle et au XIVe siècle, les formes Calvo monte (1257), Chomonz (Régeste genevois, 1273), Cura de Choumonz (Régeste genevois, vers 1344), Chosmundum (dans une sentence rendue par Ardutius de Faucigny, évêque de Genève, en faveur de la chartreuse d'Oujon, Régeste genevois, n°393) ou encore Choumontz[7].

Le village de Saint-Jean ou Saint-Jean de Thiollaz provient du nom porté provient de Jean le Baptiste[9], nom porté également par la paroisse[10].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shômon, selon la graphie de Conflans[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village et la paroisse sont mentionnés en 1039, mansum in villa Calvomonte, lors d'une donation par un certain Leuto à l'abbaye de Cluny[12]. Les terres appartiennent aux comtes de Genève[12]. Le château est donné à une famille de Chaumont, mentionnée en 1124, mais disparue probablement au XIIe siècle[12]. Une branche cadette portant le nom de Vidomne de Chaumont, mentionnée au XIIe siècle, hérite des titres et droits, et avait obtenu par délégation un vidomnat de la part des comtes[12]. Une autre branche semble également issue, la famille de Sallenove qui dispose également d'une maison dans la paroisse[13].

C'est au pied du château, aujourd'hui ruiné, « sur le col, entre [le] promontoire et les contreforts du Vuache »[14], que s'est développé le bourg fortifié qui reçut le ses lettres de franchises[15],[14].

En 1536[16] François Ier y passe une nuit lors de l'envahissement du sud de la Savoie.

La maison forte de Thiollaz, située dans le bourg, est incendiée en 1589 et 1590 lors de l'invasion bernoise.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours André-Gilles Chatagnat ... ...
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Chaumontois[17]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 527 habitants[Note 3], en augmentation de 13,33 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
453520542605684605684683715
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
640661665635607541471455451
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
408404361339302257255228190
1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
223325383420426481527--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Chaumont

Les armes de Chaumont sont différentes selon les sources :

  • d'après la Chambre des comptes : « D'Azur à trois cailloux d'argent »[24] ;
  • d'après Besson : « De sinople à trois pierres marines d'argent »[24] ;
  •  : « d'argent au mont de sinople à cinq pointes ou à six ou à sept pointes »[24] ;
  •  : « d'or à un cep de vigne de sinople fruité de deux grappes de raisin d'azur, au chef du même chargé d'un soleil du champ ».

Au XVIIe siècle, les armes du mandement de Chaumont se blasonnaient ainsi : Trois truffes de gueules[25].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 331-335 « Le canton de Frangy », pp. 344-350 « Chaumont »..

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. a et b D'après Henry Suter, « Chaumont », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  8. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 118..
  9. D'après Henry Suter, «  Saint-Jean », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  10. a b et c Histoire des communes savoyardes 1981, p. 350, « Saint-Jean de Thiollaz ».
  11. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  12. a b c et d Histoire des communes savoyardes 1981, p. 34-348, « Historique ».
  13. Histoire des communes savoyardes 1981, p. 359-360, « La seigneurie et le château de Sallenôve ».
  14. a et b Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 72.
  15. Antoine Dufournet, Seyssel-sur-le-Rhône et ses environs, Éditions du Champ Vallon, , 336 p., p. 317.
  16. Félix Fenouillet, Monographie de la commune de Desingy, Imprimerie Vve Ménard, Chambéry, 1898, 1907, p. 113.
  17. « Gentilé des habitants de Chaumont », sur Habitants.fr.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN 978-2-88295-117-5), p. 45-46.
  23. Stella Phelps Forinash, Roots of a Family from West Virginia: The Shomo Family, 2018.
  24. a b et c Article de François Rabut, « Causerie », paru dans Revue savoisienne (Volumes 1 à 4), Académie florimontane, 1860, p24.
  25. J.-F. Gonthier, « Funérailles de Charles-Amédée de Savoie, duc de Nemours (1659) », Revue savoisienne, vol. XI, no série II,‎ , p. 249 (lire en ligne).