Roberto Martínez (football)

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Roberto Martínez
Image illustrative de l’article Roberto Martínez (football)
Roberto Martínez à la Coupe du monde 2018.
Situation actuelle
Équipe Portugal (sélectionneur)
Biographie
Nom Roberto Martínez Montoliu
Nationalité Espagnol
Naissance (50 ans)
Balaguer (Espagne)
Taille 1,78 m[1]
Période pro. 1993 - 2007
Poste Milieu de terrain
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1993-1995 CF Balaguer 048 0(4)
1995-2001 Wigan Athletic 188 (17)
2001-2002 Motherwell FC 016 0(0)
2002-2003 Walsall FC 006 0(0)
2003-2006 Swansea City 122 0(4)
2006-2007 Chester City 031 0(3)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2007-2009 Swansea City 62v 37n 27d
2009-2013 Wigan Athletic 51v 46n 78d
2013-2016 Everton FC 62v 37n 44d
2016-2022 Belgique 56v 13n 11d
2023- Portugal 011v00n 01d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
Dernière mise à jour :

Roberto Martínez Montoliu, né le à Balaguer (province de Lérida) en Espagne, originaire de la ville belge de Beauraing, est un ancien footballeur espagnol qui évoluait au poste de milieu de terrain et désormais reconverti en entraîneur.

Depuis 2023, il est le sélectionneur du Portugal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière de joueur (1993-2007)[modifier | modifier le code]

Durant sa carrière de footballeur, Roberto Martínez a évolué comme milieu de terrain en Espagne, en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles[2].

Il joue principalement avec les clubs anglais de Wigan Athletic et de Swansea City, en troisième et quatrième division anglaise[3].

Au terme de sa carrière, il dispute 411 matchs et inscrit 28 buts.

Carrière d'entraîneur (2007-)[modifier | modifier le code]

Premiers pas à Swansea City (2007-2009)[modifier | modifier le code]

Roberto Martínez commence sa carrière d'entraîneur à Swansea City en 2007[4], où il réalise de véritables prouesses avec les Swans, les faisant passer de la D4 à la D2 en deux ans et finissant l'exercice 2008-2009 à la 8e place, avec seulement huit défaites en 46 matches.

Arrivée au Wigan Athletic (2009-2013)[modifier | modifier le code]

Jouissant d'une bonne cote de popularité, il rejoint Wigan[5] qui évolue en Premier League en 2009, en remplacement de Steve Bruce, grâce à son bon travail avec les Latics.

Il maintient durant trois années consécutives le club en première division et est considéré comme l'un des meilleurs entraîneurs de Premier League.

Roberto Martínez, entraîneur de Wigan Athletic en 2010.

Avec Wigan, Martínez fait éclore des joueurs comme Leighton Baines, Victor Moses ou Antonio Valencia.

Lors de la saison 2012-2013, il remporte la FA Cup face à Manchester City sur le score d'un but à zéro, mais le club est en revanche relégué en seconde division.

Roberto Martínez démissionne de son poste d'entraîneur le .

Départ pour Everton (2013-2016)[modifier | modifier le code]

Le , il devient le nouvel entraîneur d'Everton, à la suite du départ de David Moyes à Manchester United. Pour sa première saison à la tête des Toffees, son équipe termine 5e devant des écuries comme Tottenham ou Manchester United.

Ces bonnes performances lui valent une prolongation de contrat jusqu'en 2019 et une rémunération estimée à 3 millions de livres (3,8 millions d’euros) par an[6]. Néanmoins, sa seconde saison est décevante (11e place). Il ne redresse pas la barre lors de l'exercice 2015-2016 et, après n'avoir remporté qu'une seule victoire sur ses 10 derniers matchs de Premier League et que le club pointe au douzième rang, il se fait remercier au lendemain d'une défaite 3 à 0 face à Sunderland, le [7].

Sélectionneur de la Belgique (2016-2023)[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé sélectionneur de l'équipe nationale belge[8] avec laquelle débute lors d'un amical face à l'Espagne le avec une défaite 2 à 0 mais remporte son premier match à enjeu cinq jours plus tard 0 à 3 face à Chypre à Nicosie, puis sa première rencontre officielle à domicile contre la Bosnie (4-0). Il effectue un quasi sans-faute dans ces éliminatoires avec des victoires plantureuses (0-6 contre Gibraltar, 8-1 face à l'Estonie et 9-0 contre Gibraltar). Les Belges ne concèdent qu'un seul partage contre la Grèce (1-1), en . Le , sa sélection se qualifie pour la phase finale de la coupe du monde FIFA 2018 en Russie, en battant l'équipe de Grèce par 1-2[9]. Il devient le premier entraîneur espagnol à qualifier une équipe non espagnole à une coupe du monde et sera le troisième entraîneur étranger à coacher la Belgique lors d'un mondial. Engagé initialement pour un contrat qui devait prendre fin juste après le tournoi en Russie, Martinez prolonge son contrat pour deux années supplémentaires, afin d'entraîner les Diables Rouges pour la nouvelle Ligue des nations et l'Euro 2020[10].

Lors de la phase de poules, la Belgique arrive brillamment en tête de son groupe après une série de trois victoires contre le Panama (3-0)[11], la Tunisie (5-2)[12] et l'Angleterre (1-0)[13]. Elle se retrouve propulsée en huitièmes de finale contre le Japon. Malgré un retard de 2 buts sur les Samouraïs, la Belgique parvient à renverser le match et s'impose 3-2, notamment grâce à un but de Nacer Chadli à la toute dernière minute du temps additionnel, permettant aux Belges d'éviter la phase de prolongations[14]. Les Diables Rouges affrontent ensuite le Brésil en quarts de finale : ils sortent victorieux (2-1) de la confrontation et se qualifient pour la deuxième fois de leur histoire pour les demi-finales d'une Coupe du monde, y rejoignant la France[15]. Après un match serré, l'équipe de Belgique s'incline contre les Bleus en demi-finale (1-0) [16]. Elle retrouve l'Angleterre pour le match déterminant la troisième place[17], qu'elle remporte sur le score de 2-0, réalisant ainsi son meilleur parcours en Coupe du monde[18].

Après ces résultats encourageants en Coupe du monde, les Diables entament la toute nouvelle Ligue des nations en pleine confiance, et débutent sur une belle victoire 0-3 en déplacement contre l'Islande. Elle poursuit avec deux victoires à domicile, respectivement 2-1 contre la Suisse et 2-0 face à l'Islande pour le match retour. Ils prennent ainsi la tête de leur groupe avant le match retour en déplacement contre la Suisse, sachant que même une défaite les qualifiera pour la phase finale, à condition de ne pas avoir plus de deux buts d'écart. Le scénario catastrophe se produit néanmoins, et la Belgique se voit ridiculiser par la Nati sur le score de 5-2, malgré une ouverture du score par les Diables et un second but marqué rapidement. Après ce revers décevant en Ligue des nations, beaucoup de voix s'élèvent pour réclamer le départ de Roberto Martinez.

Les Diables Rouges parviennent à digérer cette désillusion, et décident de se remettre en selle. Une première victoire avec la manière à domicile contre la Russie (3-1) leur permet de retrouver une petite place dans le cœur de leurs supporters, et ils entament les qualifications pour l'Euro 2020 de la meilleure façon. Ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin, et enchaînent les victoires à la pelle pour finalement signer un bilan parfait de 30 points sur 30 (10 victoires en 10 matchs), une première pour l'équipe nationale belge. Ils en profitent également pour signer les meilleures performances collectives de ces éliminatoires, et se retrouvent avec la meilleure attaque (40 buts marqués), la meilleure défense à égalité avec la Turquie (3 buts concédés), la meilleure différence de buts (+37), ainsi que le plus gros écart du buts lors d'un match (9-0 à domicile contre Saint-Marin, score qu'ils partagent néanmoins avec la Russie qui a réalisé la même performance également face à La Sérénissime). De tels résultats permettent non seulement à la Belgique de reconquérir le cœur de ses supporters, mais surtout à Martinez de redorer son blason. Son contrat devait se terminer après l'Euro 2020 (reporté à l'année suivante à cause de la pandémie de COVID-19), mais après autant de bonnes performances, le technicien espagnol annonce qu'il a encore une mission à accomplir avec les Diables Rouges et signe une prolongation de son contrat[19] qui le place à la tête de la sélection belge jusqu'en 2022, soit après le mondial prévu au Qatar. En juillet 2021, les Diables Rouges échouent en quart de finale de l'Euro contre l'Italie, future lauréate. Trois mois plus tard, ils participent au "Final Four" de la Ligue des nations, espérant enfin décrocher un trophée. Las, ils y perdent leurs deux rencontres.

La Belgique se qualifie ensuite aisément pour un troisième mondial de rang avant d'être barrée par les Pays-Bas dans la course à la phase finale de la Ligue des nations (défaites 1-4 à Bruxelles et 1-0 à Amsterdam). Lors de la Coupe du monde 2022, la Belgique domine le Canada (1-0) avant d'être battue par le Maroc (0-2). Le match nul 0-0 face à la Croatie solde l'élimination de la Belgique au premier tour[20].

Roberto Martínez démissionne de son poste de sélectionneur dès la fin de cette dernière rencontre[21].

Sélectionneur du Portugal (2023-)[modifier | modifier le code]

Le 9 janvier 2023, il est nommé sélectionneur du Portugal en remplacement de Fernando Santos[22].

Le 17 mars 2023, Roberto Martínez dévoile sa toute première liste pour les deux premiers matchs de qualification à l'Euro 2024 face au Liechtenstein, le 23 mars et le Luxembourg, le 26 mars. Pour la première de Roberto Martinez, les portugais s'imposent facilement 4-0 face au Liechtenstein[23]. Trois jours plus tard, le Portugal se déplace au Luxembourg et les hommes de Roberto Martínez s'imposent 6-0. Lors de la suite de ces qualifications, les portugais signent une performance remarquable de 8 victoires en autant de rencontres, de 32 buts marqués (4 par match en moyenne) pour seulement 2 encaissés. Également, la sélection signe la plus large victoire de son histoire contre le Luxembourg (9-0). Ainsi, en octobre 2023, la Seleção das Quinas se qualifie pour l’Euro 2024 et prend également un ticket de tête de liste[23].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès en tant que joueur[modifier | modifier le code]

Palmarès en tant qu'entraîneur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Il est fait citoyen d'honneur de la ville de Waterloo le [24]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche de Roberto Martínez », sur transfermarkt.fr
  2. « Fiche de Roberto Martínez », sur mondefootball.fr
  3. « Fiche de Roberto Martínez », sur footballdatabase.eu
  4. « Roberto Martínez : Infos, équipes et palmarès », sur fr.besoccer.com (consulté le )
  5. Quentin Martins, « Roberto Martinez : salaire, Coupe du monde... Qui est le sélectionneur de la Belgique ? », sur www.linternaute.fr, (consulté le )
  6. « Roberto Martinez va quitter Everton », sur France Football (consulté le )
  7. « Premier League : Everton se sépare de Roberto Martinez », sur Eurosport, (consulté le )
  8. Roberto Martinez succède à Marc Wilmots à la tête des Diables Rouges, rtbf.be, 3 août 2016.
  9. RMC SPORT, « Mondial 2018: la Belgique déjà qualifiée! », sur RMC SPORT (consulté le )
  10. « Roberto Martinez prolonge officiellement son contrat de 2 ans à la tête des Diables », RTBF Sport,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Mondial-2018: la Belgique fait craquer le Panama 3-0 », sur 5minutes.rtl.lu (consulté le )
  12. « belgique tunisie 5 2 - Recherche Google », sur www.google.be (consulté le )
  13. « Coupe du monde: la Belgique termine première de son groupe après sa victoire face à l'Angleterre (0-1) », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Les Diables remontent des enfers face au Japon et s'offrent un quart contre le Brésil », RTBF Sport,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « La Belgique crée l'exploit contre le Brésil (1-2) et se hisse dans le dernier carré du Mondial ! », La Dernière Heure/Les Sports,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Mondial 2018: La France se hisse en finale en battant la Belgique 1-0 | TRT Français », sur www.trt.net.tr (consulté le )
  17. « Coupe du monde: la Belgique affrontera l’Angleterre lors de la petite finale », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Historique : Les Diables rouges battent l'Angleterre et terminent troisièmes du Mondial », RTBF Sport,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. R. T. L. Newmedia, « Roberto Martinez prolonge jusqu'en 2022 à la tête des Diables Rouges: "J'ai le sentiment de ne pas avoir fini mon travail" », sur RTL sport (consulté le )
  20. La DH/Les Sports+, « Roberto Martinez Montoliu (ancien entraîneur des Diables Rouges) - Actu, portrait, résultats, équipes entraînées ... », sur DHnet (consulté le )
  21. « Coupe du monde - Belgique : Roberto Martinez quitte le poste de sélectionneur », sur eurosport.fr, .
  22. « Roberto Martinez est le nouveau sélectionneur du Portugal (officiel) », sur L'Équipe (consulté le )
  23. a et b « Roberto Martínez », sur www.eurosport.fr (consulté le )
  24. (en) « Diables rouges: Roberto Martinez sera fait citoyen d’honneur de Waterloo », sur Le Soir (Belgique) (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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