Aller au contenu

Revue prédatrice

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Revues prédatrices)
Les revues prédatrices de mauvaises qualité envoient de grands nombres de courriels d'hameçonnage avec des erreurs fréquentes : a) appellent « Dr » tous les chercheurs ; b) fautes d'orthographes parfois nombreuses, y compris dans le nom du chercheur ; c) pression temporelle (l'article doit être transmis rapidement) ; d) possible mauvaise maîtrise de l'anglais, champ de recherche de la revue n'ayant souvent aucun lien avec celui du chercheur visé ; e) mauvais usage de l'ISSN ou faux identifiant.

Une revue prédatrice (en anglais : predatory journal) est une publication qui peut être spécialisée ou généraliste, souvent numérique. Elle prend les formes d'une revue scientifique à comité de lecture, sans en présenter toutes les garanties. Elle constitue une escroquerie en poussant les chercheurs à payer des frais de publication sans leur fournir l'évaluation par les pairs et les services éditoriaux associés aux revues scientifiques légitimes (qu'elles soient en libre accès ou non). Les revues prédatrices sont parfois utilisées pour « faire passer » des articles qui ne seraient pas publiés autrement et qui servent une cause. Une étude italienne en 2019 montre que 5 % des chercheurs environ publient dans des revues prédatrices[1].

Présentation

[modifier | modifier le code]

La littérature scientifique (ou académique) repose sur un partenariat entre les centres de recherche (ou chercheurs indépendants) et les revues scientifiques. Les chercheurs soumettent leurs articles à des revues qui, avant publication, font appel à des des pairs (en anglais : peers), qui sont experts du domaine pour juger de la validité du travail et de la rigueur de la démarche d'investigation. Les pairs peuvent refuser l'article ou l'accepter avec ou sans corrections préalables. Quand l'avis des experts est positif et le travail de correction apporté, les revues publient l'article. L'évaluation par les pairs est le gage de la qualité scientifique des travaux de recherche[2].

En parallèle, les chercheurs sont évalués en fonction de la réputation des revues dans lesquelles ils publient, ainsi que sur la quantité d'articles publiés. Cela a une influence sur les financements qu'ils perçoivent et l'évolution de leurs carrières. Le monde académique travaille sous la pression de cette évaluation, communément appelée publish or perish (publier ou mourir). La course à la publication est aussi présente chez les doctorants de nombreux pays (comme la Chine ou les États-Unis) pour lesquelles la thèse ne peut être validée que si les doctorants ont publié un ou plusieurs articles en tant que premiers auteurs.

C'est dans ce contexte que sont apparues les revues prédatrices : des chercheurs inexpérimentés ou naïfs qui n'identifient pas le caractère prédateur de ces revues leur soumettent leurs articles à des titres qu'ils pensent être de vraies revues. Dans certains cas[3], des chercheurs sont intéressés par des revues « faciles », susceptibles d'accepter leurs travaux quelle qu'en soit la qualité. De nombreuses revues prédatrices imitant le style des revues scientifiques sont apparues, proposant de publier les articles à la seule réserve du paiement de frais de publication. Ces revues peuvent également être utilisées pour donner du crédit à une étude biaisée ou falsifiée[4].

Les publications issues exclusivement de ce système ne répondant pas aux exigences de la méthode scientifique constituent généralement ce que l'on appelle de la « junk science ». La prédation dans le marché de la publication scientifique est désormais un champ de recherche sur lequel se penchent des études scientifiques de différents domaines disciplinaires, avec différentes approches pour en saisir tous les enjeux[5].

Définition

[modifier | modifier le code]

La distinction entre revue prédatrice et revue scientifique est parfois ténue, car certains groupes de presse pratiquent le mélange des genres, sans doute à dessein[6].

Une définition de la notion de revue prédatrice est tentée par un collectif de 43 chercheurs relayés par la revue Nature en 2019 : « Les revues et éditeurs prédateurs sont des entités qui privilégient l’intérêt personnel au détriment de l'érudition et se caractérisent par des informations fausses ou trompeuses, un écart par rapport aux bonnes pratiques rédactionnelles et de publication, un manque de transparence, ou le recours à des pratiques de sollicitation agressives et sans discernement. »[7]

L'idée de « prédation » de ces revues est fondée sur l'idée que les universitaires sont trompés sur la nature de la revue, les revues scientifiques étant caractérisées par l'évaluation par les pairs souvent absente des revues prédatrices. Il peut cependant arriver que certains auteurs soient informés de la mauvaise qualité de la revue, voire de son caractère frauduleux[note 1]. Les jeunes chercheurs de pays en développement sont considérés comme particulièrement susceptibles d'être induits en erreur par ces pratiques[9],[10].

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]

En 2012, Jeffrey Beall propose une liste de 10 critères pour repérer les revues à risque[4] :

  1. Frais de publication exorbitants (ou faisant l’objet de « réduction exceptionnelles » fabuleuses), contrôles éditoriaux minimaux[11]
  2. Frais de publication révélés aux auteurs seulement après l'acceptation de l'article[11]
  3. Envoi massif et insistant (spam) de courriers incitant les chercheurs à publier chez eux, ou à devenir éditeur[12]
  4. Acceptation très rapide des manuscrits et acceptation des articles canulars[13],[14]
  5. Noms de chercheurs cités sans leur consentement[15],[16], ou refus de laisser démissionner les chercheurs qui se sentent abusés[15],[17]
  6. Noms de chercheurs imaginaires[18]
  7. Contrefaçon du style des revues légitimes, y compris dans le titre
  8. Utilisation frauduleuse ou incorrecte des identifiants ISSN[15]
  9. Localisation abusive du siège de la maison d'édition[15]
  10. Facteurs d'impact faux ou imaginaires[19],[20]

En 2017, Stefan Eriksson et Gert Helgesson proposent une liste de 25 critères[21].

De plus, les revues prédatrices utilisent un discours marketing sur la portée supposée de leurs publications : de faux "facteurs d'impact" sont inventés et cités (General Impact Factor, Global Impact Factor, Journal Impact Factor…), des palmarès de revues sont créés de toutes pièces (International Scientific Institute, Infobase Index, Advanced Science Index…).

Enfin, certaines revues prédatrices se servent de l'identité de revues disparues ou de l'ambiguïté autour de leur nom : en 2015, la revue Hermès en France est ainsi mise en danger par un obscur Hermes Journal France (disparu peu après).

D’autres revues ont également repris sur le site web des articles de revues légitimes en procédant des modifications mineures[22].

Fraudes similaires

[modifier | modifier le code]

Au-delà des revues, un type de fraude assez proche s’est développé ces dernières années avec les conférences prédatrices (en). Dans ce cas, des efforts sont faits par les fraudeurs pour rendre attractive une conférence scientifique fictive, pour laquelle on se retrouve à payer des frais d’inscription[23].

Lutte contre les revues prédatrices

[modifier | modifier le code]

En , Gunther Eysenbach, éditeur d'une revue en libre accès, attire l'attention sur ce qu'il appelle les « moutons noirs parmi les éditeurs et revues en accès libre »[24] et présenta dans son blog des éditeurs et revues qui avaient recours au spam pour attirer des auteurs et éditeurs, critiquant en particulier Bentham, Dove Medical Press (en) et Libertas Academica (en). En , la série d'interviews de Richard Poynder attira l'attention sur les pratiques de nouveaux éditeurs « en mesure de mieux exploiter les possibilités de notre nouvel environnement [numérique][25]. » Ces inquiétudes quant au spam des « moutons noirs » menèrent à la création de l'Open Access Scholarly Publishers Association (Association des éditeurs académiques en libre accès) en 2008[26].

Des doutes sur l'honnêteté et les escroqueries de revues en libre accès continuent à être soulevés en 2009[27],[28]. Le blog anglophone Improbable Research constate que les revues de la Scientific Research Publishing publient des articles déjà publiés ailleurs[29], ainsi que rapporté par la revue Nature[30].

Liste de Beall

[modifier | modifier le code]

De 2008 à 2017, un bibliothécaire de l'Université du Colorado, Jeffrey Beall, dresse une liste des revues prédatrices, la liste de Beall[15]. À la suite de cette prise de position, il reçoit des plaintes en 2013 par l'entreprise Canadian Center for Science and Education[31] et par le OMICS Publishing Group[32],[33],[34]. La liste est retirée par l'auteur en [35][note 2]. Une demande de Frontiers Media d'ouverture d'une enquête pour faute à l'encontre de Beall a été rapportée comme motif du retrait de la liste. Une enquête menée par l'université a abouti à un non-lieu[36],[37],[35].

De 2017 à 2021, un collectif anonyme[38],[39] met un site Web en ligne une liste de titres de revues prédatrices, ce qui permet de tirer un tableau statistique .

Date Nombre de titres Source
2011 18 nytimes.com
923 nytimes.com
1315 web.archive.org
1316 web.archive.org
1319 predatoryjournals.com
31 mai 2021 1323 predatoryjournals.com

En 2016, la Commission fédérale du commerce américaine (FTC) dépose plainte contre le groupe OMICS, iMedPub, Conference Series, et contre Srinubabu Gedela (de nationalité indienne, président des entreprises)[40]. Pendant le procès, les suspects sont accusés de « tromper les universitaires et les chercheurs sur la nature des publications et de cacher les frais de publication allant de quelques centaines à plusieurs milliers de dollars »[41]. La FTC annonce également prendre des mesures contre les revues prédatrices[42]. Les avocats du groupe OMICS publièrent une réponse sur leur site internet, affirmant que « les allégations de la FTC sont sans fondement. De plus, nous remarquons que la FTC cherche à favoriser certaines revues d'éditeurs qui gagnent [sic] des milliards de dollars [sic] grâce aux scientifiques et à littérature », suggérant que les grandes sociétés d'édition scientifique se cachent derrière les allégations[40].

Think. Check. Submit.

[modifier | modifier le code]

A partir de 2015, plusieurs organisations académiques internationales mènent la campagne Think. Check. Submit. Celle-ci aboutit à la création d’un site web avec de nombreux conseils pour aider les auteurs à reconnaître une revue prédatrice[43].

Compass to Publish

[modifier | modifier le code]

Compass to Publish[44] est un outil gratuit développé par une équipe de bibliothécaires de l'Université de Liège qui permet au public de mesurer le degré d'authenticité des revues en Open Access, et donc d'identifier si une revue peut être considérée comme prédatrice ou non.

Liste blanche en France

[modifier | modifier le code]

Pour lutter contre les revues prédatrices, la conférence des doyens des facultés de médecines françaises et le conseil national des universités santé publient en 2023 une liste évolutive de 3 400 revues acceptables[45],[46].

Les scientifiques africains comme victimes collatérales

[modifier | modifier le code]

Des chercheurs de l’Université d’Oxford et de l’Université du Ghana dénoncent les éditeurs commerciaux européens et américains qui instillent le doute sur la production scientifique venue du continent africain[47].

« Les acteurs de l'édition scientifique commerciale amplifient un discours émotionnel et déshumanisant sur l'édition dite “prédatrice”. Des revues telles que Nature publient des articles sur le phénomène. Elsevier a une chaîne Youtube avec des vidéos qui apprennent aux gens comment repérer les revues “prédatrices”. »[48]

Ces initiatives, selon les auteurs, visent à instiller la peur du faux universitaire, visent souvent les éditeurs du Nigeria, minant la crédibilité de toute la production du pays.

Affaires liées aux revues prédatrices

[modifier | modifier le code]

Expérience de Davis (SCIgen) (2010)

[modifier | modifier le code]

En 2010, un étudiant diplômé de l'Université de Cornell, Phil Davis (rédacteur en chef du blog Scholarly Kitchen), soumet un texte absurde généré aléatoirement par ordinateur (à l'aide de SCIgen). Le manuscrit est accepté. L'auteur le retire et raconte son canular[49]. Il rapporte que des revues prédatrices « tiennent en otage » des auteurs en ne permettant pas le retrait d'articles soumis et interdisant ainsi leurs soumissions à une autre revue[50],[51].

Expérience de Bohannon (2013)

[modifier | modifier le code]

En 2013, John Bohannon, un auteur faisant partie du personnel de la revue Science, teste le système de révision des revues en libre accès et soumet à un certain nombre d'entre elles un article volontairement et profondément biaisé sur l'effet présumé d'un constituant du lichen. Environ 60% des revues testées, dont le Journal of Natural Pharmaceuticals, acceptent le faux article, et 40%, dont PLOS ONE, le rejettent[52]. Il révèle le subterfuge dans un document intitulé « Who's Afraid of Peer Review? » (« Qui a peur de l'évaluation par les pairs ? »).

Expérience de « Docteure Fraude » (Dr. Szust) (2015)

[modifier | modifier le code]

En 2015, quatre chercheurs créent un faux profil de chercheuse du nom de Anna O. Szust (oszust est le mot polonais signifiant “fraude”) et posent sa candidature pour un poste d'éditeur auprès de 360 revues savantes. Les qualifications inventées de cette candidate sont volontairement insuffisantes pour le rôle d'un éditeur : aucun article scientifique, aucune expérience rédactionnelle, livres inventés, chapitres de livre inventés, maisons d'édition inventées… Dans le tiers des 360 revues qui sont répertoriées par la liste de Beall des revues prédatrices, quarante acceptent l'improbable Szust comme éditrice sans aucune vérification de son parcours académique ; pire, cette acceptation est communiquée en quelques jours, voire quelques heures. En comparaison, la virtuelle Docteure Szust reçoit peu ou pas de réponse positive de la part des revues du groupe de contrôle pour lesquelles un chercheur « doit répondre à certaines normes de qualité, et cela incluant des pratiques éthiques de publication »[53]. En comparaison encore, parmi les revues choisies dans le Directory of Open Access Journals (DOAJ), seules 8 des 120 revues impliquées dans l'expérience acceptent la candidature de Szust (ce qui entraine le DOAJ à retirer certaines de ces revues, mais pas toutes, de la liste de ses membres). Enfin, aucune des 120 revues citées dans le Journal Citation Reports (JCR) n'acceptent la candidature de Szust. Les résultats de l'expérience sont publiés dans Nature en [54], et largement relayés dans la presse[55],[56],[57].

Canular de l'article « Hydroxychloroquine et trottinettes » (2020)

[modifier | modifier le code]

En 2020, des chercheurs soumettent à la revue Asian Journal of Medicine and Health un article intitulé « SARS-CoV-2 was Unexpectedly Deadlier than Push-scooters: Could Hydroxychloroquine be the Unique Solution? » (« Contrairement aux attentes, SARS-CoV-2 est plus létal que les trottinettes : est-ce que l'hydroxychloroquine pourrait être la seule solution ? »)[58]. Le sujet est tiré d'une vidéo Youtube de Didier Raoult intitulée « Coronavirus : Moins de morts que par accident de trottinette »[59],[60],[61]. Les méthodes décrites, le choix des expressions, la liste des auteurs et de leurs affiliations, les références citées, ainsi que divers autres clins d'oeil, font écho aux propos tenus par le professeur Raoult dans le contexte de la crise Covid-19[62]. L'article, bien qu'ouvertement satirique[63], est accepté après paiement de 85 dollars, payés de leur poche par les auteurs.

À la suite des commentaires amusés suscités nationalement[64] et internationalement[65] par cet article, il est dépublié par la revue[66], mais reste disponible sur le réseau ResearchGate[67], ainsi que sa traduction en français. Les commentaires des relecteurs et des éditeurs[68] qui ont validé l'article avant publication sont critiques sur la forme, et non sur le fond.

Cette revue est la cible des auteurs du canular parce qu'elle a publié auparavant[69] une étude controversée sur l'hydroxychloroquine et le coronavirus[70], publiée par le collectif « Laissons les médecins prescrire » incluant notamment Violaine Guérin et la députée Martine Wonner, qui avait été refusée par les autres revues et défendue — ainsi que la réputation de la revue — par ses autrices[71]. Certains des soi-disant auteurs de l'article sur les trottinettes affichent leur affiliation à un collectif « Laissons les vendeurs de trottinette prescrire »[63].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Gina Kolata (The New York Times, 30 October 2017): "These publications often are called predatory journals, on the assumption that well-meaning academics are duped into working with them – tricked by flattering emails from the journals inviting them to submit a paper or fooled by a name that sounded like a journal they knew." "But it's increasingly clear that many academics know exactly what they're getting into, which explains why these journals have proliferated despite wide criticism. The relationship is less predator and prey, some experts say, than a new and ugly symbiosis."[8]
  2. La liste avait 1155 entrées au 31 Décembre 2016.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « A walk on the wild side: ‘Predatory’ journals and information asymmetries in scientific evaluations », Research Policy, vol. 48, no 2,‎ , p. 462–477 (ISSN 0048-7333, DOI 10.1016/j.respol.2018.04.013, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) « What is Peer-review », sur elsevier.com (consulté le ).
  3. Cherifa Boukacem-Zeghmouri (Corresponding Author), Lucas Pergola et Hugo Castaneda, « Exploring authors engagement in journals with questionable practices: a case study of OMICS », Malaysian Journal of Library & Information Science, vol. 28, no 2,‎ , p. 103–128 (DOI 10.22452/mjlis.vol28no2.6, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) « About Predatory Journals », sur predatoryjournals.com (consulté le ).
  5. Chérifa Boukacem-Zeghmouri, Sarah Rakotoary et Pascal Bador, « La prédation dans le champ de la publication scientifique : un objet de recherche révélateur des mutations de la communication scientifique ouverte », Natures Sciences Sociétés, vol. 29, no 4,‎ , p. 382–395 (ISSN 1240-1307 et 1765-2979, DOI 10.1051/nss/2022008, lire en ligne, consulté le )
  6. Carolyn Brown, « Alleged predatory publisher buys medical journals », CMAJ : Canadian Medical Association Journal, vol. 188, no 16,‎ , E398 (ISSN 0820-3946, PMID 27698198, PMCID 5088087, DOI 10.1503/cmaj.109-5338, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Agnes Grudniewicz, David Moher, Kelly D. Cobey et Gregory L. Bryson, « Predatory journals: no definition, no defence », Nature, vol. 576, no 7786,‎ , p. 210–212 (DOI 10.1038/d41586-019-03759-y, lire en ligne, consulté le )
  8. Kolata, Gina (30 October 2017). "Many Academics Are Eager to Publish in Worthless Journals" « https://web.archive.org/web/20171105071255/https://www.nytimes.com/2017/10/30/science/predatory-journals-academics.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , The New York Times.
  9. Margaret H. Kearney, « Predatory Publishing: What Authors Need to Know », Research in Nursing & Health, vol. 38, no 1,‎ , p. 1–3 (PMID 25545343, DOI 10.1002/nur.21640)
  10. Jingfeng Xia, Jennifer L. Harmon, Kevin G. Connolly et Ryan M. Donnelly, « Who publishes in "predatory" journals? », Journal of the Association for Information Science and Technology (en), vol. 66, no 7,‎ , p. 1406–1417 (DOI 10.1002/asi.23265)
  11. a et b Michael Stratford, « 'Predatory' Online Journals Lure Scholars Who Are Eager to Publish », The Chronicle of Higher Education (en),‎ (lire en ligne Inscription nécessaire)
  12. Declan Butler, « Investigating journals: The dark side of publishing », Nature, vol. 495, no 7442,‎ , p. 433–435 (PMID 23538810, DOI 10.1038/495433a, Bibcode 2013Natur.495..433B, lire en ligne)
  13. Natasha Gilbert, « Editor will quit over hoax paper », Nature,‎ (DOI 10.1038/news.2009.571, lire en ligne)
  14. Michael Safi, Journal accepts bogus paper requesting removal from mailing list, (lire en ligne)
  15. a b c d et e Carl Elliott, « On Predatory Publishers: a Q&A With Jeffrey Beall », sur Brainstorm, The Chronicle of Higher Education (en), .
  16. Jeffrey Beall, « Predatory Publishing », The Scientist,‎ (lire en ligne)
  17. Gina Kolata, « For Scientists, an Exploding World of Pseudo-Academia », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  18. Ralf Neumann, « Junk Journals" und die "Peter-Panne », sur Laborjournal (de), .
  19. Jeffrey Beall, « Bogus New Impact Factor Appears », sur Scholarly Open Access, (version du sur Internet Archive)
  20. Mehrdad Jalalian et Hamidreza Mahboobi, « New corruption detected: Bogus impact factors compiled by fake organizations », Electronic Physician, vol. 5, no 3,‎ , p. 685–686 (lire en ligne)
  21. Stefan Eriksson et Gert Helgesson, « The false academy: predatory publishing in science and bioethics », Medicine, Health Care, and Philosophy, vol. 20, no 2,‎ , p. 163–170 (ISSN 1386-7423, PMID 27718131, PMCID 5487745, DOI 10.1007/s11019-016-9740-3, lire en ligne, consulté le )
  22. Guillaume Allegre, « La dernière arnaque des éditeurs prédateurs : les articles piratés et rebaptisés | Rédaction Médicale et Scientifique », sur redactionmedicale.fr (consulté le ).
  23. (en) Daniel Bloch, « Enquête : Les conférences prédatrices, parodies lucratives de rencontres scientifiques », sur The Conversation (consulté le ).
  24. Gunther Eysenbach, « Black sheep among Open Access Journals and Publishers », sur Random Research Rants.
  25. Richard Poynder, « The Open Access Interviews: Dove Medical Press », sur Open and Shut? (consulté le ) For the series of interviews, see The Open Access Interviews « https://web.archive.org/web/20160901114956/http://richardpoynder.co.uk/The%20OA%20Interviews.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), index page.
  26. Gunther Eysenbach, « Black sheep among Open Access Journals and Publishers. Gunther Eysenbach Random Research Rants Blog », 2008-03-08, mise à jour (ajout d'un postscript) les , , (version du sur Internet Archive).
  27. Peter Suber, « Ten challenges for open-access journals », SPARC Open Access Newsletter, no 138,‎ (lire en ligne)
  28. Jeffrey Beall, « Bentham Open », The Charleston Advisor (en), vol. 11, no 1,‎ , p. 29-32 (4) (lire en ligne).
  29. Marc Abrahams, « Strange academic journals: Scam? », sur Improbable Research, (consulté le ).
  30. Katharine Sanderson, « Two new journals copy the old », Nature News, vol. 463, no 7278,‎ , p. 148 (PMID 20075892, DOI 10.1038/463148a, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  31. Colleen Flaherty, « Librarians and Lawyers », sur Inside Higher Ed, (consulté le ).
  32. Jake New, « Publisher Threatens to Sue Blogger for $1-Billion », Chronicle of Higher Education,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. Rick Anderson, « High Noon – A Publisher Threatens to 'Lunch' a Criminal Case Against Librarian Critic », Scholarly Kitchen, (consulté le ).
  34. Bill Chappell, « Publisher Threatens Librarian With $1 Billion Lawsuit », NPR,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. a et b Andrew Silver, « Controversial website that lists 'predatory' publishers shuts down », sur Nature, Nature Publishing, .
  36. Paul Basken, « Why Beall's List Died – and What It Left Unresolved About Open Access », The Chronicle of Higher Education,‎ (lire en ligne)
  37. Paul Basken, « Why Beall's blacklist of predatory journals died », University World News,‎ (lire en ligne)
  38. « The precarious prevalence of predatory journals », sur Research Matters, (consulté le ).
  39. Elaine Siegfried, « Fake Medical News », Dermatology Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  40. a et b « FTC sues OMICS group: Are predatory publishers' days numbered? », sur STAT, (consulté le ).
  41. David Shanka, « COMPLAINT FOR PERMANENT INJUNCTION AND OTHER EQUITABLE RELIEF », sur Case 2:16-cv-02022, United States District Court Nevada (consulté le ).
  42. « Federal Trade Commission begins to crack down on 'predatory' publishers » (consulté le ).
  43. (en-US) Charlie Rapple, « Think. Check. Submit. (How to Have Trust in Your Publisher.) », (consulté le )
  44. « Compass To Publish », sur app.lib.uliege.be (consulté le ).
  45. « Revues scientifiques "prédatrices" : les doyens de médecine et le CNU santé proposent une liste blanche d’éditeurs », sur aefinfo.fr (consulté le ).
  46. Virgile, « Danger des revues « prédatrices » », sur La Conférence des Doyens de Médecine, (consulté le ).
  47. « Les publications africaines victimes de « colonialisme bibliométrique » (étude) », sur News Tank Éducation & Recherche (consulté le ).
  48. David Mills, Patricia Kingori, Abigail Branford, Samuel T. Chatio, Natasha Robinson & Paulina Tindana, Who Counts? Ghanaian Academic Publishing and Global Science, (ISBN 978-1-928502-64-7, lire en ligne), p. 7
  49. Paul Basken, « Open-Access Publisher Appears to Have Accepted Fake Paper From Bogus Center », The Chronicle of Higher Education (en),‎ (lire en ligne)
  50. Alison McCook, « U.S. government agency sues publisher, charging it with deceiving researchers », Retraction Watch, (consulté le ).
  51. Megan Molteni, « The FTC is Cracking Down on Predatory Science Journals », Wired,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. John Bohannon, « Who's Afraid of Peer Review? », Science, vol. 342, no 6154,‎ , p. 60–5 (PMID 24092725, DOI 10.1126/science.342.6154.60, lire en ligne, consulté le )
  53. Piotr Sorokowski, « Predatory journals recruit fake editor », Nature,‎ (lire en ligne)
  54. Piotr Sorokowski, Emanuel Kulczycki, Agnieszka Sorokowska et Katarzyna Pisanski, « Predatory journals recruit fake editor », Nature, vol. 543, no 7646,‎ , p. 481–483 (PMID 28332542, DOI 10.1038/543481a, lire en ligne, consulté le )
  55. Jeffrey Kluger, « Dozens of Scientific Journals Offered Her a Job. But She Didn't Exist », sur Time (consulté le ).
  56. Gina Kolata, « A Scholarly Sting Operation Shines a Light on 'Predatory' Journals », sur The New York Times (consulté le ).
  57. Alan Burdick, « A Scholarly Sting Operation Shines a Light on 'Predatory' Journals », sur The New Yorker (consulté le ).
  58. (en) Oodendijk, W., Rochoy, M., Ruggeri, V., Cova, F., Lembrouille, D., Trottinetta, S., Hantome, O.F., Macron, N., Javanica, M., « Retracted: SARS-CoV-2 was Unexpectedly Deadlier than Push-scooters: Could Hydroxychloroquine be the Unique Solution? », Asian Journal of Medicine and Health, vol. 18, no 9,‎ , p. 14-21 (lire en ligne)
  59. « Comment une étude fumeuse sur les trottinettes et l'hydroxychloroquine a pu être publiée dans une revue "scientifique" », sur Franceinfo, (consulté le ).
  60. « Ce que révèle le canular « Hydroxychloroquine » », {Sciences²},‎ (lire en ligne, consulté le )
  61. Coronavirus : Moins de morts que par accident de trottinette, publié par IHU Méditerranée-Infection sur YouTube le 17 février 2020.
  62. Didier Raoult, « "Moins y'a d'gens quand c'est significatif et plus c'est significatif" [...] "Je suis un grand scientifique" », sur La chaîne Parlementaire (via Twitter), (consulté le ).
  63. a et b « Le meilleur article de tous les temps », sur Le blog de Michaël, médecin généraliste, (consulté le ).
  64. « COVID-19 : Imitation du canular du Collectif Laissons les Médecins Prescrire par le Collectif Laissons les Vendeurs de Trottinette Prescrire », sur Rédaction Médicale et Scientifique (consulté le ).
  65. (en) Elisabeth Bik, « Journal accepts fake story about scooters and hydroxychloroquine », sur Science Integrity Digest, (consulté le ).
  66. (en-US) Author Adam Marcus, « Hydroxychloroquine, push-scooters, and COVID-19: A journal gets stung, and swiftly retracts », sur Retraction Watch, (consulté le ).
  67. (en) « (PDF) SARS-CoV-2 was Unexpectedly Deadlier than Push-scooters: Could Hydroxychloroquine be the Unique Solution? », sur ResearchGate (consulté le ).
  68. (en-US) « Peer Review History: Retracted: SARS-CoV-2 was Unexpectedly…. – OPEN PEER REVIEW SUPPORT company » (consulté le ).
  69. « COVID-19 : des français adorent les revues prédatrices pour publier leurs articles refusés sur AZI / HCQ... c'est du lourd ! », sur Rédaction Médicale et Scientifique (consulté le ).
  70. Violaine Guérin, Pierre Lévy, Jean-Louis Thomas, Thierry Lardenois, Philippe Lacrosse, Emmanuel Sarrazin, Martine Wonner, « Azithromycin and Hydroxychloroquine Accelerate Recovery of Outpatients with Mild/Moderate COVID-19 », Asian Journal of Medicine and Health,‎ , p. 45–55 (ISSN 2456-8414, DOI 10.9734/ajmah/2020/v18i730224, lire en ligne, consulté le )
  71. « "Il faut être vigilant pour ne pas se faire piéger" : comment les "revues prédatrices" parasitent les études scientifiques », sur Franceinfo, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]