Rétonval

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Rétonval
Rétonval
La mairie et l'école
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle
Maire
Mandat
Delphine Covin
2020-2026
Code postal 76340
Code commune 76523
Démographie
Gentilé Rétonvalais, Rétonvalaises
Population
municipale
177 hab. (2021 en diminution de 10,15 % par rapport à 2015)
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 15″ nord, 1° 35′ 39″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 221 m
Superficie 5,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Eu
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Rétonval
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Rétonval
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Rétonval

Rétonval est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 887 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rétonval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,3 %), prairies (34,8 %), terres arables (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Restolval fin du XIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges et tuiles romaines ont été découverts sur le territoire communal, ainsi que deux grands bronzes de Vespasien, au lieu-dit la Mare-des-Jardins, recueillis vers 1853[14].

En 1821, une ordonnance royale autorisait M. Soulez « à conserver et à tenir en activité la verrerie qu'il possède[15] », et qui, construite vers 1800, remplaçait l'une des plus anciennes du secteur, située au lieu-dit La vieille verrerie et qui remontait à 1475 ou 1493[14].

Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique reliant Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.

Durant la Seconde Guerre mondiale, deux rampes de lancement de V1 ont été installées par les Nazis dans la commune, en Basse Forêt d'Eu[16],[17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Blangy-sur-Bresle[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton d'Eu.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes de Blangy-sur-Bresle, créée fin 2001.

Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prescrit que les intercommunalités à fiscalité propre doivent, sauf exceptions, regrouper au moins 15 000 habitants, celle-ci a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle, dont la commune est désormais membre.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1880 1895 Soullez    
1898 1913 Arthur Delahaye    
    Robert Delienne    
    Françoise Délienne    
1945   Roger Thiébault   Ouvrier verrier
Les données manquantes sont à compléter.
1995 2001 Francis Marsan    
2001 2014[19] René Cosette SE  
2014[20] En cours
(au 10 août 2020)
Delphine Covin   Réélue pour le mandat 2020-2026[21],[22]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 177 habitants[Note 2], en diminution de 10,15 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
275264354355344354354360363
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
300314307845331379352362372
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
313336349374335339236245223
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
302298247257212190192191192
2015 2020 2021 - - - - - -
197179177------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La mairie-école, construite en 1874 sur les plans de l'architecte Feuilly, et étendue en 1885 puis restaurée après un orage en 1896[26].
  • Église Saint-Laurent, réédifiée à partir de 1611 à son emplacement actuel après un incendie, et restauré aux XVIIIe et XIXe siècles. Le clocher, placé sur le portail, est une tour carrée ajoutée à la fin du XVIe siècle. La nef, moderne au sud, remonte au temps de François Ier pour le côté nord. Le berceau de la nef repose sur une double corniche sculptée, sur laquelle courent une vigne et des animaux[27],[14].
  • Monument aux morts.
  • Vestiges du manoir au Mont-Gournoy[28]
  • L'ancienne verrerie[29],[30].
  • Anciens sites de lancement de missiles (V1) datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Rétonval et Bouelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 187, lire en ligne sur Gallica.
  15. « Ordonnance du Roi du 11 juillet 1821 », Bulletin des lois, no 479,‎ , p. 445 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  16. « Les 21 sites de l'itinéraire de randonnée historique et de mémoire Read more at http://www.v1histoireetpatrimoine.fr/pages/les-sites-de-l-itineraire.html#D5d2rqmiasTSOsvT.99 », Histoire et patrimoine V1 en vallées de la Bresle et de l'Yères (consulté le ).
  17. Norbert Dufour et Christian Doré (préf. Daniel Pégisse), L'enfer des V1 en Seine-Maritime durant la Seconde guerre mondiale, Luneray, Éditions Bertout, , 295 p. (ISBN 2-86743-179-4, lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Cynthia Lherondel, « Elections municipales 2014 à Foucarmont et dans les communes voisines : À dix mois des élections municipales, tour d’horizon des maires qui sont prêts à repartir, ceux qui raccrocheront l’écharpe en 2014 et ceux qui n’ont pas encore pris de décision », Le Réveil,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire René Cosette est clair. Il ne se représentera pas en 2014 : « je prends ma retraite complète l’année prochaine ».
  20. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 2 avril 2014, p. 19..
  21. « Les vœux de la maire de Rétonval », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Mairie, école », notice no IA00057370, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Église paroissiale Saint-Laurent », notice no IA00057369, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Manoir », notice no IA00057372, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Verrerie », notice no IA00057484, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Les verreries de la vallée de la Bresle : Un lock-out », Le Figaro, no 252,‎ , p. 2-3 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
  31. « Une randonnée sur la trace des V1 », Courrier picard,‎ , p. 14.