Pontigny
Pontigny | |
Mairie de Pontigny. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | CC du Pays chablisien |
Maire Mandat |
Emmanuel Maufroy 2014-2020 |
Code postal | 89230 |
Code commune | 89307 |
Démographie | |
Population municipale |
749 hab. (2014) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 28″ nord, 3° 42′ 42″ est |
Altitude | Min. 102 m Max. 183 m |
Superficie | 11,92 km2 |
Élections | |
Départementales | Ligny-le-Châtel |
Localisation | |
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Pontigny est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne. Elle abrite la célèbre abbaye de Pontigny.
Géographie
Communes limitrophes
Rouvray | Vergigny | |||
Venouse | N | Ligny-le-Châtel | ||
O Pontigny E | ||||
S | ||||
Montigny-la-Resle | Lignorelles |
Toponymie
- D'un nom de personne Pontinius suivi du suffixe -acum.
- Pontiniacum (1119), Ponteigni (1269), Pontigny (1793).
Histoire
Moyen Âge
Le Serein à Pontigny est le point de rencontre de sept territoires féodaux : comtés d'Auxerre, de Tonnerre et de Champagne, diocèses d'Auxerre, de Sens et de Langres, et le fief de l'abbaye de Pontigny[1].
La première implantation remonte à 1114 : ce sont des moines venus de Cîteaux qui défrichent une terre sur la rive du Serein, sur la paroisse de Venouse, pour y fonder une abbaye qui prend le nom de Pontigny (du nom du pont qu'ils construisent sur la rivière). C'est dans cette abbaye que la légende situe la rédaction de la Grande Charte par les barons anglais révoltés contre Jean sans Terre.
À partir de 1240, de nombreux pèlerins affluent vers les reliques de saint Edme, archevêque anglais inhumé dans l'église. Après 1285, des maisons de bois apparaissent le long de la muraille du monastère : ce sont les premiers laïcs qui s'installent à Pontigny.
Lorsqu'un conflit éclatait entre l'un ou l'autre des princes ou des prélats, plutôt que de se battre ou de s'excommunier, et comme aucun n'admettait de se rendre chez l'autre pour négocier, puisque aussi chacun pouvait se prétendre chez lui sur l'arche centrale du pont de Pontigny, c'est au beau milieu de ce pont qu'à de multiples reprises les grands qui gouvernaient vinrent se rencontrer, signer accords et conventions. Dans les grandes circonstances, on dressait une table dans l'axe du Serein ; et les trois comtes, les évêques et l'abbé de Pontigny y réglaient en dînant les affaires de nos régions.
Temps modernes
En 1549, on fabrique des tuiles et des carreaux de terre cuite, grâce à une argile de bonne qualité qu'on extrait sur place. La force hydraulique est exploitée par un moulin à grains et plus tard par un moulin à foulon (en 1746).
Révolution française
À la Révolution, Pontigny, alors hameau rattaché à Venouse, devient une commune indépendante. L'abbaye, quant à elle, est fermée et les moines chassés. Les bâtiments sont démolis et servent de carrière pour les habitants. L'église est épargnée et devient église paroissiale.
Époque contemporaine
De 1848 à 1903, le domaine de l'abbaye est occupé par les « pères de Saint-Edme », fondés par le père Jean-Baptiste Muard.
Économie
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 749 habitants, en augmentation de 3,45 % par rapport à 2009 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le village de Pontigny a été le cadre, au début du XXe siècle, d'un mouvement intellectuel important, les Décades de Pontigny. Il s'agissait de rencontres, durant l'été, d'intellectuels d'horizons très divers, reçus dans le cadre verdoyant de l'abbaye de Pontigny par son propriétaire de l'époque, Paul Desjardins. Entre 1910 et 1939, tout ce que la France compta d'écrivains, d'historiens, de philosophes etc. vint, une année ou l'autre, à Pontigny ; entre autres, Bachelard, Charles Du Bos, Gide, Pierre Do-Dinh,Groethuysen, Koyré, Malraux, Gabriel Marcel, Martin du Gard, Oppenheimer, Raymond Aron, Sartre, Valéry, Wells. L'écrivain Henry de Montherlant, le philosophe Vladimir Jankélévitch et d'autres ont marqué le mouvement, qui s'est poursuivi après la mort de Paul Desjardins par les Colloques de Cerisy. L'inspiration de Paul Desjardins était les Solitaires de Port-Royal des Champs.
Le domaine monastique, hors l'église, appartient depuis 2003 à la Région Bourgogne qui le remet en vente en 2006. Cette vente n'est pas conclue au 7 novembre 2006.
Personnalités liées à la commune
- Paul Desjardins (1859, 1940) : professeur et journaliste français, animateur des Décades de Pontigny, inhumé dans le cimetière de Pontigny.
- Auguste-Jean-Baptiste Tauleigne[8], curé de Pontigny et inventeur. Avec des moyens de fortune il parvient à mettre au point ses propres inventions dans le domaine de la télégraphie sans fil, de l'optique (appareil de projection), de l'acoustique (haut-parleurs et phonographe), de la photographie trichrome et de la radiographie, notamment. Décédé le 5 juin 1926, il est enterré au pied de la grande croix du cimetière de Pontigny.
- Denise Cerneau, amie de Pierre de Froment, résistante du groupe Combat Zone Nord.
- Terryl Nancy Kinder, historienne de l'art américaine, spécialiste de l'architecture et de l'art cisterciens et particulièrement de l'abbaye de Pontigny, habitante de Pontigny.
- Émile Louis (1934-2013), tueur en série, né et élevé à Pontigny.
Pour approfondir
Bibliographie
- Jean-Luc Benoit, « Petite histoire du territoire de Pontigny », sur le site officiel de la mairie de Pontigny (consulté le )
- « Histoire de l'abbaye de Pontigny », sur le site de l'association "Les amis de Pontigny" (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- Site Association Pontigny 2014
- Site des amis de Pontigny
- Pontigny sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Le pont des sept frontières ( Pontigny XII e - Moyen Age ). André Ségaud, Chroniques des pays de l’Yonne, Editions de l’Yonne Républicaine. 2000.
- Site de la mairie
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Portraits d'Ardechois