Vergigny

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Vergigny
Vergigny
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Serein et Armance
Maire
Mandat
Frédéric Blanchet
2020-2026
Code postal 89600
Code commune 89439
Démographie
Population
municipale
1 510 hab. (2021 en diminution de 3,21 % par rapport à 2015)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 16″ nord, 3° 43′ 12″ est
Altitude Min. 90 m
Max. 178 m
Superficie 38,01 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Florentin
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Vergigny

Vergigny est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vergigny est près de la N77 menant d'Auxerre à Troyes, à 20 km au nord-est d'Auxerre et 3 km au sud de Saint-Florentin.

Son territoire est largement couvert par la forêt de Pontigny.

La D91, orientée est-ouest, traverse le sud de la commune dont elle marque une partie de la limite avec Pontigny. Elle marque aussi la limite sud de la forêt[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Armançon traverse le nord de la commune, coulant d'est en ouest.
Son petit affluent la Roise devient le ru des Bruyères à son entrée sur la commune, puis le ru du Bief Brossard, avant de confluer sur la commune.
Le Serein marque une partie de la limite sud de commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vergigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,4 %), terres arables (27 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), prairies (5,1 %), zones urbanisées (3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1213, Milon IV du Puiset comte de Bar-sur-Seine (1189-1219) et Hervé comte de Nevers (1199-1222) échangent la terre de Pothières contre celles de Vergigny et de Rebourseaux[15] (de nos jours un petit village sur la commune de Vergigny)[16].

Le , Mathurin Brossard, verrier de Vergigny, près Saint-Florentin, signe un traité avec Hugues de Chaugy, pour établir une verrerie à Monceau-lès-Gien. La terre de Bouilli (Bouilly, sur Vergigny) passe aux marquis de Seignelay au XVIe siècle[17].

La rencontre dite de Saint-Florentin, le entre le maréchal Pétain et le maréchal Goering, représentant du Reich s'est déroulée dans le train spécial du Reichsmarschall, en gare de Saint-Florentin-Vergigny, située sur la commune.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Vergigny Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à trois étoiles d'argent, aux 2e et 3e de gueules à l'aigle d'argent, becquée et onglée d'or, languée du champ, au besant ovale d'argent brochant en pal en abîme.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Période Identité Étiquette Qualité
1897 1904 Lizerand Jules   maire
1904 1908 Morin Camille   maire
1908 Janvier 1945 Meslier Gaston   maire
janvier 1945 Septembre 1945 Lizerand Georges   maire
Septembre 1945 Janvier 1958 Richardot Alphonse   maire
Janvier 1958 Aout 1963 Baloup Robert   maire
Octobre 1963 Aout 1964 Lépissier Jean   maire
Aout 1964 Mars 1983 Mourrier Fernand   maire
Mars 1983 Mars 2001 Masson Albert   maire, suppléant du député RPR Yves Van Haëcke
Mars 2001 Décembre 2004 Munier Serge   maire
Février 2005 Mars 2008 Cichy Bernadette   maire
Mars 2008 Mars 2014 Marquet Francis   maire
Mars 2014 En cours Blanchet Frédéric   maire

Économie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 1 510 habitants[Note 5], en diminution de 3,21 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
580615676684529559469473556
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
497469486488463470452524437
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
436434450467539507522507559
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
6256101 4021 4211 4871 5081 5301 5481 558
2021 - - - - - - - -
1 510--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Vergigny montre des élévations de la nef avec des baies hautes étroites indiquant le XIe siècle. La charpente du chœur est assemblée à mi bois avec des ergots, ce qui la daterait du XIIIe siècle au plus tard, et le marquage de ses fermes laisse supposer que leur bois proviendrait de la charpente de l’ancien chevet (roman), démonté puis remonté sur le nouveau chevet (gothique)[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830 ; précédés de recherches sur l'état du pays au temps des Gaulois et des Romains ; et suivie d'une notice historique sur les communes environnantes, avec les principales pièces justificatives, vol. 1 et 2, Avallon, Éd. Comynet, , 369 p. (présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vergigny sur la carte interactive de geoportail.fr. Couche « Limites administratives » activée. Vous pouvez moduler la transparence des couches dans le menu « Ma sélection de données » et en ajouter d'autres depuis le menu « Catalogue de données ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Vergigny et Ligny-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Cartulaire de l'Yonne, n° 122. Cité dans Thierry et Hélène Bianco, « Hervé IV de Donzy (1175 - 1222) », sur thierryhelene.bianco.free.fr, (consulté le ).
  16. « Rebourseaux, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  17. Henry 1833, p. 162, volume 2.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. [Aumard 2005] Sylvain Aumard, « Suivis de travaux aux abords et sur des édifices religieux de l’Yonne », Bulletin du Centre d'études médiévales d'Auxerre, no 9,‎ (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté le ), paragr. 26.