Police nationale indonésienne
Police nationale indonésienne | |
Insigne | |
Situation | |
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Création | 1946 |
Type | Police nationale |
Siège | Jakarta |
Organisation | |
Effectifs | 579 000 (2022) |
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La police nationale de la république d'Indonésie ou Kepolisian Republik Indonesia dépend directement du président de la République.
Jusqu'en 1999, la police indonésienne était une des 4 armes des forces armées. La séparation des forces armées s'est notamment traduite par une démilitarisation de la plupart des grades de la police.
La police indonésienne a des effectifs de 579 000 (2022) hommes et est commandée par un officier ayant grade de général. Elle possède un corps de 12 000 hommes, la Brigade Mobil ou "Brimob", organisé comme une unité militaire et commandé par un inspecteur général (grade correspondant à celui de major-général dans l'armée de terre indonésienne).
Histoire
[modifier | modifier le code]La police indonésienne est née le , 2 jours après la proclamation de l'indépendance, sous le nom de Jawatan Polisi ("service de la police"), sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
En 1946, la police est intégrée dans les forces armées indonésiennes. Elle en est de nouveau séparée en 1999, dans le cadre du mouvement de réformes qui suit la démission du président Soeharto en .
En , la police indonésienne, qui a désormais la tâche de la répression anti-émeute, intervient face à des émeutes dans la ville de Pasuruan à Java oriental, où deux églises sont incendiées. On compte un mort. Le président Abdurrahman Wahid demande au chef de la police de démissionner. Celui-ci refuse, déclarant qu'il ne le fera que selon la procédure en vigueur, qui passe par le parlement. Cet incident doit être situé dans un contexte où le parlement devait se réunir en pour destituer le président, accusé de laisser son entourage détourner des fonds publics.
Une police controversée
[modifier | modifier le code]La police indonésienne est réputée pour sa culture de la violence et de l’impunité[1].
Le chef de la « police des polices » indonésienne, Ferdy Sambo, est mis en examen en 2022 pour avoir commandité puis maquillé l’assassinat d’un garde du corps, entraînant la mise à pied d’une trentaine de policiers pour obstruction à la justice, dissimulation ou destruction de preuves[1].
Organisation
[modifier | modifier le code]La police indonésienne est structurée selon une organisation régionale.
L'organe central de direction est le grand quartier général de la police (Markas Besar Kepolisian Negara Republik Indonesia). Le chef de la police dépend du président de la République.
Les divisions régionales successives sont les suivantes :
- Police de région ou Kepolisian Daerah, couvrant en général une province, divisée en
- Police de zone ou Kepolisian Resor, couvrant en gros un kabupaten ou département, divisée en
- Police de secteur ou Kepolisian sektor et police municipale ou Kepolisian Negara Republik Indonesia Sektor Kota, correspondant à un kecamatan ou district.
Les tâches opérationnelles sont réparties entre les entités suivantes :
- L'agence du renseignement pour la sécurité (Badan Intelijen Keamanan),
- L'agence pour la recherche criminelle (Badan Reserse Kriminal),
- L'agence pour le développement de la sécurité (Badan Pembinaan Keamanan),
- Le corps de la brigade mobile (Korps Brigade Mobil).
La Brigade Mobil
[modifier | modifier le code]Elle revient au " Korps Brigade Mobil " ou K.B.M.qui possède 2 unités :
- La Gegana, créée en 1995, homologue au GIGN et au RAID français et aux unités spéciales d'intervention de type SWAT aux Etats-Unis. Elle constitue le 2e régiment du K.B.M. dont la mission est :
- La lutte contre le terrorisme,
- La recherche et sauvetage,
- Le désamorçage d'engins explosifs.
- Le détachement spécial 88, formée avec l'aide financière et technique des États-Unis.
Grades
[modifier | modifier le code]Police | Equivalent dans l'armée de terre indonésienne | Equivalent dans la police française |
Officiers | ||
Officiers généraux | ||
Général | Général | |
Commissaire général | Lieutenant-général | Inspecteur général de police |
Inspecteur général | Major général | Contrôleur général de police |
Brigadier général | Brigadier général | Commissaire divisionnaire de police |
Officiers supérieurs | ||
Commissaire principal | Colonel | Commissaire de police |
Commissaire principal adjoint | Lieutenant-colonel | Commandant divisionnaire de police |
Commissaire | Major | Commandant de police |
Officiers subalternes | ||
Commissaire adjoint | Capitaine | Capitaine de police |
Premier inspecteur | Lieutenant | Lieutenant de police |
Second inspecteur | Sous-lieutenant | |
Sous-officiers supérieurs | ||
Inspecteur adjoint de 1re classe | Adjudant de 1re classe | |
Inspecteur adjoint de 2e classe | Adjudant de 2e classe | |
Sous-officiers | ||
Brigadier-chef | Sergent-major | |
Brigadier | Sergent-chef | |
Brigadier de 1re classe | Sergent de 1re classe | |
Brigadier de 2e classe | Sergent de 2e classe | |
Hommes de troupe | ||
Brigadier adjudant | Caporal-chef | |
Vice-brigadier adjudant | Caporal de 1re classe | |
Brigadier adjudant stagiaire | Caporal de 2e classe | |
Agent-chef | Soldat-chef | Gardien de la paix |
Agent de 1re classe | Soldat de 1re classe | Gardien de la paix stagiaire |
Agent de 2e classe | Soldat de 2e classe | Élève gardien de la paix |
La police indonésienne dans le monde
[modifier | modifier le code]La mission de la police indonésienne ne se limite plus à des tâches nationales. Elle est désormais impliquée dans des questions de sécurité régionales et internationales sous l'égide de l'Organisation des Nations unies. Elle a notamment participé à des opérations au Cambodge et en Namibie. Depuis 2008, elle maintient un contingent de 140 personnes au Darfour dans le cadre de la mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (UNAMID). Elle a également un contingent de 140 personnes an République centrafricaine dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « En Indonésie, le chef de la « police des polices » accusé de meurtre », Le Monde.fr, (lire en ligne)