Nicolas Babin

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Nicolas Babin
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Nicolas Babin en 2018.
Naissance (58 ans)
Bordeaux
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession
Activité principale
Ex Directeur général de Sony Europe, département Robotique, puis Ex Directeur Communication et Marketing
Ex Directeur Général du groupe Actiplay
Ex-Directeur marketing et directeur des solutions digitales mondiales de Neopost
Cofondateur de GamFed
Cofondateur de MirambeauAppCare
Fondateur de Babin Business Consulting
Membre du conseil d'administration de MaxiCoffee
Membre du conseil d'administration de Commanders Act
Conjoint
Sara E. Ashworth

Nicolas Babin, né le , est un entrepreneur et homme d'affaires français, spécialisé dans la ludification, l'innovation technologique et les technologies numériques. Il a notamment été Directeur chez Sony Europe de la robotique[1], de la communication et du marketing produit.

Formation et début de carrière[modifier | modifier le code]

Nicolas Babin a fait ses études à l'École supérieure des ingénieurs commerciaux de Bordeaux en sciences informatiques[2],[3]. Il est titulaire d'un master Sales-marketing[4]. En 1989, il entame sa carrière pour BNP Paribas, alors Banque nationale de Paris et habite alors à San Francisco, où il rencontre sa femme[5],[3]. En 1992, il décide de quitter ce groupe pour prendre la direction des succursales française et allemande de Atwork Health Systems[4]. Il rejoint par la suite la société Cats Software, basée à Palo Alto, en 1994, dont il a notamment permis l'introduction au NASDAQ en 1995[6], avant de devenir plus tard le directeur général de Cats EMEA à Londres[4].

Entrepreneuriat dans l'industrie du numérique[modifier | modifier le code]

De 1997 à 2008 : la période Sony[modifier | modifier le code]

Nicolas Babin entre chez Sony en 1996, d'abord au service Cartographie numérique de Londres, dont il devient le directeur[5]. Il participe ainsi au lancement des assistants de navigation, comme le GPS[7].

En 2001, alors qu'il est basé à Bruxelles et qu'il est directeur européen du département robotique de Sony[8],[9], il participe au lancement de AIBO[10], le premier robot à l'intelligence artificielle destiné au grand public et du développement des futures mises à jour de ce robot[11],[12],[13]. En 2004, il devient le directeur interne et externe de la communication pour Sony Europe et va contribuer à l'innovation et au marketing des nouveaux produits Sony[14],[15]. En 2005, il participe également au lancement de la PlayStation Portable en Europe[16].

En 2006, lors de la polémique du rappel de batteries d'ordinateurs portables présentant un risque d'incendie (des ordinateurs Toshiba, Dell, Lenovo ou Apple étaient composés avec des piles au lithium produites par Sony, piles qui présentaient des risques d'incendie ; Sony a lancé ce qui fut alors la plus grande procédure de rappel de l'histoire)[17],[18], Nicolas Babin était fortement impliqué dans la gestion de la crise[19].

De 2008 à 2017 : innovations technologiques[modifier | modifier le code]

Nicolas Babin quitte Sony en 2008 pour rejoindre AT Internet (entreprise française spécialisée dans la mesure et le calcul des audiences de sites Internet) pour en devenir le directeur du développement international[4]. Il occupera notamment ce poste lors du bug mondial ayant désactivé Google en 2009 ou lors de la décision de Microsoft d'autoriser d'autres navigateurs sur leurs machines[20],[21]. En 2010, Nicolas Babin est nommé directeur général du groupe ConcoursMania[2], actuellement groupe Actiplay, spécialisé dans le jeu concours et le marketing[14]. Il participe notamment à l'introduction en bourse du groupe ConcoursMania en 2010[6], ainsi qu'à son développement en Europe[22].

Il rejoint en 2013 le groupe Neopost, une entreprise concevant et fabriquant des machines spécialisées dans l'affranchissement du courrier[23], en tant que directeur du business development, poste qu'il occupe jusqu'en 2017[4].

Nicolas Babin est également membre du conseil d'administration de plusieurs grandes entreprises, comme Commanders Act (depuis 2011[24]), MaxiCoffee (depuis 2012[25]) ou GamFed (depuis 2013[26]) ; une société qu'il a fondée en 2012 afin de développer la ludification devenue à ses yeux une véritable industrie, afin de « contribuer au rayonnement et à la structuration » de ce marché[27].

De 2017 à nos jours : innovations, applications et conseil[modifier | modifier le code]

En mars 2017, Nicolas Babin fonde sa propre société Babin Business Consulting[28], spécialisée en conseils marketing, innovation et business development qu'il préside depuis et dans laquelle il dispense des conseils à des entreprises en France et à l'étranger[29].

Nicolas Babin est également cofondateur ainsi que contributeur de DiabiLive[30],[31], une application permettant aux diabétiques de mieux gérer leur maladie, grâce à un système de suivi de la nourriture et de l'exercice, et surtout de mieux réagir en cas de crises[32]. Il est également le responsable du développement à l'international de cette application[33],[34], notamment aux États-Unis, où elle attend l'autorisation de la Food and Drug Administration pour y être rendue disponible[32], mais également au Japon[35], au Canada[36] ou aux Émirats arabes unis[37], au salon Arab Health Innov8[38]. Dans ces différents pays, des ajustements sont effectués afin de correspondre au mieux aux habitudes alimentaires de ces pays[36]. Diabilive a notamment gagné le Concours Lépine en 2016[39],[40], ainsi que le prix spécial « Innovations » du Consumer Electronics Show en 2018[41],[42]. En plus du diabète, Babin cherche également à étendre ce système de traitement, plaçant le patient au cœur du programme, à d'autres maladies[43].

Il est de plus situé en tête du classement mondial des gourous de la gamification de mars 2018[29],[44].

Depuis 2020, Nicolas Babin est également consultant auprès de plusieurs groupes, comme Huawei, Google ou IBM sur des sujets concernant l'intelligence artificielle, les réseaux sociaux, la robotique ou la 5G[45],[46],[47]. Il est nommé en 2023 Ambassadeur du digital à la Commission européenne[47].

Autres activités professionnelles[modifier | modifier le code]

Nicolas Babin donne également des conférences liées à son domaine d'activité dans les écoles supérieures de Bordeaux et de ses environs, comme par exemple à Epitech (où il donne des conférences sur le thème du marketing ou de la ludification)[48] ou à Kedge Business School[49], ainsi que dans des lycées professionnels comme l'établissement Saint-Jean Bosco[50],[51].

Lors du salon spécialisé consacré au Big data à Paris en , Nicolas Babin participe notamment aux questions liées à la transparence des données[52].

Lors de la troisième édition de la semaine digitale de Bordeaux de 2013, Nicolas Babin intervient en tant que conférencier afin d'aborder la gamification[53]. Nicolas Babin rédige également des articles pour les sites internet Gladiacteur et IndieWatch, spécialisés dans le marketing et le jeu[54],[55].

En août 2017, il fonde avec sa femme une société spécialisée dans l'immobilier à Bordeaux[56].

En avril 2019, il est élu président de l'Association de Sauvegarde du Site d'Arcachon, une association protégeant et valorisant le patrimoine de la ville d'Arcachon, à la suite d'une assemblée générale[57],[58]. En 2020, il cède cette fonction à Hélène Gracieux[59].

Pendant la pandémie de Covid-19, il écrit un livre, traitant de l'évolution et du futur des nouvelles technologies[3],[60],[61].

Vie personnelle et engagements[modifier | modifier le code]

Nicolas Babin est issu d'une famille originaire de Varennes-en-Argonne. Son grand-père, Jean Babin, était le recteur de la région[62]. Il a notamment permis la création d'un collège à Varennes. Nicolas Babin défend à son tour ce collège en 2017 (collège portant désormais le nom de Jean Babin)[63], lorsque ce dernier est menacé de fermeture, déclarant que « détruire ce collège, cela serait faire mourir la ville »[62].

Nicolas Babin épouse Sara E. Ashworth[56]. De cette union naquirent deux enfants, Jean et Philippe[62].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • 2021 : Le chien qui parlait : Une immersion dans les nouvelles technologies[7]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Sony Entertainment robot AIBO makes debut in European retail », sur Protext, distribution of press releases in the Czech Republic, Berlin, (consulté le )
  2. a et b « Nicolas Babin est nommé directeur général de Groupe ConcoursMania. », sur Les Echos, (consulté le )
  3. a b et c Alexis Blad, « Le chien qui parle de Nicolas Babin méritait bien un bouquin ! », La Dépêche du Bassin, no 1312,‎ 22 au 28 juillet 2021, p. 7
  4. a b c d et e Stéphanie Marius, « Nicolas Babin est promu marketing director, global director digital solutions de Neopost. », sur E-marketing, (consulté le )
  5. a et b Bruno Béziat, « Le Girondin Nicolas Babin propose une plongée dans l’histoire du numérique et de la robotique », sur Sud-Ouest, (consulté le )
  6. a et b (en) « Nicolas Babin », sur Bloomberg News (consulté le )
  7. a et b « Arcachon, un chien qui parle en vente. », La Dépêche du Bassin, no 1313,‎ 29 juillet au 4 août 2021, p. 17
  8. (en) Benny Har-Even, « Sony’s AIBO Gains New Colours and New Tricks », sur Trusted Reviews, (consulté le )
  9. (en) Hayut Yogev, « Nicolas Babin “I have a daily mantra (from Japanese) : Fall down 7 times but stand up 8 – this is the key for all success in entrepreneurship” », sur Reach or Miss (consulté le )
  10. Fabrice Collaro, « Futur & co, Des robots et des hommes. », sur LCI, (consulté le )
  11. (en) Jonathan Goddard, « Sony Aibo: Clever doggy », sur Metronews, (consulté le )
  12. (en) « Sony's AIBO entertainment robot gets its skates on », sur Communiqué de presse de Sony, Londres, (consulté le )
  13. « LES CHERCHEURS N'EN FINISSENT PAS DE FAIRE LE CLONE », sur Stratégies, (consulté le )
  14. a et b Gaël Olivier-Lacamp, « Nicolas Babin, directeur général du groupe ConcoursMania », sur Stratégies, (consulté le )
  15. (en) Bill Robinson, « HP and Sony battle for domination of digital entertainment » [« Hp et Sony en guerre pour la domination du marché des loisirs informatiques. »], sur The Register, (consulté le )
  16. (en) Victoria Shannon, « Sony chief in Europe aims to restore brand's glitter », sur New York Times, (consulté le )
  17. (en) Yuri Kageyama, « Sony Apologizes for Battery Recall » [« Sony s'excuse pour le rappel des batteries »], sur Washington Post, (consulté le )
  18. Christophe Alix, « Batteries Sony, un rappel massivement multi-marques », sur Libération (journal), (consulté le )
  19. (en) Michael D. Watkins, Clayton M. Christensen, Kenneth L. Kraemer et Michael E. Porter, Harvard Business Review Leadership Library : The Executive Collection, Harvard Business Review Press, , 3280 p. (lire en ligne), p. 72
  20. Benoît Méli, « "Samedi, les visites générées par Google ont chuté de 90 %" », sur Le Journal du Net, (consulté le )
  21. (en) Kevin J. O'Brien, « Europe Drops Microsoft Antitrust Case », sur New York Times, (consulté le )
  22. (en) « Groupe ConcoursMania names Nicolas Babin as Managing Director », sur Groupe ConcoursMania Press Release, (consulté le )
  23. « Le top 20 des influenceurs E-commerce », sur E Commerce Nation, (consulté le )
  24. (en) « About Us », sur Commanders Act (consulté le )
  25. (en) « Company profiles : Maxicoffee », sur Pitchbook (consulté le )
  26. (en) « GamFed Overview », sur Crunchbase (consulté le )
  27. « Naissance de GamFed », sur Communiqué de presse, Bordeaux, (consulté le )
  28. « Dirigeants : Nicolas Babin », sur BFM TV (consulté le )
  29. a et b Nicolas César, « Le Bordelais Nicolas Babin, "gourou" mondial des mécaniques de jeu », sur Sud-Ouest, (consulté le )
  30. « Mirambeau App Care », sur So Start Up (consulté le )
  31. Jean-Philippe Déjean, « Mirambeau AppCare appuyé par la Région et Bpifrance », sur La Tribune (France), (consulté le )
  32. a et b (en) Scott Ertz, « DiabiLive Will Help Remove the Greatest Challenge from Diabetes » [« DiabiLive va contribuer à faire disparaître le plus grand défi du diabète »], sur Plughitz, (consulté le )
  33. « Comité stratégique », sur Mirambeau App Care (consulté le )
  34. Jean-Philippe Déjean, « Diabète : après Paris, l'appli Diabilive a été sacrée à Las Vegas », sur La Tribune (France), (consulté le )
  35. « Benoît Mirambeau, première concrétisation », sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  36. a et b Jean-Philippe Déjean, « Diabète : MirambeauAppCare crée des relais aux Emirats arabes unis et au Canada », sur La Tribune, (consulté le )
  37. Nicolas César, « E-santé : MirambeauAppCare va faire briller Bordeaux au Arab Health à Dubaï », sur Sud Ouest, (consulté le )
  38. (en) « Digital health start-ups shine at inaugural Arab Health Innov8 talks », sur Zawya, (consulté le )
  39. Wassinia Zirar, « DiabiLive, l’application de suivi du diabète primée au CES 2018 », sur TicPharma, (consulté le )
  40. Nicolas César, « E-santé : le Bordelais Mirambeau AppCare va lever 1,5 million pour se déployer à l’étranger », sur Sud-Ouest, (consulté le )
  41. Jean-Louis Amella, « Après Lépine, la start-up ! », sur La Dépêche du Midi, (consulté le )
  42. Nicolas César, « Diabète : Diabilive, l’application girondine séduit les Etats-Unis après le concours Lépine », sur Sud Ouest, (consulté le )
  43. (en) Deepa Narwani, « Inspiring Innovation in the Spotlight at Arab Health 2019 », sur Arab Health Official Magazine, (consulté le )
  44. (en) Derin Cag, « From Claude Posternak to Fleur Pellerin, These Are the Most Influential Entrepreneurs From France », sur Richtopia (consulté le )
  45. Pierre Cheminade, « Seriez-vous prêt à confier votre santé à une intelligence artificielle ? », sur La Tribune, (consulté le )
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  47. a et b Bruno Béziat, « L’Arcachonnais Nicolas Babin nommé Ambassadeur du digital par l’Union européenne », sur Sud-Ouest, (consulté le )
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  49. (en) « Nicolas Babin,Global Influencer Leader in Digital World talks about Mergers,Acquisitions and Business insights. », sur Entrepreneur Fox (consulté le )
  50. « Message de Monsieur Nicolas BABIN aux lycéens ! », sur Etablissement Saint Jean Bosco, (consulté le )
  51. Henri Portes, « Gabarret : les technologies nouvelles expliquées aux lycéens », sur Sud-Ouest, (consulté le )
  52. Guillaume Mikowski, « Retour sur le salon Big Data Paris 2018 en infographie », sur EMarketing, (consulté le )
  53. « Nicolas Babin DIRECTEUR GÉNÉRAL - GROUPE CONCOURSMANIA », sur Semaine Digitale de Bordeaux (consulté le )
  54. (en) « About Nicolas Babin », sur IndieWatch (consulté le )
  55. « Nicolas Babin, auteur à Gladiacteur. », sur Gladiacteur (consulté le )
  56. a et b « Idalia », sur Le Figaro, (consulté le )
  57. Bernadette Dubourg, « Trouver l’équilibre entre évolution et protection », sur Sud Ouest, (consulté le )
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  60. (en) Pierre Pinna, « Interview of Nicolas Babin : his book "The Talking Dog : Immersion in new technologies" », sur IpfcOnline, (consulté le )
  61. Michel Lenoir, « Littérature : A glisser dans votre sac de plage… Un polar sur le festival de la BD et un ouvrage sur l’histoire et le devenir des nouvelles technologies », sur InfoBassin, (consulté le )
  62. a b et c Frédéric PLANCARD, « Varennes en Argonne : Collège menacé : toujours mobilisés », sur Est Républicain, (consulté le )
  63. « Varennes en Argonne : Quel avenir pour le collège ? », sur Est Républicain, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]