Moncoutant-sur-Sèvre

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Moncoutant-sur-Sèvre
Moncoutant-sur-Sèvre
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Bressuire
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bocage Bressuirais
Maire
Mandat
Roland Moreau
2020-2026
Code postal 79240
79320
79380
Code commune 79179
Démographie
Population
municipale
5 085 hab. (2021)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 43′ 28″ nord, 0° 35′ 15″ ouest
Altitude Min. 153 m
Max. 247 m
Superficie 92,78 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Moncoutant-sur-Sèvre
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cerizay
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Moncoutant-sur-Sèvre
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Moncoutant-sur-Sèvre
Liens
Site web moncoutantsursevre.fr

Moncoutant-sur-Sèvre est une commune nouvelle française résultant de la fusion — au  — des communes du Breuil-Bernard, La Chapelle-Saint-Étienne, Moncoutant, Moutiers-sous-Chantemerle, Pugny et Saint-Jouin-de-Milly située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique du nord-ouest[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 942 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Clessé à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Moncoutant-sur-Sèvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moncoutant-sur-Sèvre, une unité urbaine monocommunale[11] de 5 046 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Moncoutant-sur-Sèvre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Ouine, la rivière l'Ouine et la Sèvre Nantaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, 1999, 2008, 2010, 2012 et 2014[18],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Moncoutant-sur-Sèvre.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[19]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 39,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[21]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[22].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Moncoutant-sur-Sèvre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle est créée par l'arrêté préfectoral du avec effet au [24].

Le chef-lieu est situé à Moncoutant.

L'Historien médiéviste Philippe Contamine y est inhumé.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Communes déléguées[modifier | modifier le code]

Liste des communes déléguées de Moncoutant-sur-Sèvre
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Moncoutant
(siège)
79179 CA du Bocage Bressuirais 26,32 3 171 (2016) 120
Le Breuil-Bernard 79051 CA du Bocage Bressuirais 8,25 527 (2016) 64
La Chapelle-Saint-Étienne 79075 CA du Bocage Bressuirais 18,81 321 (2016) 17
Moutiers-sous-Chantemerle 79188 CA du Bocage Bressuirais 25,64 603 (2016) 24
Pugny 79222 CA du Bocage Bressuirais 6,99 228 (2016) 33
Saint-Jouin-de-Milly 79261 CA du Bocage Bressuirais 6,77 191 (2016) 28

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Période Identité Étiquette Qualité
8 janvier 2019[25] 25 mai 2020 Gilles Pétraud DVD Cadre supérieur
Maire de Moncoutant (2017 → 2018)
9e vice-président de la CA du Bocage Bressuirais (2020 → )
25 mai 2020[26] En cours Roland Moreau DVD Professeur des écoles puis enseignant spécialisé

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 5 085 habitants[Note 3].

Évolution de la population  [ modifier ]
2016 2021
5 0415 085
(Sources : Insee à partir de 2016[27].)

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

La commune est d'abord à vocation agricole, mais quelques commerces sont implantés en centre-ville. Il existe un peu d'artisanat et quelques industries. Avec l'ouverture du centre de vacances Pescalis en 2001, la commune se donne une nouvelle vocation touristique.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Gervais et Saint-Protais[modifier | modifier le code]

Elle a été agrandie de 1865 à 1867. Elle mélange les styles gothique flamboyant et roman. La base du clocher semble romane. Le pavage de la nef remploie de nombreuses pierres tombales gravées du XVIIe siècle. Les vitraux sont l'œuvre de G.P. Gustave Pierre Dagrant, peintre verrier à Bordeaux.

Temple protestant de Moucoutant[modifier | modifier le code]

Le premier temple est construit en 1808, au hameau de la Cournolière. Le temple protestant de Moncoutant actuel date de 1884[28].

Château de Pugny[modifier | modifier le code]

Les plus anciennes mentions de l’existence des seigneurs de Pugny remontent aux Xe et XIe siècles. La plus ancienne mention de l’existence du château remonte à 1379 et se trouve dans les archives de Saint-Loup. Aujourd’hui à l’état de ruine, le château était autrefois un vaste rectangle de plus de 100 mètres dans sa plus grande longueur, flanqué dans ses extrémités de 4 tours imposantes dont la tour nord-est qui comptait 7 étages. Le logis de près de 60 mètres de long a vu passer bon nombre d’illustres propriétaires.

Ce n’est qu’à la fin du XVe siècle que le château de Pugny ne deviendra une vraie forteresse par autorisation royale. C’est en effet à Guillaume d’Appelvoisin, personnage en vue à la cour de Louis XI, écuyer du roi, que l’on doit cette fortification. Alors que ce privilège n’était que rarement accordé, Guillaume d’Appelvoisin obtint de Louis XI en 1474 d’une part l’autorisation de faire de son château une forteresse et d’autre part d’instituer à Pugny une foire le jour de la Saint-Pierre, patron de la paroisse.

Le grand remaniement du château a lieu vers 1550 par Guy de Sainte-Maure. Il fit construire le porche d’entrée, transformer la chapelle en temple, ouvrir les remparts et construire un château renaissance. On y voit encore aujourd’hui au-dessus du porche d'entrée son blason et la date 1557.

Le , le château fut pillé, saccagé et incendié par les gardes nationaux de Pouzauges, de la châtaigneraie et de Fontenay qui allaient au secours de Bressuire attaquée par les paysans. Ce jour-là disparurent complètement le logis, les écuries et le pigeonnier. C’est à partir de cet évènement tragique que débutèrent les guerres de Vendée. Le château fut ensuite confisqué au marquis de Mauroy (dernier propriétaire issu de la noblesse) et vendu avec les terres comme bien national.

Aux XIXe et XXe siècles le château fut transformé en exploitation agricole. Jusqu’à 3 familles se partagèrent et occupèrent les bâtiments. On compta jusqu’à 25 personnes vivant dans l’enceinte du château. A l’orée des années 1980 la plupart des vestiges du château avaient été détruits pour faciliter l’exploitation agricole. De l’ancien et prestigieux monument historique rien ne subsistait.

Aujourd'hui, l'association des Amis du Château de Pugny (A.C.P) sauvegarde le château et tente de lui rendre son lustre d'autrefois. Des visites privées sont organisées et le site est ouvert au public lors des Journées européennes du patrimoine[29].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Clovis Macouin, élu député en 1928, il devint maire de Moncoutant en 1930 jusqu'en 1938 date à laquelle il quitta Moncoutant pour Parthenay dont il devint maire par la suite. Réélu député en 1942, 1946 et 1951. Chevalier de la Légion d'honneur.
  • Michel Bécot, sénateur des Deux-Sèvres de 1995 à 2014 et maire de Moncoutant de 1977 à 2008, a été fait maire honoraire[30] par Philippe Mouiller, également conseiller régional d'opposition, maire de Moncoutant le en présence de Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre de 2002 à 2005).Chevalier de la Légion d'honneur.
  • Jean Grellier, député du Nord Deux-Sèvres, né à Moncoutant.
  • Philippe Mouiller, maire de Moncoutant de 2008 à 2017, Sénateur de 2014 à 2020, réélu sénateur en 2020.
  • Philippe Contamine, historien médiéviste spécialiste de la guerre et de la noblesse à la fin du Moyen Âge, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, inhumé au cimetière du Breuil-Bernard[31].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Moncoutant-sur-Sèvre et Clessé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Clesse » (commune de Clessé) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Clesse » (commune de Clessé) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Moncoutant-sur-Sèvre », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Moncoutant-sur-Sèvre », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  22. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  23. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  24. « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Moncoutant-sur-Sèvre », sur le site de la préfecture des Deux-Sèvres, (consulté le ).
  25. « Moncoutant-sur-Sèvre. Gilles Pétraud élu maire ce mardi soir », Le Courrier de l'Ouest,‎ (lire en ligne).
  26. « Moncoutant-sur-Sèvre : Roland Moreau élu maire », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Eglise protestante unie de France, « Eglise protestante unie de France », sur Eglise protestante unie de France (consulté le ).
  29. « Le domaine, l'association et mille ans d'histoire … Le château, l'association et 2000 ans d'Histoire … », sur Bienvenue au Château de Pugny (consulté le ).
  30. maire honoraire
  31. « 2022 - Cimetières de France et d'ailleurs », sur landrucimetieres.fr (consulté le ).