Miélan
Miélan | |
Église. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Mirande |
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne |
Maire Mandat |
Jean-Loup Arenou 2014-2020 |
Code postal | 32170 |
Code commune | 32252 |
Démographie | |
Gentilé | Miélanais, Miélanaises |
Population municipale |
1 125 hab. (2021 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 25′ 50″ nord, 0° 18′ 32″ est |
Altitude | 209 m Min. 187 m Max. 303 m |
Superficie | 21,88 km2 |
Élections | |
Départementales | Mirande-Astarac |
Localisation | |
Liens | |
Site web | site de Miélan |
modifier |
Miélan (Mielan en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Miélanais.
Géographie
Localisation
Miélan est une commune située dans le Gers sur la nationale 21, à mi-distance entre Auch au nord et Tarbes au sud, et à 13 km au sud-ouest de Mirande, entre l'Osse et le Bouès.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 2 188 hectares. Son altitude varie de 187 à 303 mètres[2].
Miélan se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[3].
Toponymie
Histoire
- Époque antérieure à la bastide
Le sarcophage découvert sur un site appelé Le Gleysa est un témoignage d'une occupation précédant la création de la bastide.
Un hameau constitué autour d'un château existait avant sa fondation.
- Fondation de la bastide au XIIIe siècle
Miélan est une de ces villes nouvelles appelées « bastide » qui ont été fondées au XIIIe siècle et XIVe siècle dans le Sud-Ouest de la France dans un contexte d'essor démographique et d'affirmation du pouvoir royal. À l'instar d'autres cités et dans l'espoir d'un avenir prometteur, son nom s'inspire de celui d'une des plus grandes capitales de l'Europe médiévale : Milan.
Le seigneur local Guillaume Bernard de la Roque, signe le , avec le sénéchal Eustache de Beaumarchais, représentant du roi Philippe le Hardi, un contrat de paréage qui prévoit l'érection d'une ville, dans le pays des Affites, à proximité de son château de Baray et sur la voie Ténarèze. La cité est ainsi édifiée aux confins de plusieurs grands fiefs : les comtés de Pardiac, de Bigorre et d'Astarac.
- Temps troublés
Rançonnée par Henri de Trastamare, en 1368, Miélan est assiégée, prise et détruite par des Anglais, en 1370, lors de la guerre de Cent Ans. Dès l'année suivante, la ville est reconstruite avec l'aide du roi Charles V.
La seigneurie passe dans les mains de diverses familles... En 1387, Gaillard de la Roche, cède ses droits à la famille de Monlézun-Saint-Lary. Ils sont revendus, en 1436, à la maison bigourdane des Castelnau-Laloubère. Enfin, la maison d'Antin devient, par acquisition en 1646 des droits des Castelnau-Laloubère puis cession des droits royaux, la seule maîtresse de la seigneurie.
- Éléments favorisant le développement de Miélan à partir du XVIIIe siècle
Pendant les quatre siècles qui se sont succédé depuis sa création, la cité évolue peu. Le renouveau s'opère à partir XVIIIe siècle.
En 1711, le roi Louis XIV crée, en faveur de Louis Antoine de Pardaillan de Gondrin, fils légitime de la marquise de Montespan, le duché d'Antin dont Miélan devient la capitale.
Dans les années 1750, une partie des remparts et le château féodal ont été démolis. L'intendant d'Étigny ouvre la route qui va d'Auch à Tarbes, actuelle RN 21.
Jusqu'à la Révolution, la bastide de Miélan fut l'une des nombreuses enclaves de la Jugerie de Rivière-Verdun dans le comté d'Armagnac.
Après la Révolution, d'anciennes églises ont servi de carrières de pierre. Napoléon, rentrant d'Espagne, traverse Miélan le .
Mais, c'est sous le Second Empire que la ville connaît son apogée. Elle atteint 2 054 habitants en 1856. On achève la démolition des murs. La mairie en pierres remplace l'ancienne halle en bois qui a été démolie sous la Monarchie de Juillet. L'ancienne église Saint-Barthélémy et sa tour carrée sont remplacées par un nouveau bâtiment. Enfin, en 1869, Miélan accueille la ligne de chemin de fer entre Tarbes et Auch.
La fin du XIXe siècle est, au contraire, assez défavorable à la ville qui perd des habitants.
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Miélan n'est plus un chef-lieu de canton depuis 2015. Elle fait partie du canton Mirande-Astarac. Miélan possède un centre communal d'action sociale, est doté d'une gendarmerie et d'un centre d'incendie et de secours géré par le SDIS 32 dont l'organe principal se situe à Auch.
Intercommunalité
Miélan appartient à la communauté de communes Cœur d'Astarac en Gascogne dont dépendent l'aménagement de la zone d'activité et les emplois du syndicat d'initiative.
La collecte des déchets et la déchèterie sont gérées par le Syndicat Mixte de Collecte des Déchets du Secteur Sud de Mirande.
L'adduction d'eau est aux mains du Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau de la vallée de l'Arros basé à Villecomtal.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[6].
En 2021, la commune comptait 1 125 habitants[Note 1], en diminution de 4,09 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
L'éducation des enfants à Miélan peut commencer dès la maternelle, se poursuivre a l'école primaire Jean Luro et se terminer au Collège Vasconie.
Manifestations culturelles et festivités
- Marché : tous les jeudis.
- Fêtes locales : week-end après le
Santé
Il y a à Miélan un cabinet médical, une maison de retraite et une pharmacie.
Sports
Miélan fait partie d'une entente de rugby à XV, l'EAB XV qui rassemble Miélan, Mirande et Rabastens.
Il y a aussi une multitude d'association sportives comme le judo, la gym…
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Il y a quelques années, il y avait à Miélan un centre des finances publiques mais il a été déplacé a Mirande.
Emploi
Entreprises et commerces
On trouve, à Miélan, des petits commerces liés essentiellement à l'alimentaire ou à l'équipement de la maison, quelques établissements bancaires ou d'assurance, une maison de retraite et des services voués à la santé ou à l'automobile.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la ville était le centre d'un marché qui exportait la production des porcelets (les nourrins) d'une race locale, le porc de Miélan, pour un montant de 60 000 têtes par an[9].
Le syndicat d'initiative et plusieurs établissements relevant du loisir, de l’hôtellerie ou de la restauration accueillent les touristes. Ils y apprécient les qualités patrimoniales du bourg, les paysages bucoliques et l'agréable climat de cette région traditionnellement tournée vers l'agriculture.
Une zone d'activités à vocation artisanale a été inaugurée en 2007.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Miélan conserve des éléments de l’architecture médiévale dont des maisons à colombage. Mais de nombreuses demeures ou bâtiments publics relèvent également du style Second Empire.
La mairie-halle est bordée de bâtiments relevant des deux architectures dont plusieurs à arceaux. Une croix métallique rehaussée d'un coq et décorée d'éléments faisant référence à la crucifixion de Jésus de Nazareth (lance, tenailles, échelle...) lui est adossée. On accède à la rue Dargagnon par un passage couvert.
Non loin d'une halle à l'architecture métallique, une ébénisterie ancienne a pour particularité d'être ornée de culs-de-lampe figurant des animaux.
- Édifices religieux
La commune abrite quatre églises et une chapelle.
Dans le bourg central, l'église Saint-Barthélemy est un édifice néogothique doté d'un imposant clocher néoroman visible au loin. Sa construction a commencé en 1869 mais, le clocher n'a été édifié qu'en 1900. Il est dit que depuis le haut du clocher on peut voir au loin la ville de Tarbes.
Elle est secondée, non loin, par la chapelle Saint-Jean reconnaissable à son colombage. Celle-ci a été construite en 1823 à proximité de l'emplacement de l'église originelle.
D'autres églises sont visibles dans les quartiers de Gauts, Forcet et Barbas.
Le cimetière abrite plusieurs mausolées ou tombeaux remarquables.
-
Entrée de l'église. -
Intérieur de l'église. -
Clocher de l’église. -
Statue. -
Autre statue. -
Chapelle et impasse Saint-Jean. -
Maison à colombage de la place. -
Chapelle de Barbas.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Léglise (1771-1838) : général né et mort à Miélan ;
- Jean Sénac (1872-1943) : homme politique né et mort à Miélan ;
- Jean-Paul David (1912 - 2007) : homme politique né à Miélan ;
- Aurore Tillac (1980-) : chef de chœur née à Miélan.
- Jean-Luc Yelma (1965 - ) : homme politique.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à trois ruches d'or posées en bande.
|
Un second blason existe figurant, de haut en bas, Miélan en lettres d'imprimerie majuscules noires sur un fond jaune, trois fleurs de lys sur un fond bleu et trois abeilles noires sur un fond blanc. Ils jouent sur l'analogie entre les termes « miel » et « Miélan » et rappellent l'intervention royale motivant la fondation de la ville.
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Sénac de Monsembernard, Églises et chapelles du canton de Miélan, dessins de Michèle de Cambiaire, Auch, Amis des églises anciennes du Gers, 1992, 72 p[10].
- Guy Sénac de Monsembernard, « La Révolution à Miélan et dans son pays », dans Bulletin de la Société Archéologique du Gers[11]
- Guy Sénac de Monsembernard, « Contribution à l'étude de l'émigration gersoise en Amérique au XIXe siècle : le cas d'Estampes-Castelfranc dans le canton de Miélan », dans Bulletin de la Société historique, archéologique et scientifique du Gers, 1993[12]
- Guy Sénac de Monsembernard, « Fondation de Miélan », « Maires de Miélan », « Miélan, ville ducale », « Généalogie de la famille Dutroq », « Miélan à l'époque médiévale », « La bataille de Miélan de 1370 », « Les deux enceintes de la bastide de Miélan », « Les seigneurs de Miélan », « Notes historiques sur Goutz, Forcets, Barbast, Lazies, Monsaurin, Bazugues et Laas », dans Chronique d'une bastide : Miélan et ses environs, 1999 à 2008[13]
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Notice Cassini
- Plan séisme
- Site de la préfecture - Fiche de Miélan
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Paul Diffloth, Zootechnie : Chèvres, porcs, lapins, Encyclopédie agricole J. B. Baillière, & fils, 4e éd., 1918, p.190-196
- Notice BnF no 357096065
- Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècles, Bordeaux 3, 2012
- Gervais carpin, Le réseau du Canada : étude du mode migratoire de la France vers la Nouvelle-France, 1628-1662, Presses Paris Sorbonne, 2001
- Cahiers de la Bastide numéros 1 à 14, Cercle d'histoire et d'archéologie de Miélan