Max-Holste MH-1521 Broussard

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MH-1521 Broussard
Vue de l'avion.
Broussard sur le tarmac de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac à l'occasion des « 100 ans de l'aéronautique » (2010).

Constructeur Société des Avions Max Holste
Rôle Avion de liaison et d'observation
Avion d'évacuation sanitaire
Avion de lutte anti-guérilla
Premier vol
Mise en service France :
1956 (Armée de l'air)
1957 (ALAT)
Date de retrait France :
1987 (Armée de l'air)
1993 (ALAT)
Nombre construits 396 exemplaires
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Pratt & Whitney R.985 type AN.1 ou AN.3 Wasp Junior
Nombre 1
Type Moteur en étoile
Puissance unitaire 450 ch (336 kW)
Dimensions
Envergure 13,75 m
Longueur 8,6 m
Hauteur 3,67 m
Surface alaire 25,5 m2
Masses
À vide 1 530 kg
Maximale 2 700 kg
Performances
Vitesse de croisière 240 km/h
Vitesse maximale 270 km/h
Vitesse de décrochage 100 km/h
Plafond 5 500 m
Vitesse ascensionnelle 360 m/min
Rayon d'action 600[1] km
Endurance 1 200 km
Rapport poids/puissance kg/ch
Armement
Interne Mitrailleuse AA.52 de calibre 7,5 mm (En sabord)
Avionique
VHF-TRAP.6D
SCR-300 ou AN-GRC 10
Radio compas

Le Max-Holste MH-1521 Broussard, conçu par l'ingénieur Max Holste, est un avion de liaison et d'observation principalement utilisé dans les armées françaises entre 1956 et 1993.

Conception et développement[modifier | modifier le code]

Le Max-Holste MH-1521 Broussard, conçu par l'ingénieur Max Holste, est un avion de liaison et d'observation, extrapolé du MH-152, monoplan à aile haute haubanée entièrement métallique, qui connut un vif succès tant auprès des civils que des militaires. Cet appareil particulièrement robuste, demandant peu d'entretien, pouvant opérer à partir de terrains non aménagés, peut être classé dans la catégorie des avions ADAC.

Son concurrent est, à l'époque, le de Havilland Canada DHC-2 Beaver, auquel il est assez semblable.

Production[modifier | modifier le code]

Trois cent quatre-vingt-seize Broussard (dont quarante-sept MH-1521C civils) ont été produits à Reims.

Variantes[modifier | modifier le code]

MH-152
Prototype avant série du Broussard, motorisé avec un V-8 à pistons inversés Salmson 8 As.04 de 220 ch. 1 Exemplaire.
MH-1521
Prototype. 5 construits ainsi que 2 exemplaires de préproduction et 19 autres en variante militaire.
MH-1521A
Variante destinée à l’épandage agricole[2].
MH-1521C
Modèle destiné au marché civil. 52 exemplaires construits.
MH-1521M
Modèle militaire. 318 exemplaires.
MH-1522M
Variante basée sur le MH.1521, pourvue de becs de sécurité de bords d'attaque afin d'améliorer les qualités d'envol et d'atterrissage. 1er vol le [2].
MH-153
Prototype MH.152 motorisé avec un turbomoteur Turbomeca Astazou de 320 ch (240 kW) . 1er vol en [2].

Carrière opérationnelle[modifier | modifier le code]

Militaire[modifier | modifier le code]

Ils servirent en France dans l'Armée de l'Air, dans l'Aéronavale , dans l'ALAT, auprès de petites compagnies aériennes ainsi qu'auprès de clubs de parachutisme sportif, et également dans une quinzaine d'autres pays.

Les Broussard militaires MH-1521M entrent en service dès 1957, ils participent à la guerre d'Algérie comme avion de liaison, d'observation, de transport de matériel et de blessés; l'un d'entre eux a été piloté par l'as français de la Seconde Guerre mondiale Pierre Clostermann.

Civil[modifier | modifier le code]

Le Broussard connaît également une vie dans le milieu civil comme avion de largage de parachutistes, d'épandage agricole et de tourisme.

Pays opérateur[modifier | modifier le code]

Pays opérateurs du MH-1521.
Pays opérateurs du MH-1521.

Les MH-1521C (civil) ont été utilisés par la France, l'Argentine, l'Espagne, le Gabon et par des propriétaires privés.

Survivants[modifier | modifier le code]

En 1987, après que le Broussard no 272 fut détruit dans un crash tuant trois membres d'équipage, l'armée de l'air décide de mettre un terme à son service. La plupart des avions restants ont été vendus dans le milieu civil.

Le dernier Max-Holste MH-1521 Broussard ayant servi dans l'Armée de l'air est le no 305, qui est retiré du service en 1987, et qui est aujourd'hui visible au Musée de l'aéronautique locale de Bétheny (après avoir été exposé sur la base aérienne 112 de Reims)[Note 1].

Le dernier vol du Broussard no 281 dans l'Armée de Terre a lieu à Montauban en 1993. Il est aujourd'hui stocké dans les réserves du musée de l'ALAT à Dax.

En France, la DCAN sera le dernier opérateur du Broussard à titre militaire.

Après le retrait des derniers appareils en France, environ une vingtaine d'avions sont encore en service dans des États africains comme la Mauritanie, Madagascar, le Maroc, la Côte d'Ivoire ou le Togo, le dernier d'entre eux a été retiré du service en 1998.

Un ancien exemplaire de Brittany Ferries est aussi utilisé pour servir de navette au Cricri, avion de voltige léger[11].

Un autre exemplaire militaire, autrefois exposé au musée de Forges-les-Eaux est depuis quelques années, préservé au musée de l'Aviation de Warluis près de Beauvais dans l'Oise[12]. La cabine est accessible au public.


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'appareil a été rapatrié le 28 novembre 2006 sur la BA 112, aux fins de restauration et de mise en exposition statique, après avoir été entreposé pendant plusieurs années sur l’aérodrome de Reims-Prunay, dans les locaux de la société Reims Aviation (longtemps exposé à Reims, en centre-ville, dans la cour du collège des Jésuites, l’avion avait été confié quelques années plus tôt, en 2001, à cette société aéronautique ; toutefois, compte tenu des difficultés financières rencontrées par cette entreprise, le conseil municipal de Reims avait voté à l’unanimité le 25 septembre 2006 la mise à disposition de cet appareil au profit de la Base aérienne 112 et de son musée, où il fut inauguré au cours d'une cérémonie organisée le 29 août 2008.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distance maximale franchissable/2 soit 1200 km /2 = 600 km
  2. a b et c Taylor 1961, p. 57
  3. a b et c Gaines 1982, p. 1360
  4. Gaines 1982, p. 1361
  5. Gaines 1982, p. 1366
  6. Gaines 1982, p. 1372
  7. Gaines 1982, p. 1364
  8. Air International November 1985, pp. 229, 231.
  9. Lopes 1998, p. 41–42
  10. a et b Gaines 1982, p. 1365
  11. Alain Ernoult, Fou d'ailes, Paris, Éditions de La Martinière, , 311 p. (ISBN 978-2-7324-7698-8), pages 200-204
  12. Pascal Corpart et Fred Haslin (Phot.), « Une heure à Warluis avec les avions », Le Parisien, édition de l'Oise, .
  13. Fiche du F-BOHP sur le site de la DGAC
  14. Fiche du F-GJBF sur le site de la DGAC
  15. Fiche du F-GGKH sur le site de la DGAC
  16. « Incident Max Holste MH.1521M Broussard F-GGKO, 99 ??? 1991 » (consulté le ).
  17. Fiche du F-GGKO sur le site de la DGAC
  18. Fiche du F-GHUO sur le site de la DGAC
  19. Fiche du F-GJLT sur le site de la DGAC
  20. Fiche du F-GFMN sur le site de la DGAC

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al., Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982-1985), Orbis Publishing, 2436 p..
  • (en) Rod. W. Simpson, Airlife's General Aviation : a guide to post-war general aviation manufacturers and their aircraft, Royaume-Uni, Airlife Publishing, 374 p. (ISBN 978-1-85310-194-6 et 1-85310-194-X).
  • (fr) Thierry Gibaud, Broussard MH1521 , ETAI, 2003
  • (fr) Icare, revue de l'aviation, No 242, Max Holste, un avionneur méconnu, 2017, 176 p
  • Mike Gaines, « World Air Forces 1982 », Flight International, vol. 122, no 3835,‎ , p. 1327–1388 (ISSN 0015-3710, lire en ligne, consulté le ).
  • Mãrio Canongia Lopes, « High-Winged Workhorses: Broussards and Dorniers in Portuguese Service », Air Enthusiast, no 75,‎ may–june 1998, p. 41–45 (ISSN 0143-5450)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Aéronefs comparables

Articles connexes

Musée de l'aéronautique navale