Lionel Hoche

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Lionel Hoche
Lionel Hoche lors des répétitions de L'Histoire du soldat en décembre 2018.
Biographie
Naissance
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Activités

Lionel Hoche, né en 1964 à Ivry-sur-Seine, est un danseur et chorégraphe français de danse contemporaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après une formation de danse classique à l’école de danse de l’Opéra de Paris de 1978 à 1983, il intègre de 1983 à 1989 le Nederlands Dans Theater (dirigé par Jiří Kylián), où il interprète de nombreuses créations de chorégraphes internationaux.

En 1988 est créée sa première chorégraphie, U should have left the light on.

De 1989 à 1991, il participe aux créations de Daniel Larrieu avec la compagnie Astrakan.

En 1992, il fonde la compagnie MéMé BaNjO avec Prière de tenir la main courante, présenté au Festival international de danse de Cannes. Il conçoit par la suite plus de quatre vingts pièces pour une trentaine de compagnies françaises et internationales.

Avec MéMé BaNjO, son travail de création et de sensibilisation s’articule à partir de résidences sur différents territoires[1]. On retient en particulier sa résidence à l'Opéra de Saint-Étienne (1998-2002), puis à la Maison de la musique de Nanterre (2005-2008), à l’Opéra de Massy[2] (2010-2013), au Centre des arts d’Enghien-les-Bains[3],[4] (2013-2016), à Villetaneuse[5] et Pierrefitte-sur-Seine (2015-2018). En 2019, la compagnie travaille à la Mission Danse de Saint-Quentin-en-Yvelines, à la Commanderie des Templiers à Élancourt, et au Conservatoire à rayonnement départemental d’Argenteuil.

Dès 1988, Lionel Hoche a également entamé un travail de recherche plastique (sculptures, détournements d'objets) et conçoit depuis 1992 la scénographie de ses chorégraphies[6].

Créations[modifier | modifier le code]

Œuvres personnelles[modifier | modifier le code]

Il signe de nombreuses chorégraphies pour des compagnies de répertoire et des ballets internationaux, comme le Nederlands Dans Theater dont il a longtemps été un des interprètes, avec U should have left the light on (1988, Nederlands Dans Theater II, Companhia de Dança de Lisbonne, Compagnie Nomades, Ballet de l’Opéra de Rome), Coming Up Roses (1990, Nederlands Dans Theater II), Assolo in Caso di Urgenza (1991, Ballet de l'Opéra de Rome), Blancs d'y voir (1992, Nederlands Dans Theater II, Batsheva Dance Company), Barbarously Yours (1993, Ballet national de Finlande), Vague à l'âme (1994, Nederlands Dans Theater III), Serendipity (1994, Ballet de l'Opéra de Zurich), Folie d'Espagne (1994, Compagnie nationale de danse de Madrid), À tire d'aile (1994, Nederlands Dans Theater II), Elephant'n'Castle (1995, Reflex Dansgezelschap), Le Jardin (1995, Batsheva Dance Company), Le Mandarin merveilleux (1996, Ballet de l'Opéra royal de Wallonie), Volubilis[7],[8] (1997, Nederlands Dans Theater II, Compagnie Lionel Hoche, entrée au répertoire du Ballet national de Nancy), Le Désespoir du singe (1998, Ballet du Grand Théâtre de Genève), When the sun met the stars (1998, Ballet Philippines), Les Inventions de la pourpre (1998, Tanztheater du Komische Oper Berlin), X-PRESS (1999, Nederlands Dans Theater II), Le Voyage d'hiver (2000, Ballet Nürnberg), Le Sacre du printemps[8] (2002, Compagnie Lionel Hoche, Ballet Nürnberg), Jungle Juice (2004, Nederlands Dans Theater II), Back2Black #1 (2007, Tanz Theatre Bielefeld), Back2Black #2 (2007, Groupe Dance Lab, Ottawa), Back2Black #3 (2008, Hochschule für Musik und Tanz Köln), RetourAuNoir (2011, Compagnie Eva Duda, Budapest).

Il collabore régulièrement avec de grands ballets français et monégasques, pour lesquels il crée Bal-trappe (1991, Ballet national de Nancy), Ogreb (1991, pour Véronique Doisneau, sujet à l'Opéra de Paris), Turbulences (1992, pour Yann Bridart, sujet à l'Opéra de Paris), Hiatus (1993, Ballets de Monte-Carlo), Omni-bullé (1993, Compagnie Jean-Christophe Maillot), Petite Pièce d'extérieur (1995, Ballets de Monte-Carlo, Ballet Philippines), Le Bœuf sur le toit (1997, Ballet du Capitole de Toulouse), Origami de la chair[9] (1998, Ballet de l'Opéra de Lyon), Yamm (2000, Ballet de l'Opéra national de Paris), Balistik (2004, Ballets de Monte-Carlo), Spectre (2004, Ballet de Lorraine), Zafari & Fantazmo (2010, Ballet de l'Opéra Théâtre du grand Avignon), Belle Dubois d'Ormant[10] (2013, Ballet de l'Opéra Théâtre du grand Avignon).

Il signe également des pièces destinées aux écoles supérieures nationales et internationales, avec Revue de détails, (1994, Jeune Ballet de France), Pièce détachée (main d'œuvre comprise) (1995, CNSMDL), Canapé (1996, Jeune ballet international de Cannes), Trichromie (2005, Jeune ballet du CNSMDP), Handle this!, (2007, Central School of Ballet, Londres), Les Noces (2018, CNSMDP).

Chorégraphies pour la compagnie MéMé BaNjO[modifier | modifier le code]

Dans son travail pour la compagnie MéMé BaNjO, on distingue un certain nombre de créations d'inspiration littéraire, notamment avec Enroussellements (2000, en écho à Raymond Roussel), L'Île (l'ivre d'images) (2004, à partir de L'Invention de Morel d'Adolfo Bioy Casares), Entrelacs (2010, puisant aux classiques du genre fantastique). On note également des œuvres plus abstraites et des formes performatives, comme Mirabilis[11] (1997), Sinuosus (1999), Ascension (2001), Verska (2002), Soyeuse (2011), Des écumes civiles (2011), Flashville (2013, à partir de la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz). Il réalise aussi des pièces à destination du jeune public, avec Kadavresky (2001, en collaboration avec le plasticien Philippe Favier qu'il retrouve après Versants[12] créé l'année précédente), M.M.O. (2015, d'après Les Contes de ma mère l'Oye), L'Histoire du soldat[13] (2019, d'après l'œuvre d'Igor Stravinsky). Certaines chorégraphies dénotent une origine autobiographique comme Lundijeudi (2014) et Samedicarrément (2018) ou dénotent une dimension sociologique, comme Plexus/Praxis (2005), Vortex (2006), PAN![14] (2008), ou MOB (2016).

Chorégraphies pour le cinéma, le théâtre et l’opéra[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lionel Hoche en résidence au Groupe Dance Lab, site officiel de l’Ambassade de France au Canada.[1]
  2. Compagnie en résidence à Massy : atelier danse sur le thème d’Entrelacs, site officiel de l’Opéra de Massy, 28 janvier 2011.[2]
  3. « Cie Lionel Hoche | Centre des arts », sur www.cda95.fr (consulté le )
  4. Marie-Christine Vernay, « Lionel Hoche baigne à Enghien », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. « Des collaborations pédagogiques et artistiques, une résidence autour de l’humain dans l’urbain », service culturel, Ville de Villetaneuse. [3]
  6. « Lionel Hoche », sur Evene.fr (consulté le )
  7. (en) Anna Kisselgoff, « Dance review, A Droll Illusionist who makes Old Tricks New », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  8. a et b (en) Deborah Jowitt, « The body speaks », The Village Voice,‎ (lire en ligne)
  9. Marie-Christine Vernay, « Origami de la chair », Libération,‎ (lire en ligne)
  10. « La Belle Dubois d'Ormant de Lionel Hoche, entre ballet et bd », France info,‎ (lire en ligne)
  11. D.F, « Dix chorégraphes français bien décidés à conquérir New York », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  12. Rosita Boisseau, « Lionel Hoche, chorégraphe du trop-plein », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  13. Françoise Sabatier-Morel, « Lionel Hoche, L'histoire du soldat », Télérama,‎ (lire en ligne)
  14. Marie-Christine Vernay, « PAN! fait la chasse aux démons à Pantin », Libération,‎ (lire en ligne)
  15. Pierre Gervasoni, « Nostalgies de la musique de rue », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. Marie-Aude Roux, « Une Manon dévergondée devant les puritains du Met », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. Suzanne & I, clip d'Anna calvi sur youtube
  18. Gérard Condé, « Robert le diable, Meyerbeer », L'Avant-Scène opéra,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Mogens H. Andersson, « French dancer and choreographer Lionel Hoche... », Operalogg,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]