Ligne de Charleville-Mézières à Hirson (par Auvillers)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ligne de
Charleville-Mézières - Hirson
(par Auvillers)
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1869
Électrification 1954 (électrification partielle)
Concessionnaires Est (1862 – 1937)
SNCF (1938 – 1997)
RFF (1997 – 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 223 000
Longueur 55 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 25 kV – 50 Hz
De Charleville à Tournes et au voisinage d'Hirson
Pente maximale 15 
Nombre de voies Variable
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF et divers nouveaux entrants
Trafic Voyageurs et fret

Cette ligne est la première liaison entre Charleville-Mézières et Hirson. Elle était empruntée par les trains qui effectuaient la relation entre Lille et Charleville-Mézières. Les trains qui desservaient la gare d'Hirson devaient y rebrousser. Cette ligne avait un très mauvais profil, ce qui a entraîné la construction d'une déviation entre Tournes et Auvillers-les-Forges avec des déclivités moins accentuées.

La construction de la ligne de Liart à Tournes en 1906 mettra fin à l'emprunt de cet itinéraire et évitera le rebroussement en gare d'Hirson.

Elle constitue la ligne 223 000[1] du réseau ferré national (221 000 pour la ligne de déviation Tournes – Auvillers).

Historique[modifier | modifier le code]

Concession :

La ligne est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée les et entre le ministre des Travaux Publics et la compagnie. Cette convention est approuvée par décret impérial le [2]. La ligne est déclarée d'utilité publique par décret impérial le , rendant ainsi la concession définitive[3].

La pose d'une deuxième voie ainsi que le dédoublement de la ligne entre Tournes et Auvillers sont déclarés d'utilité publique par un décret le [4].

Dates d'ouverture :

  • De Charleville-Mézières à Signy-le-Petit, le [5].
  • De Signy-le-Petit à Hirson (et à Anor), le [5].
  • De Tournes à Auvillers (déviation), le [5].

Fermeture aux trafic voyageurs :

  • De Tournes à Hirson, le [5].
  • De Tournes à Auvillers (déviation), le [5].

Fermeture au trafic fret :

  • De Tournes à Auvillers, le [6].
  • D'Auvillers à Signy-le-Petit, le [5].[à vérifier]
  • De Signy-le-Petit à Saint-Michel-Sougland, le [5].
  • De Saint-Michel-Sougland à Hirson, en [7].
  • De Tournes à Auvillers (déviation), le [5].

Déclassement :

  • De Tournes à Auvillers (par Laval-Morency, PK 2,413 à 20,442), le [8].
  • D'Auvillers à Signy-le-Petit (PK 174,440 à 180,570), le [9].[à vérifier]
  • De Signy-le-Petit à Saint-Michel-Sougland (PK 180,570 à 193,700), le [10]
  • La section entre Saint-Michel-Sougland et Hirson est officiellement fermée en . Elle est retranchée du réseau ferroviaire et déclassé (PK 193,700 à 197,610) par un décret du pour l'extension des installations d'une entreprise[7].
  • De Tournes à Auvillers (par Rimogne, PK 152,625 à 174,440), le [6].

Description de la ligne[modifier | modifier le code]

Tracé - Parcours[modifier | modifier le code]

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le profil est mauvais entre Tournes et Auvillers avec des déclivités maximum de 15 mm/m. La ligne de déviation avait des déclivités maximum de 8 mm/m. La vitesse actuelle des trains est limitée à 120 km/h entre Charleville-Mézières et Tournes.

Infrastructure[modifier | modifier le code]

Le tronçon de Charleville-Mézières à Tournes, toujours exploité, à double voie, a été électrifié en 25kv - 50Hz (mise sous tension le , ainsi que la Hirson et le raccordement de Charleville). Il est équipé du block automatique lumineux (BAL), du contrôle de vitesse par balises (KVB) ainsi que de la radio sol-train (système GSM-R) Ce tronçon se poursuit vers Hirson par l'itinéraire transitant par Liart.

Le tronçon d'origine entre Tournes et Hirson, était à voie unique, ainsi que la ligne de déviation.

Superstructure[modifier | modifier le code]

Matériel roulant ayant circulé sur la ligne[modifier | modifier le code]

  • Locomotives électriques de la série BB 12000.
  • Locomotives électriques de la série CC 14000.

Exploitation et trafic[modifier | modifier le code]

La ligne est un segment de la transversale Nord-Est, un axe majeur du réseau ferré national, qui relie Calais, Lille à Thionville, Metz et Strasbourg. Elle a connu un trafic fret intense pour alimenter la sidérurgie lorraine depuis les charbonnages du nord et pour exporter ensuite ses produits, trafic qui a largement diminué depuis le déclin de ces industries, mais qui reprend depuis qu'il est "corridor ferroviaire européen".

Galeries photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fascicule Gares et lignes du nord édité par le COPEF (Cercle Ouest Parisien d'Études Ferroviaires) en 1985.
  2. « N° 6707 - Décret impérial qui approuve la convention passée, les 24 juillet 1858 et 11 juin 1859, entre le ministre du Commerce, de l'Agriculture et des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer de l'Est : 11 juin 1859 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 14, no 709,‎ , p. 59 - 87.
  3. « N° 10480 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de Mézières à la ligne de Soissons à la frontière de Belgique : 6 juillet 1862 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 20, no 1041,‎ , p. 290 - 291.
  4. « N° 12810 - Décret du président de la République Française : 18 septembre 1882 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 25, no 751,‎ , p. 1691 (lire en ligne).
  5. a b c d e f g et h André Gibert et José Banaudo, Trains oubliés, tome 1 : L'Alsace-Lorraine - L'Est, Menton, Éditions du Cabri,
  6. a et b Journal Officiel de la République Française du 26 septembre 1992 page 13 379.
  7. a et b « Décret du 20 septembre 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français et rectification du décret du 22 février 1991 portant retranchement et déclassement de sections de lignes dépendant du réseau ferré national géré par la Société nationale des chemins de fer français : NOR: EQUT9101176D », Journal officiel de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, no 224,‎ , p. 12514 - 12515 (lire en ligne).
  8. Journal Officiel de la République Française du 22 février 1964 page 1 828.
  9. Journal Officiel de la République Française du 10 août 1969 page 8 017.
  10. Journal Officiel de la République Française du 8 mars 1975 page 2 619.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livre :Sur les rails d'Ardennes et de Gaume Par Pascal DUMONT - Olivier GEERINCK.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]