La Vache et le Prisonnier

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La Vache et le Prisonnier

Réalisation Henri Verneuil
Scénario Jacques Antoine
d'après une histoire vraie
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie dramatique
Durée 119 minutes
Sortie 1959

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Vache et le Prisonnier est un film franco-italien réalisé par Henri Verneuil en 1959.

Fernandel

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un char fleuri inspiré du film à Cosne-Cours-sur-Loire en 2015

En 1943, Charles Bailly (Fernandel), un Français prisonnier de guerre en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, décide de s'évader de la ferme où il est employé. Sa ruse, grossière et folle en apparence, consiste à traverser le pays, la vache Marguerite tenue au licol et un seau de lait dans l'autre main.

Ayant presque réussi, il se sépare de l'animal, non sans lui avoir promis de ne plus jamais « manger de veau ». Il se dissimule sous un train pour franchir la frontière germano-française.

Alors qu'il se retrouve à la gare de Lunéville, il prend la fuite devant deux policiers français, et saute dans un train qui, à son insu, est en partance pour… l'Allemagne. Ce n'est que deux ans plus tard que cet héroïque anti-héros reviendra de captivité « comme tout le monde ».

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Il s'agit du plus grand succès au box-office français de l'année 1959 avec 8 851 241 entrées[2].

À noter[modifier | modifier le code]

  • Le trajet de Charles Bailly part vraisemblablement de Bavière (« on décidait de passer notre première nuit, sous ces beaux arbres, tout près du lac de Tegernsee, ou peut-être Würmsee ou Ammersee, je ne me souviens plus très bien. » (33-34 min)). Le lieu suivant explicitement mentionné est le Danube, sur lequel un pont a été détruit par des bombardements Alliés. Le prisonnier passe ensuite à Esslingen (« Esslingen était la seule ville qui fît partie de mon itinéraire » (90 min)), avant de rejoindre la gare de Stuttgart, d'où il prend un train pour Paris.
  • Pour égayer leurs soirées, le prisonnier Bertoux déclame des poèmes érotiques : Les Bijoux de Charles Baudelaire et Chansons pour elle, X de Paul Verlaine.
  • Lors du tournage du film, Fernandel est âgé de 56 ans, alors que les mobilisés en 1940 étaient âgés de 20 à 45 ans légalement. Mais au vu de son interprétation, le public ne portera pas attention à ce détail. Le général de Gaulle dira lui-même qu'en 1940, il avait bien plus que 45 ans, comme tant d'autres personnes qui participèrent au conflit.
  • Les rapports entre Henri Verneuil et Fernandel furent difficiles, les exigences de l'acteur exaspérant le réalisateur à ce point que ce dernier regretta de ne pas avoir confié le rôle à Bourvil[3].
  • Il s'agit du premier long métrage français qui a été colorisé et diffusé le sur TF1[4].
  • Après le tournage, la vache devait être rendue et envoyée à l'abattoir. Henri Verneuil s’y opposa farouchement et lui trouva un pré en Normandie où elle put finir sa vie tranquillement.
  • Ce film a directement inspiré le roman Le cheval et l'esclave, d'Alastair McBride, publié chez Librinova en 2021. Un roman qui transpose l'histoire de Charles Bailly dans le monde de l'esclavage aux Etats-Unis, une dizaine d'années avant la guerre de Sécession. Lorsqu'un esclave noir (John Coffey) tente de fuir la servitude, accompagné d'un cheval nommé Ulysse [5](clin d'œil à un autre film avec Fernandel : Heureux qui comme Ulysse, d'Henri Colpi, sorti en 1970).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique
  2. « France 1959 - Box office story », sur www.boxofficestory.com (consulté le )
  3. Propos recueillis par Jérémie Couston, « Bertrand Tavernier : “Henri Verneuil était capable du meilleur comme du pire” », Télérama,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  4. « http://www.allocine.fr/film/fichefilm-3845/secrets-tournage/ », sur allociné.fr
  5. Alastair McBride, « Le cheval et l'esclave », sur librinova.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]