La Bénisson-Dieu
La Bénisson-Dieu | |||||
L'église vue du sud-est. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Loire | ||||
Arrondissement | Roanne | ||||
Intercommunalité | Charlieu-Belmont Communauté | ||||
Maire Mandat |
Alain Godinot 2020-2026 |
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Code postal | 42720 | ||||
Code commune | 42016 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bayerot [1] | ||||
Population municipale |
423 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 09′ 03″ nord, 4° 02′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 255 m Max. 344 m |
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Superficie | 11,12 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Roanne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Charlieu | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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La Bénisson-Dieu est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune est membre de l'Association des communes de France aux noms burlesques et chantants.
Géographie[modifier | modifier le code]
La Bénisson-Dieu est baignée par la Teyssonne.
Les restes préhistoriques d'un Anthracotherium ont été découverts sur le territoire de la commune.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Melay (Saône-et-Loire) | ![]() | ||
N | ||||
O La Bénisson-Dieu E | ||||
S | ||||
Noailly | Briennon |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
La Bénisson-Dieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs elle fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (3 %), terres arables (2,7 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la commune est tiré du latin Benedictio Dei, signifiant « la bénédiction de Dieu[8] ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Le chanoine Jean-Marie de La Mure, dans son Histoire du Forez (1674), rapporte les premiers éléments historiques. L'histoire de La Bénisson-Dieu prend source lors de la fondation de l'abbaye le par Albéric, disciple de Bernard de Clairvaux. Le site présente alors les caractéristiques classiques pour la fondation d'une abbaye cistercienne. Une abbaye est érigée avec son église abbatiale.
Vers 1500, l'abbaye est gérée sous forme de commende et Pierre de La Fin lui adjoint un clocher fortifié ainsi qu'une flèche surplombant le chœur.
Le , l'abbaye d'hommes, ruinée par les guerres, devient une abbaye de femmes avec à sa tête Françoise de Nérestang, fille de Philibert de Nérestang ancien ligueur, rallié antérieurement au roi de France Henri IV, assassiné en 1610. L'abbaye en ruine est alors restaurée, remaniée et dotée d'une chapelle baroque, achevée en 1651.
Sous la Révolution, l'abbaye ruinée est évacuée. Ses bâtiments sont vendus et les bâtiments conventuels sont démantelés pour servir de carrière de pierres. Quelques années plus tard, l'église est rachetée par les habitants et devient l'église paroissiale. La Bénisson-Dieu n'était alors qu'un hameau situé sur la commune de Briennon. Le , le roi Louis-Philippe érige la commune de La Bénisson-Dieu en définissant les limites sur les communes voisines de Noailly à l'est et Briennon à l'ouest.
L'abbé Dard a écrit une histoire très complète de l'abbaye, publiée en 1880 puis rééditée[9].
Lors de la révolution industrielle du XIXe siècle, la commune se développe et se dote d'une activité de fabrication de briques et de tuiles qui s'arrête au milieu du XXe siècle. L'activité agricole se transforme, passant alors de la polyculture à l'élevage bovin.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1851. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2020, la commune comptait 423 habitants[Note 3], en diminution de 0,94 % par rapport à 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'abbaye de La Bénisson-Dieu est une abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle. De l'église abbatiale, il ne reste plus qu'une nef centrale intégrée dans l'église paroissiale actuelle. C'est une construction typique de la période de transition entre les styles roman et gothique. Elle présente des fresques, des statues, des sculptures et des vitraux anciens en grisaille avec une jolie rosace. Une chapelle baroque date du XVIIe siècle. Des visites guidées sont proposées.
- Le village compte des maisons construites en pierres jaunes en pisé, comme la maison notariale au centre du village. Toujours dans le centre, quelques maisons ont les murs montés à partir de tuiles de rebut, souvenir de l'activité tuilière, dont un autre vestige est la cheminée de la briqueterie Boiron, encore visible dans le village.
- Sur les hauteurs et au sud du bourg se trouvent le château de Montcorbier et le château de Montaudry, construits par la famille Godinot[réf. souhaitée] au XIXe siècle.
-
L'église vue du nord.
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L'église vue du sud.
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Clocher de l'église.
Économie[modifier | modifier le code]
Évènements[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Guigues II, comte de Forez et Lyonnais de 1138 à 1198, meurt douze ans après son règne au monastère de La Bénisson-Dieu[15],[16].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- https://www.habitants.fr/loire-42
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque » (sic), Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 320.
- Voir le site
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean Etèvenaux, Les grandes heures de Lyon, Paris, Editions Perrin, , 572 p. (ISBN 978-2-262-07636-8), p. 201.
- Nicolas Truong, « La France des “contre-sociétés” et des “oasis” », Le Monde, (lire en ligne).