Jean L'Hôte

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Jean L'Hôte
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Jean L'Hôte
Naissance
Mignéville, Meurthe-et-Moselle
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 56 ans)
Nancy, Meurthe-et-Moselle
Profession Réalisateur
Écrivain

Jean L'Hôte, né le à Mignéville et mort le à Nancy (Meurthe-et-Moselle) en Lorraine, est un écrivain et réalisateur français.

Éléments de biographie[modifier | modifier le code]

Ancien élève du lycée Henri-Poincaré à Nancy, Jean L'Hôte, pendant ses études d’art et d’archéologie à l’université de Nancy, participe à de nombreux mouvements culturels dont la revue Esquisse, le groupe Primevère, le Ciné-Club et le mouvement France-Amérique. En , il réussit le concours de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Avec son ami Jacques Krier, il se déplace à Paris pour faire des documentaires sur le quotidien des Français « comme on fait un film sur les Esquimaux, sur les habitants de la jungle »[1]. Produits par son ami lorrain Paul Claudon, il commence à réaliser ses premiers courts métrages pour lesquels collaborent ses amis Pierre Etaix et Pierre Tchernia.

En 1950, en pleine crise du cinéma français, il entre comme stagiaire à la télévision naissante. Il collabore avec Georges Rouquier, Blaise Cendrars, Hubert Knapp et son ami nancéien Jean-Marie Drot. Il est un des pionniers du direct. C’est d'ailleurs une erreur pendant un de ces directs qui le fera limoger un temps de la télévision.

Il profite de ces vacances forcées pour écrire un roman à partir de ses souvenirs d’enfance (La Communale) et réaliser avec Charles Prost des films en caméra cachée. Le livre, qui connaît un beau succès, et les courts métrages le font repérer par Jacques Tati qui reconnaît en lui un observateur talentueux. Tati lui confie la coécriture du film Mon oncle. L’expérience du travail avec Jacques Tati et le succès du film lui permettent de travailler dans les années qui suivent avec Roberto Rossellini et Helmut Kautner.

De retour à la télévision, il réalise des sujets pour la plupart des émissions d’alors dont la prestigieuse Cinq colonnes à la Une et l’émission dominicale Présence protestante où il se fera des amitiés solides. C’est le conteur Jean-Pierre Chabrol qui lui permet de signer sa première fiction à la télévision. Il réalisera encore 17 fictions et une vingtaine de documentaires. Il écrit six livres édités, de nombreux projets non publiés dont Souvenirs de Tati (1974), des pièces de théâtre.

Il meurt le , quelques semaines avant de recevoir le 7 d'or du meilleur scénario pour son dernier film, Le Diable dans le bénitier.

Une partie de son œuvre s'inspire du terroir lorrain et de ses années d'enfance. D'aucuns ont parlé de lui comme d'un « Pagnol lorrain ».[Qui ?] Ses films, rarement diffusés à la télévision, sont restés quelque peu confidentiels.

Romans et recueils[modifier | modifier le code]

  • La Communale, dessins de Paul Grimault, Seuil, 1957 Prix Erckmann-Chatrian, 1957
  • Un dimanche au champ d'honneur, Seuil, 1958
  • Le Huguenot récalcitrant et autres nouvelles, Seuil, 1963
  • Confessions d'un enfant de chœur, Flammarion, 1965
  • Les Prairies du seigneur, Flammarion, 1968
  • Le Mécréant ou les preuves de l'existence de Dieu, Les 3 alérions, 1981

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisations de fictions TV[modifier | modifier le code]

Réalisations de fictions cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Scénarios[modifier | modifier le code]

Réalisation d'émissions de télévision[modifier | modifier le code]

Œuvres posthumes[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Jean L'Hôte.
  • En 1963, Interview imaginaire à propos d'un livre de Jean L'Hôte, réalisée par Jean Royer
  • En 1967, Jean-Pierre Chabrol lui dédie son livre L'Illustre Fauteuil et autres récits
  • En 1969, la nouvelle Grand-Père à la ville de Jean-Pierre Chabrol se conclut par la citation d'une histoire de Jean L'Hôte (recueil Contes d'outre temps de Jean-Pierre Chabrol)
  • En 1970, Jean-Pierre Chabrol dédie son livre Le Canon fraternité : « À Jean L'Hôte qui m'a prêté son canon »
  • En 1985, Hervé Baslé et Gilles L'Hôte réalisent un film Hommage à Jean L'Hôte
  • Centre culturel Jean L'Hôte à Neuves-Maisons
  • Institut médico-éducatif Jean L'Hôte à Lunéville
  • École Jean L'Hôte à Migneville
  • Rue Jean L'Hôte à Tomblaine
  • Bibliothèque Jean L'Hôte à Longuyon
  • École maternelle Jean L'Hôte à Dombasle-sur-Meurthe

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lettre à Jacques Durand Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, 1950.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le Monde, , p. 44[source insuffisante]
  • Michel Caffier, Dictionnaire des littératures de Lorraine, Metz, Serpenoise, 2003 (ISBN 2-87692-612-1)
  • Régis Latouche, « Quand les écritures s'emmêlent : les procédés fictionnels chez Jean L'Hôte » (thèse), Nancy 2, 1994

Liens externes[modifier | modifier le code]