Helen Joseph

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Helen Joseph
Helen Joseph en 1941.
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Sépulture de Helen Joseph et de Lillian Ngoyi.

Helen Beatrice May Joseph (née Helen Fennell le en Angleterre et morte le en Afrique du Sud) était une enseignante, travailleuse sociale et militante anti-apartheid.

Origines[modifier | modifier le code]

Helen Fennell est née à Easebourne près de Midhurst dans le Sussex de l'Ouest en Angleterre. Diplômée du King's College de Londres en 1927, elle travaille durant trois ans en Inde près de Hyderabad comme enseignante avant d'émigrer à Durban en Afrique du Sud en 1931, où elle épouse un dentiste nommé Billie Joseph.

Elle sert dans les Forces féminines auxiliaires de l'aviation de la Royal Air Force durant la Seconde Guerre mondiale.

Après son divorce, elle travaille dans un centre social d'une communauté coloured du Cap[1].

La lutte contre l'apartheid[modifier | modifier le code]

En 1951, Helen Joseph travaille pour le syndicat du textile et s'engage dans la lutte politique contre l'apartheid. Membre fondateur du Congrès des Démocrates, un mouvement allié du Congrès national africain (ANC), elle participe au congrès du peuple à Klioptown en 1955, lors duquel est rédigée la charte de la liberté. Elle participe également à la formation de la Fédération des femmes sud-africaines et, le , joue un rôle déterminant, notamment avec Rahima Moosa, Sophia Williams-De Bruyn, et Lillian Ngoyi, dans l'organisation de la manifestation de 20 000 femmes contre la loi sur les laissez-passer, devant les Union Buildings à Pretoria[1],[2].

Inculpée de haute trahison, elle est interpellée en avant de faire l'objet d'une mesure d'isolement intérieur en 1957. Acquittée en 1961, elle est inculpée de nouveau en 1962 en vertu de la nouvelle loi sur le sabotage et placée en résidence surveillée. Elle fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinats[1],[2].

Atteinte d'un cancer diagnostiqué en 1971, l'ordre d'isolement intérieur la concernant est suspendu avant d'être ré-appliqué en 1980 pour une durée de 2 ans.

Helen Joseph meurt le à Johannesburg à l'âge de 87 ans.

Hommages[modifier | modifier le code]

En 1992, Helen Joseph est admise à l'ordre de Simon de Cyrène (en), la plus haute distinction décernée par l'Église anglicane d'Afrique australe à ses membres laïcs en reconnaissance de leurs services remarquables.

Helen Joseph s'est également vu attribuer, en 1992, la Isitwalandwe/Seaparankwe Medal (en) par le Congrès national africain (ANC).

Plusieurs lieux ont été baptisés en son honneur en Afrique du Sud, notamment l'ancienne Davenport Road à Glenwood (Durban), un hôpital à Johannesbourg (le Helen Joseph Hospital), une résidence universitaire à l'université Rhodes ou encore une rue à Rustenburg. Une section de Church Street à Pretoria a également rebaptisée en son honneur en juin 2012.

Livres écrits par Helen Joseph[modifier | modifier le code]

  • If This Be Treason (1963), Andre Deutsch, Londres
  • Tomorrow's Sun (1967), John Day Company, New York
  • Side by Side (1987), autobiographie, William Morrow & Co, New York (ISBN 0688071031)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Helen Rappaport (2001) Encyclopedia of Women Social Reformers, ABC-CLIO Inc., California (ISBN 1-57607-101-4).
  2. a et b Roxana Azimi, « En Afrique du Sud, les combattantes de la liberté immortalisées par Sue Williamson », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]