Grégoire de Saint-Quentin

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 Grégoire de Saint-Quentin
Grégoire de Saint-Quentin

Naissance (62 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée française
Grade Général d'armée
Années de service 19832020
Commandement 1er RPIMa (2004-2006)
COS (2013-2016)
Conflits Guerre du Golfe
Guerre du Mali
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Grand officier de l'ordre national du Mérite
Ordre national du Lion du Sénégal
Commandeur de l'ordre national du Mali

Grégoire de Saint-Quentin, né le à Paris, est un militaire français.

Général d'armée, il a exercé les fonctions de conseiller du Gouvernement pour la défense (2020), sous-chef de l'état-major des armées chargé des opérations (2016-2020), commandant des opérations spéciales (2013-2016) et commandant opératif de l'opération Serval (janvier à ).

Origine, famille et formation[modifier | modifier le code]

La famille de Saint-Quentin est originaire de Champagne[1] et remonte à 1450 selon Jougla de Morenas[2]. Ses armes portent d'azur à la fasce d'or chargée d'une souche d'arbre de gueules accompagnée de 3 molettes d'éperon d'or rangées en chef.

Le grand-père de Grégoire de Saint-Quentin est pilote durant la Première Guerre mondiale[3]. Son père, Renaud de Saint-Quentin, major de la promotion 1946 de l'École navale, est pilote dans l'aéronautique navale et quitte la Marine nationale avec le grade de capitaine de corvette[4].

Grégoire de Saint-Quentin est élève officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1981 à 1983 (promotion Grande-Armée). Il choisit ensuite de servir dans les Troupes de marine et intègre l'École d’application de l’infanterie de Montpellier (1983-1984)[5].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Lieutenant, il commence sa carrière au 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine à Carcassonne. En 1987, il est muté au 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine à Saint-Pierre sur l'île de La Réunion pour deux ans, au cours desquels il est promu capitaine. En 1989, il rejoint le 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine en tant que commandant de compagnie[5]. Il est déployé lors de la Guerre du Golfe, où il est blessé, ainsi qu'au Rwanda, où il est notamment présent à Kigali lors de l'attentat du 6 avril 1994[3]. Il est promu commandant en 1993[5].

Il est ensuite auditeur de la 110e promotion du cours supérieur d’état-major et de la 5e promotion du Collège interarmées de Défense de 1996 à 1997[6],[7]. Il est promu lieutenant-colonel le [8] et retourne au 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine en qualité de chef du bureau « opérations ». De 2002 à 2004, il dirige la division « opérations » de l’état-major interarmées des Éléments français au Sénégal. Il est promu colonel le [9]

En 2004, Grégoire de Saint-Quentin est nommé chef de corps du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine pour deux ans[10],[5]. Il intègre ensuite la cellule études et prospective de l'état-major des armées, ce qui l'amène à participer à la préparation du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008[5].

De 2008 à 2009, il est auditeur de la 58e session du Centre des hautes études militaires[5] et de la 61e session de l’Institut des hautes études de Défense nationale[11],[12]. À l'issue de cette formation, il devient chef du bureau de planification du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de 2009 à 2011[5]. Le , il est nommé commandant des Éléments français au Sénégal à Dakar et promu général de brigade[13].

De janvier à , Grégoire de Saint-Quentin assure le commandement opératif[14] de l'opération Serval (après la période initiale du 11 au où le commandement était assuré depuis Paris par le général Didier Castres, sous-chef de l'état-major des armées chargé des opérations)[15],[16], menée au Mali pour la libération et la restauration de l'intégrité des territoires nord-maliens tombés sous le contrôle des groupes islamiques Ansar Eddine et MUJAO. Sur place, le commandement des forces terrestres est assuré par le général de brigade Bernard Barrera et celui des opérations aériennes par le général de brigade aérienne Jean-Jacques Borel.

Le , il est nommé commandant des opérations spéciales[10],[17]. Il est promu général de division le [18].

Grégoire de Saint-Quentin est nommé sous-chef d'état-major Opérations de l'état-major des armées[19],[20] le , et élevé aux rang et appellation de général de corps d'armée à la même date[21].

Par décret du , il est nommé conseiller du Gouvernement pour la défense à compter du suivant, et élevé aux rang et appellation de général d'armée à la même date[22]. Il fait ses adieux aux armes dans la cour d'honneur des Invalides à Paris le , lors d'une cérémonie présidée par le général d'armée François Lecointre, chef d’État-Major des armées[23].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Grégoire de Saint-Quentin est père de quatre enfants[3].

Grades militaires[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Intitulés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2007, p. 172.
  2. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 6, page 143.
  3. a b et c Grégoire de Saint-Quentin : missions très spéciales, dans Le Journal du dimanche, 30 septembre 2013 (consulté le 28 octobre 2019).
  4. Biographie de Renaud de Saint-Quentin sur le site des traditions de l'École navale.
  5. a b c d e f g h et i Biographie du sous-chef d’état-major Opérations sur le site du ministère des Armées, 18 mai 2015 (consulté le 28 octobre 2019).
  6. « Arrêté du 24 décembre 1997 portant attribution du brevet technique d'études militaires supérieures », Journal officiel de la République française, no 8,‎ (lire en ligne).
  7. « Arrêté du 26 août 1998 portant attribution du brevet d'études militaires supérieures », Journal officiel de la République française, no 236,‎ (lire en ligne).
  8. a et b « Décret du 10 novembre 1997 portant nomination et promotion dans l'armée active », Journal officiel de la République française, no 262,‎ (lire en ligne).
  9. a et b « Décret du 9 juillet 2003 portant nomination et promotion dans l'armée active », Journal officiel de la République française, no 159,‎ (lire en ligne).
  10. a et b Le général Grégoire de Saint-Quentin nommé à la tête des forces spéciales, sur Zone militaire, 17 juillet 2013 (consulté le 28 octobre 2019).
  11. « Arrêté du 22 juillet 2008 portant désignation des auditeurs de la 61e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2008-2009) », Journal officiel de la République française, no 171,‎ (lire en ligne).
  12. « Arrêté du 9 juin 2009 conférant la qualité d'ancien auditeur de la 61e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2008-2009) », Journal officiel de la République française, no 133,‎ (lire en ligne).
  13. a et b « Décret du 20 juin 2011 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général de corps d'armée, élévation aux rang et appellation de vice-amiral d'escadre, promotion et nomination dans la 1re et 2e section, promotion au titre du congé du personnel navigant et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 142,‎ (lire en ligne).
  14. Le général de Saint-Quentin désigné pour être le commandant opératif de Serval, sur Zone militaire, 24 janvier 2013 (consulté le 28 octobre 2019).
  15. Opération Serval au Mali : le général Grégoire de Saint-Quentin nommé officiellement au commandement sur le blog Défense globale de La Voix du Nord le 23 janvier 2013.
  16. Guerre au Mali : Grégoire de Saint-Quentin, de Kigali à Bamako dans Jeune Afrique du 4 février 2012.
  17. « Décret du 15 juillet 2013 portant affectations d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 164,‎ (lire en ligne).
  18. a et b « Décret du 24 janvier 2014 portant promotions et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 21,‎ (lire en ligne).
  19. Arrêté du 20 mars 2015 portant organisation de l'état-major des armées et fixant la liste des commandements, services et organismes relevant du chef d'état-major des armées ou de l'état-major des armées. Chapitre III : Compétences des centre, divisions et bureau relevant du sous-chef d'état-major « opérations ».
  20. Organisation de l'état-major des armées, sur le site du Ministère des armées.
  21. a et b « Décret du 7 juillet 2016 portant affectations et élévations, promotions et affectations, promotions dans la 1re section, nominations et affectations, nominations dans la 1re et la 2e section d'officiers généraux », Journal officiel de la République française, no 158,‎ (lire en ligne).
  22. a et b Décret du 24 juin 2020 portant nominations d'officiers généraux.
  23. « Adieu aux armes du général d’armée Grégoire de Saint-Quentin », sur État-major des armées, (consulté le ).
  24. « Décret du 29 octobre 2020 portant élévation dans l'ordre national de la Légion d'honneur en faveur des militaires appartenant à l'armée active », Journal officiel de la République française, no 265,‎ (lire en ligne).
  25. « Décret du 7 juillet 1997 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 157,‎ (lire en ligne).
  26. « Décret du 1er juillet 2006 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 152,‎ (lire en ligne).
  27. « Décret du 28 juin 2013 portant promotion », Journal officiel de la République française, no 150,‎ (lire en ligne).
  28. « Décret du 4 novembre 2016 portant élévation », Journal officiel de la République française, no 259,‎ (lire en ligne).
  29. « Décret du 6 mai 2009 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 106,‎ (lire en ligne).
  30. « Décret du 30 avril 2001 portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française, no 102,‎ (lire en ligne).
  31. Mali : remise de décorations maliennes aux militaires français, sur le site du Ministère des Armées, 11 juin 2013 (consulté le 3 novembre 2019).

Article connexe[modifier | modifier le code]

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