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Gentilly (Val-de-Marne)

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Gentilly (Val-de-Marne)
Sacre Coeur de Gentilly.jpg
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Arrondissement Arrondissement de L'Haÿ-les-Roses
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Val de Bièvre, Paris Métropole
Maire Patricia Tordjman (PCF)
Code postal 94250
Code commune 94037
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 48″ nord, 2° 20′ 40″ est
Altitude Min. 42 m
Max. 81 m
Élections
Départementales Kremlin-Bicêtre
Arcueil
Localisation
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Gentilly (Val-de-Marne)
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Gentilly (Val-de-Marne)
Liens
Site web http://www.ville-gentilly.fr

Gentilly est une commune française qui appartient au département du Val-de-Marne et à la région Île-de-France.
Cette commune est partagée entre les cantons du Kremlin-Bicêtre et d'Arcueil.

Les habitants sont appelés les Gentilléens et Gentilléennes.

Géographie

Gentilly appartient à la petit-couronne de la ville de Paris dont elle est mitoyenne.

La ville est traversée par la Bièvre dont le cours est canalisé sur l'ensemble de la commune.

Elle est également traversée par la Méridienne Verte.

Localisation

Communes limitrophes de Nom ?
Nom ?
Vue de la commune de Gentilly en rouge sur la carte de la « Petite Couronne » d'Île-de-France

Voies de communication et transports

Voies routières

Gentilly est bordée au nord par le boulevard périphérique de Paris, à l'est par l'autoroute A6b et, en partie, à l'ouest par l'autoroute A6a. Des travaux, débutés en 2010 et devant s'achever en 2012, vont conduire à la couverture de l'A6b.

En venant du nord, il est possible d'accéder à Gentilly par l'autoroute A6b (sortie 1), la porte d'Italie, la porte de Gentilly et la poterne des Peupliers.

Elle est reliée au Kremlin-Bicêtre par la rue Jean-Jaurés, à Montrouge par l'avenue Paul Vaillant Couturier, à Arcueil par l'avenue de Stalingrad.


Transports en commun

La gare RER de Gentilly

Gentilly est desservie par :

Dans Paris, les arrêts du (T)(3) Porte de Gentilly et Poterne des Peupliers, ainsi la station de Métro Porte d'Italie sont proches de Gentilly.


Vélib'

Cinq stations Vélib' sont installées dans Gentilly; elles sont situées :

  • Avenue Raspail, devant l’immeuble Sanofi
  • Rue Nicolas Debray, à l’angle de l’avenue Raspail
  • Avenue Lénine, à l’entrée de la place Marcel Cachin
  • Rue Benoit Malon, au niveau de l’entrée sud du RER
  • Rue Charles Frérot, à l’angle de la rue Guilpin

On peut également signaler les stations Vélib de la Poterne des Peupliers et de la Porte de Gentilly.


Histoire

Si le site de la ville de Gentilly n'a donné lieu qu'à peu de découvertes archéologiques concernant la période préhistorique (quelques objets trouvés au XIXe siècle), il présente néanmoins un faisceau concordant d'indices, permettant de préjuger d'une forte occupation dès le néolithique : la vallée de la Bièvre dans son ensemble, est en effet très prolifique en sites de cette ère, et l'occupation du site par les Romains (un aqueduc), puis les mérovingiens (un "vicus", c’est-à-dire un gros bourg) atteste de son intérêt.

Ce village se nommait autrefois Gentiliacum, nom connu dès le VIIe siècle, dans la vie de saint Éloi, écrite par saint Ouen[1].

Le lieu est cité pour la première fois au VIe siècle comme propriété royale, mais ce n'est qu'à la fin du XIIIe siècle qu'on vit apparaître la dénomination Gentilly. Cités à cette même époque, un château de type motte et une tour ronde, puis une tour carrée dans une enceinte attestaient de la relative richesse du lieu au bas Moyen Âge. Richesse confirmée par la présence d'un moulin, d'un four, d'un pressoir, et de carrières.

Pendant tout le Moyen Âge, le territoire fut partagé entre les mains de plusieurs abbayes et une seigneurie, et changea souvent de propriétaire.

Le roi Pépin le Bref y passa l'hiver de 762, la Pâques de 766, et y tint un concile d'évêques[1].

En 878, Louis le Bègue donna la seigneurie de Gentilly à lngelwin, évêque de Paris[1].

Saint Louis y bâtit un monastère pour les Chartreux.

En 1691, Claude Sonnius y fonda un couvent de religieuses de la Miséricorde.

Sous Charles IX, le prince de Condé y campa avec ses troupes.

L'église date des XIIIe siècle et XVe siècle. L'hospice de Bicêtre et la maison de santé sont dans la commune de Gentilly[1].

Le XVIIe siècle vit la création de l'aqueduc Médicis, chargé d'alimenter en eau la rive gauche de Paris. Ce dernier, encore parfaitement conservé, chemine via Fresnes, L'Haÿ-les-Roses, Cachan, Arcueil et Gentilly. L'ouvrage le plus marquant, le pont-aqueduc situé à la limite sud d'Arcueil, sert encore aujourd'hui à l'aqueduc de la Vanne, lequel passe ensuite sous un terre-plein à la limite entre Gentilly et Montrouge avant de rejoindre Paris. On pourra signaler également à ce sujet, l'aqueduc romain alimentant les Thermes de Lutèce qui passait sensiblement au même endroit que celui du XVIe siècle. Il en reste un morceau retrouvé lors de la démolition et de l'enlèvement des terres de l'ancien dépôt dit de Montrouge sur l'ex-ligne de Sceaux à proximité du Parc de Montsouris à Paris. Ce segment est visible dans une vitrine.

Le XIXe siècle vit l'apparition d'une forte activité industrielle, implantée le long de la Bièvre. Les industries de blanchisserie et tannerie se développèrent très rapidement. Elles perdurèrent jusque vers 1930 pour les premières, et 1970 pour les secondes.

Suite à l'industrialisation et l'urbanisation très rapide de la commune au XIXe siècle, l'habitat construit était de piètre qualité, et la Bièvre était extrêmement polluée (au point d'entraîner sa couverture à Paris à partir de 1860 pour des raisons d'hygiène). Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les conditions de vie de la population ouvrière étaient restées désastreuses, au point que les trois quarts de la population vivaient dans des logements insalubres. Les années 1950 ont vu l'apparition de logements sociaux modernes, qui ont entraîné une densification verticale du logement dans toute la ville, à l'exception d'un quartier pavillonnaire, dit "plateau Mazagran", situé à la limite de Montrouge: il fut occupé plus récemment dans l'histoire de la ville (1891, le 22 mai, mise à voie "normale" de la Ligne de Sceaux créée à voie large et inaugurée le 17 juin 1846).

Le milieu du XXe siècle vit aussi se développer des activités de métallurgie, alimentation, bâtiment, imprimerie et fabrication de médicaments.

La période actuelle (fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle) voit une transformation accrue de l'activité vers le domaine tertiaire, notamment la communication audiovisuelle. Le principal employeur de Gentilly de nos jours reste l'industrie pharmaceutique, l'activité de fabrication n'étant toutefois plus effectuée sur place.

Évolution dans le temps des limites géographiques

Dans une carte de 1773, dite "Carte des chasses" on peut constater que la paroisse de Gentilly avait une surface environ quatre fois plus importante que la commune actuelle. Les évolutions furent les suivantes :

Le les quartiers Maison-Blanche et Glacière furent annexés à Paris.

En 1897, Gentilly fut divisée entre Gentilly et Le Kremlin-Bicêtre, qui devinrent deux communes distinctes.

En 1925, le glacis des anciennes fortifications, dit "La Zone" fut annexé à Paris, accompagné de quelques parcelles pour agrandir la cité universitaire.

Démographie

En 2008, Gentilly est la 32e commune la plus peuplée du Val-de-Marne (sur 47) et la 523e au niveau national.

Modèle:Démographie2

Personnalités liées à la commune

Monuments

Cimetière de Gentilly,
au fond les tours du 13e arrondissement de Paris.

Administration

En 2010, la commune de Gentilly a été récompensée par le label « Ville Internet @@@@ »[2].

Liste des anciens maires

Liste des maires successifs de Gentilly
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1835 Guillaume RECODERE    
1835 1840 Claude Henri DUVERGNIER    
1840 1848 Claude Siméon Joseph DARDELIN    
1848 1848 Firmin GOUIN    
1851 1860 Jacques Constant HILLEMAND    
1860 1862 Claude Alexis DUSSAUX    
1862 1865 Jean Baptiste Julien Stanislas BREAUX    
1865 1871 Hippolyte Tranquille VALLEE    
1871 1874 Camille Léopold BRISSET    
1874 1878 Jacques Jules SIGAULT    
1878 1881 Étienne Alcide VIALLA    
1881 1884 Louis Désiré CRESPEL    
1884 1888 Étienne Alcide VIALLA    
1888 1896 Charles François Eugène CLEMENT    
1896 1897 Jean Claude CORNE    
1897 1897 Elie Bernard BRAULT    
1897 1904 Alexandre Joseph LEGRAIN    
1904 1908 Charles François CALMUS    
1908 1912 Jules Adolphe CARPENTIER    
1912 1913 Lucien Prosper PIROU    
1913 1916 Paul Théophile LEROUX    
1916 1934 Auguste GRATIEN    
1934 1939 Georges BEAUGRAND PCF  
1939 1940 Léon Théodore VALETTE    
1940 1944     délégation spéciale du régime de Vichy
1944 1944 Léon Théodore VALETTE PCF  
1944 1962 Charles FREROT PCF  
1962 1977 Hélène EDELINE née KLEINHANS PCF  
1977 1997 Carmen LEROUX, née HAUSS PCF  
1997 2008 Yann JOUBERT PCF  
2008   Patricia TORDJMAN PCF  

Enseignement

Gentilly compte cinq écoles maternelles (Jean Lurçat, Victor-Hugo, Lamartine, Marie et Pierre-Curie, Henri-Barbusse) et quatre écoles élémentaires (Victor-Hugo, Gustave-Courbet, Henri-Barbusse et Lamartine).

  • L'école élémentaire Gustave-Courbet compte 9 classes (CP au CM2) plus une demi classe d'adaptation pour environ 200 élèves.
  • Le groupe scolaire Victor-Hugo comprend une école maternelle (6 classes) et une école primaire (8 classes) qui accueillent en tout 350 enfants.

Gentilly dispose également d'un collège d'enseignement général, le collège Rosa Parks, ouvert en 2007 (remplaçant l'ancien collège Pierre-Curie), et d'un lycée professionnel, le LP Val-de-Bièvre.


Patrimoine culturel

Fichier:Mural D. Antony.jpg
Peinture murale de Dominique Antony au C.M.A.C. de Gentilly
Panoramique de 42 mètres de long, comportant une anamorphose

Notes et références

  1. a b c et d Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
  2. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 17/12/2009.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Modèle:Banlieue de Paris