Frank Vandenbroucke (homme politique)

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Frank Vandenbroucke
Illustration.
Frank Vandenbroucke en 2017.
Fonctions
Vice-Premier ministre belge
Ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique
En fonction depuis le
(3 ans, 6 mois et 23 jours)
Premier ministre Alexander De Croo
Gouvernement De Croo
Prédécesseur Maggie De Block (Social et Santé)
Sénateur belge

(1 an, 3 mois et 5 jours)
Élection 13 juin 2010
Circonscription Collège néerlandophone
Législature 34e
Groupe politique sp.a
Successeur Fauzaya Talhaoui
Député flamand

(1 an et 7 jours)
Élection 7 juin 2009
Circonscription Brabant flamand
Législature 8e
Groupe politique sp.a
Successeur Else De Wachter

(16 jours)
Élection 13 juin 2004
Circonscription Brabant flamand
Législature 7e
Groupe politique sp.a
Successeur Flor Koninckx
Vice-président du gouvernement flamand
Ministre de l’Emploi, de l’Enseignement et de la Formation

(4 ans, 11 mois et 21 jours)
Ministre-président Yves Leterme
Kris Peeters
Gouvernement Leterme
Peeters I
Prédécesseur Renaat Landuyt (Emploi)
Marleen Vanderpoorten (Enseignement et Formation)
Successeur Philippe Muyters (Emploi)
Pascal Smet (Éducation)
Ministre fédéral de l'Emploi et des Pensions

(1 an et 7 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt II
Prédécesseur Laurette Onkelinx (Emploi)
Lui-même (Pensions)
Successeur Peter Vanvelthoven (Emploi)
Bruno Tobback (Pensions)
Ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions

(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt I
Prédécesseur Magda De Galan (Social)
Jan Peeters (Pensions)
Successeur Rudy Demotte (Social)
Lui-même (Pensions)
Député fédéral

(1 mois et 9 jours)
Élection 18 mai 2003
Circonscription Bruxelles-Hal-Vilvorde
Législature 51e
Groupe politique SP.A-Spirit
Successeur Hans Bonte

(10 ans, 7 mois et 1 jour)
Élection 13 octobre 1985
Réélection 13 décembre 1987
24 novembre 1991
21 mai 1995
Circonscription Louvain
Législature 46e, 47e, 48e, 49e
Groupe politique SP
Successeur Miche Dejonghe (nl)
Vice-Premier ministre
Ministre des Affaires étrangères

(5 mois et 12 jours)
Premier ministre Jean-Luc Dehaene
Gouvernement Dehaene I
Prédécesseur Willy Claes
Successeur Johan Vande Lanotte (vice-PM)
Erik Derycke (Affaires étrangères)
Biographie
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Louvain (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Vooruit
Diplômé de KU Leuven

Frank Vandenbroucke est un homme politique belge néerlandophone, né le à Louvain (province de Brabant). Il est membre du parti socialiste Vooruit. Il est vice-Premier ministre et ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique depuis le .

Il est élu membre de la Chambre des représentants en , et entre au gouvernement de Jean-Luc Dehaene en comme vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. Il démissionne du cabinet au bout de cinq mois, mis en cause dans l'affaire Agusta[1].

Il fait son retour au fédéral en , en qualité de ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions du gouvernement arc-en-ciel de Guy Verhofstadt. Il troque en les Affaires sociales pour l'Emploi dans le gouvernement Verhofstadt II.

Il quitte l'exécutif en , après avoir été élu député au Parlement flamand puis nommé vice-président et ministre de l'Emploi, de l'Éducation et de la Formation du gouvernement flamand. Réélu député régional mais pas reconduit ministre en , il remonte au Parlement fédéral en , lors de son élection au Sénat. Il se retire un an plus tard de la vie politique.

En , alors que le sp.a fait son retour dans la majorité parlementaire après 6 ans d'opposition, il devient vice-Premier ministre et ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique du gouvernement à sept partis d'Alexander De Croo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Dans sa jeunesse, Frank Vandenbroucke a milité dans les rangs de la Ligue révolutionnaire des travailleurs, la section belge de la Quatrième Internationale trotskyste[2].

En 1978 il obtient son diplôme de licencié en Sciences Économiques à la KU Leuven[3].

Ministre de Jean-Luc Dehaene[modifier | modifier le code]

Franck Vandenbroucke siège à la Chambre des représentants entre et . Il accède en à la présidence du Socialistische Partij (SP), le parti socialiste de la Région flamande.

Il succède en à Willy Claes, nommé secrétaire général de l'OTAN, aux fonctions de vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. En conséquence, il cède à Louis Tobback la présidence du SP.

Il démissionne le , à la suite de son implication dans l'affaire Agusta, ayant reconnu avoir en 1991 découvert une somme d'argent noir de six millions de francs belges dans les comptes de son parti, dont il était alors président. Cet argent se trouvait sur un compte de la banque suisse CODEP. Il avait alors décidé de demander à Étienne Mangé de brûler les billets. Cependant, aucune preuve n'atteste que celui-ci l'ait fait[4],[5]. Mangé avait été condamné en décembre 1998 à un an de prison avec sursis pour son implication dans cette affaire et décédé en 2012[6].

Son parti décide de le remplacer par le ministre de l'Intérieur Johan Vande Lanotte comme adjoint au chef de l'exécutif, et par le secrétaire d'État au Développement Erik Derycke pour la direction de la diplomatie.

Ministre de Guy Verhofstadt[modifier | modifier le code]

À la suite des élections législatives fédérales de 1999, le libéral Guy Verhofstadt constitue une coalition « arc-en-ciel » de libéraux, socialistes et écologistes. Franck Vandenbroucke est alors rappelé au gouvernement fédéral pour occuper le poste de ministre fédéral des Affaires sociales et des Pensions.

Lorsque Verhofstadt instaure en une « coalition violette » entre libéraux et socialistes, Franck Vandenbroucke conserve la compétence sur les Pensions mais abandonne les Affaires sociales au profit de l'Emploi.

Carrière flamande et suspension de la vie politique[modifier | modifier le code]

Aux élections régionales du 13 juin 2004, il est élu député de Brabant flamand au Parlement flamand. Il n'y siège pas, étant choisi comme vice-président et ministre de l'Emploi, de l'Éducation et de la Formation du gouvernement régional du chrétien-démocrate Yves Leterme. S'il est réélu au scrutin de 2009, il n'est pas reconduit ministre par son parti.

Pour les élections législatives fédérales anticipées du 13 juin 2010, il occupe la 25e et dernière place de la liste du sp.a pour le Sénat. Avec 177 663 voix de préférence, il réalise le deuxième meilleur résultat du parti — derrière Johan Vande Lanotte — et l'un des dix meilleurs scores belges.

Il se retire en de la vie politique et démissionne de son mandat parlementaire.

Retour en politique[modifier | modifier le code]

Retraité depuis neuf ans, Franck Vandebroucke est rappelé par le Socialistische Partij Anders pour faire partie du gouvernement fédéral mis sur pied le . Dans cette équipe dirigée par Alexander De Croo et qui marque le retour du sp.a au pouvoir fédéral après six ans d'opposition, il est vice-Premier ministre et ministre des Affaires sociales et de la Santé publique[7].

L'État social actif[modifier | modifier le code]

À la suite de sa démission en 1995, Frank Vandenbroucke se rend à l'université d'Oxford, où il fait une thèse de doctorat (soumise en 1999 et publiée en 2011 sous le titre "Social justice and individual ethics in an open society : equality, responsibility, and incentives" - Justice sociale et éthique individuelle dans une société ouverte: égalité, responsabilité, et incitants, non traduit)[8].

Il en revient avec le concept d'État social actif, dont il fera un nouveau référentiel d'action public. Deux idées le sous-tendent : l'idée de gestion préventive des risques sociaux et le principe de participation citoyenne (les individus ont des droits mais aussi des devoirs). il s'ensuivra la mise en place de politiques d'emploi actives, qui seront individualisées, conditionnalisées et territorialisées[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sylvain EPHIMENCO, « Les pots-de-vin d'Agusta font chuter le ministre des Affaires étrangères belge », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. « Leven en werken van Frank Vandenbroucke », sur Site-Knack-NL, (consulté le )
  3. De bouwstenen van de ekonomische doktrine van het Algemeen Belgisch Vakverbond, K.U.L., 1978, mémoire de licence non publiée, voir De industrie in België - Twee eeuwen ontwikkeling 1780-1980 (Gemeentekrediet van België, Nationale Maatschappij voor Krediet aan de Nijverheid, Bruxelles 1981), p. 204.
  4. Haquin, René, « Agusta, l'ancien président du SP dit avoir ordonné à Mangé de brûler l'argent, Vandenbroucke : "Pas très joli, mais cohérent" », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Metdepenningen, Marc, « Peut-on méchamment brûler l'argent ? », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. La Libre.be, « Étienne Mangé est décédé », sur LaLibre.be, (consulté le )
  7. (nl-BE) « “He’s back”: Frank Vandenbroucke vicepremier en minister van Volksgezondheid voor sp.a », sur www.hbvl.be (consulté le )
  8. (en) « http://solo.bodleian.ox.ac.uk/primo-explore/fulldisplay?docid=oxfaleph013625808&context=L&vid=SOLO&lang=en_US&search_scope=LSCOP_ALL&adaptor=Local%20Search%20Engine&isFrbr=true&tab=local&query=any,contains,frank%20vandenbroucke&sortby=rank&facet=frbrgroupid,include,236971699&offset=0 », sur solo.bodleian.ox.ac.uk (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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