François Bonvin

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Décès | Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) |
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François Saint Bonvin |
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François Bonvin, né le à Vaugirard et mort le à Saint-Germain-en-Laye, est un peintre et graveur français.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Bonvin connaît une enfance malheureuse et sans fortune. Il apprend le dessin aux cours gratuits de l'école municipale de dessin de Paris. Pour gagner sa vie, il devient compositeur d'imprimerie puis employé à la Préfecture de police. Il profite de son temps libre pour courir les musées dont le Louvre, où il étudie les maîtres flamands et hollandais. Il étudie le soir à l'atelier des Gobelins et à l'Académie Suisse.
À partir de 1848, il se spécialise dans la peinture de paysage. Il envoie trois tableaux au Salon de 1849 qui lui valent une médaille de troisième classe. Ce succès, qui lui apporte une commande officielle, le décide à se consacrer uniquement à la peinture. Ses toiles sont bien accueillies au Salon et par le public. Il participe au Salon des Refusés avec Gustave Courbet qu'il compte parmi ses amis. Il effectue de nombreux voyages en Flandres et en Hollande, terre de ses peintres préférés.
Son frère, Léon Bonvin jeune, également peintre et dessinateur, se suicida dans le bois de Meudon, en février 1866, de désespoir devant sa misère et ses difficultés à vendre ses dessins[1]. Ce suicide est décrit dans La rue de Jules Vallès.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1870. Membre de la commission fédérale de la Fédération des artistes, fondée le à l'appel du sculpteur Hippolyte Moulin, du peintre Gustave Courbet et d'Eugène Pottier, dessinateur sur tissu, il rejoint ce mouvement avec près de 400 artistes réunis dans le grand amphithéâtre de l'École de médecine de Paris pour adopter un programme révolutionnaire. Il est élu à bulletin secret, par 290 membres, réunis à cette occasion au Louvre quelques jours plus tard pour faire partie de la commission fédérale qui comptera 47 membres et dont Courbet sera le président. La Commune leur déléguant la gestion des affaires artistiques du pays.
Il subit une opération en 1881 qui ne rétablit pourtant pas sa santé, et il perd la vue. Ses amis lui apportent leur soutien en organisant une exposition rétrospective en 1886 et une vente à son bénéfice en 1887.
Considéré comme l'un des meilleurs peintres de genre et de nature morte du XIXe siècle, sa description des milieux modestes dont il est issu est accueillie favorablement. François Bonvin est d'abord influencé par les artistes flamands comme Pieter de Hooch. Son style réaliste connaît, par la suite, des réminiscences de l'art de Chardin. Il est inhumé dans le département des Yvelines, au cimetière du Pecq. Sa sépulture est surplombée par une statue représentant son portrait.
Galerie[modifier | modifier le code]
- Œuvres de François Bonvin
La Charité (1851), Niort, musée Bernard d'Agesci.
Au banc des pauvres (1864), Montpellier, musée Fabre.
Nature morte aux asperges (1867), Otterlo, musée Kröller-Müller.
Nature morte à la bouilloire (1883), Rotterdam, musée Boijmans Van Beuningen.
La Tailleuse de soupe (vers 1886), musée des beaux-arts de Mulhouse.
Collections publiques[modifier | modifier le code]
En France[modifier | modifier le code]
- Musée des beaux-arts de Mulhouse
- Niort, musée Bernard d'Agesci
- Musée des Augustins de Toulouse : Les Forgerons, souvenir du Tréport[2]
- Musée des beaux-arts de Rouen : Nature morte : deux pots en terre vernissée[3] (huile sur carton).
- Bayeux, musée Baron Gérard de : Le Réfectoire[4].
- Musée des beaux-arts de Chambéry : Petite fille assise[5].
- Musée d'art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand : Deux brodeuses.
- Musée des beaux-arts de Dijon : Les Sonneurs de cor[6], Nature morte au violon[7].
- Musée des beaux-arts de Dole : La Lecture[8]
- Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon : La Lettre de recommandation[9].
- Musée d'art et d'histoire de Lisieux : Le Lapin[10].
- Musée des Ursulines de Mâcon : Quatre Études de paysages[11].
- Montauban, musée Ingres : Nature morte[12].
- Paris, musée d'Orsay : Ave Maria, intérieur du couvent d'Aramont[13], La Fontaine en cuivre[14], La Nature morte au Brie[15], La Nature morte au canard[16], La Nature morte au lièvre[17], Port-Marly dit aussi Petit étang[18].
- Musée de Grenoble : Le Verre d'eau[19].
- Autun, musée Rolin : Le Guitariste[20].
- Romans-sur-Isère, musée international de la chaussure : Les Souliers d'un réserviste[21].
- Musée d'art moderne de Troyes : Femme à la tapisserie[22], La Cheminée[23].
- Montpellier, musée Fabre : Au Banc des pauvres, La Liseuse.
- Musée Magnin, Dijon, Jeune femme jouant avec son collier, dessin préparatoire
Autres pays[modifier | modifier le code]
Expositions[modifier | modifier le code]
Hommages[modifier | modifier le code]
- Une rue du 15e arrondissement de Paris porte son nom, la rue François-Bonvin
- Une rue porte également son nom à Saint-Germain-en-Laye
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Le Temps, 9 février 1866.
- « Les Forgerons », notice no 05620000025, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Nature morte », notice no 00000056228, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Le Réfectoire », notice no 06550000010, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Petite fille assise », notice no 10480001112, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Les Sonneurs de cor », notice no 01370000444, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Nature morte au violon », notice no 01370035097, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Lecture », notice no M0347000632, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La lettre de recommandation », notice no M0332000296, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Le Lapin », notice no 06650001195, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Quatre Études de paysages », notice no 01720004307, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Nature morte », notice no 00000055178, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Ave Maria », notice no 000PE000174, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Fontaine en cuivre », notice no 000PE000175, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Nature morte au brie », notice no 000PE000173, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Nature morte au canard », notice no 000PE000178, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Nature morte au lièvre », notice no 000PE000176, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Port-Marly », notice no 000PE000177, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Le Verre d'eau », notice no 09940004926, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Le Guitariste », notice no 01610000243, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Les Souliers d'un réserviste », notice no 09860001397, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Femme à la tapisserie », notice no 000PE028414, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Cheminée », notice no 000PE028413, base Joconde, ministère français de la Culture
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Anisabelle Berès et Michel Arveiller (dir.), François Bonvin, 1817-1887, Galerie Berès, Paris, 1998, 192 p. (ISBN 2-902868-10-3) (catalogue d'exposition)
- Gustave Geffroy, La vie artistique, volume 8, H. Floury, Paris, 1903, pp. 173-176
Liens externes[modifier | modifier le code]
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- (en) François Bonvin dans Artcyclopedia
- (fr) Philippe Virat (résumé d'article) : François Bonvin (1817-1887), enfant de Vaugirard, maître de la peinture réaliste » (Société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris)
- Peintre français du XIXe siècle
- Peintre français de nature morte
- Peintre paysagiste français
- Peintre réaliste français
- Personnalité ayant donné son nom à une voie de Paris
- Graveur français du XIXe siècle
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Naissance en novembre 1817
- Naissance à Paris
- Décès en décembre 1887
- Décès à Saint-Germain-en-Laye
- Décès à 70 ans