Famille Batthyány
Batthyány | ||
Armes de la famille. | ||
Lignées | gens Örs | |
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Période | depuis le IXe siècle | |
Pays ou province d’origine | Hongrie | |
Allégeance | Royaume de Hongrie Autriche-Hongrie |
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Charges | chambellan, conseillers royaux et impériaux, Palatin de Hongrie, ministre, Premier ministre de Hongrie | |
Fonctions militaires | généraux, maréchal d'Empire, bans de Croatie, ban de Bosnie | |
Fonctions ecclésiastiques | évêques, prince-primat de Hongrie | |
Preuves de noblesse | ||
Autres | baron, comte puis prince Batthyány et de l'Empire | |
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La famille Batthyány [ˈbɒcːaːɲi][1] est l'une des plus anciennes, des plus puissantes et des plus célèbres familles de magnats hongrois, qui a fourni à la Hongrie un grand nombre de militaires et d'hommes d'État. Elle fait remonter sa généalogie à Coers, compagnon d'Árpád lors de l'invasion de la Pannonie par les Magyars en 884. Elle est élevée à la dignité de baron de l'Empire en 1585, à celle de comte en 1630 et de prince (branche aînée) en 1764.
En 1389, Georges d'Örs (en hongrois : Örsi György), castellan (gouverneur) d'Esztergom, reçoit du roi Sigismond, en récompense de ses services éclatants, la terre de Batthyán dont toute la famille prit le nom.[réf. nécessaire]
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Boldizsár Batthyány (†1520). Il reçoit en 1481 les armoiries de la famille et des domaines pour ses faits d'armes contre les Turcs de la part de Jean Hunyadi. Il est un courtisan, un militaire et un ambassadeur du roi Matthias. Il est gouverneur (várnagy) de la forteresse de Kőszeg (hu), főispán de Vas et ban de Croatie et de Bosnie[2].
- Bolitzar II Batthyány (1493–1542), fils du précédent, premier chambellan de Louis Ier Jagellon, vice-ban de Croatie et de Slavonie en 1518, frère de :
- François Ier Batthyány (1497–1566), trésorie, chambellan et grand échanson du roi, grand bailli du comitat d'Einsenburg, ban de Slavonie et de Croatie, général en chef à la bataille de Mohács en 1526.
- Benedek I Batthyány, comte-suprême de la « Chambre de la gabelle » (taxe sur le sel) en Maramures, Trésorier de Louis II jusqu’en 1511, commandant de Buda jusqu’en 1520.
- Orbàn Batthyány, fils du précédent, évêque en Transylvanie.
- Batlthazar III Batthyány (1538–1590), général célèbre.
- Charles, prince Batthyány (1697–1772), conseiller intime du prince Eugène, bat les Français et les Bavarois à Pfaffenhoffen, 1745
- Adam-Wenceslas Batthyány (de), prince de Batthyány (1722–1787), fils du palatin de Hongrie Louis Batthyány, ban de Croatie, général d'artillerie en puis conseiller intime de l'empereur.
- Louis Batthyány, comte Batthyány, palatin de Hongrie (1751–1765).
- József Batthyány (1727–1799), fils du précédent. Il est chanoine d'Esztergom (1752), évêque de Transylvanie (1759), archevêque de Kalocsa (1760), prince-primat de Hongrie et archevêque d'Esztergom (1776), cardinal (1778).
- Ignác Batthyány (1741–1798), érudit, scientifique, évêque de Transylvanie (Gyulafehérvàr) (1780-1798).
- Lajos Batthyány (1807–1849) qui figura en 1848 dans l'insurrection hongroise contre l'Autriche, et qui, malgré ses efforts pour rapprocher les 2 partis, fut condamné à mort et fusillé en 1849 par le général autrichien Windischgraetz. Il fut le premier chef du gouvernement hongrois.
- László Batthyány-Strattmann (1870–1931), médecin, prince de l'Empire Austro-Hongrois, bienheureux béatifié par l'Eglise catholique[3] ;
- Margit von Batthyány (de) (1911–1989), fille de Heinrich Thyssen, personnalité de l’industrie lourde allemande et un des financiers du Troisième Reich, épouse du comte Ivan de Batthyány. En mars 1945, dans l'une des fêtes qu'elle organise au château de Rechnitz, 200 juifs sont massacrés (de). Elle organise la fuite du responsable local de la Gestapo puis se réfugie en Suisse, où elle meurt bien des années plus tard[4],[5].
Au XVIIIe siècle, le comte Charles Batthyány, amené en Belgique par les péripéties des guerres, s'y maria et administra le château de Farciennes, dans les environs de Charleroi, comme tuteur des biens de son fils, un garçon mineur d'âge qui tenait le château de sa mère qui appartenait à la noblesse locale. Des tombes ont été retrouvées dans le caveau du château qui témoignaient de ce séjour par la présence, dans les cercueils, de grands clous plantés à la hauteur de la poitrine, vieille coutume de la région d'origine de la famille Batthyani, les Carpathes, en Europe centrale.[réf. nécessaire]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (hu) MTA, A magyar helyesírás szabályai [« Règles de l'orthographe hongroise »], Budapest, Akadémiai kiadó, , 11e éd., n° 87
- Les Batthyány: Considérations sur une généalogie· Hendre Biro, Doina. (2004) - In: "Annales Universitatis Apulensis". Series Historica vol. 8 (2004) [1]
- « 23 mars 2003, Béatification de 5 Serviteurs de Dieu | Jean Paul II », sur www.vatican.va (consulté le )
- Joëlle Stolz, « En Bosnie, une pièce d’Elfriede Jelinek pour panser les plaies de l’histoire », Le Monde, (lire en ligne)
- (de) « Die Köchin sah die Mörder tanzen », FAZ, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
- Dictionnaire de la conversation et de la lecture, Tome II, Ed. 2e, Michel Lévy Frères, 1855, Paris
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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