Edmond Diet

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Edmond Diet
Edmond Diet, dessin de David Widhopff (1908).
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Edmond Marie DietVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Edmond Marie Diet, né le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[1] et mort le dans le 17e arrondissement[2], est un compositeur, professeur de musique et critique musical[3],[4] français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de l'architecte Arthur-Stanislas Diet (1827-1890)[5], Edmond Diet après des études classiques au collège Stanislas, entreprend une formation d'architecte à l'École des Beaux-Arts qu'il abandonne au bout d'un an pour entrer au Conservatoire de Paris. Il y devient l'élève de César Franck (orgue et harmonie) et d'Ernest Guiraud (orchestration), mais n'est pas lauréat de l'institution[6],[7].

Compositeur fécond, Edmond Diet se distingue tout particulièrement dans le genre léger. Son plus grand succès, Madame Putiphar, fera plus de cent représentations à l'Athénée où il est resté deux mois à l'affiche en 1897.

A la fin des années 1890 et au début des années 1900, il devient critique musical dans plusieurs grands journaux parisiens comme La Nation[8], La Presse[9], Le Pays[10] ou encore L'Auto[11].

Mort à son domicile 95, rue Jouffroy à l'âge de 70 ans, Edmond Diet était veuf depuis août 1922[12] de la chanteuse lyrique et professeur de chant Denise Rochet[13] plus connue sous le nom de Mme Edmond Diet. Ils reposent avec leurs parents et leurs enfants au cimetière de Montmartre (3e division) où leur tombeau est toujours visible.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Musique d'opérette
Musique d'opéra-comique
Musique de ballet
  • 1889 : Scientia, ballet en 1 acte, livret d'Eugène Belville, au Paradis latin (20 janvier)
  • 1893 : La Grève, pantomime en 2 actes et 3 tableaux, livret d'Alphonse de Jestières d'après La Robe, nouvelle d'Eugène Manuel, au théâtre lyrique de la Galerie Vivienne (3 mars)[33]
  • 1894 : Monsieur Ruy Blas, monomime en 1 acte, livret de Paul Eudel et Bertrand Millanvoye, au Cercle Funambulesque (18 juin)
  • 1895 : Le Masque rose, scène idylle en 1 acte, livret de Jean Rameau, au château de l'Isle (26 mars)
  • 1895 : L'Araignée d'Or, ballet-pantomime en 1 acte et 2 tableaux, conte féérique de Jean Lorrain, mise en scène de Mariquita, au théâtre des Folies Bergère (7 mai). Reprise au même théâtre le 10 octobre 1896.
  • 1895 : La Belle et la Bête, ballet-pantomime en 2 actes et 3 tableaux, livret de Richard O'Monroy d'après le conte de Charles Perrault, mise en scène de Mariquita, au théâtre des Folies Bergère (17 septembre)
  • 1896 : Rêve de Noël, ballet-pantomime en 1 acte et 3 tableaux, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (4 décembre)[34]
  • 1897 : Sardanapale, ballet-pantomime à grand spectacle en 1 acte et 2 tableaux, livret de Max Maurey et Lucien Puech[35], à l'Olympia (30 septembre)[36]
  • 1900 : La Belle aux Cheveux d'or, ballet-légende en 3 visions, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (3 mai)
  • 1900 : Watteau, ballet en 1 acte et 3 tableaux, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (8 octobre)[37].
Musique de revue
Musique de scène

Edmond Diet est aussi l'auteur de musique religieuse (O Salutaris, Les Premiers pas de Jésus) et de nombreuses valses, marches et mélodies[6],[31],[7]. Il a également mis en musique des poèmes de grands écrivains contemporains comme Alfred de Musset (Conseils à une parisienne), Paul Verlaine (Extase, Colloque sentimental) ou encore Victor Hugo.

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1887 : Stratonice, partition pour chant et piano, éditions Léon Grus à Paris[40].
  • 1892 : Cousin Placide, partition pour chant et piano, éditions A. Quinzard & Cie à Paris[41].
  • 1894 : Fleur de vertu, partition pour chant et piano, éditions Paul Dupont à Paris[42].
  • 1902 : Madame la Présidente, partition pour chant et piano, in-4° broché de 195 pages, éditions Choudens à Paris[43].
  • 1904 : Le Voyage de la mariée, partition pour chant et piano, éditions Choudens à Paris[44].
  • 1920 : Historiettes. 12 pièces très faciles pour piano, in-8° broché de 23 pages, couverture illustrée par Géo Dorival, éditions musicales Alphonse Leduc à Paris.

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Extrait d'acte de naissance du 27 mai 1865 (vue 14/51). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué du 10e arrondissement (ancien), dossier des naissances de 1854.
  2. Acte de décès n° 2540 (vue15/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1924.
  3. Courrier des théâtres. La Petite presse, 20 août 1895, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  4. Choses et autres. Témoin auriculaire. La Vie parisienne, 20 octobre 1906, p. 921, à lire en ligne sur Gallica.
  5. Nécrologie. Journal des débats, 22 janvier 1890, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  6. a b et c Fauquet 2003, p. 385.
  7. a b et c Baker et Slonimsky 1995, p. 1021.
  8. Courrier des théâtres. Journal des débats, 18 août 1895, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  9. Librairie. Le Temps, 28 novembre 1895, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  10. Chronique d'aujourd'hui. Le Pays, 25 décembre 1898, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  11. Théâtres et concerts. L'Auto, 18 décembre 1902, p. 6, à lire en ligne sur Gallica
  12. Nécrologie. Le Gaulois, 8 août 1922, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  13. Acte de décès n° 2033 (vue 29/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1922.
  14. Arrêtés portant nominations d'officiers de l'Instruction publique et d'officiers d'Académie. Officiers d'Académie. Journal Officiel, 16 janvier 1894, p. 256, à lire en ligne sur Gallica.
  15. Arrêtés portant nominations d'officiers de l'Instruction publique et d'officiers d'Académie. Officiers de l'Instruction publique. Journal Officiel, 27 février 1899, p. 1354, à lire en ligne sur Gallica.
  16. Chronique théâtrale. Aux Bouffes-Parisiens, Fleur de Vertu. Le Temps, 4 juin 1894, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
  17. Les théâtres. Le Moniteur des consulats, 11 novembre 1897, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  18. Affiche originale du spectacle à lire en ligne sur Gallica
  19. Dernières dépêches de la nuit. A l'étranger. Berlin. Le XIXe siècle, 16 mars 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  20. Fonds Théâtre des Variétés (théâtre musical). Cote 4-COL-106 (1386). BnF, Archives et Manuscrits, à lire en ligne sur Gallica.
  21. Théâtres. La semaine à la Bodinière. Le Temps, 29 janvier 1900, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  22. Théâtre du Casino d'Enghien. "Madame la Présidente". L'art du théâtre, janvier 1902, pp.181-188, à lire en ligne sur Gallica.
  23. Les premières. Bouffes-Parisiens. La Fronde, 13 septembre 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  24. Théâtres et concerts. Le Journal, 20 avril 1903, p. 7, à lire en ligne sur Gallica
  25. Courrier des théâtres. Le Petit Parisien, 17 octobre 1902, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
  26. Théâtres et concerts. Journal des débats, 22 novembre 1886, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  27. La Salle Kriegelstein, située au 4, rue Charras dans le 9e arrondissement de Paris, était une salle de concert créée par le facteur de pianos Jean-Georges Kriegelstein (1801-1865).
  28. Les théâtres. Le XIXe siècle, 11 décembre 1887, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  29. Chronique musicale. Nouvelles générales de la semaine. La Charente, 31 janvier 1893, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  30. La Salle Duprez, située au 40, rue Condorcet dans le 9e arrondissement, était une annexe de l'école de chant fondée par le ténor Gilbert Duprez.
  31. a b et c C.-E. Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, t. 3, Paris, Office général d'édition de librairie et d'imprimerie, 1899-1919 (lire en ligne), p. 26-27
  32. a et b Jules Martin (préf. Maurice Donnay), Nos auteurs et compositeurs dramatiques : portraits et biographies, Paris, Ernest Flammarion, (lire en ligne), p. 174
  33. Chronique théâtrale. A la galerie Vivienne, la Grève. Le Temps, 6 mars 1893, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
  34. Soirées parisiennes. Olympia. L'Europe artiste, 12 janvier 1896, p. 541, à lire en ligne sur Gallica.
  35. Courrier des théâtres. Le Pays, 22 avril 1897, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  36. La soirée parisienne. Sardanapale. L'Opéra, 1er octobre 1897, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
  37. Coulisses & foyers. Watteau à l'Olympia. Le Matin, 9 octobre 1900, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
  38. Chronique théâtrale. Théâtre Fémina, Chérubin. Le Temps, 18 mai 1908, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
  39. Dans le Monde. Salons. Comoedia, 13 juin 1909, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  40. Édition originale à lire en ligne sur Gallica.
  41. Édition originale à lire en ligne sur Gallica.
  42. Édition originale à lire en ligne sur Gallica.
  43. Édition originale à lire en ligne sur Gallica.
  44. Édition originale à lire en ligne sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]