Charmoy (Yonne)

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Charmoy
Charmoy (Yonne)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes de l'agglomération Migennoise
Maire
Mandat
Mariane Suzanne
2020-2026
Code postal 89400
Code commune 89085
Démographie
Gentilé Charmoisiens
Population
municipale
1 104 hab. (2021 en diminution de 4,17 % par rapport à 2015)
Densité 157 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 32″ nord, 3° 29′ 33″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 147 m
Superficie 7,02 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Migennes
(banlieue)
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Migennes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Charmoy
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Charmoy
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Charmoy

Charmoy est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Charmoy est située vers le centre du département de l'Yonne. Le village est traversé par la D606 et se trouve à 19 km au nord-nord-ouest de sa préfecture Auxerre et 10 km au sud-est de Joigny. Sens est à 43 km au nord-ouest, Paris à 160 km au nord-ouest[1].

La commune est bordée du nord à l'est par la rivière Yonne et le village est au pied du coteau de rive gauche bordant la vallée de cette rivière[2].

Réseau routier[modifier | modifier le code]

Outre la D 606 qui traverse village et commune dans le sens nord-ouest/sud-est, le village est traversé du nord au sud par la D 177 reliant Migennes au nord-est à Villemer et Branches au sud. La D 477 traverse le nord de la commune pour relier Épineau-les-Voves au Port de Migennes, un hameau important sur la commune de Charmoy[2].

L'autoroute la plus proche est la A6 avec les entrées-sorties no 19 « Auxerre-nord » à 12 km au sud, et no 18 « Joigny/Sépeaux/Villeneuve-sur-Yonne » à 21 km à l'ouest[1].

Transports[modifier | modifier le code]

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Laroche-Migennes à 3 km au nord-est[1].

L'aérodrome d'Auxerre-Branches est à 13 km au sud[1].

Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]

Les lieux-dits sont en italiques.

  • les Aveneries
  • le Bateau
  • château de Charmeau
  • le Chemin de la Bouche
  • crot aux Loups
  • le Grand Bois
  • les Grands Noyers
  • les Latteux
  • les Lentilles (partagé avec Épineau-les-Voves)
  • les Marquettes
  • l'Orme
  • le Petit Chemin
  • le Port de Migennes
  • vallée Caillat

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aillant », sur la commune de Montholon à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 727,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Charmoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Migennes, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[13] et 12 129 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,5 %), zones urbanisées (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), forêts (10 %), eaux continentales[Note 4] (2,7 %), prairies (2,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Au lieu-dit les Ormes[19] ou l'Orme (à 900 m à l'est de Charmoy, près de la rivière Yonne)[2], plusieurs maisons ont été construites[20] au Néolithique ancien sur une largeur allant de cinq à huit mètres et une longueur de vingt-cinq mètres. Des poteries de la période rubanée trouvées sur le site permettent de dater la période à laquelle les premiers danubiens se sont installés sur le site[20]. Des sépultures accompagnent ces constructions. Exploré pour la première fois par J. Joly qui l'a publié à partir de 1968, c'est le premier village de la culture du rubané découvert dans le bassin parisien[19].

En 1236, l'abbaye de Saint-Martin d'Autun fait l'acquisition d'une grange du pré Charmoy[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 2020 Michel Bidot[22]    
juin 2020 En cours Mariane Suzanne    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 1 104 habitants[Note 5], en diminution de 4,17 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
316386368375389381407437445
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
427406400409400388396397344
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
378409398384430494564646597
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6287951 1501 2071 1921 2091 2141 2171 173
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1521 1091 104------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L’église Saint-Mammès comporte une nef du XIIIe siècle. Le chœur a été refait au XVIe siècle. Ses dimensions sont : longueur 20,50 m, largeur 6,40 m, hauteur 11,60 m.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Charmoy », sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (dans l'onglet en haut à gauche de l'écran), cliquer sur "Itinéraires".
  2. a b et c « Charmoy, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Charmoy et Montholon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Aillant », sur la commune de Montholon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Aillant », sur la commune de Montholon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Migennes », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a et b Pascal Duhamel, Olivier Lemercier, Katia Meunier, Lucile Pillot, Michel Prestreau et al., « 12 - Le Néolithique du bassin versant Seine-Yonne », Revue Archéologique de l’Est, vol. sous la direction de Rémi Martineau, Yves Pautrat et Olivier Lemercier, no 39e supplément « La Préhistoire en Bourgogne - État des connaissances et bilan 1994-2005 »,‎ , p. 163- (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 163-164, 165.
  20. a et b Bataille 1992, p. 20-21.
  21. [1849] Jacques-Gabirel Bulliot, Essai historique sur l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, de l'ordre de Saint-Benoit, vol. 2 : Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun,, Autun, Michel Dejussieu, , VII-449 p., sur books.google.fr (Charte no 49 sur Google Livres).
  22. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

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Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne, Paris, Éditions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3).

Liens externes[modifier | modifier le code]