Apparitions mariales de Querrien

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Apparitions mariales de Querrien
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentation de l'apparition sur un vitrail de la chapelle, sur une carte postale de 1920 (env.)
Autre nom Apparition de Notre-Dame de Toute-Aide
Date du au début septembre
Lieu La Prénessaye, Côtes-d'Armor (France)
Résultat Culte encouragé par Denis de La Barde, dès 1562. Chapelle érigée sur le site. Pas de reconnaissance officielle de l'apparition.
Extrait du vitrail de l’apparition de la Notre-Dame de Toute Aide.

Les apparitions mariales de Querrien désignent les apparitions mariales survenues à Jeanne Courtel (1641-1703), une petite fille de 11 ans, à partir du jusqu'au début septembre de la même année, sur la commune de La Prénessaye, Côtes-d'Armor (France). Ces apparitions se seraient produites à une quinzaine de reprises. Lors de la première « apparition mariale », la jeune fille, sourde et muette de naissance, retrouve la parole et l'audition instantanément, à la surprise de tous les habitants du village. Quelques jours plus tard, elle demande à faire creuser le sol, près d'une source connue pour y retrouver une statue de la Vierge. La statuette de bois est retrouvée au lieu indiqué, confirmant pour la population l'authenticité des déclarations de la fillette.

L'évêque du lieu, Denis de La Barde, diligente une enquête et se rend sur place pour vérifier les déclarations de l'enfant. Satisfait de ses auditions, il fait ériger une chapelle pour organiser la dévotion des fidèles. Le récit des événements, rédigé tardivement, ne permet pas de reconstruire précisément les déclarations de la voyante.

L'apparition, reconnue implicitement par la construction d'une chapelle et l'organisation du culte, n'a pas donné lieu à une proclamation officielle de reconnaissance par l'évêque, comme ce sera le cas 2 siècles plus tard à La Salette ou Lourdes, par exemple.

La chapelle, construite sur le lieu de découverte de la statuette, devient très vite un haut lieu de pèlerinage local, encore fréquenté de nos jours par plus de 70 000 pèlerins par an, et avec une affluence particulière lors des pardons.

Historique[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Le lieu des apparitions est le village de Querrien sur la paroisse de La Prénessaye, entre Loudéac et Merdrignac, à une quarantaine de kilomètres au sud de Saint-Brieuc[1].

Ce lieu est marqué par l'histoire de l'évangélisation de la Bretagne. Selon la tradition, en 574 le moine saint Colomban et douze compagnons irlandais débarquent sur les côtes bretonnes. La tradition rapporte que l’un de ces moines, saint Gal, fonde un ermitage au Montrel en Langast, puis, il se rend à Querrien où il fait jaillir « une source afin que les gens puissent y pétrir du pain. »[N 1]. Toujours selon la tradition, Gall sculpte une statuette de la Vierge à l’Enfant et la place dans un oratoire en bois[2]. Au gré du temps, l'oratoire est abandonné, il se désagrège et la statue tombe au sol et se retrouve enterrée dans la boue près de la source. Le hameau se développe faiblement, car 10 siècles plus tard, en 1652, seuls une vingtaine de foyers vivent autour de ce point d'eau, dont six tenures. Jean et Jeanne Courtel (les parents de la voyante), qui se sont mariés vers 1625, disposent de l'une des tenures[3].

Le récit des événements nous est connu par Olivier Audrain, un contemporain, qui en septembre et octobre 1652, a consigné tous les événements qui se sont déroulés à Querrien. Son témoignage est le seul document d'époque parvenu jusqu'à nous (et relatant les apparitions). Ce document prend la forme d'un cahier mémoire. Il est conservé aux archives diocésaines[3]. Le récit des apparitions a été rédigé par le chanoine Joseph le Texier[N 2], « l'historien du sanctuaire », qui après avoir collecté les éléments, en a réalisé une publication en 1926 où il a « restitué l'historicité des événements ». Bouflet et Boutry soulignent que les déclarations épiscopales réalisées à cette époque « ne faisaient pas mention du récit des apparitions »[1].

Première apparition[modifier | modifier le code]

Le , la petite Jeanne Courtel, âgée de 11 ans, sourde et muette depuis sa naissance, fait paître le troupeau de moutons familial au « champ des Fontenelles »[N 3]. Vers 18 h, l'enfant commence à réciter le chapelet, comme à son habitude. Elle ressent alors comme « un coup de vent dans son dos ». En se retournant, la petite Jeanne aperçoit une belle demoiselle, habillée de satin blanc. La femme lui sourit, elle a une auréole brillante sur la tête, et elle est debout sur un nuage situé au-dessus du sol[4],[5],[6].

La conversation s'engage entre la femme et l'enfant, et pour la première fois de sa vie, Jeanne entend distinctement les paroles qui lui sont adressées[5],[7],[4],[6] :
« Charmante bergère, donne-moi l’un de tes moutons.
- Ces moutons ne sont point à moi… ils sont à mon père. S'il veut vous en faire présent, j'y consens volontiers.
- Retourne voir tes parents… et pour moi demande-leur un agneau.
- Mais qui gardera mon troupeau ?
- Moi-même, je garderai tes moutons ! ».

La petite retourne chez ses parents qui médusés l’entendent parler et leur dire[7],[4] :
« Mon père, une dame est venue me voir, et elle m’a demandé un de vos agneaux.
- Ah ! ma fille, si cette Dame t’a rendu la parole, nous lui donnerons tout le troupeau, répond son père ».

Seconde apparition[modifier | modifier le code]

Le lendemain, Jeanne, qui a recouvré la parole, rencontre à nouveau « la demoiselle, habillée de satin blanc ». Celle-ci lui déclare « je suis la Vierge Marie. J'ai choisi ce lieu pour y être honorée. Je veux qu'on m'édifie une chapelle au milieu de ce village. Chapelle dans laquelle des gens, venus de partout, viendraient prier »[4],[5],[8]. Jeanne retourne alors voir ses parents pour leur rapporter le message de « la dame »[7] :
« Elle dit qu’elle est la Vierge Marie, et qu’il faut lui construire une chapelle au milieu du village pour que les pèlerins puissent venir en foule pour l’honorer.
- Si tu dis vrai, nous demanderons à l’évêque de nous permettre de lui construire un sanctuaire, lui répond-on ».

Autres apparitions[modifier | modifier le code]

Jeanne indique avoir eu d'autres apparitions[N 4] de la Vierge les 17, 18 et 20 août en différents lieux (le champ des Etoubles et celui des Bosquereaux)[5],[8].

Le 20 août, la Vierge aurait déclaré à la voyante : « Pour preuve que le message dont je te charge vient du ciel, on découvrira à quelques pas de la fontaine de Saint-Gal [...] une image qui fut anciennement honorée »[7],[5],[3].

Sur les indications de la fillette, les habitants découvrent une statue en bois d'une Vierge à l'Enfant près de la mare de Saint-Gall, enterrée dans la boue[1]. D'après la tradition, cette statue aurait été taillée mille ans plus tôt par le moine irlandais saint Gall, et conservée en bon état depuis mille ans par les eaux de la source[2],[3]. Dès ce jour, plusieurs pèlerinages sont organisés spontanément depuis les environs, sur le lieu de la découverte de la statuette. Plusieurs « guérisons miraculeuses » sont alors rapportés par la population. Les autorités de l’Église en constatent et consignent vingt-quatre[4],[8].

Suites et conséquences[modifier | modifier le code]

La voyante[modifier | modifier le code]

Jeanne Courtel (1641-1703) est la fille de pauvres cultivateurs du hameau[N 5]. Elle est sourde et muette de naissance. L'apparition de la Vierge le lui « rend l'audition et la parole ». Sur le plan religieux, elle est admise à la première communion et à la confirmation. Elle est sollicitée de nombreuses fois pour être la marraine d'enfant ou comme témoin dans les actes de catholicité de la paroisse (mariage, etc.)[1].

Jeanne épouse Damien Saulnier, sieur de la Motte, contremaître aux forges du duc de Rohan, en 1675. Le couple a cinq enfants, dont trois vont mourir en bas âge. Elle décède à Querrien le . Elle est inhumée dans la chapelle du sanctuaire (où sa pierre tombale est visible dans le transept)[3],[1],[9].

Enquête et reconnaissance par l’Église[modifier | modifier le code]

Le recteur de La Prénessaye reçoit la jeune voyante dès le 16 août. Il se montre prudent et réservé. La découverte de la statue le 20 août ne le convainc pas totalement, il reste prudent mais non hostile à la jeune fille[8].

Pour demander la construction de la chapelle, Jeanne se rend fin août à l'évêché avec quelques habitants. L'évêque de Saint-Brieuc la reçoit. Denis de La Barde nomme deux enquêteurs, dont le recteur de Querrien pour faire la lumière sur ces supposées apparitions de la Vierge. Les enquêteurs se rendent sur place, auditionnent les habitants et dressent des procès verbaux. L'évêque est ensuite notifié du résultat de leur enquête[8],[4],[5],[9].

Le , l'évêque se rend en personne à Querrien, interroge Jeanne Courtel, ainsi que divers témoins, et leur demande de confirmer sous serment leurs déclarations. Après quoi, l'évêque émet un avis positif[N 6][source insuffisante] sur l'apparition et décide de faire bâtir une chapelle et d'y organiser le culte. Le 29 septembre suivant l'évêque revient bénir la première pierre[N 7] de la future chapelle au cours d'une célébration qui rassemble 1 500 pèlerins[4],[5],[10].

Quelques années plus tard, le , Denis de La Barde déclare : « Voyant que la dévotion des peuples envers Notre-Dame de Toute Aide de Querrien continue, et qu'il est nécessaire que les personnes qui recourent de toute part au lieu-dit soit assistées, conduites et dirigées en leurs pieux desseins, nous ordonnons qu'il sera érigée quatre chapellenies perpétuelles pour y faire célébrer les messes, chanter les offices divins que nous ordonnerons, administrer les sacrements, instruire, catéchiser et prêcher les peuples »[5],[1],[N 8].

Reconnaissance officielle, ou non ?

Il y a une ambiguïté et une confusion dans un certain nombre de déclarations, faites tant sur des sites internet que dans divers articles de la presse grand public. Ainsi nous pouvons lire fréquemment que « Querrien est le seul lieu d’apparition de la Vierge Marie authentifié en Bretagne », ou « que l’Église catholique a officiellement reconnue »[2],[4],[7],[10]. Mais Bouflet et Boutry précisent bien dans leur étude qu'il n'y a « aucune mention d'apparition dans le document ecclésiastique » créant le sanctuaire et y organisant le culte. Ils ajoutent : « la logique de la pratique tridentine [consiste à] effacer la mémoire du prodige et de son témoin » pour y structurer le culte (conformément aux canons de l’Église). Pour eux, les apparitions mariales n'ont pas été « officiellement reconnues »[1] comme le seront plus tard celles de La Salette, Lourdes ou de Fátima. De même Yves Chiron ne précise aucune reconnaissance épiscopale officielle, en dehors de la construction d'une chapelle et de la mise en place de chapelains pour prendre en charge les fidèles[9].

En ce qui concerne la reconnaissance, ces apparitions sont à rapprocher de celles de Cotignac, de la rue du Bac ou de Notre-Dame de l'Osier où le culte est autorisé, organisé et même encouragé, mais pour lesquels, à ce jour (en 2021) aucun évêque ou aucune autorité vaticane, ne s'est officiellement prononcé sur la véracité des déclarations du ou des voyants[11].

La chapelle[modifier | modifier le code]

Photo de la chapelle autour de 1920.

Une chapelle provisoire fut édifiée dès septembre 1652[N 9]. Le chœur fut placé sur le lieu même de la découverte de la statue. La chapelle actuelle est construite de 1652 à 1656, à la demande de l'évêque Denis de La Barde. Elle attire très vite un nombre important de pèlerins venus demander la protection de la Dame de Querrien, honorée dès le départ sous le vocable de « Notre-Dame de Toute-Aide »[2],[12].

Cette chapelle possède un certain nombre d’éléments classés sur le plan patrimonial[2].

Le , la statue de Notre-Dame-de-Toute-Aide présente dans la chapelle de Querrien est couronnée canoniquement avec l'autorisation du pape Pie XII[10],[13].

Chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide, sortie de la « statue miraculeuse » lors d'une procession. Carte postale (v. 1920).

Persistance du culte[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire de Querrien accueille des pèlerins venant du monde entier depuis 350 ans. On dénombre entre 70 et 100 000 pèlerins chaque année. Les deux grands pardons sont ceux du 15 août (fête de l'Assomption) et du second dimanche de septembre, également appelé le « pardon des malades ». Cette dernière célébration commémore le , date à laquelle l'évêque de Saint-Brieuc est venu reconnaître l'authenticité des apparitions. Ces deux fêtes sont les dates de plus grande affluence avec environ 10 000 pèlerins par rassemblement. Ces célébrations sont présidées par un évêque pouvant venir de l'extérieur du diocèse[14],[10].

Un autre « petit pardon » est célébré le dimanche le plus proche du 7 octobre : celui du Rosaire[13].

Le sanctuaire de Querrien est surnommé « le petit Lourdes breton »[14].

Le , de nombreux fidèles se rassemblent dans le sanctuaire pour la messe célébrée par l'archevêque de Rennes, Pierre d'Ornellas en l'occasion du 70e anniversaire du couronnement de la statue de Notre-Dame de Toute-Aide[10].

Sur le site vit une communauté de trois religieuses. Elles veillent sur le sanctuaire de Notre-Dame-de-Toute-Aide[10]. Une association de fidèles organise les visites du site et l'animation religieuse pour les pèlerins[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Certaines sources[Lesquelles ?] datent ce « miracle » en 610.
  2. Joseph Le Texier (1879-1944) est un prêtre du diocèse de Saint-Brieuc (ordonné en 1904), Recteur de Plémy (1930-1939), chanoine honoraire (1943), puis curé-doyen de Merdrignac. Il est tué pendant les combats de la Libération[réf. nécessaire].
  3. Le « champ des Fontenelles » a été rebaptisé[Quand ?] depuis en « champ des apparitions »[réf. nécessaire]. C'est le nom utilisé à ce jour[Quand ?].
  4. Les différentes sources[Lesquelles ?] ne concordent pas toujours sur l’enchaînement et le contenu des apparitions : certaines sources, donnant un récit succinct, elles compactent alors les différentes apparitions (ainsi que leur contenu) en une seule, ou en deux distinctes. Le « Dictionnaire des apparitions » semble plus précis sur ce point. Tous s'accordent sur le contenu et généralement les paroles échangées. Yves Chiron indique « une quinzaine d'apparitions au total ». Il précise que « le calendrier des apparitions et le relevé exact des messages ne peut être historiquement établi ». Nous suivons la chronologie du Dictionnaire.
  5. Certaines sources[Lesquelles ?] indiquent que la famille était « pauvre », Yves Chiron indique que ses parents étaient « des paysans aisés ».
  6. Il ne s'agit pas ici d'une reconnaissance canonique comme ce sera le cas à la fin du XIXe siècle pour les apparitions de La Salette, Lourdes et suivantes. À la suite du concile de Trente, un siècle plus tôt, et pour quelques siècles encore, les évêques se contentent d'organiser le culte, après une apparition mariale, sans s'exprimer officiellement dans une proclamation publique, sur l'authenticité de l'apparition.
  7. Les sources[Lesquelles ?] divergent : certaines disent que c'est l'évêque en personne qui est venu bénir la première pierre, le jour même, d'autres que la bénédiction de l'évêque a eu lieu en avance lors de sa visite du 11 septembre, enfin une autre que c'est le recteur de la paroisse qui bénit la pierre « avec l'autorisation de son évêque ». Tous s'accordent que la pierre a été bénie, par ou avec l'autorisation de l'évêque.
  8. Bouflet et Boutry indiquent pour leur part que la chapelle définitive (actuelle) n'est terminée qu'en aout 1656, mais qu'en 1652, c'était une chapelle provisoire qui avait été érigée.
  9. Les différentes sources[Lesquelles ?] n'apportent pas la même précision, toutes parlent de la chapelle construite en 1652, mais quelques-unes sous-entendent qu'elle fut reconstruite 4 ans plus tard. Le site du ministère de la culture indique que la date de construction est 1652, confirmée par une gravure de la date. Il est probable que la construction de la première chapelle s'est étalée sur 4 années.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Joachim Bouflet et Philippe Boutry, Un signe dans le ciel : Les apparitions de la Vierge, Paris, Grasset, , 475 p. (ISBN 978-2-246-52051-1), p. 76-79.
  2. a b c d et e centrebretagne.com, « Sanctuaire de Querrien ou « le petit Lourdes Breton » à La Prénessaye », sur Côtes d'Armor, Pays Centre-Bretagne (consulté le ).
  3. a b c d et e « L'histoire exceptionnelle du site de Querrien », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c d e f g et h « Querrien. La toute première apparition », Le Télégram,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c d e f g et h René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire des "apparitions" de la Vierge Marie, Fayard, , 1426 p. (ISBN 978-2-213-67132-1), p. 786.
  6. a et b Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Perrin, , 427 p. (ISBN 978-2-262-02832-9), p. 143.
  7. a b c d et e Jean Stiegler, « Les Apparitions de Querrien - Le "petit Lourdes Breton" », Chrétiens Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a b c d et e Yves Chiron 2007, p. 144.
  9. a b et c Yves Chiron 2007, p. 145.
  10. a b c d e et f Carole Collinet-Appéré, « Sanctuaire de Querrien : seul lieu en Bretagne où la Vierge serait apparue », France 3 région,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Yves Chiron 2007, p. 122-123, 136-139, 175-182, 223-236.
  12. Ministère de la Culture, « Chapelle Notre-Dame-de-Toute-Aide, Querrien (La Prénessaye) », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine (consulté le ).
  13. a et b Dictionnaire des apparitions, p. 787.
  14. a b et c « Sanctuaire de Querrien. Le « petit Lourdes breton » poursuit sa mue », Le Télégram,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]