Dosches

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Dosches
Dosches
Église Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes Forêts, lacs, terres en Champagne
Maire
Mandat
Jean-François Chaume
2020-2026
Code postal 10220
Code commune 10129
Démographie
Population
municipale
313 hab. (2021 en augmentation de 6,46 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 18″ nord, 4° 15′ 02″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 214 m
Superficie 20,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienne-le-Château
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dosches
Liens
Site web doschesenchampagne.com

Dosches [dɔʃ] est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie


Toponymie

Sur la carte de Cassini.

Vient du latin Doschia d'où l'écriture Dosche découlait. Les écarts de Bas-Bois, la Bergerie, la Carpière des Buissons, la Côte-aux-Suisses, Courmont, Fromentel, Grand-étang-de-Rosson, la Loge-aux-Bourgeois, la Motte-Rosson, le Moulin-à-Vent, Rosson, le Russeau, Saint-Jean, les Souchères, les Tourrières, le Tronchay, Vaudemanche, sur un cadastre de 1820.

Urbanisme

Typologie

Dosches est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac d'Orient, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,1 %), forêts (37,3 %), eaux continentales[Note 3] (5 %), zones urbanisées (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

Histoire

Il y avait là une grange dépendant du prieuré de Foissy constatée dès 1234 et qui possédait une partie du bois ; ledit bois avait aussi comme propriétaire pour mil arpents l'abbaye de Larrivour, ainsi qu'un prieuré qui dépendait de l'abbaye Saint-Martin-ès-Aires de Troyes. Le fief de Dosche relevait de la seigneurie de Chappes.
En 1789 le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, du bailliage de Troyes et était le siège d'une mairie royale qui comprenait aussi les hameaux, Assencières et le Mesnil-Sellières. La commune dépendait du canton de Géraudot avant d'être incorporée à celui de Thennelière le 29 novembre 1790.

Rosson

Une maison forte existait[11] dès le XIIIe siècle qui est aussi attestée en 1558 comme "maison seigneuriale fermée de murailles et fossez tout allentour"[12].

Un gagnage ou domaine des templiers existait depuis la donation d'André de Rosson en 1220. Elle faisait partie de la commanderie de Bonlieu qui fut unie à la commanderie de Troyes par les hospitaliers. Ruinée au XVe siècle elle fut mise en bail emphytéotique pour deux générations avec charge aux preneurs de relever les habitations. Elles appartenaient à M. Deheurles au milieu du XIXe siècle.

En 1789, la communauté de Rosson dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes. C'était une ancienne mairie royale dépendant de celle de Dosches et fut une commune qui dépendait de la circonscription d'Aujon du 29 janvier au 29 novembre 1790. Le 27 pluviôse an III un arrêté de district unissait Rosson à Dosches qui comptait 80 habitants en 1790.

Le Tronchay

Les terres du Tronchay.

Ou Tronchet, ancienne seigneurie du finage de Rosson, aussi nommée La Maison-des-Prés, la Motte-Rosson[13]. L'écuyer Jean du Tronchay la vendait en 1330 à Jacques de la Noue et Marguerite dame de Poulaingis son épouse. Ces derniers en firent don au chapitre Basilique Saint-Urbain de Troyes le . Le fief est décrit en 1558 : « la mothe du dict Tronchay fermez de fossez, en laquelle il y a maison, grange, estable, colombier »[14] avait cent vingt-huit arpents de terres[15] et avait haute et basse justice, droit d'usage sur la fontaine de Rosson.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 février 2018 Evelyne Perrot[16] LR Sénatrice de l'Aube (depuis 2017)
février 2018 En cours Jean-François Chaume   Agriculteur céréalier
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 313 habitants[Note 4], en augmentation de 6,46 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
219352398383416446440463440
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
371375353322316291284266279
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
249249249247249235193195194
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
176178159196237237277288298
2018 2021 - - - - - - -
295313-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Le moulin de Dosches.
  • Le moulin de Dosches est la reconstruction récente d'un moulin à vent typique de ceux qui étaient installés en Champagne au XVIIIe siècle. Il a été édifié d'octobre 2004 à octobre 2006, sous l'égide de l'Association des Moulins à vent champenois sur les plans de ceux d'autrefois.

Il s'accompagne d'une grange aux dîmes authentique du XVe siècle qui a été démontée et reconstruite sur place.

  • L'église, sous le vocable de Jean-Baptiste, c'était un prieuré-cure du Grand doyenné de Troyes et le prieuré dépendait de l'église Saint-Martin-ès-Vignes depuis 1193. Elle a une nef et une abside du XVIe siècle, la nef est du début du XIXe[21]. L'église avait pour succursale celle de Rosson. Elle a une Vierge de pitié du XVIe siècle[22], une Vierge à l'enfant du XIVe siècle[23] en bois peint polychrome. Un saint Fiacre[24] en pierre monochrome du XVIe siècle et un saint Nicolas du XVIe siècle[25], en pierre.
  • Château décrit en 1399 : la motte de Dosche, close de fossez, ensemble de maisons...un coulombier de terre, couvert de tuiles[26]. Le bâtiment du XVIIe siècle se trouve proche de l'église au pied de la motte.
  • La chapelle de Rosson sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens est citée par Eugène III en 1152 qui en confirmait la possession à l'église de Troyes. Elle fut rebâtie en 1852 et possède une Vierge à l'enfant[27] du XIVe siècle en pierre et une autre en bois du XIIIe siècle[28] qui se trouve au musée de Brienne.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  11. Auguste Longnon, Rôles, n°1120.
  12. Archives départementales de l'Aube, 31 H 10.
  13. Lalore, Cartulaires, V, pXCVI.
  14. Arch. Nat. T125.
  15. Arch. Dép. Aube, 10 G 42.
  16. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Fichot, Stat. mon. Aube., II, 448.
  22. « groupe sculpté », notice no PM10000726, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  23. « groupe sculpté », notice no PM10000725, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  24. « statue », notice no IM10010309, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  25. « groupe sculpté », notice no PM10000731, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  26. Arc. Nat. Q1 584, f° 10.
  27. « statue », notice no PM10000727, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  28. « statue », notice no PM10000730, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Lien externe

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