Cumières-le-Mort-Homme

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Cumières-le-Mort-Homme
Cumières-le-Mort-Homme
Blason de Cumières-le-Mort-Homme
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Verdun
Maire
Mandat
Julien Bossé
2016-2020
Code postal 55100
Code commune 55139
Démographie
Population
municipale
hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 00″ nord, 5° 16′ 54″ est
Altitude 188 m
Min. 185 m
Max. 287 m
Superficie 6,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Verdun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belleville-sur-Meuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Cumières-le-Mort-Homme
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Cumières-le-Mort-Homme
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Cumières-le-Mort-Homme

Cumières-le-Mort-Homme est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Elle fait partie des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale non reconstruits car classés en zone rouge du département de la Meuse[1].

Géographie

Localisation

La commune est située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Verdun sur la rive gauche de la Meuse.

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Cumières-le-Mort-Homme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,1 %), prairies (10,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %)[7].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

Toponymie

Cumière en 1793, Cumières en 1801, Cumières-le-Mort-Homme en 1922[9] (Le Mort-Homme, nom d'une colline).

Histoire

En 1285, Jacques Bretel mentionne plusieurs fois, dans le récit qu'il fait des festivités de Chauvency-le-Château offertes par le comte de Chiny, un Colart ou Collard de Cumières présent aux côtés des Neuville, Ornes, Creuë, Rosières et Briey, lors du fameux tournoi de Chauvency.

Les héritiers Claude Le Clerc, dont Jean Le Clerc confirment avoir cédé la seigneurie de Cumières le [10].

Le , le tonnerre des canons marque le début de la bataille de Verdun. Situé sur le secteur de Verdun, le village perdu par les troupes françaises dans la nuit du 23 au 24 mai 1916[11] et repris le disparaîtra totalement sous l'acharnement des pilonnages des obus français et allemands.

C'est l'un des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale qui n'a jamais été reconstruit. Déclarée « commune morte pour la France » à la fin des hostilités, il fut décidé de la conserver en mémoire des événements qui s'y déroulèrent.

Politique et administration

La commune est aujourd'hui administrée par un conseil de trois personnes désignées par le préfet de la Meuse.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Jean Pierre Roland    
    Jean Nicolas Piéton    
1902 1946 Charles Alfred de Fisson    
2008 2016 Jean Lavigne    
2016 En cours Julien Bossé    

Population et société

Démographie

Depuis le premier recensement de 1793, la population de la commune de Cumières évolue entre 205 et 315 habitants. Au cours de la Première Guerre mondiale, la commune de Cumières perd la totalité de ses habitants et est placée en « zone rouge » en 1918 avec l’ensemble de la colline du Mort-Homme puis reçoit le statut unique de « village détruit » en compagnie de huit autres villages de Meuse tout aussi martyrisés[12]. Les recensements postérieurs à 1918 attestent de la présence de quelques habitants jusqu'en 1990, date au-delà de laquelle la commune n'a plus d'habitant.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
215257265302302306309302315
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
303279263237246251238239240
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
239206205344642
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
37431----
2015 2020 2021 - - - - - -
---------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Néant, lieu de mémoire (commune « morte »)[1].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La chapelle Saint-Remi.
  • La chapelle Saint-Remi, construite en 1933 avec un enclos du souvenir et monument aux morts, commémorant Cumières village anéanti.

Monument à la 69e division d'infanterie

Le monument à la mémoire des soldats de la 69e division.

Au lieu-dit le-Mort-Homme le monument élevé à la mémoire des soldats de la 69e division, érigé par l'amicale des anciens de la 69e division d'infanterie. Jacques Froment-Meurice a réalisé une œuvre représentant un squelette se dégageant de son suaire. Debout, le squelette du soldat pousse un cri de victoire. Il porte sur un bras un drapeau, symbolisant la nation pour laquelle il s'est sacrifié, de l'autre bras il brandit le flambeau de la victoire. Sur le socle du monument, l'inscription « Ils n'ont pas passé », rappelle la résistance victorieuse des soldats français.

Les travaux se sont déroulés du au . L'entretien du monument a été confié au Souvenir français.

À 100 m, le monument de granit dressé par les anciens de la 40e division d'infanterie.

Ancien champ de bataille

Classé en zone rouge, l'ancien champ de bataille a été planté de conifères dans les années 1920. Dans cette forêt de 14 000 ha, on distingue les bords des cratères d'obus, l'emplacement des villages détruits dont rien ne subsiste. Une chapelle a été érigée en 1933 à l'endroit où se trouvait l'église avant la Grande Guerre.

Héraldique

Blason de Cumières-le-Mort-Homme Blason
D'or à la fasce d'azur accompagnée en chef de trois anneaux de gueules et soutenue d'une étoile à dix rais de gueules remplie d'argent.
Détails
Création Robert André Louis et Dominique Lacorde. Utilisé par la commune depuis novembre 2016.

Personnalités liées à la commune

  • Bienheureuse sœur Jeanne Gérard (1752-1794), née à Cumières, guillotinée sous La Terreur le , béatifiée le , fêtée le 26 juin[14],[15],[16].
  • Capitaine René Lisbonne (1881-1943), commandant le 5e bataillon du 254e RI fin mai 1916 à Cumières.
  • Louis Lavigne (1888-1950), écrivain, et André Lavigne (1889-1979), maire de Cumières.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

Références

  1. a et b Les communes tombées pour la France sur le site interieur.gouv.fr, 6 février 2017
  2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  9. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Étienne Delcambre, Marie-Thérèse Aubry, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790- 1949, page 114.
  11. René Lisbonne, Journal de guerre (1914-1916), Aniche, Editions Sipayat, , 94 p. (ISBN 978-2-919228-26-3).
  12. « Cumières le Mort Homme », sur le site tourisme-pays-verdunois (consulté en ).
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Auguste-Joseph Paris, La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : Histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux révolutionnaires d'Arras et de Cambrai, Arras, Rousseau-Leroy, , 675 p. (OCLC 15585617, lire en ligne), p. 534-539.
  15. Lucien Misermont, Les Bienheureuses Filles de la Charité d'Arras : Dernières victimes de Joseph Lebon à Cambrai, Paris, Victor Lecoffre, J. Gabalda, 1914, 1920 (5e éd.), 232 p. (OCLC 493718958, lire en ligne), p. 32-194.
  16. Les Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul martyres d'Arras.